*Le seul Blog optimiste du monde occidental*
Ouvert aux commentaires.
Si vous comprenez ce qui est dit là, dites-nous ce que vous en pensez.
Il serait bien intéressant de savoir ce que dit la loi si bien respectée par les services secrets russes et de confronter les doctrines vassalité-alliance-confiance des différentes parties pour anticiper les prochaines vagues de démissions.
ça s’appelle la raison d’état..poutine ne dit pas un mot de trop…
les Services Secrets (acronyme !) ne sont pas des enfants de chœur : TOUS des psychopathes (en tout cas ceux de rang sup’)…
Geof’, neo-communiste wallon
Poutine peut être plus que d’autres dirigeants a l’occasion d’incarner le pouvoir et de représenter le pouvoir, donc sa capacité de retenue (cf l’article de Christian Salmon dans Mediapart d’aujourd’hui, ou il reprend sur le « corps du roi » les vues de Kantorowicz relu par Louis Marin et enchaine ainsi :
« Si la fonction présidentielle n’est plus crédible, c’est que nous sommes passés de la souveraineté à la gouvernance, de l’État-nation à l’État start-up, et du père de la nation au manager agile. Emmanuel Macron est le coursier et le représentant historique de cette mutation. Une fois élu, il a voulu habiter la fonction, incarner une autorité, exercer le pouvoir en majesté. Il a ainsi créé une contradiction entre les idéaux types d’une gouvernance moderne : mobilité, agilité, vitesse et les formes de gouvernement propres à la Ve République. Il y a un vice de forme que l’opinion ressent intuitivement. Partout l’hégémonie néolibérale s’impose à la politique, et la gouvernance à l’autorité. Le manager s’est mué en monarque, le leadership en autoritarisme, l’intelligence en arrogance, la jeunesse en immaturité… Macron veut rétablir la sacralité de la fonction au nom de la gouvernance, l’autorité au nom du consensus. Il veut la gouvernance et la souveraineté. L’hégémonie horizontale et la sacralité verticale. Il voudrait réconcilier de Gaulle et Xavier Niel, l’ethos de l’homme d’État dans les habits du manager. L’uniforme du militaire sous la dégaine du start-upper. Le général de Villiers ne s’y est pas trompé. »
Poutine est situé sur le flanc opposé, et peut argumenter sur la retenue parce qu’il n’est pas privé de force.
Quelque part, on retrouve ce qu’Eric Hobsbawm dit dans son « Court XXe siècle (« Ages of extremes » est al suite du titre anglais, de mémoire) » sur la comparaison de l’efficacité des démocraties (il faut penser à la réélection) et des dictatures. Macron subit la dictature du néolibéralisme et prétendrait gouverner avec le pouvoir qu’il n’a pas dans une démocratie qu’il vient d’éparpiller en terme d’ossature politique. « En même temps », c’est surtout l’ubiquité politique d’être d’u ncôté le proche du peuple et le démocrate mais de l’autre côté gouvernant de papier qui voudrait gouverner plus. Dans Gangnam-Style en vue (histoire de soutenir l’allié sud-coréen au passage).
Danse Gangnam-Style en vue voulais-je dire.
Il me semble que Macron a capté l’évolution politique en cours. Parmi cette évolution, il y a la disparition de l’influence de la puissante étoile communiste et la croissance de l’étoile autoritaire nationaliste (mouvement mondial). Dû côté libertaire (cad non autoritaire), la doctrine individualiste (dite libérale) a du plomb dans l’aile et les nouvelles formes de solidarité se cherchent. Macron incarne une des possibilités de reconfiguration qui était dans l’air.
La représentation des sociétés par deux axes de coordonnées et quatre sens , a ses vertus mais aussi ses limites , même si celle proposée dans votre lien n’est pas stupide .
Dans mes propres représentations mentales de l’organisation humaine , héritées de Meyer Ifrah , il y a plutôt quatre
» niveaux » interactifs .
Vu de Sirius , je me dis que précisément , si l’on éprouve la nécessité de sortir du cadre , il faut d’abord contester les axes qui figent le cadre à l’intérieur duquel on est condamné à se « reconfigurer ».
Dans ceux proposés dans votre lien , il me semble qu’on peut ( et doit ?) remettre en cause aussi bien , l’opposition Individu/Collectif , que l’opposition Liberté/Autorité .
