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Les psychologues ont pu observer que l’homme est la seule espèce de mammifères capable de s’enfoncer de manière mortifère dans l’erreur. Les autres espèces sont davantage sensibles au démenti que peuvent apporter les faits.

La raison de cette particularité réside sans aucun doute dans la différence essentielle entre l’homme et les autres mammifères, à savoir : sa capacité à parler, laquelle lui permet de raconter des histoires, et mieux encore, de « se raconter » des histoires. Nulle erreur en effet qui ne puisse produire chez celui qui la commet le récit procurant à sa faute une pseudo-justification, scénario dont il cherche à se convaincre et à convaincre les autres.

Quand le sujet part à la dérive, l’explication à laquelle il s’accroche perd peu à peu toute plausibilité aux oreilles de ceux qui l’entourent. Son autodestruction programmée est vécue par lui – rassuré par son propre discours – comme une lutte rationnelle et non comme le déchirant suicide constaté par autrui. Ce gouffre qui se creuse entre deux représentations : celle de l’observateur et celle de l’observé, confère une dimension tragique à la destinée humaine.

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