Taxer les robots pour protéger l’humanité, par rienderien

Billet invité.
Nous avons déjà un train de retard dans la course à la mondialisation, submergés par la concurrence d’une main d’œuvre au prix le plus bas, qui a participé à vider le pays de sa capacité de production, laissant sur le pavé les plus vulnérables.

Une situation qui n’a pas été pensée par nos politiques, la tête dans le guidon du PIB, qui dans un sauve-qui-peut général, devant l’urgence et l’obligation de rester compétitif, ont trouvé la parade dans les délocalisations, la stagnation des salaires, la dégradation voire la suppression des emplois, les attaques sur les acquis sociaux, la stigmatisation des pauvres et des personnes d’origines étrangères, des migrants, et bien sûr une atteinte mortelle à la biodiversité de la planète.
À ce jour, alors que la généralisation des robots est encore balbutiante, on supporte 6 millions de chômeurs qui génèrent 18 millions de précaires au nom de la compétitivité, pour lesquels on ne peut rien faire faute de croissance.
Des précaires parqués dans des banlieues où se bétonne la maltraitance sociale, pour ceux qui ont la chance d’avoir un toit sur la tête.
Des précaires avec ou sans travail, dans les villes et les campagnes, avec des revenus où des aides insuffisants qui confinent à la peur et au ressentiment.
Une plaie ouverte depuis plus de 20 ans : « On a tout essayé ! « .
Aujourd’hui, malgré ce constat d’impuissance, et devant la menace de voir une bonne part du travail se réaliser via des logiciels et des robots, on tente à nous faire accroire que nous aurons le temps de nous former pour nous adapter à travailler avec ces nouvelles technologies, dont on ne sait rien des bouleversements qu’elles vont générer mettant à mal toute anticipation raisonnable.
Bref, au risque de passer pour réactionnaire, il nous faut entendre de bonne foi par ceux à qui profitent le système capitaliste que le travail ne va pas disparaître mais se recréer , « Pas de souci j’vous dis, ma bonne Dame ! ».
C’est pourquoi l’idée de taxer les robots comme le propose Paul Jorion, est vue comme un frein à l’innovation mais surtout un gros caillou dans la machine à concentrer la richesse.
Peut-être faudrait-il attendre qu’une intelligence artificielle en vienne à valider cette idée en application des Lois de la robotique :
Un robot ne peut blesser l’humanité ou, par son inaction, permettre que l’humanité soit blessée. 😀
Bonne soirée, les robots veillent sur nous !
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