LE GRAND ÉGAREMENT, par Jean-Pierre Pagé

Billet invité

De plus en plus, le « monde occidental » semble se fourvoyer complètement et s’engager dans une impasse.

Pendant les deux dernières décennies, dans l’euphorie de la financiarisation débridée et triomphante, les pays de l’Occident se sont endettés déraisonnablement jusqu’à ce que sonne la fin de la récréation, d’abord en 2008-2009 quand il s’est agi de déverser des flots de liquidités pour empêcher l’asphyxie du système financier, puis, à partir de 2010, quand le montant extravagant des dettes accrues par la crise a suscité l’inquiétude des prêteurs.

Depuis lors, s’est enclenché un nouveau processus de recherche de la réduction de ces dettes sous le « diktat » des agences de notation, voulant prouver leur sérieux après l’étrange laxisme dont elles ont fait montre avant la crise, et la pression des « marchés »  affolés par la dégradation de la situation.

Remarquons d’abord que ce phénomène épargne quelque peu les États-Unis qui, bénéficient du privilège de l’émission de la monnaie de référence du système monétaire international actuel. Les débats stériles et ubuesques entre démocrates soucieux  de ne pas étouffer la croissance et républicains désireux de « tuer » l’État fédéral n’ont pas eu, jusqu’ici, de conséquences sur les « marchés » à l’égard du dollar qui, dans ce monde chavirant, reste une valeur refuge de référence.

Sommés de toutes parts de réagir, menacés de voir leur « note » faire l’objet d’une dégradation et, avec celle-ci, leur possibilité de rembourser leur dette anéantie, les pays de la zone euro ont entrepris, tous en même temps, de ramener leurs comptes à l’équilibre, principalement au moyen de coupes dans leurs dépenses publiques censées, selon l’idéologie dominante, être plus efficaces que les hausses d’impôts.

Ce comportement moutonnier, qui a ramené au premier plan le Consensus de Washington et, avec lui, la politique traditionnelle du FMI, est, à la fois, absurde, inefficace et empreint d’une profonde injustice.

Il procède, d’abord, d’une absurdité économique qui le rend profondément inefficace. Il n’est pas besoin de rappeler longuement que les coupes dans les dépenses publiques entraînent automatiquement une chute des recettes publiques qui en réduit fortement l’effet. En outre, ces effets sur l’activité économique, cumulés dans la zone euro et démultipliés en raison de leurs conséquences  sur les échanges intra-zone, risquent de conduire à la récession, voire à la dépression. Ceci est, opportunément, fort bien décrit par Jean Pisani-Ferry, directeur de l’Institut Bruegel. Dans son article « Le mauvais pari de l’austérité », paru dans Le Monde Économie du 15 novembre 2011, il souligne que « une consolidation précipitée [de la situation des finances publiques] n’est pas nécessairement la meilleure manière de rassurer les marchés » et que ce qu’attendent ceux-ci, ce n’est pas tant de « rogner le déficit [ce qui] est, au mieux, un expédient », mais « l’engagement de réformes propres à relever durablement le rythme de croissance et la mise en place d’une gouvernance économique crédible de la zone euro. »

En fait, beaucoup d’esprits éclairés en conviennent, à commencer par la directrice du FMI, mais ne font rien pour y remédier, dans l’attente peut être que les « investisseurs », admiratifs face à tant de vertu méritant leur confiance, relancent la machine. Quant aux « politiques », soit, ils l’ignorent, soit ils font semblant de l’ignorer.

Ensuite, ce comportement est empreint d’une injustice criante en même temps que d’une grande hypocrisie à l’égard des populations concernées. Il suffit de citer le cas de l’Espagne, saluée pourtant pour le « courage » de son Premier Ministre qui n’a pas hésité à sacrifier sa carrière pour mener à bien une politique de coupes sévères dans les dépenses publiques et les prestations sociales conduisant à l’explosion du chômage et de la précarité. La situation d’une grande partie de la population espagnole, telle que la décrivent plusieurs observateurs, est, en effet, aujourd’hui tragique et indigne d’un grand pays de l’Europe, avec des taux de chômage records et une aggravation inquiétante de la pauvreté qui oblige un nombre croissant d’espagnols à recourir à la « soupe populaire ».

Faut-il accepter que l’on en revienne, ainsi, à des pratiques et à des situations qui rappellent le XIXème siècle  pour réduire la dette des pays considérés et qu’il n’y a pas d’autre solution ? Certainement non. On pourrait aussi  citer le cas de la Grèce où la purge pèse de tout son poids et avec son cortège de désastres sur la population.

Et il serait mal venu de citer l’exemple de l’Allemagne, pourtant porté au pinacle, tant il n’est pas reproductible tel quel, en raison de la qualité de sa spécialisation industrielle et de la puissance de ses PME.

Actuellement, la zone euro est dans une impasse. Plus les « politiques d’austérité » se généralisent et s’approfondissent, plus la croissance diminue et l’on plonge vers la récession. Là encore, est éloquent le cas de la Grèce dont la chute de la production augmente à la cadence des « plans » successifs. D’une façon générale, à chaque annonce d’une nouvelle « tranche d’austérité », prévaut d’abord le sentiment du devoir accompli en satisfaisant les attentes des « marché » et en calmant les agences de notation. Cela dure deux ou trois jours, puis les unes et les autres repartent à l’assaut et stigmatisent d’autres pays. Et ceci n’est pas étonnant, car ces plans d’austérité n’ont rien de rassurant pour des esprits rationnels qui en anticipent les effets dépressifs. De surcroît, on voit des experts dire aujourd’hui, à juste titre, qu’il faudra dix ans pour résorber les déficits. A ce moment là, nous serons tous morts !

Ne recommençons pas l’expérience catastrophique des années 30 et essayons de sortir de cette spirale mortifère. Arrêtons-nous d’empiler les unes sur les autres les mesures récessives en croyant obéir à des vœux des « marchés » et des agences de notation que, au demeurant, nous ne savons pas déchiffrer.

Cessons les vaines digressions sur le « fédéralisme » et la « fédération des États Nations ». Au point où nous en sommes, il nous faut achever la construction de l’Union européenne. Cessons donc de reporter au lendemain des décisions qui sont d’autant plus coûteuses qu’elles sont prises trop tard.

On nous rétorquera que tout ceci appelle une reconstruction du monde (occidental) et , surtout, de son système financier et que cela ne se fera pas en un jour. Mais, d’ores et déjà, des pistes peuvent être explorées et suivies. Trois types d’action peuvent être  menées rapidement.

En premier lieu, il convient d’accroître considérablement, aussi rapidement que possible, les possibilités de rachat de la dette de la zone euro par les institutions européennes, ce qui permettrait, en diminuant drastiquement la pression qui s’exerce sur les différents pays de la zone, d ‘éteindre l’incendie. Force est de constater que, compte tenu du refus actuel des autorités allemandes d’autoriser la Banque Centrale Européenne à intervenir pour racheter la dette européenne, à l’instar de ce que font la « Fed » aux États-Unis, la Banque du Japon et la Banque d’Angleterre dans leurs pays respectifs, le Fonds Européen de Stabilité Financière tel qu’il est actuellement conçu, n’est qu’une solution palliative. La pression doit donc s’exercer vis à vis des dirigeants allemands qui résistent pour des raisons, non seulement institutionnelles, mais aussi idéologiques contestables, car, comme le souligne Martin Wolf, toujours dans Le Monde Économie du 15 novembre, « c’est la brutale austérité des années 1930-1932 qui amena Adolf Hitler au pouvoir, et non l’hyperinflation ». Au demeurant, rappelons que, dans l’hypothèse très réaliste d’une récession qui nous menace avec un sous emploi du travail et du capital productif, un accroissement de la liquidité disponible n’est pas inflationniste. La crainte de l’inflation doit donc être désamorcée et raisonnée. Surtout, l’analogie entre une Europe, aujourd’hui première puissance économique mondiale et riche d’une solide épargne, et la République de Weimar d’une Allemagne appauvrie et saignée à blanc par un conflit meurtrier ne tient pas. Certes, on ne viendra pas à bout des déséquilibres financiers monstrueux qui ébranlent l’économie occidentale  uniquement par les interventions des banques centrales et il convient de s’attaquer d’urgence à la reconstruction du système monétaire et financier mondial, mais cela permettra à l’Europe de respirer. Dans le même esprit, l’émission d’« Eurobonds », dont on reparlera plus loin, constituerait un autre et excellent moyen de mutualiser la dette.

En second lieu, il s’agit de remettre à leur place les agences de notation, réguler les pratiques techniques des marchés et séparer les activités des banques La première mesure devrait avoir pour objet de sévèrement encadrer, voire supprimer, le droit accordé de façon irresponsable à ces agences de noter les États. On peut espérer que les efforts entrepris à cet égard par la  Commission européenne qui a pris le problème à bras le corps seront efficaces et que la Commission aura la détermination et le courage d’aller jusqu’au bout. En ce qui concerne le second sujet, il s’agit, notamment, conformément aux dernières mesures décidées, d’interdire les ventes à découvert et d’interdire aussi certaines techniques de gestion automatiques par ordinateur des opérations financières utilisées par les traders. Enfin, il s’agit de séparer les fonctions de prêt aux agents économiques des fonctions de pure spéculation en réactivant des dispositions comme celles du « Glass Steagal Act » que la Grande Bretagne a eu le courage de vouloir rétablir, quoique à un horizon qui apparaît éloigné.

En troisième lieu, il convient de reformater complètement les politiques dites « d’austérité » menées actuellement en vue de retrouver l’équilibre des comptes publics en cessant de les axer entièrement sur les dépenses publiques et de les faire peser sur les classes moyennes et les plus pauvres, selon deux directions :

– en les axant sur l’imposition des plus riches à l’instar de ce qu’avait fait Franklin Roosevelt au cours des années 30. Que l’on n’aille pas invoquer l’argument de « l’exode des riches » dans un tel cas de figure ! A un moment où l’on parle d’uniformiser la fiscalité dans la zone euro, ceci devrait être fait simultanément dans tous les pays-membres et coordonné avec ce que veut faire le Président Obama aux Etats-Unis ;

– dans le même temps, en pratiquant des politiques de soutien de l’activité économique de type « New Deal » pour éviter les effondrements des économies, en utilisant, par exemple, les « Eurobonds » pour leur financement. Ceci pourrait être employé pour financer le développements des infrastructures dont a tellement besoin l’Europe, notamment en Allemagne pour lui permettre de jouer pleinement son rôle de carrefour et de centre vital de l’Europe de demain.

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206 réponses à “LE GRAND ÉGAREMENT, par Jean-Pierre Pagé”

  1. Avatar de HAWADIER
    HAWADIER

    Pourquoi restez-vous hypnotisés par l’euro qui de l’avis le plus partagé dans les milieux autorisés est considéré comme une monnaie condamnée? Et pourquoi pas une sortie de l’euro avec retour à une monnaie commune, financiarisation de la dette etc… comme le préconise R. Hureaux?

  2. Avatar de FL
    FL

    Achevons la construction de l’Europe ! mais de quoi parlez vous, qui y a t-il de construit pour l’instant ?
    Pour achever encore faut-il savoir ce que l’on a construit, pourquoi on l’a construit et pour qui on l’a construit.
    L’Europe, l’Europe , l’Europe… ce machin, qui n’est rien d’autre qu’une règlementation commerciale et uniquement cela.

    L’Europe c’est Peugeot qui « fous le camp » hors d’Europe sur les pas de Renault, c’est le siège social de EADS en Hollande pour les raisons fiscales qu’on imagine sans peine, c’est le prétexte dans tous les pays à la destruction des politiques sociales.
    Les belles fondations que voilà pour le beau bâtiment que voilà, admirez, peuples ignares, admirez ce que nous construisons pour votre plus grand bien.
    Voyez cette Babel et contemplez, il y a de la place pour tout le monde aussi bien pour ceux qui logeront à la cave que pour ceux qui habiteront les étages du haut, ce sera selon le mérite de chacun et selon la fortune de chacun.

