Sommes-nous vraiment plus malins que les dinosaures ? Ou comment ne pas devenir prématurément une espèce fossile, par Cédric Chevalier

Billet invité.

Pendant 165 millions d’années, les dinosaures ont largement dominé la Vie sur Terre : pas un territoire n’échappait à leur emprise. Il y a 65 millions d’années, dans une conjonction d’événements encore l’objet de discussion entre les scientifiques, ils disparurent pour la plupart, laissant les ancêtres des oiseaux actuels comme seuls descendants. Nous n’avons aujourd’hui connaissance de leur existence que via les empreintes qu’ils ont laissées dans la roche : les fossiles. Mais qu’y a-t-il de commun entre les dinosaures et nous ?

Pour un nombre croissant de scientifiques, et sur la base des mesures et modèles disponibles, le risque que l’espèce humaine disparaisse peut aujourd’hui être examiné comme un scénario plausible à un terme plus rapproché qu’imaginé auparavant.[1] Pour un nombre croissant de philosophes, de moralistes, mais aussi de simples citoyens qui les lisent, ce risque DOIT absolument être examiné, c’est une question de principe.[2] Mais pour un nombre malheureusement majoritaire d’hommes politiques, ce risque, s’il est seulement parvenu à leur conscience, est toujours en attente d’être exprimé dans l’espace public en direction des citoyens…[3] À en juger par la rareté de l’évocation par des mandataires politiques en exercice du risque d’effondrement et de disparition de l’espèce, il faut croire que nos dirigeants estiment encore que nous, simples citoyens, ne sommes pas prêts à considérer ce genre de chose, ou que, même informés, nous préférons rester confortablement dans le déni.

Mais voulons-nous vraiment ignorer les risques encourus par nos enfants, nos petits-enfants et nos descendants plus lointains ?

On pense souvent que notre espèce est à l’abri de ce genre de considération. Comme on estime que l’Homme est « bien plus qu’un animal », on en déduit qu’il ne serait pas soumis aux mêmes lois de la nature que le reste du Vivant.

Nous avons beaucoup de mal à imaginer la disparition de notre propre espèce, encore plus à terme rapproché. Pourtant, ironiquement, n’avons-nous pas plus d’imagination que les dinosaures ?

Certains experts optimistes pointent notre longue capacité de survie en des milieux hostiles très divers, notre extension à tous les biotopes de la planète, et notre créativité intrinsèque, comme motifs de confiance en notre survie. Ils estiment que, même en cas d’effondrement généralisé, de pandémie, de guerre nucléaire totale, il resterait suffisamment de territoires éloignés et épargnés, pour permettre aux individus survivants d’y survivre et d’y perpétuer l’espèce. On pourrait, pour appuyer cette hypothèse, citer la longue histoire nomade de l’espèce, qui a traversé des périodes glaciaires et des territoires arides et a, selon certains paléontologues, failli disparaître à de multiples reprises.[4] On pourrait penser : « on s’en est toujours tiré, on s’en tirera encore ! ». Même dans un monde dévasté « à la Mad Max », des cinéastes nous montrent qu’on survivrait encore, au pire comme des charognards [5], l’équivalent humain des renards ou des corneilles opportunistes, qui ramasseraient les restes de l’ancienne civilisation, et vivraient de chasse, de cueillette et de petite agriculture en parallèle.

Mais n’est-ce pas aller un peu vite en besogne ? Il ne faut pas oublier que la place de l’Homme dans le Vivant a toujours été fragile. Et davantage aujourd’hui, car il est devenu, au fil du temps, un « super-superprédateur ». Au sommet de la chaîne alimentaire mondiale, il est hautement dépendant des organismes autotrophes (par la cueillette et l’agriculture) et hétérotrophes (par la chasse, la pêche et l’élevage). Et pas n’importe lesquels : souvent il s’agit d’espèces domestiquées qui ont coévolué avec nous, comme les céréales et le bétail. Ces espèces seraient-elles capables de survivre à la vie sauvage pour bénéficier à des nomades si nulle civilisation sédentaire ne subsiste pour les maintenir en domestication ?

