Voir John Berger sur ce sujet (ses articles dans le Diplo, une trentaine, notamment celui-ci sur le « regard du fou »……
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Pour compléter : les T.I.C et les réseaux , c’est ça : https://www.submarinecablemap.com/ Carte des câbles sous-marins
les TIC et le monde de la finance : la guerre des T.I.C => la guerre des IAs en tant…
@Khanard le droit tout court, et il est apparent forcément. L’évolution du droit légalise des pratiques qui n’auraient pu antérieurement…
@Chabian Comme pour les doigts, il sait pas bien compter, ou reste indécis sur la perspective, c’est pourtant la première…
@Ruiz de quel droit apparent parlez vous ?
Il semblerait que la théorie des plausabilités (Cox-Jaynes) ne soit justement pas statistique, car non basée sur une approche fréquentielle,…
Et sur le 1er dessin, les parties génitales de l’humain mâle (ou ambigu ?) sont vues selon le style Archimboldo…
@Khanard La NSA espionnait déjà tout le monde depuis bien plus longtemps, la libéralisation d’Internet et sa commercialisation bien antérieur…
Je viens de tomber sur le billet de Lordon daté du 28 mars. Je vous invite à aller le lire.…
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5 réponses à “Ode à la mégalomanie”
Très juste et très belles photos.
Ca me fait penser à la fameuse phrase de George Bernard Shaw : « L’homme raisonnable s’adapte au monde, l’homme déraisonnable s’obstine à essayer d’adapter le monde à lui-même, et tout le progrès est dû à l’homme déraisonnable. »
Cela dit, il faudrait distinguer entre la mégalomanie des artistes, celle des batisseurs d’empire et celle des financiers.
Entre la mégalomanie des « créateurs » et celle des « spéculateurs »…
A bientôt
J’enchaîne ici sur « l’exécration du simple » ; c’est tout le problème des « décroissants » – avec lesquels je suis d’ailleurs infiniment plus en sympathie qu’avec le banquier du coin.
Depuis que je croise leurs sandales (1) dans de salons bio-techno-écolo, jamais les « décroissants » ne m’ont fait miroiter le moindre bout d’une civilisation qui dépasserait le simple ressentiment (2) contre la forme dominante des machines et des « puissants magnifiques ». Je veux dire que les décroissants n’ont même pas produit, ne fut-ce que l’esquisse de ce qui vous en « jetterait autant » que Xanadu, ou le marbre blanc qui couvrait les pyramides. Leur slogan est toujours de penser « autrement » et donc, nous avons eu droit à l’habitat « en brique de culot de bouteilles récup » et le fauteuil design en papier recyclé (3), aux fours à pain solaires, aux micro turbines comme aux communautés solidaires. Tout ça est sincère, mais ne nous voilons pas la face devant l’omniprésence de cette obligation de faire simple et pauvre comme tonalité obligée « de l’autrement » (parfois même il faudra faire un peu cradingue pour faire plus vrai, plus social plus politique). Quand, miracle, la cuisine et le vin bio sont vraiment fins, c’est dans les restos choisis de Nice ou de Lausanne.
Lorsque le « penser autrement » s’opère par simple inversion du modèle dominant, c’est finalement assez simple pour ce dernier de récupérer les billes.
Au-delà de mettre tous les êtres humains à l’abri de la misère, la décroissance devait être aussi l’invention d’une autre forme de gaspillage somptuaire. Il aurait fallu séduire, hélas, le groupe social qui en porte l’idée s’en est montré incapable depuis quarante ans ; c’est grave ! Et ne me dites pas qu’ils ont reporté l’invention de la beauté pour le jour qui suivra l’abolition de la misère. Flipo a beau espérer, comme moi, d’autres finalités pour la technique nous n’y sommes pas ! Ce n’était pas une question de financement, la preuve ? Les décroissants n’ont même pas été capables d’inventer de nouveaux systèmes de jouets, notre incurie a laissé toute la place libre aux jeux vidéo. Faut le faire !
§
Que s’est-il passé pour en arriver là ?
