Récupéré ! (du 4 au 10 octobre 2009)

09/10/2009

Obama, Prix Nobel de la Paix

Publié par Paul Jorion dans Politique, Questions essentielles, tags: Barack Obama, dérèglementation, Etats-Unis, industrie pharmaceutique, Prix Nobel

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Pendant que j’enregistrais mon « Le temps qu’il fait » hebdomadaire, la nouvelle tombait du Prix Nobel de la Paix accordé à Barack Obama.

On se posait déjà des questions à propos de certains Prix Nobel d’économie décernés au fil des ans mais il ne s’agit pas ici comme dans le cas précédent d’un vulgaire « Prix à la mémoire d’Alfred Nobel accordé par la Banque de Suède » mais d’un authentique « prix Nobel », tel qu’Alfred lui-même les avait imaginés. Alors, de quoi s’agit-il, quand il est question du Président d’une nation gérant toujours son invasion de l’Irak pour des motifs – soyons charitables – louches, et empêtrée en Afghanistan, à partir de la prémisse – d’une immense suffisance – que qui y a un jour semé le vent, pour embarrasser l’ennemi russe, n’y récoltera pas la tempête quand il prendra les choses en main lui-même ?

Il doit donc s’agir d’une autre motivation et la seule qui vienne à l’esprit est celle d’un coup de pouce offert à un homme politique qui, quand il tente de mettre en place une assurance-maladie pour son peuple, voit aussitôt se mobiliser contre lui une foule vociférante d’un million d’individus scandant « Socialisme ! Socialisme ! ». Foule à la solde de l’industrie pharmaceutique et de l’assurance-maladie privée, pompant à elles deux de 500 à 1000 $ par mois des ménages américains – manne qu’elles n’entendent pas leur laisser échapper sans un vaillant combat.

La Suède à la rescousse de l’idéal de l’État-Providence en tant de crise, alors que les salariés récolteront au lieu de l’augmentation de salaire qui leur revient, des augmentations d’impôt destinées à éponger l’argent versé aux banques pour les tirer d’affaire ? Elle pourrait sans doute faire pire avec le prestige qui s’attache aux Prix Nobel mais, décidément, on vit une drôle d’époque, dans un drôle de monde.

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

09/10/2009

Le temps qu’il fait, le 9 octobre 2009

Publié par Paul Jorion dans blog, tags: modèles financiers, produits financiers toxiques, reprise –

Les vrais chiffres.

06/10/2009

« Rencontres avec des hommes remarquables » (II), le 22 octobre 2009 à 19h

Publié par Paul Jorion dans Questions essentielles, tags: héros, monde nouveau, religion, sage, saint, souffrance

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Dans « Rencontres avec des hommes remarquables » (I), j’avais écrit ceci : « il faut encore qu’il veuille assumer le destin qui fera de ce monde « avec lui » un monde différent d’un monde sans lui et que le premier soit meilleur que celui dans lequel il aurait choisi d’avoir un rôle effacé. « Meilleur », selon l’un ou l’autre critère qu’il faudra encore définir – et il existera là différents choix, marqué chacun culturellement.
».

C’est quoi un « monde meilleur » ? Je vais prendre un exemple : celui qui me vient spontanément à l’esprit, et qui met bien en évidence ce que je viens de dire : que les différentes options possibles sont toutes marquées culturellement. Je ne suis pas chrétien, au sens de « croyant en la religion chrétienne », ce qui n’empêche pas que je sois le pur produit de l’environnement historique que constitue dans ma culture la religion en question – quel que soit le degré de mon identification personnelle à elle.

Pour moi, un monde meilleur, est un monde où la souffrance est moindre. La souffrance « naturelle » m’est odieuse, celle qu’apportent la maladie, les cataclysmes, ou tout simplement la « corruption » : la finitude des choses, la mort inévitable de tout ce qui est vivant – cette « inévitabilité » à laquelle nous nous sommes si bien habitués. Quant à l’autre souffrance, la souffrance « culturelle », délibérément exercée par des hommes sur d’autres, elle m’est elle proprement intolérable : je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’elle soit moindre – sous certaines conditions, que je m’empresserai de préciser. Tout aussi intolérable m’est d’ailleurs la résignation à sa propre souffrance de celui qui l’accepte sans se plaindre, voire en l’accueillant avec gratitude (un des aspects inacceptables de la religion susmentionnée) ; cette acceptation (comme toute forme d’ailleurs de servitude volontaire) m’est insupportable et je me sens le devoir d’enseigner à celui-là la rébellion contre la souffrance qui lui est infligée.