Autrement dit chercher des solutions ou nouveaux concepts structurants , non pas par dosage dans les 4 quarts d’espace -plan délimités par les axes , mais en réduisant les antinomies SUR les axes .
Dans cette perspective , la notion de Responsabilité est à développer sur l’axe « Autorité /Liberté » . C’est la Responsabilité qui doit faire l’ Autorité en reconnaissant la Liberté .( cf Sartre et mon petit échange avec Jean-Luce Morlie)
Sur l’axe Individu /Collectif , au doigt mouillé , on devrait aussi pouvoir mieux positionner « gratuité , biens essentiels ,sécurité ,accès aux savoirs … » pour avoir une chance , sinon de rapprocher l’un et le tout ennemis , mais de les rendre symbiotiques .
Vladimir trouve très bien que Edward ait dénoncé la NSA qui va trop loin mais Poutine ne veut pas de petits Snowden en Russie ils peuvent juste démissionner (c’est un conseil)….
« mais bon propagandiste de service, supplétif et gratuit. »
Vi, Vi. Aucun doute.
Grand moment de cinéma, assurément.
D’anti-cinéma plus exactement, ou d’anti-Godard, du Moore ou du Stone quoi, « du mensonge, 24 fois par seconde ».
En même temps du mauvais cinéma reste du mauvais cinéma et un Stone fait sans doute aussi peu de bien à son Putin qu’un Moore n’avait fait de mal à son Double you.
La question portait sur le fond mec (cf. le post de Timiota), et toi comme d’hab, tu fait du vent sur la forme. La « retenue », toi y’en a pas connaître ?
Nb : dans ton petit rot, tu as oublié de cracher sur qui tu sais. Un petit coup de mou?
Toi comprendre qu’on en a rien à foutre du cinéma Stone-Putin et que le seul point discutable ici serait, à l’extrême limite, de se demander pourquoi Jorion vous diffuse cette daube pour avis, comme si de rien n’était ?
Et du fond y’en a pas là, sinon un bon acteur donnant une leçon de cinéma à un mauvais cinéaste mais bon propagandiste de service, supplétif et gratuit.
Vigneron la corrosion, du vin âpre ! Comme on l’aime !
De ce que j’ai compris car les sous titres me sont arrivés 2 fois sur deux:-)
-sur la question de Snowden: bien ou mal? Pour Poutine, Snowden est un traite, il a trahi son pays. Poutine est logique : c’est un homme de guerre. Son pays est en conflit avec les US et pour lui Snowden est juste une prise de guerre…pas d’angélisme…. Lanceur d’alerte et tout et et tout…cela lui passe bien au dessus de la tête….Aujourd’hui, Snowden représente juste un joker pour Poutine, une carte de plus dans son jeu….
-concernant la réflexion sur le côté vassal des alliés des US, elle est directe mais juste….comment peut on se croire allié quand un de vos partenaire vous espionne depuis des années?
Cela donne envie de le regarder ce documentaire bien entendu avec un regard critique ne soyons pas naïf….la manipulation est de tous les côtés;-)
Quelqu’un peut m’aider, j’arrive pas à voir, y sont dans une Trabant 601 ?
Trabant 601 intérieur cuir, pavillon gris, c’est chouette quand même. Et le noeud de cravate de Vladimir est tout bonnement parfait à mon goût.
P’tet un commentaire sur le complet laine super 130, qu’as tu pensé de ce choix de tissu ?
No comment, c’est pas choisi, c’est juste ce qui est indiqué dans le manuel du petit kagébiste pour l’occurrence référencée kw8ui67us (interview « informelle »/ par un réalisateur useful idiot US/par temperature ext negative/dans une voiture).
Sur le fond encore, le discours de Poutine est construit sur les N niveaux du tourniquet ami-ennemi. Après avoir lu dans MP comment l’EI applique les techniques de contre-insurrection/contre-espionnage lues dans les manuels US des années 50 et 60, en testant les recrues douteuses par des narrations « amis-ennemis » bien troussées qui les poussent à l’acte révélateur, j’ai l’impression que l’ami Vladimir à ce type de schéma en tête dès qu’il ouvre le bec, avec une structure de la relation qui va être l’enjeu de la discussion (la vassalité ou pas par exemple). C’est un peu au-dessus du niveau cour de récréation, ou twit de perlimpinpin pour les quasi-analphabètes à l’est du Missouri. Tout en empapaoutant une bonne part des russes.
