L’actualité de la crise: la crise dans la crise, par François Leclerc

Bilet invité.

LA CRISE DANS LA CRISE

Nous en étions resté à l’idée que la machine à faire des dettes était en panne, mais que la machine de secours avait été lancée. Faisant par conséquent redémarrer la machine à faire des bulles. Avec cette nouvelle singularité que celle-ci en fabriquait cette fois-ci deux simultanément ! Une bulle résultant de la spéculation boursière, utilisant la masse de liquidités disponible, une autre ayant pour origine l’accroissement de la dette publique et l’émission obligataire en découlant. Remarquant que si ces deux bulles font désormais l’objet de mises en garde à voix de plus en plus haute, cela ne les empêche pas de prospérer. Leurs effets secondaires incontrôlables et indésirables résultant du traitement prescrit pour guérir la crise, qu’il faut suivre jusqu’au bout, car il n’y en aurait pas d’autre possible.

Un chercheur de la Banque des règlements internationaux a même eu tout dernièrement cette splendide image, pour parler de la conduite actuelle de l’économie : il a déploré qu’il ne soit regardé que dans le rétroviseur (afin de fuir le plus vite possible la chute libre de la phase précédente et aiguë de la crise), sans prendre la peine de regarder devant (le nouveau mur qui est en train d’être consciencieusement bâti). L’histoire ne se répétant pas, il est effet peu probable que la crise dans la crise qui monte et se précise aura à nouveau pour origine les subprimes et les CDS. Le mal est fait et perdure. Encore que le taux de défauts des crédits hypothécaires et la baisse du prix de l’immobilier n’aient pas dit leur dernier mot (notamment dans le secteur commercial). D’où va-t-elle bien sinon pouvoir venir  ?

De l’éclatement des deux bulles en formation, naturellement  ! Pour la première d’entre elle, la bulle des actifs côtés en bourse, il n’est pas besoin de s’interroger sur son mécanisme, puisqu’il sera la réplique de ce que nous avons déjà connu. Pour la seconde, il est intéressant de s’y attarder un peu. Afin d’écarter l’éventualité du défaut ou de la répudiation de dette par un Etat, car ce n’est pas ainsi que cela devrait le plus probablement se passer. Les marchés absorbent actuellement sans difficulté les émissions obligataires des Etats, malgré qu’elles soient en hausse d’environ trente pour cent (une progression enregistrée dans les seules deux dernières années), sans que ne soit encore enregistrée une hausse substantielle des taux. Par parenthèse, il suffit de sortir de leur anonymat les marchés, cette commodité de langage qui affranchit de l’analyse, afin de mieux en comprendre la raison. Sans être ni devin ni grand clerc, on constate que les banques achètent en masse ces bons, dont les rendements déjà atteints sont pour elles pain béni. Sans cependant oublier que les banques centrales procèdent de même, avec comme objectif de contenir la hausse des taux.

Au train où vont les choses, une hausse significative de ceux-ci est-elle évitable ? Selon toute probabilité, non. Quelles en seront les conséquences ? En premier lieu, on le pressent déjà, amoindrir la marge de manoeuvre des responsables politiques, qui s’efforcent de reculer l’heure des douloureux choix : augmentation des impôts, coupes claires dans les dépenses (car la solution de l’hyperinflation n’est pas envisageable pour les financiers, ces méga-rentiers qui en seraient les premières victimes). Une seconde conséquence ne doit pas être sous-estimée, à savoir que la hausse des taux va inévitablement aller de pair avec la baisse de la valeur des bons. En raison, notamment pour certains pays dont les Etats-Unis, le Japon et la Grande-Bretagne, de la dépréciation de leur monnaie résultant de la création monétaire. Or, l’achat massif de ces bons contribue actuellement au renforcement impératif des fonds propres des banques. La conclusion s’impose  : l’accroissement du déficit public, causé par le sauvetage des institutions financières privées, risque fort d’avoir un effet boomerang sur celles-ci. En vertu de cet enchaînement  : augmentation des émissions obligataires publiques – hausse de leurs taux – baisse de leur valeur – impact négatif sur le montant des fonds propres des établissements financiers.