Les « certaines conditions » auxquelles j’ai fait allusion, sont celles du danger que j’encours moi-même et que je fais encourir aux miens en venant au secours des autres. Les sociétés humaines sont mauvaises de ce point de vue, elles ne font pas de cadeau à ceux qui remettent en cause la souffrance qu’elles infligent ou qu’elles tolèrent : cela fait partie de leur attirail de maintien de l’ordre et ce n’est pas – de leur point de vue – négociable. Il s’agit là pour elles de la nature des choses ; la proportion de leur population qu’elles supportent de voir incarcérée sans y voir un réel problème, par exemple.

Et il y a là un autre danger : comme je l’ai dit dans ma première livraison, que « le risque n’en vaille pas la chandelle », et ceci parce que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Ainsi, je meurs sur la croix pour sauver les hommes et mes zélateurs partent en mon nom en croisade, vendent des indulgences comme passe-droit pour le paradis et mettent au point l’inquisition. Ou bien, je suis le révolutionnaire modèle, qualifié d’« incorruptible », je prône le culte de la Raison, jusqu’à ce que mon passage au pouvoir soit retenu dans l’histoire comme le « règne de la Terreur ». On a affaire ici à la problématique du héros ou du saint, dont l’histoire a montré qu’elle ouvrait la voie à une multitude de dérapages possibles.

Reste la stratégie du sage : celle qu’adopte celui qui change le monde en offrant aux hommes un autre regard, une autre manière d’envisager les choses.

(à suivre…)

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

05/10/2009

« Le salon de 1850 »

Publié par Paul Jorion dans Intelligence Artificielle, Littérature, tags: Intelligence Artificielle, roman

Je continue d’ouvrir des cartons, et dans celui-ci, je retrouve un roman, daté de 1987 : « Le salon de 1850 ». Le premier chapitre en a paru la même année dans la revue Le genre humain (No 15 : La fièvre). Jean Pouillon eut ensuite la gentillesse de présenter mon manuscrit au Seuil et je retrouverai certainement dans un autre carton la lettre très aimable que m’avait adressée, Denis Roche, pour m’expliquer tout ce qu’il faudrait changer pour en faire un texte publiable. C’était l’époque où j’opérais mon virage vers l’intelligence artificielle et plutôt que de me consacrer aux modifications souhaitées, j’écrivis en grande quantité… du code.

En témoignent, dans le même carton, les photos prises en 1989 pour la quatrième de couverture de « Principes des systèmes intelligents » (Masson 1990).

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04/10/2009

Haight-Ashbury

Publié par Paul Jorion dans Arts, Questions essentielles, tags: Hippies, San Francisco

San Francisco est une ville que j’ai beaucoup aimée. Ça me plairait assez de retourner un jour vivre là-bas. Pendant près d’une année j’y ai vécu seul. La nuit après le travail, j’écrivais une sorte de journal, je parlais des gens et de la ville que j’aimais. J’avais mes quartiers favoris, comme Haight-Ashbury – où le mouvement hippy est né -, mes endroits préférés comme City Lights sur Columbus, ou le rivage de la baie à Crissy Field. Deux extraits.

Ce matin je suis allé acheter des disques à Haight et Ashbury. Je tente petit à petit de reconstituer en format compact mon ancienne collection de trente-trois tours. Et j’ai retrouvé aujourd’hui « The 5000 Spirits or the Layers of the Onion » et « The Hangman’s Beautiful Daughter » de l’Incredible String Band, parus en 1967 et 1968. Et aussi de Bert Jansch, « Birthday Blues » de 1969. Si cela ne vous dit rien, alors vous ignorez également ce qui s’est passé à la même époque à Haight-Ashbury, et ceci non plus ne vous dira rien, les paroles de Scott McKenzie : « Si tu viens à San Francisco, N’oublie pas de porter quelques fleurs dans les cheveux ». Daisy disait avec une certaine fierté aux gens que nous rencontrions pour la première fois : « Quand je l’ai connu, il était Hippie ! » Le monde a décidé que le talent qu’il me reconnaîtrait ensuite serait celui de banquier. Mais quand vient la nuit, et que tous les chats sont gris…