Effectivement, le complet bleu de stone est vraiment à chier, trop cheap, en revanche celui Vlade, franchement c’est la classe !
Moi je dis qu’il est prêt pour remplacer Jason Statham dans le prochain Transporteur 5 !
Sur la forme ;
Brillant, Stone a tout compris à la propagande deux-point-zéro. Une optique dégueulasse, un micro qui crachote mieux que la télé-réalité la web-réalité: plus c’est crade, plus le client croit que c’est vrai. Tout est monté, des costumes dégueux mettent en valeur celui qui est littéralement El Conductor et qui ne s’abaissera à aucun moment à parler la langue de l’Empire tant il est occupé à gérer un banal convoi présidentiel et la bataille de Tabqa car la vidéo sera publiée en juin.
Sur le fond ;
Nihil breakingnew sub sole; Poutine se présente toujours comme l’Ordre et la Morale face à la décadence occidentale, « chez nous ça ne se passerait pas comme ça parce qu’on est des bons chrétiens, avez vous remarqué Oliver que je conduis moi même ma voiture? » et même un clin d’œil à la droite américaine « Oui moi aussi je crois que ce qu’à fait Snowden c’est pas bien ».
Poutine dont l’armée peine à mettre un porte-avions à flot sait qu’il ne peut pas faire grand chose sans ces petites opérations de propagande. Son chef d’œuvre (si tant est qu’il y est pour quelque chose) restera l’élection du Donald, la plus grande opération de déstabilisation de l’après guerre froide. Son but à part se maintenir au pouvoir? S’enrichir et se payer quelques guignols, un acteur français, un réalisateur américain…
La mondialisation heureuse n’a pas eu lieu, bienvenues dans le monde multi-polaire.
On ne voit que ce qu’on regarde et on ne regarde que ce qu’on a déjà dans l’esprit.
Non, on ne voit que ce que l’on a appris à voir au-delà du « donné à voir ».
@Vigneron :
Tiens ça nous ramène à l’Art qui » ne reproduit pas le visible , il rend visible » (Paul Klee ) .
Nous nous sommes tous fait biaiser le déni ou l’omniscience
nous voient floués
@Kwartz
Bonjour,
Dans la phase de l’après-Yeltsine, lors de la guerre entre les clans d’oligarques « mafieux » , le KGBiste Poutine s’est installé comme « capo di tutti capi » ; nous sommes d’accord sur ce point, j’imagine ? Par contre, lorsque vous écrivez « Poutine dont l’armée peine à mettre un porte-avions à flot sait qu’il ne peut pas faire grand -chose sans ces petites opérations de propagande », je crois que vous faites un contresens.
La Russie est forte et avec de faibles moyens en raison de l’inefficacité des outils produits par le complexe militaro-industriel US. La pieuvre déjà dénoncée par Eisenhower et ensuite par Kennedy, n’est désormais préoccupée que généraliser la gabegie. En effet, la machine est si énorme, le tout ne pouvant être attaqué frontalement, qu’elle ne peut que convertir les réformes entreprises dans un secteur en d’autant plus de gabegies dans les autres secteurs.
Cette déliquescence administrative est entièrement commandée par des groupes d’intérêts privés, et montre désormais ses effets au travers du spectacle de « Washington DC , votre Opéra bouffe quotidien»
Après des décennies d’échecs, les armées US ne peuvent plus militairement faire grand-chose : leur fusil d’assaut ne tient pas la poussière, au Yémen, le sable usait les ailettes des turbines de leurs Abrahams (à cause d’un sérieux problème de maintenance des filtres). Deux navires US assez importants ont été récemment rendus aveugles et muets par le système de brouillage russe (juste pour rire rappelons-nous il y a deux semaines le USS Fitzgerald manœuvrant « comme aux autos-scooters ». Cerise sur le gâteau, le tant espéré et budgétairement gargantuesque ‘futur jet F35’ est un peu freiné quand il est obligé d’ouvrir ses soutes pour en rafraîchir les bombes, qui y sont en attente d’être larguées, sinon elles cuisent.