En réalité, le risque de notre disparition s’est, selon de nombreux scientifiques, notablement accru depuis 3 siècles. Serions-nous assis au sommet d’un château de carte biologique et technologique ?

Comparons calmement notre situation actuelle à celle qui prévalait il n’y a pas si longtemps que ça.

Auparavant, quand la majeure partie de l’Humanité vivait à la manière des peuples premiers et plus tard, au temps des premiers agriculteurs :

  • Les écosystèmes étaient riches et variés, en grande partie intacts, depuis plus de 10.000 ans et après la sortie d’une ère glaciaire, à l’exception de quelques zones dévastées par des empires sédentaires.
  • Il régnait une importante diversité des cultures et des systèmes sociotechniques, comme en témoigne notamment le nombre de langues locales et la diversité des usages dans l’élevage et la culture agricole, qu’ont constatés les archéologues et les anthropologues.
  • En cas de coup dur au niveau local, il y avait toujours la possibilité permanente d’aller « ailleurs ». Une sorte de rotation était en théorie possible entre différentes territoires d’accueil des groupes humains, certains étant hospitaliers le temps que d’autres se rétablissent, d’un incendie ou d’une inondation par exemple.
  • Les groupes humains possédaient de nombreuses techniques de survie et de vie, même dans des milieux jugés hostiles aujourd’hui, bénéficiant d’un savoir, d’une culture adaptée au fil des siècles à un environnement particulier, comme les Indiens d’Amazonie ou les Bédouins d’Afrique et du Moyen-Orient.
  • Les individus possédaient davantage chacun séparément les moyens de leur propre survie. Dès le plus jeune âge, ils apprenaient les techniques de chasse, pêche, élevage, cueillette, construction d’habitat, confection de vêtements, médecine des plantes, etc.
  • Nos ancêtres bénéficiaient d’une résilience implicite et inconsciente, par l’effet de la colonisation d’habitats très éloignés et très divers sur une grande partie de la surface du globe, sans qu’aucune connexion capable de transmettre des chocs locaux à l’ensemble de l’Humanité n’existe comme aujourd’hui. Pour reprendre une métaphore financière, une réelle diversification du risque existait ; le portefeuille « espèce humaine » était extrêmement solide aux aléas sur un de ses composants.

Aujourd’hui, depuis l’avènement des civilisations sédentaires, urbaines et agricoles, et davantage depuis 3 siècles et le début de l’ère industrielle :

  • La plupart des écosystèmes sont dégradés et/ou en voie de dégradation rapide.[6]
  • On ne peut que constater une uniformisation constante des cultures et des systèmes sociotechniques à l’échelle du monde entier.[7]
  • Il existe une tendance lourde à aller vers un seul système global sociotechnique.
  • Il n’existe plus de « ailleurs » dans lesquels un groupe humain pourrait se réfugier, tous les écosystèmes sont colonisés et en dégradation, partout.
  • Les groupes humains sont devenus, vu l’uniformisation des conditions de vie et les interconnexions systémiques entre toutes les parties du monde, un groupe humain mondial unique, qui voit sa survie reposer sur une pyramide sociotechnique extrêmement fragile car éminemment complexe et dépendante d’un apport massif d’énergie et de matière. Cette configuration rend l’émergence de risques systémiques globaux plus fréquent et plus probable, comme par exemple la crise financière, de l’énergie et des céréales de 2008.[8]
  • Les individus ne possèdent plus séparément les moyens de leur propre survie, le savoir est compartimenté et spécialisé, hautement déterminé par l’outil technique duquel il dépend complètement pour sa valeur, chasser, cueillir, élever, construire, se vêtir sont des savoirs hautement dépendants de la disponibilité de machines et d’énergie (fossile) adéquates.[9]

Mais, en outre, on peut penser que mêmes les peuples premiers qui subsistent aujourd’hui, plus ou moins proches de leur style de vie ancestral, ne sont plus mieux lotis que les individus des civilisations dites « avancées ».

En effet, leur survie est fortement liée à la connaissance intime d’un milieu, dont la stabilité ou du moins le caractère cyclique est parfaitement maîtrisé, toute leur culture étant orientée en fonction de ce rapport à leur environnement.

