Le temps qu’il fait, le 20 février 2009

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9 réponses à “Le temps qu’il fait, le 20 février 2009”

  1. Avatar de Omar Yagoubi
    Omar Yagoubi

    Bonjour Paul,
    Je souhaite savoir si théoriquement, la bourse (française pour chez moi) peut atteindre le point zéro, ou tomber si bas que la question de son existence même serait évoquée.
    Merci.

  2. Avatar de Paul Jorion

    @ Omar Yagoubi

    Le CAC 40 est constitué de la valeur combinée (et pondérée) de 40 titres. Si la valeur d’un de ces titres tombe sous un certain niveau (que j’ignore mais que quelqu’un nous dira dans les minutes qui viennent), il cesse d’être côté en bourse et le prix de l’action de cette société n’entre plus dans la composition de l’indice pour être remplacé par celui d’une autre société qui fait elle partie du CAC Next 20 (de rang 41 à 60).

    Donc en principe, tant qu’il reste au moins 40 sociétés cotées à la bourse de Paris, le CAC 40 est distinct de zéro. Si l’on tombe en-dessous de la barre des 40 (CAC Next 20 vide), on peut imaginer qu’on le remplace par un CAC 30, CAC 20… Quand on sera rendu au CAC 1, sa valeur sera la même que celle de la dernière société française cotée en bourse (probablement Total). Sa valeur tombera à zéro si le cours de cette dernière société passe sous la barre qui autorise la cotation en bourse.

  3. Avatar de pitalugue
    pitalugue

    le fonctionnement des bourses depuis la mi septembre 2008 n’est plus vraiment de ce qu’il était.

    dans le passé, ou en Russie cet hiver, les bourses étaient fermées quelques jours ou semaines pour que les esprits se calment – pendant la crise de 29, les banques elles mêmes ont été fermées quelques jours pour stopper les bank run -.

    lors de cette crise, les bourses ont toujours été ouvertes, mais des interdictions ont été mises place – vente à découvert par exemple- et les volumes se sont taris.

    la valorisation à valeur de marché des actifs peut être un frein à la baisse et on peut imaginer que soutenir certains cours revient moins cher que de dévaloriser encore des actifs .

    je ne sais pas s’il y a un cours plancher en deça duquel une action doit sortir du CAC 40, j’en ai jamais entendu parler.

  4. Avatar de Dominique B
    Dominique B

    Bonsoir,
    Il semble que la posture B : bête et brutale, soit déjà et aussi loin que je me souvienne, le quotidien imposé à une énorme majorité des populations de notre riante planète…la posture A, c’est précisément et seulement celle des spéculateurs.

  5. Avatar de Fab
    Fab

    Bonjour,

    Concernant les lemmings, les différentes postures, les bourses…
    Le capitalisme est une version de l’économie qui s’est adaptée à notre système de consommation. Si notre système change (plan D) l’économie s’adaptera. Dire que le capitalisme est figé, c’est supposer que le pilier de notre société qu’est l’économie est inébranlable, et donc refuser d’emblée le plan D (http://www.pauljorion.com/blog/?p=1984#comment-17636). Mon capital temps est en train de fondre à une vitesse hallucinante, aussi je n’ai plus la possibilité de lire tous les messages…mais ce que je retiens (ou l’impression que j’ai), en gros, des différentes réactions c’est que tout semble figé ou que tout au moins nous n’avons pas la faculté d’agir sur notre environnement : « c’est la nature humaine », « c’est la physique », « c’est la biologie », etc. Et bien moi, ça ne me convient pas ! « Finir » avec 5 ou 6 super-Etats, non ! Ca pue ! C’est Big Brother !

    Cela m’amène à m’interroger sur l’intérêt de chacun pour la réflexion sur la crise actuelle… Est-ce seulement un exercice intellectuel ? Sans volonté de changement ? Sans vouloir oser le changement ! ? Ce type de réflexion qui ne déboucherait pas sur du concret, bien qu’ayant encore de l’espace de découverte, me fait penser aux lemmings ! Ca part dans tous les sens, ça colonise de nouveaux domaines de réflexion, mais ça n’avance pas et correspond à un « suicide » (intellectuel) à feu doux, qui mijote doucement, qui s’occupe pour ne pas devenir fou… Notre plus grande force est en même temps notre plus grande faiblesse : notre intelligence ou la conscience que nous avons d’exister ! Nous ne savons, de Marseille, pas comment nous en dépêtrer…Alors on finit par être fatalistes ! Erreur ! Manque de foi ! De foi dans la vie. Oui je peux participer à l’amélioration de mon espèce, oui ma vie a un sens, oui la conscience va se généraliser, oui il existe un autre modèle de société : l’évolution n’a et ne peut avoir qu’un seul but, l’amélioration ! Celui qui dit que tout est figé, que l’espèce humaine est et restera seulement une espèce animale avec ses seuls instincts bestiaux pour la mener par le bout du cerveau, celui-là n’a qu’à continuer à investir à la bourse et à nous les lâcher ! « I had a dream » qu’il disait l’autre ! Un rêve. Point.