Tout ces ennuis ne seraient que du détail, mais voila, c’est vrai,
la Russie n’a que le vieux Koutnetzov alors que les USA, disposent de 20 ou 30 portes-avion. Mais précisément, comme le met évidence Caroline Galactéros, les portes-avions sont une arme coûteuse, et dépassée du fait de l’efficacité des missiles tueur de portes-avion, dont le Zirkon russe volant à Match 5, lequel sera opérationnel sur divers navires en 2020 (dans le même domaine d’équipement supersonique, la Chine n’est pas en reste).
En résumé, dans les faits, les Russes savent que les Américains savent que les Russes savent que les Américains savent que la puissance offensive de leur porte-avions est déjà réduite à néant, et que leur utilité, et nulle en cas d’engagement effectif, laquelle dès lors n’est plus est de servir d’image de propagande.
Compris de cette façon, Poutine donnerait l’image d’un chef « mafieux » qui a réussi, et Trump celle d’un chef « mafieux » qui part en vrille. Par contre, puisque devant les peuples: « Ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste », il est important que les USA et la Russie s’affirment, chacun en regard de l’autre, être « le juste ».
@ Jean-Luce Morlie
Je ne dis pas que l’armée russe compte pour rien. L’Ukraine et surtout la Géorgie, où elle a du gérer l’urgence, l’ont prouvé. En revanche je n’enterrerais pas si vite celle des Etats-Unis, même si je suis le premier à rire quand un éditorialiste bien connu nous re-raconte la fable du missile qui rentre par la fenêtre.
Les Russes ne sont pas en reste quand il s’agit d’annoncer quelque chose à la veille d’une foire aux armements et d’être incapable de le produire en série ou de l’entretenir.
Je partage l’analogie avec les chefs mafieux, hors les mafias ont besoin de stabilité pour jouer leur rôle de cogestionnaire des capitaux, c’est pourquoi je ne crois pas à un affrontement americano-russe dans les prochaines décennies (il est encore plus facile de prétendre pouvoir descendre un porte-avions quand on a aucune intention de lui tirer dessus) qui serait destructeur pour les deux même avec des moyens conventionnels.
Dans la bataille médiatique actuelle les Russes font la course en tête plus grâce à la nullité de leurs adversaires qu’à la pertinence de leurs arguments, et au final ces produits médiatiques sont d’abord pour un usage interne: Le chef est fort, le chef vous protège, votez pour le chef ou au moins abstenez vous de sortir dans la rue pour dire du mal du chef.
Moins vendeur que le rêve d’une Chine qui (re)prendrait le leadership mondial et si il n’y avait plus de leadership mondial parce que personne n’en a les moyens ou l’envie?
Si les porte-avions sont si vulnérables, obsolètes et inutiles on se demande bien pourquoi la Putinie se fit un devoir d’envoyer le charmant nez retroussé de son Amiral cacochyme et fumeux Kutznetzov vers la Syrie – accompagné comme il se doit en Putinie « fluctuat nec mergitur » par une poignée de remorqueurs pour soutenir la majesté plus ou moins flottante – avec la double assurance de provoquer et l’hilarité du monde non-putinien (et sans doute au-delà) et la honte rédhibitoire de la glorieuse Marine Putinienne.
Voir ?
Un jour, une amie, aujourd’hui dcd, m’a invité chez elle et j’ai pu contempler ses sculptures, dont la dernière, qui représentait une tête eurasienne magnifique, un profil en marbre bleu (pierre superbe qu’on trouve surtout en Amérique du sud). Son époux, entre dans la pièce et en nous voyant, regarde la sculpture et dit « elle était dans la pierre », je le regarde, amusée et lui répond » tu as raison Serge, mais il fallait la sortir ». Il a compris, il est musicien. Et puis nous avons tous les trois souri et trinqué. Chouette apéro.
J’imagine qu’un « autocrate » ne supporte que « l’autocritique » , et qu’en conséquence , effectivement , c’est le mouvement qui lui permet de survivre .
Remarque faite ( par Thorez et Gide) : « qu’on fait grand cas , là bas , de ce que l’on appelle l’autocritique. Je l’admirais , de loin , et pense qu’elle eût pu donner des résultats merveilleux , si sérieusement et sincèrement appliquée » .
@jicé 8 septembre 2017 à 9 h 19 min
Ok, je l’ignorais, en fait j’ai surtout aimé l’expression. En tout cas, merci de l’info.
Vladimir Poutine se place sur le même terrain que Jean Baudrillard : Quand on lui demande ce qu’il pense de l’action d’Edward Snowden, il dit que ce dernier n’est pas un traître, qu’il n’a transmis aucune information qui aurait pu nuire à son pays. Il justifie de ce fait que la Russie, cette terrible dictature…, lui a accordé l’asile politique.
Plus tard, il nomme ce que dénonce Snowden : lorsque vous vassalisez les États et que vous ne les considérez pas sur un pied d’égalité avec vous-même, vous vous condamnez à les espionner, parce qu’il ne peut exister nulle confiance entre un maître et son vassal. Les autorités américaines espionnaient M. Hollande ou Mme Merkel parce qu’ils ne pouvaient envisager une relation dans laquelle chacun pourrait investir une part de lui-même. M. Poutine rappelle qu’il se présente comme un anti-impérialiste.
Il est vrai que la Russie, sans doute parce que son espionnage n’avait pas l’étendue de celui de la NSA, n’a pas soupçonné l’Irak de détenir des armes de destruction massive et ne l’a pas envahie, n’a pas vendue à l’opinion publique l’identité de l’une de ses agents, Mme Plame, parce que son action contredisait une politique de faux semblants…
Et lorsque l’on demande à M. Poutine s’il approuve l’action de M. Snowden, il répond non, il n’aurait pas fait cela, c’est-à-dire donner de la publicité à quelque chose de dégradant dont la révélation dégrade l’image de l’État contre quoi elle se retourne.
Mais il précise tout de suite : il l’a fait, c’est son droit. Autrement dit, je vous demande de considérer que chacun porte une responsabilité personnelle qu’il met en jeu en fonction de sa propre morale : la morale de M. Poutine c’est de démissionner quand il est en désaccord, la morale de M. Snowden c’est de nous informer qu’il se produit une surveillance insupportable des consciences par le viol des communications privées. Quelle est la solution ? C’est de respecter l’autre répond M. Poutine, lui laisser l’espace de sa propre expression.
Autrement M. Snowden en s’exprimant en avait le droit, et pour marquer le respect que j’ai pour lui, je vous dis que moi je n’aurais pas fait cela (si vous m’interrogiez de façon « indirecte » je vous répondrais peut-être autrement…) : je respecte la distance entre lui et moi. Et dans le même temps je vous informe que la Russie ne fait pas cela – déjà pour une raison que McLuhan avait décrite : les Russes sont audio-tactiles quand les Américains sont visuels, et de ce fait l’intrusion des Russes lorsqu’il y en a n’est pas de même nature, le monde auditif tactile est un monde délicat qui nécessite des préventions et de la retenue, l’usage immodéré du symbole comme une ambiance. Les Américains en bons visuels qu’ils sont n’ont pas de ces égards, ils brandissent les symboles comme des armes et peuvent agir grossièrement, abruptement, écouter les autres et les environner de leurs yeux leur semble sans doute une propension naturelle qui révulse l’esprit oriental et l’esprit russe également.
Il fait donc comprendre à Oliver Stone : vous êtes Américain, je suis Russe, il y a une distance d’appréciation entre nous qui tient à nos perceptions du monde et j’entends la respecter. On peut penser ce que l’on veut de l’action de M. Poutine, mais une chose est sûre, c’est un esprit d’une grande finesse, il suffit de surprendre l’esquisse de sourire quand il évoque le fait qu’il n’aurait pas fait ce qu’a fait Edward Snowden et qui veut dire à mes yeux : il a tout de même rendu service au monde ce diable d’homme.
Je repense à la violence contenue de nos démocraties, à l’hypocrisie de nos sociétés occidentales que décrivait déjà Stendhal et je me dis, le monde n’a pas beaucoup changé : https://youtu.be/PgcjRQ4egmk
Morale à retenir de cette analyse dialogique sous forme de fable indigeste aussi superfétatoire que dadaïste bien que préfabriquée :
Mentez comme un arracheur de dents, d’aucuns, plus fins lèche-fondements que d’autres, iront si nécessaire jusqu’à vous nommer « Baudrillard bis » pour tenter de vous sauver la mise.
Non, Vladimir n’a pas avalé un balai, enfin si c’est le cas, le trauma est encore patent (les méthodes du KaGiBi ???). C’est juste les injections de botox qui lui raidissent un peu le faciès et lui donne un faux air de cache-ta-joie-Marcel-on-sent-qu’avec toi on va se marrer et s’épanouir, plus que jamais, dirions nous. D’ailleurs, O. Stone filmera également bientôt les frères Bogdanoff ayant malencontreusement croisé de face et de profil, quelques astéroïdes sauvages en plein vol, séquences avant, pendant et après, et sans profondeur de champ . De l’art et du lard comme s’ il en pleuvait chèr ami, je ne vous dis que ça…youpi.
@Vigneron,
Est-ce que je rêve, avez-vous noté la séquence dans laquelle Poutine demande à l’un des Oligargues de venir signer, lui aussi ? Cette archive méritera une analyse « génétique », car elle a déjà été diffusée dans une série de deux vidéos produites il y a quelques années par un journaliste allemand traitant de la collusion entre le politique, l’économique, le judiciaire et la délinquance organisée afin de s’emparer de la propriété d’autrui.
Selon l’analyse du journaliste, le garant de ce processus de concentration de la propriété selon « l’extorsion à la russe » était « in fine » : Vladimir.
« Imaginez-vous en simple citoyen, épuisé et écrasé par un impossible combat. Vous vous demandez qui met en branle les engrenages qui jour après jour, embobinent vos tripes, et vous vous mettez à chercher la vérité – jusqu’au sommet, jusqu’au bureau où siège la sangsue en chef. Or voici que vous entrez dans ce bureau, mais au lieu d’une sangsue, vous voyez un gars rayonnant splendide qui prend sa guitare et entonne une chanson sur le thème de « tout est pourri », on en a marre. Et cette chanson vous coupe le souffle, car vous n’avez jamais osé le formuler ainsi. Et il vous en chante une autre, tellement audacieuse que vous, vous avez soudain la trouille de vous trouver dans la même pièce que ce type… »
V. Pelevine ÐнанаÑÐ½Ð°Ñ Ð²Ð¾Ð´Ð° Ð´Ð»Ñ Ð¿Ñ€ÐµÐºÑ€Ð°Ñной дамы « L’eau d’ananas pour une belle femme» le miracle de google traduction !
Pour son « Leviathan » (prix du scénario Canne 2014), Andreï Zviaguintsev s’inspirait d’un fait divers américain pour montrer que le procédé d’extorsion à la russe continue d’opérer sa violence dans les coins reculés de la Russie.
« On peut penser ce que l’on veut de l’action de M. Poutine, mais une chose est sûre, c’est un esprit d’une grande finesse (…) »
Il suffit en effet d’écouter Poutine s’exprimer (ou de le lire) et de faire taire ses propres préjugés et projections personnelles, pour s’apercevoir qu’en effet c’est un esprit d’une grande finesse (ce qui ne signifie pas qu’on soit d’accord (ou non) avec son action).
Je n’en dirai pas autant d’un certain nombre de commentateurs dont le niveau de grossièreté, dans l’expression et le contenu de « pensée », est aussi ahurissant que consternant. Je ne vois pas comment il est possible d’envisager de sortir des ornières dans lesquelles est tombée l’humanité actuelle, si le niveau des « réflexions » entre un nombre grandissant d’être humains ne dépasse pas celui du café du commerce.
Le blog de Paul Jorion a souvent eu le mérite d’attirer bien des commentateurs dont la pensée s’élevait bien au dessus des bas-fonds habituels sur bien des pages web. Puisse-t-il encore en être ainsi à l’avenir.
Sans parler de la grossière hypocrisie d’un certain commentateur dont la phraséologie pédante, pompeuse et bas de plafond ,a tout le loisir malgré une rhétorique creuse et ronflante, de démontrer que m^me enrobée d’un papier doré parfumé à la violette frelaté, lorsqu’il dégoise, un étron reste un étron. Et à ce titre son propos est surtout digne de rester dans son lieu de destination et d’éventuelle décomposition chimique bienfaitrice pour l’humanité et le BPJ : le caniveau.
Amicalement votre.
Poutine un esprit d’une grande finesse ? T’ain comme quoi les goûts et le couleurs hein !
Moi aussi je t’aime Gudule ! 😀
@CloClo, 8 septembre 2017 à 10 h 36 min.