    Ce discours n’est plus recevable, cette Europe est indéfendable.

    1. Avatar de Julien Alexandre

      @ FL

      Si l’on pose le constat de la construction européenne aujourd’hui, il est relativement simple : nous avons bâti l’Europe des marchands.

      Partant de là, il y a deux hypothèses :
      – on détruit cela et on ferme la porte à la seule nouvelle idée politique du 21ème siècle ;
      – on cornaque l’Europe des marchands en la mettant sous tutelle d’une véritable Europe politique, dont l’organe central serait évidemment le Parlement européen.

      C’est évidemment cette 2ème solution qui est proposée par Jean-Pierre, partant du principe que lorsqu’il manque des pièces dans une voiture, on tente d’abord de la réparer avant de l’envoyer à la casse en clamant « elle ne marche pas ». L’Histoire ne repasse pas les plats.

      1. Avatar de julien
        julien

        Le federalisme européen ne se fera pas contre les peuples.
        Le federalisme européen ne se fera pas.

        Cette Europe s’apparente à une dictature, elle n’est en rien le reflet du souhait des peuples.

      2. Avatar de edith
        edith

        @ Julien Alexandre

        Au parlement européen, les députés Allemands sont les plus nombreux, ils dominent l’assemblée, si l’on y aditionne les députés en faveur de la politique allemande, c’est eux qui auront la majorité.
        Alors qu’est ce que cela changera pour nous que ce soit actuellement la politique Allemande qui domine les débats ou que ce soit par le biais du parlement européen ?

        Car le problème se situe bien dans la différence de vue entre les pays du nord et les pays du sud de l’europe.

        1. Avatar de Julien Alexandre

          Edith, regardez les courbes de démographie : la France sera le premier pays européen en termes de population très rapidement.

          Ceci étant dit :

          1/ aucun groupe national ne « domine » le Parlement. Les groupe sont avant tout politiques, mais le malheur du Parlement actuel, c’est son mode de fonctionnement qui impose de créer du consensus. Résultat : la plupart des directives en co-décision sont votées par la droite ET la gauche comme un seul homme.
          2/ il faut évidemment changer le mode de fonctionnement et les prérogatives du Parlement européen pour en faire l’organe politique central de l’Europe.

      3. Avatar de edith
        edith

        @ Julien Alexandre

        Oui, c’est exact,

        2/ il faut évidemment changer le mode de fonctionnement et les prérogatives du Parlement européen pour en faire l’organe politique central de l’Europe.

      4. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        L’Europe fédérale démocratique se fera le jour où un véritable TCE tirant les conséquences de l’agonie du capitalisme , sera proposée au vote par referendum à tous les peuples européens , le même jour et dans les mêmes termes .

        C’est la seule issue qui laisse à la culture et intelligence européenne , une chance d’être un apport crucial à la bonne marche du monde , avec les moyens de se faire respecter .

        Entre temps , il y a des victoires quotidiennes à obtenir et des rapports de forces à imposer .Le parlement européen comme lieu d’évolution et de prise de pouvoir démocratique , est sans doute un des bons lieux actuellement .

        En radio ou ailleurs , les députés européens ont d’ailleurs des discours et analyses plus sérieuses et stratégiques que nos parlementaires ou élus nationaux .

        A eux de faire leur révolution .

      5. Avatar de Germanicus
        Germanicus

        Au risque d’être en dèsaccord avec vous, je dirais, cher Monsieur, que l’histoire repasse toujours les mêmes plats, ce n’est que la vaisselle qui change à chaque fois.

        Changer « la personnalité » de l’Europe, c’est une bonne idée, mais, à mon avis, il est beaucoup trop tard pour la mettre en oeuvre. La domination des « marchés » est partout, elle a bénéficié de la complicité des gouvernements complaisants et opportunistes pour s’installer, s’incruster et se répandre, et cela pendant une quarantaine d’années. La seule, unqiue possibilité pour mettre un terme à l’Europe des marchands serait un crash généralisé, une sorte d’apocalypse pour les marchés. Au rythme où on va, cela pourrait bien se produire.

      6. Avatar de FL
        FL

        Comment voulez vous réformer cela ? : http://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_europ%C3%A9enne
        Cela a été inventé dans les moindres détails, précisément pour ne pas dépendre d’une représentation élective et donc être contrôlée par les peuples.

        1. Avatar de Julien Alexandre

          @ FL

          C’est extrêmement simple et nécessite une simple petite bafouille avec quelques autographes qui subordonne l’exécutif au Parlement.

      7. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        @ Germanicus :

        Tous les espoirs d’une Europe fédérale démocratique sont donc permis.

      8. Avatar de vigneron
        vigneron

        Il y a une chose dont je suis sûr, c’est que les États européens seront réformables à travers l’Europe – comme ils l’ont été depuis près de 60 ans, de façon peu démocratique certes et pour un bilan, autre que commmercial et financier, plus que discutable – ou ne le seront pas.
        Le débat français est à Strasbourg et pas au palais Bourbon, les enjeux français à Bruxelles et pas à l’Elysée, la gloire française à Strasbourg encore – à la Cour Européenne des Droits de l’Homme et pas dans l’aile Montpensier du Palais-Royal.
        J’ai été assez niais pour militer contre le TCE, je me rends compte trop tard de l’imbécilité, de la naïveté, de la vanité, du sabordage que ça aura été. C’est quand on les perd qu’on sait le prix des choses. Je connais le prix de l’aveuglement, de la bêtise, de la naïveté, on connaitra le prix de l’Europe quand elle sera par terre, irrelevable pour le coup, à jamais. La France, n’en parlons plus, y’a longtemps qu’elle est enterrée, et pas par l’Europe…

      9. Avatar de fujisan

        @ Julien Alexandre
        Et une petite «bafouille» pour la Cour de justice européenne qui fait jurisprudence en faveur des entreprises contre les syndicats et États :
        http://www.etuc.org/r/855

        Qui jugera les juges ?

      10. Avatar de edith
        edith

        @ vigneron

        Peu importe qui a soutenu ou non le TCE, il est passé.
        Mais pour arriver à quoi bon sang, franchement je ne comprend pas ce que tu veux dire.

        Tu dis que les états européens se réformeront à travers l’Europe, mais de quelles réformes parles tu ?
        Les « plans » élaborés pour la Grèce, l’Italie, l’Espagne, le Portugal servent de modèles pour chaque nation non ?
        et il n’y a guère que la Belgique et la France qui tiennent encore avec leur architecture.

        Alors nous voilà presque au bout du chemin, car si les « réformes » ne sont pas appliquées par les directives européennes, elles le seront faute de moyen.

        Comment veux tu que les populations partagent ton opinion au regard de ce qu’elles subissent.

      11. Avatar de lou
        lou

        J’ai voté contre le TCE, en étant une européenne convaincue. Peut être que cette crise aura un effet plus certain que les non de deux pays, c’est à dire d’accélérer le processus vers une Europe politique. Tel qu’on était engagés, on ne faisait qu’entériner l’Europe des marchands. La gravité de la situation demandera, pour être acceptée, beaucoup plus de transparence et de démocratie.

      12. Avatar de Nicks
        Nicks

        @Vigenron

        Allons donc, comment le refus du TCE qui a donné Lisbonne pourrait bien être responsable de l’explosion de l’Union ? Vous savez très bien que TCE ou pas, on allait droit vers la crise actuelle. Certains ont juste voulu tirer le signal d’alarme mais les conducteurs en ont conclu qu’il fallait accélérer. Je revoterai non pour ma part sans hésitation…

      13. Avatar de sylla
        sylla

        Vigneron : amusant de se raccrocher à l’UE maintenant que notre petit personnel politique y a tous transféré (d’un mandat temporaire, ils ont fait un transfert durable). çà fera plaisir au dit petit personnel : c’est ce qu’il souhaite.
        Ils ont pourris les pays en construisant leur utopie, et maintenant, les v’là en sauveurs!

        Sinon, le bilan européen est archinul mais c’est le moyen de réformer l’état?!? Z’êtes donc d’accord pour qu’on continue loin des votes : ce sera la structure européenne (pour l’instant ses défaillances) qui imposera la réforme. Vous pensez sincèrement que ces réformes vous siéront? allons y! paré pour la moulinette libérale?
        un petit père du peuple :
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Monnet
        « Une citation de Jean Monnet résume parfaitement sa vision politique et son état d’esprit : « Nous ne coalisons pas les états, nous rassemblons les hommes. » Clairement, aux yeux de Monnet, les états souverains doivent disparaître. »
        « Jean Monnet, qui, de son propre aveu, n’a jamais aimé les études, accordait le primat à l’économie et à l’international, qu’il connaissait bien. De Gaulle, imprégné d’une très profonde culture historique, et ayant peu d’expérience dans le domaine économique, privilégiait les relations entre états. »
        « Sa méthode [monnet] est quelquefois remise en cause par certains hommes politiques, comme Dominique Strauss-Kahn, qui affirmait dans un rapport remis à Romano Prodi en mars 2004 :

        « Aujourd’hui la méthode Monnet est arrivée à épuisement. Le déséquilibre qu’elle a généré – des compétences politiques de plus en plus importantes confiées à une institution de nature technique – provoque une crise institutionnelle profonde : l’Union européenne est malade de son déficit démocratique[8]. » »
        Parait qu’il aurait commencé par la culture si çà avait été à refaire. mais toujours pas de votes.

        En tout cas, s’agissant de la réforme de l’état, c’est caduque puisque celui ci doit disparaître.
        P.S. : V. vous étiez pas à gauche à une époque?

      14. Avatar de schizosophie
        schizosophie

        @vigneron le 17 novembre 2011 à 15:44

        « J’ai été assez niais pour militer contre le TCE ».

        Je sais bien que les urnes, comme les trous noirs, sont toujours troublantes, c’est étudié pour. Mais ne fais pas dans la rédemption électorale. Il n’y a pas de faute dans l’isoloir. Opte pour ta meilleure trilogie.

        L’important, en guise d’auto-absolution à la majorité de soi-même, quand on est si bien pourvu, est de savoir, à l’heure des promesses non tenues, avec laquelle de ses trois mains on a voté ceci ou cela, ou refusé de le faire.

        Ite missa est

      15. Avatar de Martine Mounier
        Martine Mounier

        @Edith

        Lorsque l’idée de l’Europe, la belle idée, celle des pères fondateurs, sera entièrement ruinée par l’aveuglement bête et égoïste de ceux qui préfèrent la prendre pour bouc-émissaire plutôt que d’attraper les spéculateurs par la peau de leurs petites fesses mondialement délocalisées, je crains que les peuples qui subissent ne pleurent encore davantage sur leur sort…

      16. Avatar de Moi
        Moi

        @Julien:  » il faut évidemment changer le mode de fonctionnement et les prérogatives du Parlement européen pour en faire l’organe politique central de l’Europe. »

        Le pouvoir aux parlementaires (européens)? Ouf, me voilà rassuré.

        @Martine: ah les pères fondateurs… « Le 19 septembre 2000, le journal Daily Telegraph de Londres, par la voix d’Ambrose Evans-Pritchard, annonce que les archives dé-classifiées de l’administration Américaine pour les années 50 et 60 montrent que Paul-Henri Spaak, Robert Schuman et d’autres personnalités importantes dans les origines de la construction européenne étaient « employés » par les services Américains. Le journaliste explique que la communauté des services secrets a camouflé son action et a fait transiter des fonds par le biais des fondations Rockefeller et Ford, ce qui a été confirmé par la revue Historia en 2003. »

      17. Avatar de vigneron
        vigneron

        @Sylla

        d’un mandat temporaire, ils ont fait un transfert durable

        Quel « mandat temporaire », d’où ça sort ce truc ?

        Ils ont pourris les pays en construisant leur utopie, et maintenant, les v’là en sauveurs!

        C’est vrai qu’ils étaient flambants neufs, frais comme des gardons, vos Grands États européens après deux guerres mondiales, Auschwitz, Yalta, Franco en Espagne, les restes d’empires à liquider, etc, etc.

