Europe : LA BARRE NE VA PAS PARTOUT À DROITE, par François Leclerc

Billet invité.

En Islande, où 29 anciens dirigeants de banques de fonds d’investissement ont été condamnés à des peines de prison, les formations politiques au pouvoir éclaboussées par le scandale des Panama papers vont-elles recevoir leur congé samedi prochain, à l’occasion d’élections législatives anticipées ?

Le parti contestataire des Pirates joue les trouble-fête, annoncé dans les sondages comme devançant ou faisant jeu égal avec les conservateurs du parti de l’Indépendance (23,9% des intentions de vote), qui sont au pouvoir avec les centristes du parti du Progrès. Fort de cette progression fulgurante, les Pirates ont recherché et trouvé un accord de coalition avec des formations de l’opposition : le Mouvement Gauche-Verts (crédité de 20% des voix), les sociaux-démocrates ainsi qu’Avenir radieux (centriste). Ensemble, ces organisations ont déclaré avoir trouvé un terrain d’entente « en vue de former un gouvernement majoritaire ». Le parti des Pirates a été créé en 2012, avec à son programme la démocratie directe, des réformes institutionnelles, la transparence de la vie publique et le respect des libertés individuelles.

Irrésistiblement, la crise politique européenne suit son chemin. Elle atteint aussi les Pays-Bas, où des élections législatives se tiendront en mars prochain. Les sondages laissent en effet prévoir l’effondrement du parti travailliste, l’un des deux membres de la coalition au pouvoir avec le VVD, ce qui empêchera sa reconduction à l’identique.

Dans un paysage politique très fragmenté, une autre coalition doit être rassemblée, et les contacts exploratoires ont déjà commencé, mais cela s’annonce compliqué. Si l’on s’en tient aux sondages, au moins quatre partis devraient la composer, afin qu’elle dispose de 76 sièges sur les 150 qui sont à pourvoir.

Les Verts (Groen Links), qui sont les principaux bénéficiaires du recul des travaillistes, ont de leur côté pris l’initiative. Ils proposent aux quatre partis de gauche l’adoption d’une plate-forme commune qui prévoit la réduction des inégalités, la réduction du rôle du marché dans la santé, l’arrêt de toute nouvelle mesure de flexibilité du marché du travail, l’accroissement des opportunités pour les jeunes et le verdissement de l’économie. Leur leader Jesse Klaver a pour objectif de rallier à cette plate-forme les chrétiens-démocrates du CDA et les conservateurs de l’Union chrétienne, au nom des valeurs partagées.

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