Or aujourd’hui, la plupart des milieux de vie de ces peuples premiers ne sont plus dans leur état initial et sont en dégradation rapide.

En outre, ces peuples premiers sont en disparition rapide eux-mêmes, leur langue, leur culture et leur savoir compris, notamment parce que leur milieu lui-même est détruit, mais aussi parce qu’ils sont irrésistiblement assimilés à la culture mondiale dominante.

En résumé, à cause de l’homogénéisation du monde et des interconnexions systémiques, l’espèce met progressivement « tous ses œufs dans le même panier ». Notre portefeuille spécifique tend à ne contenir que des actifs peu diversifiés et toxiques. Le risque de faillite est réel.

Peut-on alors pronostiquer un scénario pour notre espèce ? Je me risque ici à quelques hypothèses :

  • la disparition de l’espèce à un terme inférieur à quelques siècles peut effectivement sembler a priori improbable :
    • cela, quellrs ques soient les ruptures et effondrements vécus ;
    • en effet, un mode de vie « de subsistance » semble tout à fait possible pendant les premières phases d’un effondrement civilisationnel de grande ampleur. On a pu constater ce genre de fonctionnement d’adaptation dans des entités politiques en effondrement comme l’URSS, ou en blocus comme Cuba, ou d’autres entités à d’autres époques.
    • Il est probable que des groupes d’individus parviennent à échapper aux zones les plus mortelles de la planète dans les premières phases d’un effondrement, en se réfugiant dans des zones habitables et éloignées.
  • à un terme plus long que quelques siècles par contre, à mesure que les atouts de la configuration actuelle de notre espèce disparaitraient dans un scénario d’effondrement civilisationnel, on ne peut plus jurer de rien :
    • Au-delà d’un certain seuil, il paraît évident que si nous dégradons suffisamment la biosphère et ne construisons aucune résilience entre-temps, nous serons alors parfaitement à la merci d’autres « chocs d’extinction » supplémentaires (pandémie, guerre, rupture d’approvisionnement énergétique, phase de sécheresse, etc.), et, en état de vulnérabilité avancée, pourrons alors disparaître gentiment, comme l’essentiel des espèces qui nous ont précédés. Souvent d’ailleurs, une extinction est multifactorielle et s’applique sur une espèce déjà fragilisée.[10]
    • La dégradation progressive des conditions de survie serait le fait de nombreux facteurs concomitants.
    • On peut redouter par exemple que la dissémination de matières radioactives de longue durée de vie dans l’environnement soit telle qu’elle empoisonne systématiquement tous les Humains de la planète.

Comme l’a écrit récemment le contributeur du Blog de Paul Jorion qui signe « Pascal » : « tout sera dans l’équation qui prend en compte le temps de modification de l’environnement par rapport au temps d’adaptation de l’espèce, ainsi que l’écart entre l’ampleur des modifications et la capacité d’adaptation de l’espèce ».

Pour finir, allons au bout du raisonnement : qu’en est-il du risque de disparition de l’entièreté du règne du Vivant sur la Terre, en lien avec un effondrement ou une extinction de l’espèce humaine ?

  • Les autres résidus de civilisation humaine seraient probablement aisément neutralisés par le travail de la nature, y compris par ses facteurs géologique et climatique (digues, barrages, routes seront détruits par les marées, les inondations et les tempêtes). Il y aura des pertes, des animaux enfermés dans des bâtiments, etc. mais rien de rédhibitoire. Au niveau chimique, il semble probable également qu’en quelques dizaines d’années, tout sera purifié ou du moins, qu’un écosystème trouvera son compte même dans des zones fortement polluées. Pour les déchets radioactifs, c’est moins rassurant. Nous avons deux expérience « grandeur nature » à Tchernobyl et à Fukushima. On peut y observer la permanence d’une certaine nature, mais se ressource-t-elle hors de la zone ou bien est-elle endémique ? On parle de matières radioactives dont la durée de nuisance peut se compter en milliers ou dizaines de milliers d’années. La Vie résistera-t-elle à une dispersion majeure de composés radioactifs dans l’atmosphère, l’eau et les sols ?
  • Certains auteurs pensent, non sans raison, qu’il serait quasi impossible d’éradiquer toute vie sur Terre, vu l’existence d’espèces particulièrement résistantes à toutes sortes d’agressions.[11] Il me semble toutefois toujours possible d’imaginer un tel scénario de stérilisation complète de la planète, en faisant appel à un dérèglement climatique aboutissant à une atmosphère de type vénusien. Tout ceci n’est évidemment que pure spéculation…