* * *

Il est minuit, ou pas loin. Il pleut et je vois un gars qui marche, j’arrête la voiture à sa hauteur et je lui demande s’il sait comment je peux rejoindre le centre. Il me dit que je suis en fait juste en surplomb de Haight-Ashbury. Il est allé à la plage par le parc du Golden Gate et retourne à pied au campus de l’Université de San Francisco ; il dit avec un peu d’hésitation : « Si vous voulez, je peux vous montrer… comme il pleut… ». Je dis « Oui, montez ! ». Au moment où on arrive au carrefour de Haight et de Masonic et qu’il s’apprête à descendre de la voiture, il se tourne vers moi, il a vingt ans et une grande mèche de cheveux bruns, et il me dit, « Vous m’avez épaté : il est minuit et vous me faites monter, comme ça, dans votre voiture, quelqu’un que vous n’avez jamais vu ! » Sa remarque m’interloque : il me semble qu’il a fait exactement pareil et c’est ce que je lui réponds : « Et vous, vous montez comme ça dans la voiture d’un étranger, à minuit ? » Il fait la moue pour me faire comprendre qu’à son avis la situation n’est pas symétrique : que les risques pour moi et pour lui ne sont pas équitablement répartis. Je dis « Vous savez, on meurt toujours de quelque chose… ».

04/10/2009

Le Monde – Économie, lundi 5 – mardi 6 octobre

Publié par Paul Jorion dans Economie, Monde financier, matières premières, tags: banque centrale, croissance, G20, matières premières, spéculation

Ma chronique mensuelle s’intitule :

G20 : l’incompétence au sommet.

Le lien est ici.

Bien sûr, il s’agit avec de tels événements de simples commémorations solennelles de l’entente des peuples mais cela suffit-il pour que l’on passe sans plus la déclaration finale du G20 aux pertes aux profits ?

Passons sur son style : sur le fait qu’elle semble rédigée à l’intention d’enfants ou d’illettrés. L’anglais simplifié résulte sans doute d’un plus grand diviseur : afin que le texte soit compris de ceux qui dans la communauté internationale maîtrisent à peine cette langue. Tant pour la forme, passons au fond.

Le terme « croissance » à onze reprises sur trois pages seulement. Il faudra pourtant que l’on se mette un jour à penser en d’autres termes et l’on constate ici un frémissement : le seul véritable acquis de cette réunion : la fin des subsides pour les combustibles fossiles, autrement dit la prise de conscience d’un monde de demain bâti sur d’autres bases qu’une prolongation de l’orgie énergétique.

Bien plus inquiétant est le fait que rien dans le texte de la déclaration ne suggère que la nature de la crise ait été comprise au sommet. Du coup, le replat dans la chute constaté aujourd’hui est probablement purement accidentel. Ce qui rejoint une remarque faite récemment aux États-Unis : puisqu’en septembre 2008, au plus fort de la crise, on poussa simultanément sur tous les boutons du tableau de bord, on est bien en peine aujourd’hui de déterminer quelles furent les mesures qui contribuèrent à cet arrêt dans la chute.
Attachons-nous aux mots pour prendre la pleine mesure de l’incompréhension. Un premier exemple : « … pour tourner la page d’une ère d’irresponsabilité ».

Irresponsabilité de qui ? Qu’il s’agisse des dirigeants de banques ou des politiques, chacun demeure à son poste. S’il s’agit bien d’irresponsabilité, les mêmes irresponsables sont toujours aux commandes.

« … le soutien budgétaire et monétaire le plus vaste et le mieux coordonné de tous les temps ». Le plus vaste certainement : l’argent fut déversé par tombereaux entiers dans le gouffre béant de crédits qui n’avaient pas été honorés mais surtout, qui ne pouvaient pas être honorés et dont on aurait dû savoir qu’ils ne pourraient jamais l’être.

