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La figure du trader dans la crise actuelle – Blog de Paul Jorion

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2 réponses à “La figure du trader dans la crise actuelle”

  1. Avatar de Paul Jorion

    Je découvre la déposition de Kerviel dans Le Monde. Ce qu’il dit va dans le même sens que ce que j’écrivais jeudi dernier et tout à l’heure :

    « L’opération s’étant révélée fructueuse, elle devenait de ce fait autorisée, voire appuyée par la hiérarchie… Ce qui m’amène à dire que lorsque je suis en positif ma hiérarchie ferme les yeux sur les modalités et les volumes engagés… Tant que nous gagnons et que cela ne se voit pas trop, que ça arrange, on ne dit rien ».

  2. Avatar de JLM
    JLM

    Cette même information m’a accroché l’oreille, c’était d’ailleurs le thème de l’intervention de Peyrelevade sur France-Culture ce mercredi matin. Je n’ai pas eu la possibilité de suivre attentivement les propos de Peyrelevade, le thème était à « la nécessité de régulations », mais ces convergences m’ont fait réfléchir de la façon suivante.

    §

    Quel que soit le niveau de sophistication du contrôle des traders, quels que soient les outils organisationnels, informatiques et probabilistes mis en oeuvre, nous constatons que ces contrôles sont eux-mêmes contrôlés par un comité de direction qui joue aux courses et parie selon l’humeur sur tel ou tel trader. C’est plutôt banal (sans rien enlever à votre mérite d’en avoir formulé l’hypothèse fort à propos) … mais cette simplicité permet de préciser le rôle essentiel d’une constitution. Cet éclaircissement est d’autant plus urgent que la nécessité de contrôle au sens large est largement exprimée dans la presse et maladroitement discutée entre chefs d’État. Amusant, que n’ont-ils commencé il y a dix mois… ne les aviez-vous pas prévenus ?

    Les contrôles dont parle la presse sont toujours « après (sale) coup » ; il s’agit en gros de nommer des super-contrôleurs, mais alors, qui gardera les gardiens ? Qui empêchera les gardes de gardes de tricher un cran au dessus ? C’est justement, à mon avis, toute la différence entre les volontés illusoires de mise à jour des dispositifs existants et votre idée de constitution. Une constitution, à la matière d’un jeu de Lego, met à disposition autant qu’elle limite, les blocs avec lesquels la société peut s’inventer, inventer ses lois, inventer ses institutions. Si nous disposions d’une constitution, toute invention économique, tout mécanisme financier, circuit de distribution nouveau, etc. devrait s’y conformer. Il serait, par exemple, nécessaire d’exposer son plan d’entreprise dans les termes de la constitution, ou plus concrètement, tout plan d’entreprise, serait susceptible d’être examiné, par tous, en fonction de sa conformité aux règles constitutionnelles.

    Ici point de dirigisme d’état, de régulation par la « prescription du plan », laquelle prescription n’est que l’étalement « ad libitum » du mode de régulation cyclique, voir commentaire du 29/06/2007 et réponse à JP Vignal (21/01/2008), laquelle transformation cyclique ne régule rien, elle réussi ou elle échoue. Pire l’erreur se perpétue un peu plus longtemps que nécessaire, car le comité central ne peut pas reconnaître les erreurs du plan, sans « se dégommer ».

    Aujourd’hui, il s’agit, de réfléchir sur le meilleur jeu de blocs de construction devant permettre à l’économie de s’inventer dans la liberté, la stabilité et en offrant une possibilité contrôle démocratique. Ainsi, tel dispositif bancaire, telle méthode mathématique de prospective de marché (j’invente) pourrait être anticonstitutionnelle et donc condamnable par la raison. Cette réflexion est délicate et prendra quelques dizaines d’années…

    L’enjeu vaut la chandelle, à terme, il serait possible de dégommer le conseil d’administration qui voudrait « jouer au tiercé » sur ses traders, sans qu’il soit nécessaire pour autant d’en recourir au rapport de force, mais simplement en appliquant la loi : c’est une idée à vendre au président de la cinquième république, il va en avoir besoin…

    Je termine précisant, comme énoncé dans une réponse précédente (commentaire deux, sur le billet du 6/01/2008) qu’une constitution est « poly phasique » et j’ajoute résulte d’un « équilibre dynamique » établi entre tous niveaux du fonctionnement social, économique, symbolique, social, religieux, écologique… elle est donc provisoire et modifiable, son rôle est de faire tampon, de gommer les ballottements résultant des conditions changeantes de l’équilibre nécessaire au tout…

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