Cette spirale descendante est d’autant plus préoccupante que l’achat des obligations publiques est aujourd’hui présentée aux banques comme une des meilleures manières d’augmenter leurs fonds propres « durs », alors qu’elles sont à la recherche, comme nous l’avons précédemment vu, de nouveaux instruments de financement. La Lloyd Britannique, LBG, vient à ce propos de réussir une opération massive de conversion d’obligations en CoCos (les titres hybrides miracles), ouvrant le chemin à d’autres opérations de même type, qui ne vont pas manquer de se multiplier. Mais la capacité des marchés à absorber toutes les émissions futures de ces nouveaux titres qui font fureur est une inconnue. Entre ceux-ci et les bons de dette publique, cela risque de faire beaucoup de papier  ! Et d’accélérer la hausse des taux des uns et des autres, nous y revoilà ! Les banques centrales, déjà au taquet ou presque pour leur taux directeur principal, ne pourront s’y opposer.

La fuite (providentielle ?) du rapport de la Société Générale destiné à la crème de sa clientèle a fait le tour de la planète. La pire des trois hypothèse qu’il présente, lui conseillant de se prémunir par avance, repose sur l’analyse que la dette publique est devenue insoutenable, car le point de non retour est en passe d’être dépassé. Mais cette étude ne décrit pas les conséquences de cette situation pour le système financier lui-même. A force de cesser les unes après les autres d’être des valeurs refuge, que va-t-il rester de disponible pour se protéger ? Une question de même nature que celle qui consiste à se demander  : si les banques centrales sont les prêteurs (et indirectement les investisseurs) en dernier ressort, vers qui vont-elles pouvoir à leur tour se tourner pour régler le problème du déséquilibre majeur de leurs bilans, conséquence de leur rôle masqué de bad bank  ? Le système financier tout entier est en quête de refuges, qu’il a de plus en plus de mal à trouver.

Quelle remarque vient nécessairement à l’esprit, en attendant que la démonstration s’en impose ? Que les banques, y compris centrales, ne sont pas au bout de leurs peines (et nous des nôtres, par voie de conséquence). Mais aussi qu’elles bâtissent le nouveau mur censé les protéger de leurs futurs débordements financiers avec un matériau moins solide qu’il n’y parait au premier abord. Que, décidément, l’approche de la future régulation financière qui a été retenue, dont l’un des piliers est l’accroissement des fonds propres des établissements financiers, rencontre déjà ses limites potentielles alors qu’elle n’a pas encore été mise en place. Que sur la liste des prochains refuges figurent en bonne place les commodities; (les matières premières), dont la hausse qui résultera de leur utilisation à cette fin, déjà largement entamée, sera un frein de plus à la relance et à la croissance. Quant à l’or et l’argent, on n’en est plus à une hausse de leur cours près, mais les quantités sont limitées…

Deux constations s’imposent également pour l’avenir, pour revenir sur les fonds propres : ce matelas amortisseur remplira d’autant moins sa fonction que son épaisseur n’est pas garantie (et que les risques réels ne seront pas mieux évalués que précédemment) ; les Etats n’auront plus les moyens financiers d’organiser un nouveau sauvetage à grande échelle des mégabanques, qui se renforcent au fur et à mesure que l’appareil financier se concentre sous les effets de la crise.

Il n’est pas non plus superflu de remarquer que, les uns après les autres, les indices considérés comme déterminant de mesure de l’activité économique deviennent inopérants. Le PIB rend compte d’une croissance dont il est devenu évident qu’elle ne prend pas en compte ce que nous devrions mesurer. Cet autre sacro-saint indice qu’est celui des prix masque l’évolution de plus en plus inégale du niveau de vie dans nos sociétés. L’inflation et la déflation, qu’il permet également de mesurer, ces deux spectres opposés l’un par rapport à l’autre, sont simultanément menaçants. Induisant la paralysie des acteurs majeurs de cette crise, les banques centrales, dont les leviers d’intervention sont monétaires.

La conclusion s’impose : non seulement la crise ne se résorbe pas, même très lentement comme il est désormais espéré, mais elle génère son propre rebondissement à venir. Sans compter les accidents de parcours.

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66 réponses à “L’actualité de la crise: la crise dans la crise, par François Leclerc”

  1. Avatar de Alexandre.L

    Bonjour M Leclerc,

    Je voulais vous poser une question, j’ai vu les défaillances d’entreprise ne décline pas aux Etats Unis bien au contraire. Je me demandais qui est exposé au LBO ? Est ce les banques ou d’autres organismes? IL est stupéfiant que les LBO soit banni du vocabulaire des dirigeants à l’heure ou les défaillances d’entreprises sont aussi grande.

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Cela fait partie des petits jardins secrets des banques ! Ce sont elles qui sont en premier lieu exposées, puisqu’elles ont prêté les fonds grâce auxquels les opérations de LBO ont pu être réalisées ! En France, où il est estimé qu’environ 1500 entreprises sont sous LBO (et donc doivent rembourser les prêts ayant permis leur acquisition par un fonds spécialisé), près d’un quart d’entre elles rencontrent des difficultés. Selon l’enquête commanditée par l’Afic (Association française des investisseurs en capital), 14% d’entre elles ne parviendraient pas à faire face à leurs échéances. Les banques, dans ces cas, rééchelonnent. Au pire, elles entrent au capital en compensation.

    2. Avatar de Tchita
      Tchita

      Au chapitre des LBOs, il y en a un paquet en France, c’est le moins qu’on puisse dire! Mais rassurez vous, c’est le cas dans tous les pays!
      A titre d’exemple, voilà quelques enseignes dans le portefeuille du seul KKR equity: Toy’s r us, Pages Jaunes, Legrand, NXP Semiconductors (ex-Philips Semiconducteurs), Rockwood, etc…
      Voilà de belles entreprises, certaines françaises, d’autres non mais avec des déclinaisons sur notre territoire. Toutes ont aujourd’hui des taux d’endettement à la limite (ou souvent au delà) du supportable (typiquement à 100-150% de leur chiffre d’affaire annuel…).
      En particulier, celles rachetées juste avant le crash sont dans une situation critique car largement surévaluées au moment de leur rachat, donc largement sur-endettées.

  2. Avatar de astarte
    astarte

    Comment créer une banque locale avec une monnaie locale, à l’échelle d’une ville par exemple?
    et le réaliser.
    Voilà ce à quoi je vais m’attacher, même si je n’ai aucune formation en éconoie ni en finances.

    Voilà ce qui peut remplacer avantageusement « tout le pouvoir aux soviets »

    1. Avatar de Claude Bohlinger
      Claude Bohlinger

      « Comment créer une banque locale avec une monnaie locale »
      Nécessité de créer, au préalable, une police locale puis une justice locale, le reste devrait ensuite se faire aisément.

  3. Avatar de jc Werrebrouck

    A Monsieur Leclerc;
    Vous avez raison il s’agit d’un jeu de mikado…mais parfois (rarement) il est des joueurs qui s’en sortent sans casse. J’ai publié un papier : « le trou noir de la finance n’engloutira pas les Etats » (sur mon blog) dans lequel j’essaie de montrer qu’il n’existe pas d’autre solution politique que la répudiation. Mais je reconnais, et je le répête sans cesse dans ce papier que les choses ne seront pas faciles, voire très dangereuses. Ce que je sais aussi, c’est que les entrepreneurs politiques au pouvoir dans les grandes démocraties seront bientôt acculés et qu’ils devront mettre au pas la finance à peine de disparaître eux mêmes. Je m’attend donc à un coup d’Etat par les Etats eux mêmes. La répudiation est l’inéluctable solution…mais l’optimisation de cette dernière est un terme que j’emploie pour ne pas me montrer trop pessimiste…

    1. Avatar de Ken Avo
      Ken Avo

      @ monsieur Werrebrouck,

      J’ai lu l’ensemble de votre long et bien intéressant billet même si je n’ai pas forcément tout compris.

      Une question me vient: comment pourrait réagir la Chine à cette répudiation des dettes américaines notamment, autrement qu’en confisquant l’ensemble des investissements en moyens de production étrangers réalisés sur son sol en guise de compensation ?

      Intéressante perspective, non, pour nos joyeux capitalistes ? Doublée d’une vague impression de déjà-vu.

  4. Avatar de BA
    BA

    Etats-Unis : le nombre de banques figurant sur la « liste à problèmes » continue d’augmenter. Depuis le début de l’année, 124 banques ont fait faillite. En tout, 552 banques pourraient faire faillite.

    Le fonds de garantie bancaire se prépare au pire : il vient de provisionner 38,9 milliards de dollars pour couvrir les pertes de l’année prochaine.

    Lisez cet article :

    Etats-Unis : le fonds de garantie bancaire dans le rouge.

    La multiplication des faillites bancaires plombe les comptes de la Federal Deposit Insurrance Corporation (FDIC). L’organisme américain chargé de garantir les dépôts bancaires affiche en effet affiche un solde négatif de 8,2 milliards de dollars (5,5 milliards d’euros) au troisième trimestre, pour la première fois depuis 1992.
    La FDIC explique que ce solde résulte de 21,7 milliards de dollars provisionnés en plus au troisième trimestre pour couvrir les faillites prévisibles.
    Au total, l’organisme a enregistré une provision de 38,9 milliards de dollars « pour couvrir les pertes de l’année prochaine ».
    De fait, le nombre de banques figurant sur la « liste à problèmes » du FDIC a augmenté de 33 % durant le trimestre, à 552, soit son niveau le plus élevé depuis 1993, alors que 124 établissements ont déjà fait faillite outre-Atlantique depuis le début de l’année, du jamais vu depuis 1992.

    http://www.latribune.fr/entreprises/banques-finance/industrie-financiere/20091124trib000446509/etats-unis-le-fonds-de-garantie-bancaire-dans-le-rouge.html

  5. Avatar de BA
    BA

    Un article pour les anglophones, signalé par le site contreinfo.info :

    Most global banks are still unsafe, warns S&P.
    Standard & Poor’s has given warning that nearly all of the world’s big banks lack sufficient capital to cover trading and investment exposure, risking further downgrades over the next 18 months unless they move swiftly to beef up their defences.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/newsbysector/banksandfinance/6638922/Most-global-banks-are-still-unsafe-warns-SandP.html

    La plupart des grandes banques internationales ne satisfont pas aux ratios prudentiels de capitalisation.

    – la banque Mizuho Financial : seulement 2 % de fonds propres.
    – Citigroup : 2,1 %.
    – UBS : 2,2 %.
    – Sumitomo Mitsui : 3,5 %.
    – Mitsubishi : 4,9 %.
    – Allied Irish : 5 %.
    – DZ Deutsch Zentral : 5,3 %.
    – Danske Bank : 5,4 %.
    – BBVA : 5,4 %.
    – Bank of Ireland : 6,2 %.
    – Bank of America : 5,8 %.
    – Deutsche Bank : 6,1 %.
    – Caja de Ahorros Barcelona : 6,2 %.
    – UniCredit : 6,3 %.
    – Barclays : 6,9 %.

  6. Avatar de BA
    BA

    Dominique Strauss-Kahn estime qu’il reste « d’importantes pertes » bancaires « non dévoilées » dans le monde.

    « Cinquante pour cent sont peut-être encore cachées dans les bilans », déclare le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) dans un entretien au « Figaro » de mercredi 25 novembre.

    D’après lui, « on peut aujourd’hui considérer que la crise financière est à peu près maîtrisée », mais la reprise est « fragile » et une rechute ne peut être totalement exclue.

    La « proportion » des pertes bancaires qui n’ont pas été dévoilées « est plus forte en Europe qu’aux Etats-Unis », affirme Dominique Strauss-Kahn, notant que « l’histoire des crises bancaires, notamment au Japon, démontre qu’il n’y aura pas de croissance vive et saine sans un nettoyage complet du bilan des banques ».

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=c31f3aaca0210128eebc891c23254cf6

    Combien les banques françaises possèdent-elles de soi-disants  » actifs « , qui sont en réalité des actifs pourris ?

