LES ÉTATS-UNIS ET LA SITUATION EN SYRIE

M. Obama a décidé de frapper la Syrie. Il demande seulement au Congrès de confirmer sa décision dans une dizaine de jours, le lundi 9 septembre, lorsque celui-ci rentrera de vacances. Il sait que seuls 9% des Américains sont, selon les sondages, en faveur d’une telle action et il n’ignore pas non plus que M. Cameron, le premier ministre britannique, a essuyé lui un refus de son propre parlement jeudi dernier : on apprend aujourd’hui que seuls 20 députés sur 304 de son propre parti, le parti conservateur, soutenaient pleinement sa décision d’intervention aux côtés des États-Unis.

La France débattra de la question le mercredi 4 septembre. Pourrait-elle décider de frapper seule la Syrie ? Prérogative de la Ve république, rien n’interdit au président français de prendre la décision avant même la date du débat.

Espérons en tout cas que cette victoire du processus démocratique en Occident n’encouragera pas certains sur le terrain, de part et d’autre du conflit, à mettre en péril une fois de plus, les populations civiles, et tant qu’on y est, militaires également.

N. B. : Petit coup de chapeau au passage à la presse française qui est parvenue aujourd’hui à traduire dans son unanimité « high confidence », l’expression utilisée par John Kerry, l’équivalent d’un ministre des affaires étrangères aux États-Unis, par « forte certitude », alors qu’une explication était offerte sur la signification de l’expression dans la déclaration officielle :

A high-confidence assessment is the strongest position that intelligence analysts can take short of « confirmation ».

Autrement dit : un degré de confiance dans l’information un cran en-dessous de la « confirmation ».

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