    Qu’est-ce qu’on attend pour agir ? Nous ne faisons qu’observer notre environnement et ne réagissons qu’aux agressions… Et le plan D ? C’est ça la société du don. Ca commence nécessairement, par définition, par le don de soi. C’est l’exemple qui crée l’envie de bouger, la publicité ! La conceptualisation de la société du don n’est-elle pas un voile pour se cacher la peur que l’on a d’oser ???

    Il a eu un rêve…Et nous l’avons tous eu ce rêve…Mais nous l’oublions ou ne voulons pas l’avouer, de peur de laisser transparaître un signe de faiblesse que l’on suppose fatal dans ce monde où l’on se persuade que seule la compétition compte. C’est la solution de facilité : je me bats donc j’existe, j’ai peur donc j’existe, je consomme donc j’existe…Je rêve et je crois à mes rêves donc j’existe.

    Bonne journée.

  6. Avatar de JJJ
    JJJ

    @ Omar Yagubi

    La « question même de l’existence » de la Bourse ne se poserait vraiment que dans un scénario D++ où le capitalisme ne serait pas « refondé » mais évacué. Il apparaît au contraire que la difficulté actuelle des entreprises, cotées ou non, provient justement de la faiblesse de leurs fonds propres (et donc de l’excès d’endettement), qui suppose des augmentations de capital massives – où la Bourse joue (normalement) un rôle important. Dans tous les cas, les opérateurs boursiers dits habituels (c’est-à-dire les spéculateurs) ont autant d’argent à gagner à la baisse qu’à la hausse (sinon plus). Tant que l’on peut jouer, le casino reste ouvert…
    Cela dit, avec la bourrasque qui s’annonce, la valeur des actions devrait encore souffrir (beaucoup), et il est probable que des sociétés se retrouveront en cessation de paiements. Ce n’est pas très confortable pour un quasi-retraité (si j’ai bien compris votre situation) qui compte sur son épargne accumulée pour libérer de la rente.

    Ma thèse : on refusera officiellement de répudier des dettes pourtant irrécouvrables; en conséquence, on devra sacrifier les monnaies (et donc les créanciers, par euthanasie keynésienne, faute de pouvoir envoyer les prêteurs au bûcher comme le fit Philippe le Bel). Moralité : gardez précieusement vos napoléons et lingotins. L’or à 4.000 ou 5.000 dollars l’once ne me paraît pas une chimère.

  7. Avatar de Michel B
    Michel B

    Ce qui est sûr ce qu’on ne peut pas descendre en dessous de zéro, donc avec un levier < 1 on ne perd pas tout.
    Le hausse n’est pas symétrique car on peut monter de plus en plus haut et donc en théorie gagner sans borne.
    Cordialement,
    Michel

  8. Avatar de dag
    dag

    Bonsoir

    @JJJ
    L’or étant à mille dollars l’once , soit 35 dollars le gramme environ , le lingot étant livré avec une tolérance d’écart de plus ou moins 5 grammes , l’erreur tolérée serait donc de 175 dollars . Le refuge vaut son peson . Est-ce que je compte faux et de combien , ou bien est-ce qu’on veut marcher sur des oeufs avec l’once à 4000 dollars …

  9. Avatar de Alain A
    Alain A

    @Paul

    Ce samedi 21 février était organisée à l’ULB une journée d’étude et de discussion sur l’objection de croissance. On attendait 200 personnes, il en est venu 500 (pour l’habitué des lieux qu’est Paul, on a dû passer du Chavanne le matin au Janson l’après-midi…) !. Tous ces intellectuels étaient bien conscients de l’impasse du capitalisme et de sa responsabilité centrale dans les deux crises qui ébranlent la Planète. Le pape (autoproclamé ?) de la décroissance, Serge Latouche était parmi les intervenants et il a annoncé qu’à ses 9 principes pour entrer dans le nouveau paradigme mondial (tous commençant pas les lettres RE), il en a ajouté un 10ème : « Se réapproprier la monnaie ». Il n’a pas dit qu’il la croyait créée ex nihilo par les banques commerciales mais, de toute évidence, nombreux furent ceux qui considéraient que sans changer les règles du jeu monétaire, le capitalisme tenterait toujours de rétablir sa suprématie mortifère sur notre Planète…

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