        Sinon, le bilan européen est archinul mais c’est le moyen de réformer l’état?!? Z’êtes donc d’accord pour qu’on continue loin des votes : ce sera la structure européenne (pour l’instant ses défaillances) qui imposera la réforme.

        Mettez une majuscule à l’État siouplait, même moi j’fais l’effort, alors… Je conchie 80% du bilan européen, mais sans échappatoire uchronique, je vous laisse imaginer – ou nous décrire ! qu’on s’marre -un bilan sans l’UE.
        Où avez-vous lu que j’étais d’accord avec la poursuite du gouvernement gestionnaire technocratique de l’UE ? Et entre nous, mon bon Sylla, vous le trouvez tellement plus démocratique le régime politique français sous institutions présidentialo-technocratique gaulliste ? Elle vous plaît la séparation des pouvoirs à la française ? Les Parlements gaudillots ? Le Conseil Supérieur de la Magistrature ? C’est l’UE ou de Gaulle qui a installé les grands ducs de la finance ou de l’industrie et – les mêmes ou à peu prés – les princes cooptés de la méritocratie planiste ou des corporations dignes de l’ancien régime dans les antichambres des ministères et de l’Elysée ?
        Et puis j’vous apprendrai pas à vous Sylla, pseudo-gaullatre et vrai féru des Anciens, qu’un Aristote préférait de beaucoup une bonne aristocratie au pire des régimes, soit une mauvaise démocratie. L’Europe en est là encore, s’est arrêtée là, s’est faite à défaut de démocratie – susceptibilités nationales obligent en grande partie. Mais doit se faire, ne se fera, qu’au risque de la démocratie. Ce que je lis et vois des débats au Parlement de Strasbourg m’inciterait plutôt à croire, nonobstant les limites constitutionnelles formelles, que les idéaux démocratiques s’y trouvent mieux traités qu’au bien nommé palais Bourbon, là encore. Que les français, les allemands et les autres se mettent à participer à 80% aux élections européennes et on reparlera du soi-disant définitif « déficit démocratique européen »…
        Et la « démocratie », dans un régime moderne, ça signifie alternance aussi, non ? Depuis 50 ans en France, 12 législatures, 9 fois fois le même parti qui prend le dessus, le parti de droite gaulliste ou post-gaulliste, 2 fois la gauche avec le PS majoritaire, plus une fois le PS mais minoritaire (1988). Abstention ? 40 %. Mais des électeurs-actionnaires qui se pressent pour désigner leur PDG absolu tous les 5 ans… On va donner des leçons de démocratie à qui en Europe, Sylla ? C’est l’Europe qui a tué l’élan démocratique en France aussi ? Ou c’est de Gaulle ? C’est l’Europe qui a sapé la Nation ou la doctrine gaulliste de l’Europe qui a sapé le projet européen ?

        De Gaulle, imprégné d’une très profonde culture historique, et ayant peu d’expérience dans le domaine économique, privilégiait les relations entre états.

        Amis des clichetons, bonjour ! Maître Sylla se déchaîne pour vous grâce à Wikipédia… Ouais, un homme du XIXe, super, tout dans la logique d’Empire, de Grandeur Nationale et de Puissance, avec un solex entre les cuisses et des grands économistes progressistes du genre Rueff ou Pinay pour cornaquer la baderne étoilée… Au point d’en éblouir un déjà plus gros économiste de France qui trainait dans son bureau because trés trés trés « libéral » vice-président de la commission européenne chargé des affaires économiques et financières de 67 à 73, un certain traducteur avant-gardiste de von Hayek, un descendant de du Guesclin, l’auteur du célèbre « plan Barre » pour l’Europe en 69, un certain Barre…
        Barre n’en voulait pas de « plus de démocratie » au niveau européen, de Gaulle non plus, il voulait juste d’une Europe au service de la puissance française, ça a pas changé, au moins pour la droite bonapartiste-gaulliste, sauf qu’aujourd’hui les allemands veulent plus payer les déficits français en plus des leurs et que Sarkozy voudrait juste faire la banque de France d’avant 73 de la BCE…

        Parait qu’il aurait commencé par la culture si çà avait été à refaire. mais toujours pas de vote.

        Vous parlez de « l’agent synarchique des capitalistes zuniens » Monnet, i suppose ? Il a dit ça ? Quel boute-en-train ce Jeannot… L’en croyait pas un mot, vous faites pas de bile. La culture commune, on l’a, deux siècles de boucheries nationalistes boostées au capitalisme impérialiste et colonial, plus du french spoken dans les salons dorés et la coupole de la basilique St Pierre au-d’sus du merdier, tip-top. Sinon ? Les Lumières, européennes, européistes aussi. Elle est là et pas ailleurs la « Culture Européenne ». On y est mon bon Sylla dans l’Europe des. Lumières, je sais ça vous défrise, z’inquiétez pas, elles s’éteignent tranquillou, votre heure viendra, celle des chandelles, au suif.

        En tout cas, s’agissant de la réforme de l’état, c’est caduque puisque celui ci doit disparaître.

        Les Etats-Nations, pour sûr que ça doit disparaître cette engeance, plutôt deux fois qu’une. Pour le reste, des États fédérés ça m’irait très bien, z’avez presque tout compris de mon acception du terme « réformable »… Et vous savez quoi ? Je m’entends beaucoup mieux, je partage plus spontanément avec un européen transalpin ou transpyrénéen, voire d’outre-manche qu’avec l’équivalent alsacien ou picard et je vous parle même pas des franciliens… J’dirais même que je me sens plus occitan que français. Reste la langue de ce pays… langue que vous malmenez bien pour l’aimer beaucoup…

        P.S. : vous étiez pas à gauche à une époque

        De la vôtre (…), rassurez vous, jamais. De « la gauche d’la main gauche », celle d’un Méluche ou d’un Montebourg, nobody’s perfect… T’façons, en politique, y’a pas d’livrets d’famille, que des enfants naturels qu’on est tous, indignes, que des bâtards quoi.
        Bon allez, zavez du boulot j’suppose, vous laisse réviser à front renversant le programme de la rejetonne trinitéenne entre deux lectures vespérales et à genoux – et dans le texte malheureux ! – des oeuvres complètes de Carl Schmitt…
        Moi j’ai une mise en blles à préparer plus « Oui-Oui au Parlement Européen » à m’fader.

      18. Avatar de Martine Mounier
        Martine Mounier

        @Moi

        Ce sont surtout les Etats-Unis de Wall Street de 2012 qui rigolent secrètement en ce moment ! Pendant que la petite Europe se crêpe toute seule le chignon comme une pintade idiote prête à se faire plumer, y-a qui continuent tranquilles Bill à placer leur dette abyssal sur les marchés. Alors les services américains de l’après-guerre, si vous saviez comme je m’en cogne.

      19. Avatar de Moi
        Moi

        @Martine: « Alors les services américains de l’après-guerre, si vous saviez comme je m’en cogne. »

        Excusez-moi, lorsque vous parliez des « pères fondateurs » et de « la belle idée de l’Europe qui va être ruinée », je pensais que vous évoquiez l’après-guerre. Autant pour moi.
        A moins que vous ne vouliez dire que l’après-guerre vous intéresse hormis l’influence américaine de cette époque?
        Mais parlons donc du présent, Merkel et Sarkozy (et tous les autres) sont donc anti-américains? J’en apprends sur ce blog.

      20. Avatar de Moi
        Moi

        @vigneron: « Que les français, les allemands et les autres se mettent à participer à 80% aux élections européennes et on reparlera du soi-disant définitif « déficit démocratique européen »… »

        La meilleure de la soirée. Merci vigneron.

      21. Avatar de vigneron
        vigneron

        The Daily-Telegraph, Evans-Pritchard, Historia et MôôA et MôôA et MôôA… Quarté dans l’ordre. Manque que les archives de Minute pour le quinté didonc Germaine !
        Heureusement Kojève était une taupe du KGB, sinon keske ça aurait été l’UE, hein ?
        Euh, accessoirement, monsieur MôôA est au courant qu’y a eu une guerre, froide certes mais une putain de vraie guerre avec des morts et tout et tout, pendant près de 40 ans entre deux superpuissances, deux grandes fédérations justement ? Et que l’Europe était en plein dedans, en plein milieu du bazar… et du côté du vainqueur ? Et que dans les années 50 on en était pas tout à fait à l’heure de la détente ? C’est pas par chez toi le siège de l’Otan par hasard ? Ou j’me trompe, c’est p’têt la capitale européenne, ou des p’tits choux ?

      22. Avatar de Martine Mounier
        Martine Mounier

        @Moi

        L’influence américaine, ce n’est pas exactement les officines cachés des services secrets, que je sache ?!

        Donc, si vous voulez sérieusement que nous parlions d’histoire, de culture, de politique, de sociologie, d’économie, je serais ravie que nous analysions ensemble « les influences » d’hier et d’aujourd’hui. Si en revanche, vous souhaitez vous cantonner dans une défiance conspirationniste en nous expliquant grossièrement que l’Europe aurait été voulue par le grand manitou ricain, alors là désolée, pour l’après-guerre comme pour le présent, ce sera sans moi.

        J’ajoute un point.
        Vous supposez que les pays européens indépendants seraient moins sous le joug de la dictature de la finance mondialiste. Je suis convaincue qu’une France sans Bruxelles le serait tout autant puisque la dictature des marchés sévit absolument partout dans le monde. Pas besoin pour cela d’Europe mal fichue.
        Non.
        Le capitalisme suffit.

      23. Avatar de Moi
        Moi

        @Martine: En histoire, on parle de faits. Ceux-ci sont déduits à partir de traces concrètes, archives, témoignages, etc. Si en revanche, vous souhaitez vous cantonner dans une négation de ces faits et dans ce qu’il se passe dans votre petit coeur, je ne parlerai pas histoire avec vous.
        J’ajoute un point. Je n’ai jamais parlé de pays indépendants ni supposé quoique ce soit sur une vision d’un futur imaginaire et espéré.
        Je vous laisse à ce qu’il se passe à l’intérieur de vous, je n’y ai pas ma place.

        @vigneron: je vais t’expliquer la guerre froide: l’Europe n’était pas du côté du vainqueur, l’Europe a été divisée par les vainqueurs. Comecon-Pacte de Varsovie d’un côté, CEE-OTAN de l’autre. Les russes avaient bien capté ce que faisaient les ricains, ont trouvé ça malin et ont répété la même stratégie. Un de ces vainqueurs a ensuite perdu la guerre froide et l’Europe entière s’est retrouvée sous OTAN+CEE, c’est-à-dire en poche du vainqueur restant. Partons de ces faits historiques et on pourra discuter avec des arguments, si tu en es capable, de ce qui arrive aujourd’hui.

      24. Avatar de Martine Mounier
        Martine Mounier

        @Moi

        En histoire, on parle de faits.

        Plutôt que de me sortir l’argument des faits alors que vous savez parfaitement qu’on peut faire dire aux faits tout ce qu’on veut, il suffit pour cela d’en présenter certains et d’en oublier d’autres, dites plutôt que vous soutenez une thèse. Ce serait beaucoup plus honnête de votre part.

        Thèse à laquelle je m’oppose que cela vous chagrine ou pas.

        Avoir une lecture complotiste de la création de l’Europe me semble en effet confiner au conspirationniste le plus ridicule. C’est oublier que des peuples traumatisés par une tragédie qui s’appelle la guerre – mais peut-être votre psychologie intérieure vous conduit-elle à considérer la Seconde Guerre Mondiale comme un complot ricain, tant que vous y êtes !? – ont cherché à mettre en place les conditions de la paix.

        Que vous vous asseyez sur cette vérité élémentaire, franchement, ça me dépasse.