    Combien les banques françaises possèdent-elles de soi-disants  » actifs « , dont la valeur est en réalité égale à zéro ?

    Combien les banques françaises ont-elles réellement perdu en 2008-2009 ?

    Combien de banques françaises sont en réalité des banques zombies ?

  7. Avatar de charles
    charles

    @ J.C Werrebrouck: Après lecture de votre article « Trou noir »,après la lecture de plusieurs de vos articles via « Contre-Info ».je le trouve aussi stupéfiant que l’article de Krugman sur  » la dette américaine, menace fantome » ( lien mentionné plus haut ), comme les deux extremes d’un meme spectre de macro-économie embarassée par une partie des contraintes du réel. Ceci dit je me dois de vous féliciter pour l’idée d’entrepreneurs politiques,qui doit correspondre à l’incorporation définitive de ce que certains chercheurs en sciences politiques ont baptisé le berluscosarkozysme.Verdomme ! 2 remarques rapides à valeur d’objection localisée
    Fidèle à une technique du mikado, un zoom sur quelques pailles imbriquées, incorporant au raisonnement le cas de l’Espagne où le dérapage des finances publiques est indépendant de la situation de la finance, je vous écris d’un petit pays,les Pays-Bas, où l’une des complaintes face à un gouvernement particulièrement en panne de politiques possibles face à la crise ( le gvt a présenté à la Reine un projet de budget 2010 avec une prévision de croissance de 0%-sic) est le manque d’entrepreneurs dans sa composition, avec l’annonce dans un proche horizon de coupes sombres dans les dépenses publiques de l’ordre de 35 mds d’euros par an pendant 5 ans, faisant face à une dette publique de l’ordre de 6% du PIB, voisin d’un pays,l’ Allemagne, où la Chancellière a fait approuver une réforme de la Constitution par le Bundestag voici quelques mois pour fixer une échéance, une date butoir pour le retour à l’équilibre des finances publiques, acte politique souverain s’il en est. Et pour rester dans le domaine du comparable et sur le meme plateau continental, deux autres pays dirigés par des anciens ministres des Finances, pays en voie de développement dans le processus de réflexion sur la dette publique, qui continuent à creuser le trou de la dette publique,malgré tous les avertissements et mises en garde de l’ensemble des institutions internationales. Là il faudrait plutot parler de fossoyeurs, comme en représentation sur une scène dont ils vont etre chassés très prochainement par les électeurs contribuables qui ont compris que 3 générations successives allaient devoir payer la facture de leur folie, accélération actée au pire par une intentionnalité type kamikaze au mieux par une dialectique tristement connue du « responsables, mais pas coupables », l’un s’abritant comme au bon vieux temps du village gaulois derrière un bouclier, l’autre dans une sorte d’impossibilité congénitale à émettre une proposition concrète de réduction de la dette publique, tailler à la serpe, là où il faudrait une hache, dans une jungle où 20 de la population active travaille pour le secteur public. Tabula rasa, répudiation de la dette publique ? Rachat au franc symbolique de l’Etat et de sa souveraineté par de riches Orientaux, ou LBO ? Là je dois dire que l’on rentre dans un domaine encore moins connu que les trous noirs, l’économie fiction mise en actes.
    Maintenant, pour revenir au niveau micro-économique, à un réel plus tangible, si j’ose dire pour cette nouvelle classe d’entrepreneurs politiques si inventifs, pour prendre un exemple concret, on a appris en début de semaine,que General Motors et ses différentes filliales , a recu 60 milliards de $ d’aide de la part des gouvernements américains et canadiens, soit plus que sa meilleure valorisation( http://www.nakedcapitalism.com/2009/11/ … yment.html ) Scénario en cas de répudiation de la dette ? Comme le gouverment américain qui doit payer 500 mds de $ d’interet sur sa dette dans les six prochains mois ? ( lien que j’avais posté précédemment plus haut ) Comme le dit joliment Paul Krugman, nouveau ‘Ghostbuster’, Menace fantome, qui me fait penser à celle qui entoure les personnages de « La Route »de Cormac Mc Carthy

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