Email a copy of 'Qu’appelle-t-on la vérité ?' to a friend

* Required Field






Separate multiple entries with a comma. Maximum 5 entries.



Separate multiple entries with a comma. Maximum 5 entries.


E-Mail Image Verification

Loading ... Loading ...
Qu’appelle-t-on la vérité ? – Blog de Paul Jorion

E-Mail ‘Qu’appelle-t-on la vérité ?’ To A Friend


Partager :

3 réponses à “Qu’appelle-t-on la vérité ?”

  1. Avatar de JLM
    JLM

    La réputation de Korzibsky comme « loustic peu fréquentable » vous est sans doute parvenue. Son projet était d’en finir avec la sémantique aristotélicienne. Le projet de sémantique générale est effectivement « démentiel », il s’agit d’une métapsychologie historique, accompagnée de sa mise en pratique… Le mathématicien Eric Temple Bell (également auteur de SF, sous le pseudonyme de John Taine) n’y allait pas par quatre chemins lorsqu’il déclarait « Brouwer challenged one of the laws of Aristotle, Kozybsky challenge another. ».

    Le plus surprenant, est de rencontrer une convergence entre vos propres réflexions sur la conscience et le renouveau timide de l’approche korsibskienne…

    *
    * *

    Bien davantage que par la diffusion de ses propres ouvrages la logique non aristotélicienne  » vit sa réputation définitivement « achevée » par Martin Gardner, après avoir été misérablement forgée par les romans SF de Van Vog (le monde des non A, etc.). Il n’en reste aujourd’hui que slogan « la carte n’est pas le territoire », tandis que divers Instituts dispensent encore, quelquefois, une forme de thérapie à l’américaine…

    Je vous rassure de suite, B. Malinovski a dit de Korzibsky “As regards however semantics and the anthological issues discussed by Count Korsibski, I am in complete agreement with his approach. »

    La vingtaine de pages consacrées par G. Bachelard au « système Ä€ », en annexe de la Philosophie du Non, ne suffirent pas à éveiller l’intérêt pour Science and Sanity. Mis à part, G. Bateson et H. Laborit, peu s’en sont revendiqué.

    *
    * *

    La préoccupation principale de Korsybski fut d’en finir la forme sujet- verbe-prédicat par la maîtrise des réactions sémantiques attachées au verbe être. Pour parodier ma propre lecture de vos textes, il voulait constituer « un espace de modélisation, ayant « la modélisation pour modèle » » : c’est-à-dire de nous débarrasser de la réaction sémantique consistant à identifier le mot et l’imaginaire que nous nous faisons de « la chose ». Laquelle identification résulte, selon Korzibsky, du rabattement des différents niveaux d’abstraction à un seul plan.

    Ramener ainsi tous nos malheurs à l’usage du verbe « être » constitue sans doute une hypothèse quelque peu « saturante », mais je ne prétends pas que Korsibsky nous sort de l’auberge.

    Dans le système korsybskien, la « conscience », n’est pas une « instance » mais un processus abstrayant de l’information à partir d’informations issues d’un niveau sous-jacent. En conséquence, la conscience devient un processus multi ordinal, pour lequel la confusion des niveaux d’abstraction doit être évitée. Par exemple, dans un second « délai de Libet », je peux être conscient que la décision de mes actes a été prise un niveau en dessous. Les « mots » deviennent à leur tour multi ordinaux, et interviennent comme facteurs réentrant dans la boucle de la réaction sémantique. Ainsi à l’illusion d’immédiateté de la conscience se substitue une élaboration progressive de la conscience du délai de réaction lié à la vitesse de transmission de l’influx nerveux, etc.

    Naturellement Korzibsky démarre son épistémologie à partir de l’état colloïdal… c’est daté…

    Toutefois, je constate un certain revival de l’école » korsibskienne »: l’article qui suit montre la convergence entre les travaux de Lionel Nacache et vos propres réflexions:

    15 – traitement inconscient du sens et du contenu émotionnel des mots

    http://semantique-generale.over-blog.com/article-4234632.html

  2. Avatar de catherine
    catherine

    La vérité nécessite un travail d’épure, de nettoyage, de dés-embarras, étymologiquement c’est ce qui EST n’est-ce-pas et qu’est-ce qui pourrait bien nous empêcher de percevoir ce qui EST?

    ça revient à poser la question du filtre qui nous permet d’accueillir le monde au travers des sensations qui sont des perceptions auxquelles on donne sens.

    Mais qui nous donne ce sens?

    Ce sont les autres, si les autres étaient ab-sents nous ne serions pas humanisés, nous serions des enfants-loups.

    Nous sommes donc les autres mais nous pensons sottement que ce qui nous constitue fait de jugement , de savoir, d’affects, de pensées, est UN c’est notre objet de référence ultime sur l’autel duquel tous les sacrifices seront faits, les limites, qui nous feront aimer ou détester et donc orienteront notre route personnelle.

    Cet attachement stupide nous dévie de ce qui est car nous avons des lunettes qui obscurcissent nos sens, nous voyons ce que l’on nous a appris à voir, nous aimons ou détestons en fonction d’une mesure qui appartient à notre environnement familial social etc…ce sont donc des filtres qui empêchent la lumière pleine de ce qui est.

    Cette conscience a sa raison d’être , elle est utile absolument pour notre survie, tout ce qui nous constitue opère dans ce seul sens mais cette posture nous coupe, ombrage la lumière de ce qui est.

    Il faut d’abord prendre conscience, connaître la façon dont fonctionne l’humain, à quoi sert ce qui nous constitue et ensuite fort de cette connaissance on peut espèrer s’en libérer un peu en utilisant au mieux les lois personnelles qui nous gouvernent , un peu à l’image de Laborit quand il dit que connaître les lois de la gravitation ne nous a pas permis de nous en libérer mais de les utiliser au mieux, et de voler.

    La vérité se définit me semble-t-il négativement c’est à dire par ce qu’elle n’est pas, elle n’est pas affect, elle n’est pas pensée, elle n’est pas jugement, elle n’est pas savoir et pourtant paradoxe humain sans ce savoir pas moyen de la distinguer, c’est l’épreuve de la corde raide.

  3. Avatar de Mireille
    Mireille

    Mathématiciens et scientifiques voient la beauté comme un signal porteur de vérité, dans le jugement mathématique. La nature de la relation qui lie la beauté à la vérité reste mystérieuse. Pourquoi sommes-nous tellement attirés par la beauté ? Quelle vérité peut bien s’y cacher pour que l’on s’attache à ce point à la mettre en valeur. En fait la beauté est associée à la vérité dans le domaine mathématique, ainsi que dans bien d’autres secteurs de la vie humaine…

    Source :

    http://www.unisciences.com/maths/news/beaute_maths.php?id=387

Contact

Contactez Paul Jorion

Les livres de Paul Jorion

Commentaires récents

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote bancor BCE Bourse Brexit capitalisme centrale nucléaire de Fukushima ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta