RÉFLEXIONS TROP CONFUSES D’UN CHEF D’ENTREPRISE U.S., par PlastoMan

Billet invité.

Entre 2 langues et trois pays, et un esprit « weird » as they say, je me pose quand même beaucoup de questions sur la logique de l’argent. Mes idées sont de loin trop confuses pour être partagées et mon français bien trop mauvais [P.J. : j’ai corrigé le pire !]. Pour moi ça doit péter ou « faire une bonne guerre » comme on dit, pour devoir reconstruire Russie vs Europe pour l’Ukraine et ses gazoducs, Iran-USA vs Irak-Yémen pour détruire le Quincy agreement et dégager les Wahhabites, Chine vs Japon-Vietnam for the oil.

Si on accepte qu’un entrepreneur essaie de fabriquer un produit le moins cher possible et le vendre le plus cher possible, cet homme sera confronté à la logique de la concurrence et donc devra faire preuve d’ingéniosité pour diminuer ses prix de fabrication ou augmenter ses prix de vente.

Le prix de la nourriture a baissé au cours des siècles, et le coût des voitures, des computers et même des maisons suivent la même trajectoire. D’un point de vue économique, on appellera cela de la déflation.

D’un autre côté, l’entrepreneur a besoin d’emprunter l’argent pour de nouvelles machines et l’inflation est la bienvenue pour rembourser en monnaie de singe. Nos politiciens, eux, ont besoin de l’inflation pour financer leurs achats de clientèle, ce qui se fait par des promesses qu’il leur reste à financer après leur victoire. Donc dans ce cas ci, nous avons de l’inflation.

Et tôt ou tard, la déflation rencontre l’inflation… et bingo… le chaos ? 2013-2015 nous voilà !

Depuis 20 ans, nos chers financiers prêtent à tout va et sans égard de la contrepartie. Le système de refinancement de l’immobilier américain a transformé chaque citoyen en micro-imprimeur de fausse/vraie monnaie en lui permettant de cacher la potentielle plus-value de sa maison tous les 2-5 ans et pour cela baser sur une augmentation virtuelle de la valeur du bien. Ce comportement et le comportement des banquiers qui séparent la valeur virtuelle de cet immobilier en valeur réelle et en valeur de rendement (faisant 1+1=3 parce qu’ils définissent comme du financial engineering que seulement les personnes intelligentes peuvent comprendre) a créé une énorme quantité de monnaie non comptabilisée par les banques centrales.

En 2008, Bernanke a pris l’option d’imprimer du dollar pour relancer l’économie. À ma grande surprise, le flux de dollars ne créa pas d’inflation. Je me suis dit que les raisons pouvaient être 1° que la Fed prête aux banques a 0%, qui prêtent l’argent au gouvernement US à 2%, donc pas de circulation directe de l’argent et 2° l’argent imprimé était peut-être la réalisation officielle de tout cet argent virtuellement créé lors du boum immobilier 3° un peu des deux.

Mais les faits sont là : il y a de plus en plus d’argent en circulation avec des taux bas, ce qui va m’inciter en tant que chef d’entreprise à emprunter pour pas cher afin de me doter de belle machines bien modernes qui me permettront de gentiment virer mes employés. Il faut me comprendre, ma machine ne discute pas, ne pisse pas et râle rarement. Avec cela, je vais pouvoir améliorer mes coûts de production et un grand merci aux banques et leur taux bas. Je peux donc apporter un peu de déflation. Donc grâce aux taux bas, j’accélère le chômage du pays.

Mes ex-employés/nouveaux-chômeurs sont évidemment obligés d’acheter le minimum vital le moins cher possible, bref des produits manufacturés en Thaïlande ou au Vietnam (la Chine est déjà trop chère). Donc en important des produits moins chers, mes ex-employés font eux aussi de la déflation.

Le piège pour moi est que je perds des clients potentiels dans mon pays mais le monde est plein de poissons frétillants.

La merde pour les employés/middle class est qu’ils sont dans la même position que le serf attaché à la terre de son seigneur. Il subit et ne peut bouger.

Et pour garder une paix sociale et être élu/réélu, le politicien crée de l’inflation/promesses et réalisations donc dépenses.

En conclusion, on se mord la queue ou on se gratte pour se faire rire. Je comprends que l’on crée de la valeur et de ce fait qu’il y ait plus d’argent en circulation, mais ici on crée plus d’argent pour détruire de la valeur humaine et des biens. On nous donne l’illusion qu’il y a encore une création de richesse en regardant les Bourses, mais personnellement je les regarde de plus en plus comme des casinos où les call-girls (traders) vous poussent à jouer et vous jettent une fois à poil.

Combien de temps peut-on jouer à l’autruche ? Moi, je suis perdu il n’y a plus de logique.

Bonne soirée !

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  1. @ Ruiz, Un savoir c’est l’ensemble des connaissances/informations acquises par une personne ou une collectivité via l’étude, l’observation, l’apprentissage et/ou…

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