      25. Avatar de sylla
        sylla

        Vigneron, tout ce que vous écrivez là est faux ou très partialement très partiel, sauf un détail et ce qui vous concerne (l’espoir infini que l’UE finira démocratique, une démocratie parlementaire, dans pas longtemps, on se sait trop comment. par la bonté de ceux qui nous dirigent peut être.)
        en fait de vigne, vous faites dans la mélasse…

        Vos « intuitions », limite procès, à mon encontre* sont à la mesure de vos poncifs européistes : des énormités navrantes.
        (* infaillible, le final me conseillant la prière et la lecture d’un adhérant du parti nazi. J’imagine que dans votre esprit, ce sont mes idées. Après le barbarisme « gaullatre », c’est croquignolet. Mais vous n’êtes pas à une incohérence près, n’est ce pas? après tout, quand on répète, on n’a pas besoin de réfléchir. Pour votre gouverne, je ne suis ni l’un ni l’autre : athée et libéral, mais avant tout démocrate et réaliste.)

        je résume les clichés européistes qui vous servent de raisonnement, vous corrigerez si nécessaire :
        la nation, c’est la guerre, l’europe, c’est la paix. (écho malheureux de « le nationalisme, c’est la guerre » de mitterrand.)
        l’europe c’est la démocratie, la nation c’est pourri. (surtout celle française)
        Sans l’europe, ce serait pire.
        La france, je n’aime pas, c’est juste des idiots avec des lois idiotes (s’ensuit un réquisitoire, assez malheureux, de la Vème), les européens, je les aime.
        Si l’europe va mal, c’est à cause d’idiots comme eux. (le greek bashing est proscrit, mais le french one est à la mode…)

        Le clivage droite gauche en france se fonde à la révolution : à la droite du roi, ceux pour le veto royal, pour les valeurs avant le peuple, à sa gauche, ceux contre, pour la parole populaire avant les valeurs. Jusqu’à appeler les monarchies européennes à la rescousse : les français sont bêtes et méchants. Pour mémoire, l’angleterre, le luxembourg, les pays bas et l’espagne sont des monarchies de droit divin où le chef de gouvernement prête serment à la royale personne (pas envers le peuple le pays ou la population donc). Pour le coté républicain, on repassera dans cent ans.
        Vous vous situez mieux?
        Jean Monnet, négociant bordelais d’alcool lors de la prohibition, vous va donc décidément très bien : démocrate quand le peuple est d’accord avec lui.
        Vous êtes un sacré tyran d’eau douce.

        Puisque le parlementarisme semble vous plaire, je m’en tiendrais à ce point (je ne vais pas écrire un roman pour démonter « votre » propagande : confirmez d’abord mon résumé.).
        L’UE négocie pour les pays européens (via un unique commissaire) depuis 1971. Les présidents français (l’exécutif) signent des accords internationaux, parfois soutenu de justesse, malgré la puissance de feu médiatique des européistes, par un referendum, mais toujours, c’est l’exécutif qui contraint le législatif par un cadre international. Une fois signé, le parlement s’efface, et la « réforme » commence.
        Le parlement français que vous fustigez est donc devenu (merci l’UE, merci mitterrand et giscard) une chambre de transcription des directives européennes. Les partis en sont réduits aux slogans creux et à l’électoralisme primaire (à coup d’endettement, la même dette qui sert aujourd’hui de prétexte à la poursuite de l’utopie) ; çà plus le bipartisme unique européiste, vous avez vos gaudillots^10, uniquement préoccupés par leur investiture par les grands partis.
        D’ailleurs, la montée de l’abstention date de quand? Et vous invoquez cette même abstention pour justifier plus d’UE.

        Comme je l’ai déjà écrit, et comme cela c’est déjà passé, le zèle aveugle des fédéralistes leur mettra les démocrates à dos et enterrera le projet européen.

        Quant au débat démocratique européen, on en reparlera lorsque les européens parleront une même langue (à moins que les polyglottes offrent massivement leurs services), et que le parlement aura l’initiative de la loi. Renseignez vous auprès de la commission, plutôt que d’ »utopiser », ce n’est pas pour demain.

        Puisque vous aimez l’outre manche, un proverbe anglais : « fool me once, shame on you. Fool me twice, shame on me ».

        Et un confucéen pour la route, tiens : « c’est dormir toute sa vie que de croire à ses rêves ».

        P.S. : qd même : « Aristote préférait de beaucoup une bonne aristocratie au pire des régimes, soit une mauvaise démocratie. »
        vous m’apprenez votre ignorance : Aristote choisi la démocratie, le moins mauvais des régime, pour le paraphraser. C’est à Platon peut être que vous pensiez, mais lui n’aimait juste pas les baratineurs, vous savez, genre économistes idéologues ou marxistes soviétiques ou historiens imaginatifs, ou politiques moulins à promesses.

        Ah si, un point aussi particulièrement ridicule : ce serait l’idéologie gaulliste qui aurait bloqué l’UE. Sont « gaullistes » les anglais? sont « gaullistes » les allemands? Sont « gaullistes »…etc? Le rpr ou l’ump, ces pompidoliens, « gaullistes »? l’udf, « gaulliste »? Giscard qui pense que la france est finie depuis louis xv, « gaullistes »? Les socialos, « gaullistes »?
        Qu’est ce que çà peut bien vouloir dire « gaulliste » aujourd’hui? pas grand chose.
        au moins vous ne ressortez pas la blague de la droite européiste comme quoi de gaulle était pro européen.

      26. Avatar de Martine Mounier
        Martine Mounier

        @Moi

        J’ajoute que nous vivions en 1945 dans un monde libéral depuis belle lurette, que même le communisme n’était pas un anti-capitalisme, et que donc, oui, bien sûr, évidemment, l’Europe pleine de bonne volonté des pères fondateurs fut avant tout celle des marchands. La question que je me pose c’est quel besoin avez-vous à partir de là d’en appeler à la main invisible américaine. Croyez-vous donc que le capitalisme soit un complot ? Si vous me répondez oui, je vous avertis, je vais beaucoup rire.

      27. Avatar de sylla
        sylla

        J’oubliais, Vigneron, dans le résumé,
        les valeurs communes des européens, les « lumières européennes »
        c’est du lourd!

    2. Avatar de edith
      edith

      @Martine Mounier

      Pour clarifier mes propos :

      -> Nous avons besoin d’une Europe forte, un pays isolé serait balayé en deux temps trois mouvements, je ne prône donc pas l’isolationnisme.
      ->Ce sont les moyens pour arriver à sortir cette Europe de la main de la finance auxquels j’ai du mal à croire.

      Si par exemple, en deux ou trois billets on pouvait avoir la conception de cette Europe dont Julien Alexandre parle, cela m’aiderait à mieux saisir les avantages (les inconvenients ayant été largement démontrés par l’expérience).

      1. Avatar de Martine Mounier
        Martine Mounier

        @Edith

        Okay, Edith, j’avais mal compris votre point de vue.

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        Edith, je me permets de reprendre les mots de Martine en réponse à MôôA- mots que, pour pas changer, j’aurais pas trouvé mieux – pour si ce n’est y répondre, au moins élargir l’une de vos questions…

        Vous supposez que les pays européens indépendants seraient moins sous le joug de la dictature de la finance mondialiste. Je suis convaincue qu’une France sans Bruxelles le serait tout autant puisque la dictature des marchés sévit absolument partout dans le monde. Pas besoin pour cela d’Europe mal fichue.
        Non.
        Le capitalisme suffit.

  3. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    Le pauvre n’est pas RIEN même s’il possède bien peu de choses pour les grands groupes.

    Pourquoi ils font cela, parce qu’ils savent bien au fond d’eux mêmes que leur temps est compté, mais croyez moi ils n’y échapperont pas plus dans les autres lamentations de JJ.

    Qui donc es-tu toi le premier décideur de ce monde, pour vouloir constamment donner des leçons de rigueur économique pour tous ? Le marché rendrait-il vraiment les gens plus intelligents ? Mais pourquoi veulent-ils faire autant concurrence de singerie ? Pourquoi les premières folles bacchantes du globe ne rendent-elles pas plus le monde plus noble dans les conduites et pratiques ?

    Pourquoi préfère-t-on noyer les paroles de Jérémie dans les grands groupes ? Pourquoi les prochaines comédies électorales du monde n’en feront pas moins le mal aux peuples ? Pourquoi tout le monde ne pourra pas être sauver
    par une plus grande rigueur dans la disette, voire avec en prime des plus grands pingres réunis sur terre ?

    Pourquoi mon Dieu les gens qui nous gouvernent s’imaginent-ils pouvoir toujours y échapper les premiers ? Voila bien leur monde, mais quel grand malheur qu’avez-vous à les blâmer ? à vous interroger aussi bien partout ailleurs sur les premières places boursières, à perdre pas moins confiance envers les premières élites mondiales ?

    Ha si seulement la rigueur pouvait apporter de meilleures récoltes, de meilleures rentrées hélas, hélous que constatons-nous, et bien que c’est pas encore ça pour la confiance, la croissance, magie noire fonctionne pas mieux.

    Avec plus de servitude ça passera peut-être mieux, tant de têtes bien pleines à notre époque pas toujours mieux faites non plus pour mieux faire entendre les choses un peu plus dérangeantes au sujet de leurs premières pratiques,
    bien peu avouables à l’égard des consciences de plus en plus meurtris, faut accepter la perte de son frère.

    Je vis alors moi aussi un CHEVAL NOIR de plus en plus blême, pauvre cheval tu parles d’une avoine, d’une mangeoire, d’une grande gosse à purin et celui qui le montait s’appelait  » la Rigueur  » : En conséquence plus de coups de fouets pour les esclaves et plus de complaisance et de petits cadeaux dans les sommets pour les plus grands dévoyés politiques de la planète.

    C’est bon pour la confiance, l’économie, c’est bon pour la liberté, les lois, la justice, l’équité, l’honneur, c’est bon pour le seul bon ordre économique des choses sur terre, tu parles c’et bien plus l’enfer sur terre qui les accompagne sur les antennes, ah les bêtes elles se ressemblent bien toutes entre elles.

    Pardonnez moi alors si mon langage pourrait vous paraître trop peu mondain, dans la norme, mais les grands groupes font toujours tout cela afin de pouvoir mieux préserver partout les leviers du pouvoir et de la peur sur tous, petits et grands, riches ou pauvres, vous savez je n’y échappe pas plus de mon coté, l’histoire en est plein d’exemples tragiques.

    N’en soyez pas plus surpris si Demain vous n’entendrez plus guère la voix de Jérémie se plaindre, on recherche tellement à m’acheter, com quoi à la base ou à l’origine tout cela ne reposait pas sur quelque chose de très sain, aussi bien pour les Corps, les Ames et les Esprits.

    Mais veut-t-on vraiment faire entendre les paroles du pauvre un peu moins acheté, non la richesse des grands groupes passera bien avant tout

    Je ne suis donc pas la lumière du monde car je ne possède rien, pas même plus de rigueur en moi. C’est pourquoi j’ai jamais trop aimé les grands groupes de pression ça fait trop mal au coeur à la raison.

    A vouloir trop faire les premiers la bête économique entre eux ils en font pas moins l’Enfer sur terre pour les derniers.

    Les grands groupes préfèrent bien plus montrer la grande autoroute de la perdition mondiale.

  4. Avatar de xian
    xian

    De plus en plus, le « monde occidental » semble se fourvoyer complètement et s’engager dans une impasse.

    Quand on est au fond du puits, il y a deux solutions:
    1) On y reste
    2) On donne un coup de pied et on remonte

    1. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      Vous ne semblez pas avoir souvent été au fond d’un puits .

  5. Avatar de edith
    edith

    Ce plan peut très bien fonctionner si vous mettez au préalable:

    -> l’euro monnaie commune et non unique,

    Je ne crois pas à une relance économique de la zone euro dans sont intégrité, si cela n’est pas un fait acquis.
    L’euro est trop axé sur les politiques économiques Allemande et de quelques pays du Nord pour convenir aux autres pays.

    De plus l’austérité découlera automatiquement de la « crise de la dette » et ne sera pas balayée par ces mesures ; « Lesmarchés » seront acheteurs d’eurobonds à des taux soutenables lorsque tous les pays de la zone se seront mis au niveau zéro des salaires que les Allemands ont instauré chez eux, que les services publics auront été privatisés etc.(c’est en tout cas ce qu’il ressort de l’expérience de la Grèce, de l’Espagne, de l’Italie et du Portugal, puisque « Lesmarchés » sont censé répondre positivement à ces mesures drastiques.