Ne jouons pas au dinosaure

Pablo Servigne et Raphaël Stevens ont indiqué que, pour toute une série de raisons propres à notre espèce et notre civilisation, nous sous-estimons probablement gravement non seulement la probabilité d’effondrement sociétal mais aussi la probabilité de disparition de l’espèce humaine.[12] Comme ces auteurs l’indiquent intelligemment, il ne s’agit pas de vivre dans l’angoisse, de faire peur aux gens. La contemplation fascinée de ces perspectives ne doit durer qu’un temps. Contrairement aux dinosaures, nous pouvons au moins essayer d’écrire nous-même la conclusion que nous voulons à « l’entreprise humaine ».

Il s’agit de nous poser calmement une question simple : Voulons-nous vivre un effondrement chaotique de notre civilisation ? Voulons-nous que notre espèce disparaisse, que nos propres descendants soient parmi les derniers individus de l’espèce humaine ?

Si la réponse à cette question est un « non » collectif, l’examen objectif des risques, tels que documentés par une part grandissante de publications scientifiques sérieuses, ne peut que nous inciter à sortir du déni généralisé qui caractérise notre époque, pour agir en adultes responsables et prendre notre destin en main, c’est-à-dire le destin de nos enfants, petits-enfants et descendants ultérieurs.

Si malgré tous les efforts des citoyens engagés, d’une « minorité de combat », la réponse ne vient pas, ou si la réponse est cynique dans une proportion rédhibitoire de la population humaine (ceux qui « n’en ont rien à cirer de l’avenir »), alors ne faut-il pas admettre que notre espèce ne mérite pas de subsister, toute intelligente et extraordinaire qu’elle soit ? La « minorité de combat », celle qui aimerait faire de l’effondrement et de l’extinction à éviter un sujet politique, devrait alors commencer dès à présent son deuil.

Que doivent-faire les politiciens et les citoyens pour ne pas transformer l’espèce en fossile ?

  • Les politiciens, du moins les hommes d’Etat parmi eux, doivent prendre leur courage à deux mains et entrer dans l’arène. Reconnaître publiquement l’existence d’un risque d’effondrement de notre civilisation et, à terme, un risque d’extinction de notre espèce, si rien n’est fait pour inverser les tendances mortifères à l’œuvre. Dire la chose est la première étape pour conscientiser les esprits.
  • Ils doivent ensuite s’engager pour réunir les moyens humains et logistiques nécessaires pour étudier ces questions, et, dès qu’elles sont suffisamment explorées, déployer la conscience de ces questions au sein de la population. Les moyens actuels de notre civilisation, en matière, en énergie et en ressources créatives, sont gigantesques et inédits. Il est temps de consacrer une part significative, même minime, de ces ressources, à réfléchir sérieusement à ces scénarios d’effondrement voire d’extinction à éviter. Ce n’est pas de la fiction, certains scientifiques, et non des moindres, y consacrent déjà leur vie.[13] Les institutions scientifiques et les instituts de prospective doivent se saisir à bras le corps de ces questions, on en est loin ! La prise de conscience des dangers doit s’accompagner d’une prise de conscience des solutions possibles.
  • Cette Révolution des consciences, pour indispensable qu’elle soit, n’est pas suffisante. Elle doit précéder la mise en œuvre d’une politique de civilisation concrète. Cette politique est déjà largement connue : elle consiste principalement à réduire notre empreinte environnementale, via l’usage de techniques de logement, de mobilité, d’alimentation et de loisirs durables, et via le changement progressif de nos comportements.[14] Après la prise de conscience, il faut passer à l’action !