Merci Cloclo, j’apprécie nos échanges en toute amitié. 🙂
Atterré par le mélange des genres d’Oliver Stone, et le style de « conduite » de l’autocrate, jusqu’à la clairvoyante prose de M de R.A.
Non : M.de R.-A
Un ancien espion ?
Un ancien militaire ?
Un ancien ou actuel diplomate pas encore autocrate ?
Du côté où la plume est plus forte que l’épée…
« Russe blanc »…
Peut être » Une » d’ailleurs , car la richesse et finesse de l’écriture laissent cette porte ouverte .
Mais on peut écarter « M.aximilien D.e R.obespierre « , le dictateur jacobin selon Vigneron .
« Du côté où la plume est plus forte que l’épée… »
Elégant et pertinent. 😉
Gudule, « la plume et l’épée » est un blog de géo-po.
Nous vivons sourds à la terre sous nos pieds,
À dix pas personne ne discerne nos paroles.
On entend seulement le montagnard du Kremlin,
Le bourreau et l’assassin de moujiks.
Ses doigts sont gras comme des vers,
Des mots de plomb tombent de ses lèvres.
Sa moustache de cafard nargue,
Et la peau de ses bottes luit.
Autour, une cohue de chefs aux cous de poulet,
Les sous-hommes zélés dont il joue.
Ils hennissent, miaulent, gémissent,
Lui seul tempête et désigne.
Comme des fers à cheval, il forge ses décrets,
Qu’il jette à la tête, à l’œil, à l’aine.
Chaque mise à mort est une fête,
Et vaste est l’appétit de l’Ossète.
Le fantôme de Mandelstam
Je ne résiste pas à moucher le bourgeois, à savoir celui qui prend de haut le personnage Poutine, muni d’une psychologie de bazar et de l’analyse conséquente avec une telle approche du phénomène.
Le bourgeois fort de ses convictions dont au pire il méconnait la traçabilité, s’est évidemment épargné, ça il s’y connait, la totalité des épisodes de cette rencontre Stone/Poutine.
Le bourgeois au pire ignore que Poutine est comme lui un partisan du privé, en continuité de l’ère d’Eltsine. Le bourgeois subodore des élections truquées au profit de Poutine, mais que n’a-t-il protesté quand Eltsine en profitait aux dépens de Ziouganov en 1996. Au fond le bourgeois est soulagé de la réduction de ce qui l’a mis en danger de disparition depuis très très bientôt un siècle, et empêché par ses fantômes, il ne s’aperçoit même pas, que le monde multipolaire auquel la Russie prétend, n’est que la lutte de classes rabougrie à l’échelle nationaliste plurielle.
Snowden est un illuminé de la « liberté », le comique est qu’il aurait déjà disparu dans la trappe de l’histoire, sans l’hébergement que seuls la Corée du nord et la Russie pouvait oser lui offrir. La liberté d’expression ça a un prix dans un monde où la valeur fait rumeur. Que serait devenu d’Assange sans le résultat des dernières élections en équateur ? Le bourgeois s’invente des cauchemars…
Est-on vraiment hors sujet ? https://fr.businessam.be/le-frere-delon-musk-veut-construire-une-super-ferme-en-pleine-ville/ Mieux encore ! https://www.citizenside.fr/larry-ellison-elon-musk-sassocient-amener-lia-lagriculture/
Source : https://www.touteleurope.eu/agriculture-et-peche/budget-de-l-ue-a-qui-profite-la-pac/
« Par ailleurs, certains dénoncent une concentration des aides de la politique. Selon un document du ministère de l’Agriculture et de…
Malheureusement, je ne vote pas là bas ! Et par chez moi, les élus sont d’un tout autre ordre. De…
@Chabian Entre ces deux extrêmes, il y a une position médiane. Par exemple des engins, certes au pétrole mais de…
Oui, je sais que l’IA va bouleverser notre monde et je suis toujours aussi attentif à tout ce qui se…
@Grand-mère Michelle Revitaliser l’artisanat en agriculture, je crains qu’il soit trop tard vu la question démographique (1,5 % de la…
L’agriculture industrielle n’est pas seulement « robotisée » (l’essentiel du travail effectué par des machines), mais aussi complètement dénaturée par les intérêts…
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