    Alors pour aider la relance en France comme dans les pays durement touchés et essayer de sauvegarder notre structure sociale, il faut essayer les monnaies intérieures avec l’euro comme monnaie d’échange.
    Alors que c’était une proposition à l’époque de Bérégovoy, cela n’a jamais été essayé.

    Tentons cela au lieu de continuer de poursuivre comme des mules avec œillères à suivre le chemin qui nous a tous fichus tous dans le mur.
    Et si cela ne vous parait pas opportun, ce serait bien d’expliquer pourquoi.

    1. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      Je peux comprendre l’alternative que vous mettez en scène , mais , si l’on joue un coup plus loin , est ce qu’une Europe à monnaie unique , où les nations faibles peuvent se refaire une petite santé , ne s’affaiblit pas globalement en tant qu’entité unie capable de peser sur les rapports de forces mondiaux , et finir d’imposer les transitions pour sortir du dollar-référence et du capitalisme sans frein ,et qui préfèrera trouver dans le shadow banking et l’agonie des peuples ,la potion magique pour échapper à sa propre agonie.

      1. Avatar de edith
        edith

        @ juan

        Je pars du principe que l’Europe actuelle est une machine dont les rouages sont totalement inadéquats pour espérer son bon fonctionnement.

        Un assemblage de rouages non calibrés pour faire tourner une locomotive donnera un semblant de marche, mais finira par s’autodétruire, les plus gros faisant trop de pressions sur les plus fragiles.

        C’est ce que nous constatons aujourd’hui avec l’euro monnaie commune.

        La machine est cassée, il faut la remettre en marche, et pour cela, il s’agit de rééquilibrer les entreprises d’industrie et de service à travers chaque pays.
        L’un ne peut pas fonctionner uniquement par des services, l’autre par l’industrie.
        C’est d’ailleurs un des points qui peut gêner l’Allemagne, que d’avoir des concurrents.
        Mais cela au bout du compte lui sera profitable, car qui dit récession économique, dit disparition de consommateurs, ce dont l’Allemagne commence à sentir les effets négatifs.

        Pour ce faire, il faut trouver un moyen à la portée de chacun pour retrouver une dynamique, lancer des programmes de recherche et (on peut toujours espérer) innover dans des industries de biens durables.

        L’euro monnaie unique ne permettra jamais cela, surtout dans l’état actuel des pays endettés avec cerise sur le gâteau, des plans d’austérité qui les laisseront avec un électrocardiogramme plat.

        Autant laisser à ces pays une chance de s’en sortir avec des emprunts nationaux afin de lancer un programme économique bien calculé, garder surtout l’euro, et qui sait, le jour où la machine fonctionnera vraiment, se passer des monnaies nationales;

        Aujourd’hui, nous en avons pour des années et des années avant de redresser l’europe alors autant saisir cette opportunité pour essayer ce modèle.

      2. Avatar de Hé Las
        Hé Las

        Edith
        Excusez mais la machine , on pense que cela peut fonctionner, mais non . ce serait horrible, si les choses se mouvaient ainsi .
        ça se dégrade plus vite qu’on pense . c’est stupide au fond , cela enlève tous les facteurs humains , naturels, ou si cette machine les prend en compte , c’est de façon tellement statistique , probabiliste que c’est obligatoirement faux.
        alors tout aboutit par un sacrifice, en dernier recours .
        avant , c’était pour apaiser les dieux, et maintenant , pour rassurer les marchés ; franchement , je ne vois pas de différences .
        c’est comme l’administration, c’est inhumain . malgré les lois qui se superposent , et deviennent aberrantes.
        Le seul pouvoir qui reste aux hommes demeure dans la destruction . mais ici, à cette heure, c’est sans rémission .
        essayez de dénucléariser . c’est impossible sans une modification radicale de la conscience morale . et si cette conscience surgit, les lois , les cadres deviennent légers,
        l’avenir existe à nouveau . sans murs , ni menaces . ou du moins, les maux s’estompent .

      3. Avatar de edith
        edith

        @Hé las

        Il faut voir l’avenir en prenant en compte tous les continents.

        Ici beaucoup voudraient que tout explose pour reconstruire un monde meilleur, sans frontières et sans contraintes.
        Je ne pense pas que cela soit partagé par les pays du Sud, notamment l’Afrique, dont on voit le désir d’émigration. Ici c’est peut être moche, mais c’est encore humain, quoique l’on puisse en penser, par rapport à ceux qui crèvent.

        Encore une fois, que ce soit en Europe ou plus largement dans le monde, il faut que s’installe un équilibre dans toutes les régions.
        Un peu de croissance partout, un partage des ressources de la planète, une reconfiguration du mot « consommation ».

        Mais vouloir tout mettre parterre me semble tout aussi déraisonnable que de vouloir pédaler deux fois plus vite (comme la Chine) pour dépasser les Etats Unis tant en matière économique que dans sa puissance armée.

      4. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        @Edith :

        Vous n’avez pas vraiment répondu à mon objection de courte vue dans la bataille géostratégique , et la possibilté d’une entité ( européenne) qui pèse vraiment sur le cours de l’histoire .

        Si je perçois bien comme vous le handicap que peut être l’Euro comme monnaie unique dans le contexte des traités et en particulier de l’interdiction faite à la BCE de financer directement les Etats , il me semble cependant que si nous voulons garder une ambition mondiale , c’est bien l’unicité politique , économique et monétaire qui en sont les conditions .

        C’est l’urgence et la nécessité d’une Constitution européenne où l’Europe sera (re?)devenue maîtresse de la BCE , de ses armées , des tractations financières visibles ou dans l’ombre , pour cette ambition là , qui est en jeu . Elle implique d’ailleurs politiquement et économiquement , la solidarité apte à pemettre aux plus mal en point de redémarrer et apporter assez vite leur écot à la richesse et au bien être commun , en Europe et au delà .

        Mais s’il faut attendre Cameron , Sarkozy et Merkel , pour virer ainsi leur cuti , c’est plié et , pour ce qui nous concerne , la France n’aura plus qu’à virer nationaliste ( déclin accéléré ) ou consommer sur une petite génération peu à peu la graisse constituée par 250 de colonialisme et de travail de sa classe ouvrière et paysanne , vague région d’un territoire européen ( si on se souvient encore de ce que ça voulait dire ), soumis à on ne sait qui , on ne sait quoi , pour produire voire penser selon le rôle dévolu par on ne sait quelle « gouvernance mondiale » .

        Quel monde voulons nous pour nos descendants ?

        Il est l’heure d’une Constituante européenne .

      5. Avatar de edith
        edith

        @juan nessy

        Je croyais avoir répondu à votre questionnement, alors je m’explique :

        Vous pouvez m’en croire, je suis pour une Europe forte qui soit une entité solide face aux grandes puissances mondiales.

        Ce sont juste les chemins pour y parvenir qui me semblent diverger du vôtre.

        Où cette Europe trouvera t-elle sa force, si elle a une économie durablement affaiblie par une grande partie de ses membres ?
        Pensez vous que seules les nations ayant un AAA pourront suffire à cela ?
        Les plans d’austérités peuvent ils remplacer les carences d’une économie moribonde ?
        J’ai entendu tout à l’heure sur je ne sais plus quelle radio que des actions d’entreprises françaises étaient rachetées en masse aux Etats Unis en fin de séance, est ce une bonne chose pour l’Europe ?

        Et enfin, une direction supra-nationale (pour éviter le mot gouvernement) sera t-elle suffisante pour palier le manque de rentrées d’argent dans les pays en déconfiture ?

        Aujourd’hui, malgré la puissance économique Chinoise et malgré tout Etats-unienne, des positions stratégiques semblent s’installer dans le pacifique de part et d’autre.

        Si nous voulons faire face à ce qui peut être un véritable choc entre les deux puissances actuelles, il faut surtout s’entendre sur notre politique de défense Européenne, mais de cela on ne parle pas.

        Quant à la puissance économique de l’Europe, si elle ne veut pas se faire bouffer par les US, ou qui sait être partagée entre la Chine et les US, il est grand temps qu’elle s’attaque au vrai problème de la relance sérieuse de chaque pays qui la compose.

        C’est mon avis … mais je n’ai pas la vérité infuse 🙂

      6. Avatar de daniel
        daniel

        L’Europe…en tant qu’entité unie capable de peser sur les rapports de forces mondiaux ,
        et finir d’imposer les transitions.

        Cela suppose une volonté d’agir sur le Monde, avec des alliés:
        Depuis 30 ans, les dirigeants européens successifs ne le veulent pas, ne l’imaginent même pas.
        Jean François Deniau le déplorait :  » l’ Europe a peur de son ombre ».
        Et ce, depuis sa création.
        La « méthode » Européenne n’est pas positive, elle est « anti-négative. »
        Elle ne sollicite pas, elle n’impose pas : elle attend puis accepte ou rejette.
        Au risque, par exemple, d’aggraver ou permettre par son abstention
        les génocides en terre Yougoslave
        Son seul domaine de prédilection est l’économie.
        Et encore , il faut que les négociations soient quasi-secrètes
        et en faveur du libéralisme concurrentiel.
        Il y a longtemps que les accords visant un commerce équilibré
        avec l’ Afrique ont été démantelés. Cheysson , connait plus…

        L’Europe a été faites par et pour les marchands, d’inspiration
        américaine. Leur vision du Monde est étroite et mesquine.
        L’influence US reste prépondérante, sans nécessité, comme
        l ‘ Otan. Elle est un géant paralysé, et beaucoup de pays,
        y compris à l’intérieur – Dannemark, Portugal…- en sont très satisfaits.
        C ‘est une sécurité contre un danger hégémonique. ( français ou allemand , selon les points de vue).

        Je ne sais pas ce qu’il faudrait pour que l’ Europe devienne un facteur positif dans les relations internationales. La générosité, une vision d’avenir dynamique, la créativité, l’ont déserté aux alentours de l’ Acte Unique, approximativement.
        Il serait éxagéré de dire que l’ Europe est la nouvelle prison des peuples européens, mais elle devient franchement acariâtre, repressive, et finalement triste.
        L’Europe transpire l’ennui et la tristesse, la petitesse et la mesquinerie, l’ égoisme et le doute.
        Elle n’avait à opposer qu’une élévation du niveau de vie, à vrai dire spectaculaire et enviable. Même cela la fuit, détruit par ses mains.
        Le refus d’intégrer l’aspect social alors qu’elle s’est saisie de prérogatives qui auraient du rester
        nationales est un lourd handicap, à mon sens rédhibitoire.

        Il faudra repartir de plus loin, la génération actuellement aux commandes discréditée et expulsée par la Crise…

      7. Avatar de edith
        edith

        Daniel, vous avez tellement raison.

      8. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        @Edith et Daniel :

        Je conçois bien que les tares et handicaps de l’Europe , dans son son ambition et statut actuels , n’aient aucun intérêt à être fossilisés dans une évolution fédérale . C’est bien pourquoi j’en appelais dans mon post ci dessus du 17 novembre 19h04 à une Constituante , non pas dans une génération , comme vous semblez vous y résigner ( je me livre en aveugle au destin qui m’emporte ) , mais dans les tous prochains mois .

        C’est une Europe intégrée , bâtie sur une constitution nouivelle soumise à tous les peuples européens dans les mêmes conditions , le même jour , qui peut selon moi donner les meilleures chances d’un rétablissement durable de l’économie et plus largement du bon temps du citoyen européen , plus durablement et surement qu’une dévaluation compétitive de quelques monnaies nationales , porteuses de compétition entre Etats européens et d’impuissance maintenue des nations européennes les plus faibles vis à vis des émergents .
        Il va de soi que les modifications de traité ( qui en principe n’est pas une constitution même si le T C E a dévoilé le pot aux roses ) , par un addendum d’un chapitre  » sanctions » concocté et adopté entre « pseudo-chefs d’Etats  » , n’a rien à voir avec la véritable Constituante nécessaire et urgente .