Bien sûr, ces questions semblent dépasser nos défis quotidiens, qui pour certains sont une question de survie. Mais, dans notre civilisation à la puissance gigantesque, dans nos riches états démocratiques, ne peut-on pas consacrer quelques millions d’euros et des dizaines de chercheurs à l’étude explicite de ces questions ? Serait-ce un luxe de les négliger ? L’orgueil humain peut-il se satisfaire de « faire moins bien » que les dinosaures ? Serons-nous fossiles plus vite qu’eux ?[15]

Si on prend la peine d’y songer, aucun combat politique n’est aujourd’hui plus noble et plus digne de sacrifices que celui qui englobe notre espèce toute entière, et pour chacun de nous, nos enfants, petits-enfants et descendants.

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[1] J’entends plausible comme décrivant un événement à la probabilité significativement supérieure à zéro. Peu d’articles scientifiques s’aventurent à pronostiquer l’extinction proprement dite de l’espèce humaine. Néanmoins, un nombre croissant d’entre eux pointe le risque de dommages graves et irréversibles à la capacité d’habitabilité de notre planète pour notre espèce, ce qui revient à admettre implicitement le risque croissant d’extinction à terme. Deux des plus cités, publiés dans Nature, sont : A safe operating space for humanity (http://www.nature.com/nature/journal/v461/n7263/full/461472a.html) et Approaching a state shift in Earth’s biosphere (http://www.nature.com/nature/journal/v486/n7401/full/nature11018.html%3Fa_aid%3D3598aabf?message-global=remove&a_aid=3598aabf).

[2] Une des thèses les plus connues à l’appui de ce « devoir moral » est contenue dans l’essai Le Principe Responsabilité du philosophe allemand Hans Jonas.

[3] Il est notable que les quelques exceptions à cette règle sont le fait de politiciens… à la retraite !, comme Michel Rocard notamment dans son livre Suicide de l’Occident, suicide de l’Humanité et dans des tribunes publiées dans la presse générale (http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/04/02/le-genre-humain-menace_1502134_3232.html).

[4] Selon les études génétiques des paléontologues, notre nombre s’est réduit au moins une fois à 5.000-10.000 individus et notre espèce a manqué disparaitre (voir notamment ici une des théories explicatives de ce phénomène : http://www.pnas.org/content/109/25/9935.short).

[5] En anglais : « scavenger ».

[6] Voir notamment le Millenium Ecosystem Assessment des Nations Unies, qui fait autorité dans le monde entier (http://www.unep.org/maweb/en/Global.aspx et pour une explication : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89valuation_des_%C3%A9cosyst%C3%A8mes_pour_le_mill%C3%A9naire).

[7] Cette homogénéisation des cultures au niveau mondial a été dénommée avec humour la « macdonaldisation du monde ». Il faut voir les pays en développement, leurs aéroports, leurs autoroutes et leurs hôtels pour se convaincre de cette uniformisation, souvent à « l’occidentale ».

[8] Cette thèse est exposée dans un article scientifique récent : Synchronous failure: the emerging causal architecture of global crisis (http://www.ecologyandsociety.org/vol20/iss3/art6/).

[9] Un informaticien, un publicitaire, un chirurgien plastique et un pilote de ligne ne sont d’aucune utilité immédiate pour la survie en milieu effondré.

[10] https://fr.wikipedia.org/wiki/Extinction_des_esp%C3%A8ces#Causes

[11] http://www.askamathematician.com/2010/01/q-would-it-be-possible-to-kill-all-of-earths-life-with-nuclear-bombs/ et https://en.wikipedia.org/wiki/Tardigrade

[12] Voir l’ouvrage de Pablo Servigne et Raphaël Stevens Comment tout peut s’efffondrer (http://www.amazon.fr/Comment-tout-peut-seffondrer-collapsologie/dp/2021223310)

[13] Voir notamment les travaux menés à l’Université de Cambridge : http://cser.org/

[14] L’universalisation des modes de vie durable tient moins à un manque de solutions techniques et sociales concrètes qu’à une absence de volonté politique et citoyenne suffisante.

[15] Notre espèce fête à peine ses 200.000 ans d’existence. Et notre genre homo 2,8 millions d’années. Soit bien moins que le score de 165 millions d’années des dinosaures.

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