« Nous voulons une croissance sans cycles d’expansion et de ralentissement extrêmes, et des marchés qui encouragent la responsabilité et non l’inconscience. » Fort bien, mais il faudrait pour cela que vous ayiez compris la nature de ces systèmes financier et économique, or vous parlez de « veiller à ce que nos systèmes de régulation des banques et des autres établissements financiers contiennent les excès qui ont conduit à la crise. » Qui peut encore croire aujourd’hui que l’origine de la crise réside dans les excès de ce système plutôt que dans des principes qui constituent son essence-même ?

« Nous encouragerons la transparence sur les marchés de l’énergie et la stabilité des marchés dans le cadre de nos efforts plus larges destinés à éviter une volatilité excessive. » Le prix du baril de pétrole a-t-il atteint 147 $ en juillet 2008 en raison d’un manque de transparence sur son marché ? Parce que les marchés s’étaient paradoxalement convaincus que la demande l’emportait sur l’offre alors que le monde s’enfonçait dans la récession ? Ou y aurait-il un rapport avec le fait que 80 % du volume sur son marché à terme est représenté par des spéculateurs ?

On pourrait poursuivre cet inventaire affligeant mais de deux choses l’une : ou bien la nature de la crise a entièrement échappé aux dirigeants du G20, ou bien ils considèrent que le public auquel ils s’adressent est composé uniquement de benêts. Il s’agit d’une très mauvaise nouvelle dans un cas comme dans l’autre.

04/10/2009

BFM Radio, le lundi 5 octobre à 10h46

Publié par Paul Jorion dans Mathématiques, Monde financier, tags: modèles financiers, science économique, Subprime

« Faux jusqu’à la septième décimale »

J’ouvre des cartons, et je continue de reconstituer la collection complète des articles de théorie financière que j’ai rassemblés au fil des années et la remarque ironique qui me vient à l’esprit c’est : « faux jusqu’à la septième décimale », et il me semble que ce n’est pas une mauvaise manière de caractériser cette littérature : elle produit des calculs d’une étonnante précision à l’intérieur d’un cadre en général faux sur le plan conceptuel.
« Industry standard », « norme industrielle », voilà l’expression que les régulateurs aux États–Unis utilisaient pour un modèle dont personne ne savait s’il était vrai ou faux – mais que tout le monde utilisait cependant.

L’expression révélait ce très haut degré de pragmatisme dont faisaient preuve les régulateurs : même si l’on était incapable de déterminer si un modèle de ce type était correct, il avait au moins un mérite : celui d’être largement partagé. Evidemment, s’il devait s’avérer un jour qu’il était en réalité faux, l’industrie plongerait dans son ensemble. Seule consolation : aucun des participants n’aurait en tout cas davantage tort qu’un autre. Et c’est pourquoi – une fois que l’effondrement a effectivement eu lieu – les coupables ont été si difficiles à trouver. Cqfd !

On trouve caché derrière ce critère de validité fondé sur l’unanimisme, une opinion secrète : que la validité d’un modèle en finance ne repose sur rien d’autre que sur le consensus. Le soupçon n’effleurait personne que des pertes cataclysmiques puissent un jour être encaissées en cas d’erreur, tant la croyance était partagée que la finance avait acquis au XXIème siècle, une robustesse qui la protégeait contre tout accident.
Lorsque j’ai un jour demandé pourquoi le modèle représentant le comportement des Asset-Backed Securities – ces obligations constituées en reconditionnant des milliers de crédits subprime – pourquoi ce modèle ne contenait pas le mécanisme de redirection des flux monétaires en cas de pertes, – on me répondit : « c’est la norme industrielle », autrement dit : « Personne ne le fait : personne ne le fait parce que le problème ne se posera pas : il ne sera jamais nécessaire de puiser dans les réserves. » Quand la rentabilité de ces obligations sombra – et qu’il fallut quand même puiser dans les réserves, – ce fut la panique : le cas n’avait pas été prévu et personne ne pouvait dire ce qui allait se passer.

Le modèle de prévision de la tendance du prix de l’immobilier résidentiel américain qu’on utilisait chez Countrywide – la firme qui m’employait en 2007– n’avait pas la capacité de prévoir un nombre négatif pour le mois suivant. Autrement dit, il n’avait pas la capacité de prévoir une dépréciation du prix des maisons aux États–Unis. Quand je me suis fâché en disant : « Soyons sérieux ! », on m’opposa l’argument-massue : « Norme industrielle ! » … On connaît la suite !

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