        Mais l’intuition que je favorise , au bénéfice ou au déficit de mon propre vécu , mérite à coup sur d’être pesée par des cervelles plus aguerries que la mienne sur le sujet .

        Je vous accorde aussi que les matériels politiques européens en place ou en passe de l’être , n’ont pas la capacité mentale de faire le saut conceptuel nécessaire pour lancer ces grands états généraux européens de guerre , capables de nous donner une constitution porteuse d’une ambition qui ne se limite pas au conservatisme de fin de mois , et de donner à une entité territoriale , culturelle , économique , politique , unie et forte l’occasion de faire entendre une autre musique que le capitalisme roi .

        A moins que l’accélération de la grande déperdition , en jetant des millions de personnes dans les rues , ne les ramène sur terre .

        Ou les éjecte .

      9. Avatar de Jean-Pierre Pagé
        Jean-Pierre Pagé

        @ A juan nessy 18 novembre 15h15
        Je partage largement votre point de vue.

      10. Avatar de Béotienne
        Béotienne

        @Juan Nessy
        afin de suivre les évolutions et circonvolutions :
        http://www.rmes.be/?p=1191#more-1191

      11. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        @Béotienne:

        Galileo est un bon exemple ,en effet, des difficultés à vaincre . Le projet a progressé puisque il me semble qu’une première salve de satellites est parti assez récemment de Kourou .

        Je reste un peu navré que le projet ne soit pas à 100% public , au prétexte de départ que les Etats européens n’avaient pas les moyens financiers ( environ 10 milliards d’euros je crois aux dernières nouvelles ) , et que l’on soit là , une nouvelle fois , dans une sorte de PPP , sur un projet hautement stratégique et rentable très vite ( les privés qui sont venus plus que conforter le financement , ne s’y sont pas tromper ) .

        C’est l’ilustration majeure de l’incapacité des élus européens a rapidement repèrer les enjeux majeurs et à les financer sur fonds publics ( combien de centaines de milliars ont ils su trouvé pour sauver provisoirement les banques …) , et à metttre les bonnes billes sur les bonnes cases .

        Dans le meilleur des cas , de bien piètres petits joueurs .

        Dans le pire , d’excellentes marionnettes du grand capital .

        Mais ce sont eux que nous avons élus , et que les espagnols s’apprêtent à élire .

        Les grecs et les iltaliens n’auront pas eu le droit de rectifier le tir chez eux .

        Les français ?

      12. Avatar de Béotienne
        Béotienne

        @Juan Nessy
        Une participation mixte n’est pas en soi une mauvaise affaire si les bénéfices sont équilibrés.
        Le poison c’est la spéculation financière. J’ai un doute quant à son origine exclusivement fonctionnelle ou plutôt dysfonctionnelle, l’U.E. malgré ses défauts pouvait déboucher à terme sur un modèle alternatif « gênant ».

        « Mais l’enjeu le plus sensible est sans doute celui de la diversité culturelle et linguistique de l’Union européenne comparée à la forte présence de la langue anglaise dans le monde. »

        Cet article est énorme et je n’ai pas encore tout lu, mais il vaut bien le partage, car il aborde de nombreux points en débat sur ce blog: Intelligence économique
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Intelligence_%C3%A9conomique

  6. Avatar de Eg.O.bsolète
    Eg.O.bsolète

    Egarement car nous n’avons pas défini la crise à laquelle nous avions affaire. Egarement car nous ne nous intéressons qu’aux nombreux symptômes de la crise. Ce qui est typique !

    Le responsable de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a rapporté ce mercredi que le marché du pétrole se resserre et que les prix élevés du pétrole empiètent déjà sur la croissance des économies développées et menacent la reprise économique en Europe.

    UPDATE 2-IEA head: oil market tight, high oil price a threat
    http://af.reuters.com/article/commoditiesNews/idAFL3E7MG09320111116?sp=true

    1. Avatar de Hé Las
      Hé Las

      c’est une crise du futur , qui n’est pas encore né dans nos esprits .
      comment pourrions-nous nous gouverner sans voir ?

  7. Avatar de Juignet

    Le 16 novembre 2001 : les taux pour les obligations Grecques à 10 ans ont dépassé les 40% !!! Evidemment, l’activité économique grecque chute. Le pays va vers la tiers-mondisation.

    En Italie et en France les taux montent fortement et les plans de rigueur vont grever l’économie durablement. L’usure et entrain d’étrangler d’Europe.

    Contrairement à ce que souhaite Jean-Pierre Pagé, la BCE ne peut pas racheter cette dette qui représente une masse monétaire porche de la totalité de celle de la zone Euro (ce qui entraînerait une inflation de 100% puisqu ‘il n’existe aucun actif réel en regard de cette création de monnaie).
    La seule solution est la ce qu’on appelle pudiquement « décote » de la dette à hauteur de 30 à 50%, c’est à dire que les créanciers-usuriers prennent leurs pertes.

    1. Avatar de Julien Alexandre

      Je crains que le calcul qui vous fait dire qu’une intervention de la BCE entraînerait une « inflation de 100 % » soit lourdement erroné.

      1. Avatar de maman bobo

        Julien ALEXANDRE reprend les vieilles recettes de ROOSEVELT : glass steagal act, les grands travaux pour juguler la crise. Mais il me semble qu’à la veille de la deuxième guerre mondiale et dix ans après le jeudi noir de 1929, les EU étaient toujours englués dans la grande dépression des années trente. C’était la guerre qui a permis aux EU de quitter la crise et surtout pas la politique de ROOSEVELT!!!

        1. Avatar de Julien Alexandre

          @ maman bobo

          Non, tout faux. Vous lisez le blog ? Sérieusement, ce que je prône, tout comme le taulier, c’est le changement de cadre, par le retour aux vieilles lunes.

          Évidemment que c’est la 2de guerre mondiale qui a sortie les Etats-Unis du marasme économique. On l’a dit 20 fois.

          Récuser l’idéologie monétariste (vous avez bien lu, l’idéologie, ce n’est pas une théorie) ne fait pas de vous automatiquement un Rooseveltien.

    2. Avatar de Jean Raikem
      Jean Raikem

      @ Julien Alexandre : c’est la bonne parole que professe à qui veut l’entendre notre ami Berruyer, qui joint à ses propos force illustration de billets de la république de Weimar.

      1. Avatar de Julien Alexandre

        @ Jean Raikem

        Je récuse totalement toute analyse qui se base sur les théories monétaristes. Et il me semble – vaguement – que ce qui se passe en ce moment avec la FED ou la banque centrale anglaise est assez éloigné du spectre de Weimar.

      2. Avatar de Jean Raikem
        Jean Raikem

        Je vous suis. J’indiquais juste l’origine du propos. Personnellement, j’ai plutôt tendance, sur ces questions là, à faire confiance à Krugman ou De Grauwe qu’à Berruyer. Pour le surplus, si je partage le souci de plus en plus répandu de voir les banques se vautrer, j’ai bien compris que nous sommes juste derrière pour ramasser les pots cassés.

        Donc, dans l’ordre :

        – obliger la BCE à intervenir en rachetant de la dette souveraine sans limite de quantité pour stabiliser les taux (et je note au passage que, comme le disait De Grauwe dans un papier pour je ne sais plus qui, la seule perspective d’une intervention sans limite suffit, si elle est crédible, à stabiliser les prix et détendre les taux sans qu’il soit effectivement nécessaire de monétiser sans limite).
        – organiser un système de paiement qui ne dépendent plus des banques (de sorte que leurs chutes ne nous ramène pas au jardin potager, pour reprendre l’expression célèbre de Lordon), préalable obligé à la liquidation ordonnée de leur foutoir (avec prière de faire supporter la perte aux actionnaires et épargnants et non plus à la collectivité).
        – rétablir les recettes fiscales pour assurer la pérennité du welfare state (je préfère la version anglaise à la notion d’Etat-providence)
        – le tout en tenant compte qu’il y a lieu de se préparer à encaisser le choc de la disparition de l’énergie abondante, facilement disponible et bon marché…

      3. Avatar de Amsterdamois
        Amsterdamois

        @ Jean Raikem
        Point besoin de faire appel à la langue angliche.
        « Etat providence » est en fait une appellation polémique lancée par les ennemis de l’Etat social pour discréditer celui-ci. Et donc, parlons d’ »Etat social ».

  8. Avatar de fujisan

    « une absurdité économique »

    Je signale aussi, Michael Hudson qui a analysé les désastres provoqués par cette politique d’austérité en Lettonie qui a aussi provoqué un exode de la population active, ce qui se produit aussi en Grèce et sans doute ailleurs.

    http://michael-hudson.com/2011/01/the-spectre-haunting-europe/
    C’est en Anglais. Traduction rapide du début.
    «
    Le spectre qui hante l’Europe – 22 janvier 2011
    Défaut sur la dette, austérité, et mort du modèle d’ »Europe sociale »

    Un spectre hante l’Europe: l’illusion que l’austérité financière et budgétaire de la Lettonie est un modèle à imiter dans d’autres pays. Les banquiers et la presse financière demandent aux gouvernements de la Grèce à l’Irlande et maintenant aussi l’Espagne: «Pourquoi ne pas faire comme la Lettonie et sacrifier votre économie pour payer les dettes que vous avez accumulé pendant la bulle financière? » La réponse est, ils ne le peuvent pas – sans un effondrement économique, démographique et politique qui ne fera que rendre les choses pires.

    Comme les coupes budgétaires du gouvernement dans l’éducation, les soins de santé et autres infrastructures sociales de base menacent de saper à long terme de développement, les jeunes émigrent pour améliorer leur vie plutôt que de souffrir dans une économie sans emplois. Plus de 12% de la population globale (et un pourcentage beaucoup plus élevé de sa population active) travaille désormais à l’étranger.

    »

    1. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Tou à fait d’accord.

  9. Avatar de Leboutte

    Mon dieu, Jean-Pierre Pagé !
    Votre billet baigne dans la prosternation devant les marchés!
    Je crois que vous perdez votre temps, ou le nôtre, ou les deux.
    Vous voudriez réparer la vieille voiture plutôt que la jeter prématurément, dit pour vous défendre Julien Alexandre. Mais nous sommes innombrables à ne plus supporter la course à l’abîme qui nous est imposée, dans ce tacot sans chauffeur !
    S’il y a un mot où je vous suis, c’est bien celui de grand égarement.

    Je me permets une suggestion que vous ne suivrez pas, un pur exercice d’imagination. Abandonnez un instant vos obligations sociales diverses et vos fidélités légitimes, déplacez-vous en pensée parmi les anges ou au Royaume de Dieu, prenez le point de vue de Sirius et réécrivez mentalement une version provisoire des Lettres Persanes ou des Voyages de Gulliver.
    Juste dix minutes à la fois, de temps en temps, une fois par jour.
    En deux semaines vous devriez recevoir, par une forme de révélation ou de satori, la connaissance de la vie des humains en terres de France et d’Europe, telle qu’elle se déroule dans son aveuglante et brutale simplicité, telle qu’elle peut se raconter aux enfants, en mots de tous les jours. Votre nouvelle science serait étrangère à la doxa finissante et au respect pour les rapports de force. L’ancien Jean-Pierre Pagé aurait nombre de nouveaux problèmes personnels à affronter, mais ça tombe bien, par hypothèse il y en aurait un nouveau au poste de conduite.

    Sinon, eh bien, continuez.

    Très cordialement!

    1. Avatar de Julien Alexandre

      @ Leboutte

      Je n’ai pas saisi en quoi l’avènement d’une véritable Europe politique cornaquant celle des marchands va à l’encontre de ce que vous décrivez, à moins que ce soit l’idée de l’Europe sous quelque forme que ce soit qui vous pose problème.

      1. Avatar de osiris
        osiris

        Croyez vous possible de « cornaquer » qui que ce soit (parmi les marchands et les financiers) à 27 ?
        Plaider pour une Europe à 27, pour des impératifs de puissance économique n’est-ce pas faire prédominer d’emblée le fait économique sur le culturel (au mépris, en passant, des exigences de relocalisation qu’implique l’écologie) ?
        L’Europe à 27 ne serait-elle pas, même dans le meilleur cas de figure (celui d’une Europe démocratique, sociale et tout et tout…) à tout le moins la cause nécessaire d’un écrasement des cultures au profit d’un galimatias (la culture de masse qu’implique la prédominance du fait économique) dominé par une seule ?

        Je ne crois pas en la possibilité d’améliorer l’Europe.

        1. Avatar de Julien Alexandre

          @ Osiris

          Croyez vous possible de « cornaquer » qui que ce soit (parmi les marchands et les financiers) à 27 ?

          5 minutes de courage politique.

      2. Avatar de Kohaagen
        Kohaagen

        « 5 minutes de courage politique »
        Argh, non Julien ! Pitié, ne paraphrasez pas notre premier ministre sortant, ce Cher Leterme, Yves de son prénom, qui-est-encore-là-mais-plus-vraiment-enfin-si-mais-plus-pour-longtemps !!! Il avait dit çà pour la scission de BHV (sorry pour les non Belges –> cf. google) il y a 5 ans. Finalement, le courage en question, il ne l’a pas eu… A part çà, d’accord avec vous, évidemment : le jour où on laissera se créer un mouvement politique des peuples européens (une « nation », n’ayons pas peur des mots) avec un parlement prééminent comme bras armé, les choses iront bien mieux. Première mesure concrète, à la fois symbolique et indispensable pour la santé de démocratie ? Mise au pas des lobbys ! J’habite Bruxelles : suffit de faire un tour près du Rond-Point Schuman et de regarder les noms sur les sonnettes des immeubles.

      3. Avatar de Osiris
        Osiris

        @julien Alexandre

        5 minutes de courage politique

        .

        Marrant ! c’est ce que disaient les flamands (dans mon joli pays) à propos de la scission de l’arrondissement judiciaire BHV (cherchez pas à comprendre : une idiotie communautaire, qui en effet semble ne mériter aucune attention particulière) : cela fait plus de 500 jours que nous n’avons pas de gouvernement de plein exercice, en grande partie en raison de ce problème de 5 minutes…
        Vouloir n’est pas pouvoir…
        (tiens, après avoir inscrit ceci, je vois que Kohaagen en parle aussi 😉 )

        Par ailleurs, la globalisation culturelle ‘paneuropéenne’ ne semble pas vous inspirer beaucoup de commentaires …

        1. Avatar de Julien Alexandre

          @ Osiris et Kohaagen

          J’adore ce parallèle réducteur entre un moyen et une finalité : assimiler le moyen à une finalité détestable pour disqualifier le moyen.

          Je ne m’étends pas des masses sur le niveau de vos remarques, j’en prends bonne note. Permettez-moi donc de reformuler :

          3 minutes de courage politique.

          C’est bon là ? Où bien est-ce que l’expression est préemptée parce que Hitler disait la même chose avant d’arriver au pouvoir, ou Staline quand il envoyait les forçats en Sibérie, etc.

      4. Avatar de Osiris
        Osiris

        Qu’est ce qui vous permet de tenir le désir d’autonomie des flamands (qui sont mes ‘adversaires’ dans ce joli pays, je le précise) pour une finalité « détestable » ?

        Par ailleurs, vous aurez observé que la référence à l’anecdote belge, visait à documenter par un exemple concret, la conviction, par ailleurs mentionnée en toutes lettres, que ‘vouloir n’est pas pouvoir’ ; rien à voir avec Hitler (faites attention aux points Goodwin tout de même..).

        Une dernière remarque : quand vous prenez part aux discussions, qui modère les modérateurs sur ce blog ?

        1. Avatar de Julien Alexandre

          @ Osiris

          Ma réponse était modérée, croyez-moi.
          Oui, le nationalisme comme cheval de Troie de la défense égoïste des intérêts économiques à très court terme est détestable. Et le nationalisme tout court aussi.
          « Vouloir n’est pas pouvoir » est le slogan de ceux qui ont renoncé. Aujourd’hui, s’il faut choisir entre les indignés et les résignés, j’ai choisi mon camp.

      5. Avatar de kohaagen
        kohaagen

        @ Julien
        Désolé pour le parallèle, il se voulait humoristique, sans plus.

      6. Avatar de Leboutte

        Ah bon ! Je n’ai pas saisi que tel est le propos de J.-P. Pagé, ni surtout que nous avions avec la démocratie représentative un outil de cornacage un rien fiable des marchands de toutes sortes, financiers compris.

        L’Europe des marchands ne me convient pas, je crois qu’elle ne convient pas aux peuples non plus, et celle des élus professionnels ne me paraît pas pouvoir s’en écarter, sinon épisodiquement sous la poussée des mouvements sociaux – en attendant le retour au business as usual qu’en toute vraisemblance ces élus auraient à coeur de sauver.

        Roosevelt par exemple, le président US le plus innovant, n’a pas agi autrement que sous la menace de la sédition, sauvant le capitalisme pour un sursis de 80 ans. L’indispensable Howard Zinn écrit dans son livre La folie électorale, datant de la campagne présidentielle d’Obama: « Le Parti Démocrate n’a rompu avec son conservatisme historique, sa complaisance envers les riches, sa prédilection pour la guerre que quand il a rencontré en face de lui la rébellion d’en bas, comme dans les années 30 et 60. Nous ne devons pas nous attendre à ce qu’une victoire dans les urnes en novembre commence à libérer le pays de ses deux maladies fondamentales : l’avidité du capitalisme et le militarisme. C’est pour cela que nous devons nous libérer de la folie électorale qui emporte toute la société, y compris la gauche. »

        Donc, avec Monsieur Pagé, nous sommes loin du compte me semble-t-il. À supposer, en vertu du présupposé favorable qu’inspire la présence de son billet sur ce blog, que l’on puisse espérer qu’il se positionne sur d’autres lignes le jour où la rue française en serait à l’heure grecque – hypothèse qui n’a rien d’impossible ni même d’improbable, je me demande juste: que ne le fait-il maintenant?
        Tel serait l’intérêt de l’exercice d’imagination que je lui ai proposé.

  10. Avatar de fujisan

    « dans l’hypothèse très réaliste d’une récession qui nous menace avec un sous emploi du travail et du capital productif, un accroissement de la liquidité disponible n’est pas inflationniste. »

    Sauf quand c’est plus profitable de spéculer sur les matières premières, dont le pétrole qui impacte à peu près tous les coûts (inflation importée). Et puis les matières agricoles qui provoquent des émeutes de la faim.

    « Interdiction des paris sur la fluctuation des prix » , on ne le répétera jamais assez !

  11. Avatar de fujisan

    « relever durablement le rythme de croissance »

    Et la croissance sauvera le monde. Sainte croissance, priez pour nous !

    « financer le développements des infrastructures dont a tellement besoin l’Europe, notamment en Allemagne pour lui permettre de jouer pleinement son rôle de carrefour et de centre vital de l’Europe de demain. »

    Vous êtes au courant que Keynes est mort ?
    Franchement, il manquerait d’infrastructures en Allemagne ? Un « carrefour de l’Europe de demain », est-ce ce que veulent les 99% ?
    Je sens qu’il va y avoir bousculade au guichet de l’investissement.
    Vive l’Europe des Marchands, par les Marchands et pour les Marchands !

  12. Avatar de wildleech
    wildleech

    Encore cette illusion ?
    L’ue est un piège technocratique.
    Dans l’état actuel de la politique, des USE ne pourraient être que pire que les USA.
    C’est de démocratie qu’il y a le plus grand déficit, par ce que démocratie et capitalisme libéré ne sont pas miscibles.

    1. Avatar de Renard
      Renard

      @ wildleech

      démocratie et capitalisme libéré ne sont pas miscibles.

      Je ne vois pas en quoi cela serait moins vrai si on en revenait à un échelon national, régional ou vicinal.
      Au contraire, l’expérience a démontré qu’il est dangereux, voire dommageable, de tenter de tenter de se débarrasser du capitalisme chez soi, tandis qu’on le laisse en liberté au dehors de ses frontières.
      Il est des choses qu’on ne peut bâtir dans un seul pays.
      L’U.E., comme beaucoup d’autres choses, a été une avancée qu’il a détourné à son seul profit.
      Qu’il soit à l’agonie ne nous contraint pas à le laisser l’emporter dans sa chute.

  13. Avatar de david55
    david55

    c’est incroyable de voir nos gouvernants partout ici en Europe complètement aliéné à la finance et à la spéculation…sommes nous encore en démocratie , personnellement j’en doute de plus en plus quand je vois de quelle manière nos politiciens subissent sans broncher les dictats des marchés et de la spéculation qui nous invitent à revivre comme au XIX ème siècle dans la décennie qui vient. Chaque euro public versé pour « aider les banques » alimente directement ou indirectement la spéculation…, cela devient hallucinant !!! Pourquoi les états en sont ils arrivés à se financer sur le marché privé car cela est lourd de conséquences sur les finances publiques et pour les contribuables. Est il normal que les banquiers privés via les intérêts sur les dettes souveraines s’enrichissent sur le dos des états !!!! Le système bancaire et financier met les pays ainsi que leurs contribuables en  » coupe réglée « …nous sommes entrain de nous faire ranconner comme dans un bois au moyen âge…et sans espoir de jamais savoir rembourser et la réponse de nos politiques pour rassurer les marchés au lieu de les régulers est la planification de la précarité, le démontage de l’état-providence, la casse de l’ état social car la prédation de la part des marchés n’a plus de limite et cela ça risque d’être socialement intenable et insupportable. La démocratie a clairement été confisquée au profit d’intérêts privés qui n’ont que faire du bien être des peuples ou de l’intérêt général, et qui se moquent pleinement du suffrage universel. À ce rythme le chaos et les révoltes ne sont plus très loin et on risque le pire en termes de réponse de la part des peuples.

    1. Avatar de Un naïf
      Un naïf

      Le chaos et la révolte ! C’est exactement ce que souhaite l’oligarchie financière mondiale !! C’est le meilleur moyen pour zapper le peu de processus démocratique restant et ainsi placer ses pions (d’excellents techniciens !! sic) au nom de « l’unité nationale », et ainsi pouvoir diriger des « blocs économiques » comme une World company et en tirer le plus de jus possible.
      La réponse qui devrait être politique est impossible étant donné la collusion de ces 2 mondes… que reste-il ?

      1. Avatar de Hé Las
        Hé Las

        une refondation des consciences . processus largement en cours et que les dirigeants pas géants du tout ne peuvent voir et qui est forcément lent , comme les transformations qui se sont opérées biologiquement . mais, ici, ce n’est plus la nature qui donne une direction , mais bien nous, qui « nous » évoluons .
        et puis, avec des bonnes lunettes on verra que les divisions communautaires vont tendre vers leur fins …
        ce qui est à double tranchant 😉
        ben oui, toute histoire a une fin . ce qui ne présume pas de la suite, n’est-ce pas ?

      2. Avatar de Leboutte
        Leboutte

        Peut-être.
        En tout cas, ce n’est pas l’avis de Klaus Schawab, fondateur du forum de Davos, qui, il est vrai, n’est pas financier.

        Voici ce quil écrit dans Le Monde: « Les protestations sur toute la planète sont dangereuses si elles se transforment en lutte des classes.« 

      3. Avatar de Hé Las
        Hé Las

        @leboutte
        il y a plusieurs façons de protester .;-)

  14. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    J’entends de partout, surtout du côté francais et américain: il faut que la BCE imprime des euros pour mettre fin à l’hystérie des marchés, de la spéculation.
    Ce serait une grave erreur, car faire marcher la planche à billets provoquera inévitablement une stagflation.
    Cela signifierait: paupérsation galopante des épargants, salariés et bénéficiers des transferts sociaux…… Par contre, elle précipitéra la fin de zone euro. Je pourrais à ce moment là enfin déguster le champagne que j’ai mis pour célébrer cet évenement.
    La classe politique est à bout de souffle. Elle cherche donc un moyen « commode » pour se débarasser d’une partie de la dette – pense-t-elle. D’autant plus que les élections approchent.

    1. Avatar de Nicks
      Nicks

      La planche à billet n’est pas une fin en soi, mais un moyen de mettre les marchés financiers hors d’état de nuire, à condition qu’on utilise en parallèle d’autres mesures : défaut global mais sélectif, contrôle des capitaux. Mais la monétisation, c’est aussi en finir avec le monétarisme et l’ordo-libéralisme qui nous mènent l’Union vers l’abîme. Désolé pour nos amis allemands, dont vous êtes peut-être, mais ce qu’il y a de bon à prendre chez eux, ce n’est sûrement pas leur peur névrotique de l’hyperinflation…

      1. Avatar de Germanicus
        Germanicus

        On pourrait faire comme en 1922/23: provoquer une hyperinflation pour se débarasser des dettes et déclarer ainsi la guerre aux marchés, au système néolibéral. Je ne suis vraiment pas un ami de Merkel, mais elle a raison quand elle dit qu’impliquer davantage la BCE calmera temporairement les marchés, les problèmes resteront les mêmes. Il ne faut pas oublier que « la crise » n’est pas seulement une crise de l’euro, ses origines sont diverses: consommation sur crédit, mondialisation et compétivité………

      2. Avatar de Nicks
        Nicks

        @germanicus

        Cet argument de l’hyper-inflation n’est plus tenable. Une fois pour toute, c’est l’austérité et la déflation qui ont favorisé l’accession d’Hitler. Je veux bien croire que le traumatisme de 1923 soit difficile à dépasser pour les allemands mais il n’y en tout cas plus rien de rationnel à l’avancer pour réfuter quoi que ce soit.

        Pour le reste, j’ai bien indiqué que la planche à billet était un des moyens, mais qu’en aucun cas il ne pouvait être utilisé seul. Il faut également contrôler à nouveau les capitaux, affaiblir les marchés financiers. Sans une banque centrale qui prête en dernier ressort, ce n’est même pas la peine d’essayer…

  15. Avatar de fatso
    fatso

    Bien écrit, mais il s’agit d’un énième article de constat et de Y’a k’a fau’k’on….

  16. Avatar de Bernard James
    Bernard James

    à Jean-Pierre Pagé.

    De plus en plus, le « monde occidental » semble se fourvoyer et s’engager dans une impasse.

    Non, il faut écrire : « le monde tout entier, à la suite de l’occident et pour les mêmes raisons, s’est engagé dans une impasse dont il ne sortira pas. »

    Le reste de votre billet me paraît donc inutile et sans saveur.

    1. Avatar de Osiris
      Osiris

      … sauf le Bouthan (?)

      1. Avatar de Bernard James
        Bernard James

        …sauf le Bouthan (?)

        Ce petit pays avait toutes ses chances quand nous ne le connaissions pas.

        Trop tard, donc.

      2. Avatar de timiota
        timiota

        Le Bouthan traine.

      3. Avatar de vigneron
        vigneron

        Leboutte ?
        Ahhhh le Bouthan… le paradis des exotico-kitschissimo-philatélistes… le paradis tout court quoi… y’a pas…
        Wiki, économie du Bouthan :

        Économie du Bhoutan.
        Son économie est une des moins développées du monde ; elle est fondée sur l’agriculture, l’exploitation forestière et la vente à l’Inde d’électricité d’origine hydrodynamique.
        Dans les années 1970 et 1980, le gouvernement royal du Bhoutan a émis des timbres-poste aux formes et dans des matières originales afin d’obtenir de nouveaux revenus. Certains timbres sont de forme ronde et en carton, d’autres sont en feuille d’acier et il existe même une série (très rare) de timbres ronds en matière plastique, qui sont de véritables disques avec des microsillons sur esquels est enregistré l’hymne du Bhoutan. Il existe aussi des timbres en 3D représentant des masques, des animaux ou des automobiles anciennes (dans un pays où il n’y a pratiquement pas de routes), des timbres parfumés à la rose et même une série de timbres en plastique en relief représentant des grands hommes du XX e  siècle  : Winston Churchill, Charles de Gaulle, Gandhi, John Fitzgerald Kennedy, Dwight David Eisenhower, etc. Les plus beaux sont sûrement la série de timbres en soie véritable représentant des peintures religieuses locales. Ces timbres sont aujourd’hui très recherchés par les philatélistes. Le promoteur de cette production philatélique, l’Américain Burt Todd, en a fait débuter la production en 1962.
        Des timbres destinés à la poste aérienne ont été diffusés avant même que le pays soit doté d’un aéroport. Sept modèles munis d’une piste enregistrée diffusant un message ou un air musical audible à l’aide d’un tourne-disques furent émis en 1973, année également marquée par l’émission de timbres parfumés. Un CD-ROM frappé d’une valeur contenant des séquences vidéos, a été conçu par Frances Todd Stewart (la fille de Burt Todd), pour être diffusé en 2008, à l’occasion du couronnement du cinquième roi et du centenaire de la dynastie.

        Alors kikesé ce Burt Todd, ce bienfaiteur du Bouthan ???
        Wiki !

        Burt Todd
        Burt Kerr Todd (né en mai 1924 à Pittsburgh; fils d’un industriel et banquier de cette ville, et décédé en avril 2006 à l’âge de 81 ans) était un citoyen américain qui s’était targué d’avoir été le premier Américain à avoir visité le royaume du Bhoutan, en 1951, à la suite d’une invitation de l’une de ses condisciples à’université d’Oxford, qui allait devenir l’épouse du souverain de ce pays. Il se peut en fait que son épouse, Frances « Susie » Hays Todd, qui l’accompagnait lors de leur voyage de noces, ait véritablement été la première Américaine à visiter e Bhoutan. Son récit de leur périple pour atteindre, depuis l’Inde, le Bhoutan, a été publié, en décembre 1952, par le mensuel National Geographic.(…)
        Burt Todd était considéré comme une sorte d’aventurier des temps modernes et il s’était même auto-proclamé souverain d’un état consistant en un récif de corail au large des îles Tonga (selon ses dires, une expédition maritime aurait rétabli la souveraineté du royaume de Tonga sur cet îlot inhabité, mais l’anecdote n’a jamais été corroborée)
        Il a aussi introduit la production de rhum aux îles Fiji et le conditionnement d’algues marines à Singapour. L’une de ses nombreuses entreprises consista à persuader les marajas indiens de vendre leurs Rolls-Royce, souvent aménagées spécialement selon leur desiderata, à des collectionneurs.

        voilà voilà…

    2. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      A Bernard James
      Non, ce qui se passe est spécifique au « monde occidental » et résulte des erreurs et fautes qui y ont été commises. Les pays émergents et autres ont leurs problèmes, mais des systèmes économiques suffisamment différents pour que l’amalgame ne soit pas justifié.

      1. Avatar de Hé Las
        Hé Las

        ah, nous sommes émergés ?

      2. Avatar de Hé Las
        Hé Las

        selon les critères de bonheur , ou de suicides , de déprimés ou de prisonniers , de cancéreux , d’anorexiques ou d’obèses, de drogués de toutes sortes, on est un peu sous la ligne de flottaison.
        en fait , ce merveilleux bonheur à l’occidentale que le monde nous envie, suppose de bien courber l’échine . et pour le dire autrement , un sacré naufrage du vivant , mort sous l’éteignoir .
        comme les blaireaux sous les roues des automobilistes pressés

      3. Avatar de schizosophie
        schizosophie

        @Jean-Pierre Pagé, le 18 novembre 2011 à 12 h 16

        A juxtaposer géographiquement les systèmes, vous ne voyez pas leur processus de production ni l’origine de la matière. De quoi sont faits vos Lego ? Le « monde occidental » n’est pas un empire dans un empire, le monde n’est pas à sa fenêtre.

      4. Avatar de Bernard James
        Bernard James

        Le capitalisme ne doit pas être jugé sur les « erreurs et les fautes » qui président à sa destinée, quoique ces erreurs et fautes ne soient pas négligeables, mais sur sa nature.

      5. Avatar de kercoz
        kercoz

        @JPP
        +1:
        La dynamique globale et son inertiesont dominantes sur la dynamique et l’inertie propre a l’occident .
        Par contre , les « erreurs » ne sont pas prédomin,antes s la siuation actuelle . Ce qui prédomine en terme de « cause » a nos problèmes , c’est la finitude, la limite des resources , et en premier lieu , la fin de l’énergie a faible cout ….
        Le fait que l’indou ou le chinois soit près a payer le carburant 3 fois plus cher plutot qu de revenir au vélo , et a payer plus cher pour de la viande……est primordial et nous fera au moins lacher la 2e voiture , sinon passer aux TEC pour ceux qui bossent a plus de 30 bornes ….
        C’est EUX qui vont dicter le prix de l’énergie … Notre seule chance est que leuréconomie repose (en partie) sur le fait qu’on onsomme un minimum , donc que le prix de l’energie soit compatible avec un consumérisme occidental minimum….

  17. Avatar de Renard
    Renard

    Monsieur Pagé,

    Merci pour cet article.
    Vous proposez un certain nombre de solutions qui à en croire les commentaires, n’entraînent pas, litote, une entière adhésion. Certains les trouvant inefficaces, d’autres vaines, d’autres encore ne souhaitant pas sauver la bête, surtout si elle est européenne.

    Je constate cependant qu’à la lecture, trop rapide, que j’ai faite des commentaires vos solutions 2, 3 et 4 ne rencontrent pas ici d’objection. Je me joins ici à cette unanimité que j’ai cru distinguer en creux.
    Une interrogation cependant sur le paragraphe de votre 2. Je ne suis pas arrivé à savoir si quand vous écrivez
    « On peut espérer que les efforts entrepris à cet égard par la Commission européenne qui a pris le problème à bras le corps seront efficaces et que la Commission aura la détermination et le courage d’aller jusqu’au bout. »
    vous faites ou non de l’humour noir, ultime politesse d’un profond désespoir.

    Pour vos proposition 1 et 5, j’estime quant à moi qu’elles montrent que vous n’avez pas encore compris (vous ne proposez pas de rétablir des barrages aux frontières européennes) que l’enseignement de ces 40 dernières années est que Keynes ne fonctionne pas dans un circuit ouvert. Et que vous espérez encore qu’on puisse par la création monétaire (puisque in fine l’argent créé par la BCE de votre 1 finirait par se placer dans les eurobonds de votre 5) faire plus que rajouter de la dette à la dette.

    En fait, une partie des dettes accumulées ne seront pas remboursées (peu importe qu’elles soient ou non ignobles) tout simplement parce qu’elles ne peuvent pas l’être.
    Autant annoncer la nouvelle tout de suite aux banques, à leurs actionnaires et éventuellement à leurs épargnant.
    On gagnerait du temps.

    1. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Pourquoi les points 1 et 5 ? C’est parce que, dans l’état actuel de la situation, il y a urgence. Plutôt que de voir ces dettes empoisonner tout le système sur la base duquel nous vivons (et je souscris aux propos de ceux qui ont écrit ici que le chaos n’était pas une solution) et vouloir justifier les absurdes politiques d’austérité actuelles, « cantonner » ces dettes dans les banques centrales est préférable. Cela ne veut pas dire que l’on va ajouter de la dette à la dette, mais que l’on va ainsi permettre à l’économie européenne de continuer à fonctionner le temps que l’on réforme le système.

      1. Avatar de François Leclerc
        François Leclerc

        Il faudra bien constater les pertes un jour ou l’autre…

  18. Avatar de Béotienne
    Béotienne

    La crise monétaire et financière focalise toute l’attention.
    Il ne faut cependant pas perdre de vue un autre versant d’importance de la politique communautaire:
    « Les attentes : dès à présent un certain nombre de pays veulent diminuer l’importance de la PAC dans le budget européen (43% actuellement) au profit d’autres politiques (recherche, innovation, climat…) pour rendre l’U.E. plus concrète aux yeux des européens. »
    -c’est moi qui ai mis en gras-

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_agricole_commune#Origines_et_.C3.A9volution_de_la_PAC

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