Pourtant, il me semble que la science-fiction des années cinquante avait montré le chemin ; je m’attendais à autre chose :
• les olympiades de physique quantique esthétique,
• les nouvelles écoles de romans érotiques écrits en logiques multimodales,
• le célèbre concours de « cathédrale du désert », en rayon laser et sur un hectare minimum (celui de l’Atacama, après la pluie était très réussi)
• l’explosion de l’art de la parure,
• l’orfèvrerie mécanique monumentale (impressionnant)
• …
Et bien non, nous n’y avons pas eu droit, n’est resté que « l’art de la tourte », et le « kombucha » remède contre le cancer, plus trois camions de bouquin néochamaniques débiles, un idéal paraquaker ! Même les cerfs-volants de Kaboul nous ne les avons pas réinventés ! N’avançons pas l’argument de la contrainte matérielle, c’est justement ce dont nous voulions nous libérer. Je ne parle pas ici de quelques intellectuels de la décroissance, mais du groupe social porteur de la décroissance, lequel ressemble à un madrépore cloné de madame la prof de morale en écru déstructuré et du monsieur dont seule la barbe a quelque chose de sauvage. Faut dire, pour les comprendre tous les deux, qu’ils avaient été trop à l’école et comme les « places à prendre » étaient en nombre limité, la décroissance s’est donc s’est trouvée tout naturellement nourrie du repli de leurs espérances rancies : elle convenait parfaitement à l’aménagement de leur home Ikéa (j’en suis à ma troisième génération de meubles Ikea !).
§
Pour quelques « décroissants » avisés, tout espoir n’est cependant pas perdu. Maintenant que les « croissants », propriétaires du pognon bien réel (quoique artificiellement crée ces vingt dernières années), sont en position d’investir dans les technologies de la décroissance soutenable, nous autre décroissants pourront enfin espérer trouver un emploi comme courroies de transmission dans le mouvement général du « serrez-vous la ceinture »! Ce sera un peu comme quand une partie des communistes a vidé ses frustrations en virant au nazisme. Je devrais avoir honte d’écrire ça en public, mais non je n’y arrive pas, curieux ?)
C’est incroyable ce qu’on peut faire (can I do – Xanadu) avec de l’argent gonflé : transformer les moindres murs du sud de la France (opération « Pierre au soleil ») pour en faire le « bronze cul de l’Europe », investir dans la propriété privée de millions d’hectares en Roumanie, au Brésil. Si t’es « dans tes cailloux » au soleil ou au bord de mer depuis dix générations, t’as qu’à laisser la place et les vendre « tes cailloux » parce qu’ils valent une fortune (4), laquelle « peréquatée ? » par le fisc te contraint à payer l’impôt sur la fortune, alors que t’as pas le sou ! Je me demande comment le modèle monétaire aristotélicien de Jorion va rendre compte de tous les aspects de ce genre de transaction. Ici il me semble que la carte impose sa forme au territoire.
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Je partage certainement avec Jorion l’idée qu’il ne faut pas, avant quelques centaines d’années, remettre « anthropologiquement » en question la propriété privée. Toutefois, si je crois qu’il est absurde d’indemniser les Afro Américains des terres dont leurs ancêtres ont été arrachés, je considère néanmoins que si mon portefeuille se trouve dans la main, de mon voisin ; je le lui réclame ! Je crois que s’il s’agit de revenir à l’orthodoxie monétaire, un préambule s’impose quant au transfert de propriétés résultant des récents dérapages financiers, la constitution d’une nouvelle monnaie ne devrait pas servir à fixer les résultats de la dernière la loterie dans la « boite à oublies ». Le style « baroque financier » des dix dernières années est-il une œuvre d’art ?
(1) Répondre à un billet classé à la rubrique « art » autorise peut-être une liberté de ton que je ne me permettrais sans doute pas d’adopter ailleurs.
(2) D’où leur problème de vocabulaire négatif : décroissance frugalité choisie, ce simplicité volontaire, (a) croissance, etc.
(3) Très marginalement, il y eut parfois de jolies choses inutiles comme des chapelles gothiques en bambous, j’ai aussi vu quelquefois des jeunes filles parées de vêtement fabuleux (merci à Colombe et à Denise).
(4) Pour les nouveaux riches, il s’agit de trouver le moyen d’occuper les dernières rentes de situations disponibles, d’acquérir son Xanadu bourgeois, avant que le monde ne soit clos ! Dans l’échange monétaire concernant les « Pierres au soleil », les 500.000 – reçus par une famille pauvre ne correspondent en rien aux 500.000 – cédés par une famille riche pour l’acquisition d’un bien de famille !
PS Hearst construit sa fortune en favorisant une guerre au Mexique afin de mieux vendre ses journaux.
Cher JLM
Je vois que tu ne proposes rien non plus, c’est bien dommage ! Ne serais-tu critique d’art ?
La dépense interdite, je crois, est celle qui nous aliène – donc la dépense qui nous rend dépendant d’un pouvoir central envahissant (parce qu’il veut nous protéger des dangers et empoisonnements résultant de nos propres dépenses) ou d’énergies fossiles. Bataille a le tort d’avoir confondu le solaire et le pétrolier, d’ailleurs le regretté Bataille l’avait vu il y a longtemps.
Je ne saurais donc trop te conseiller de cesser de t’adonner aux dépenses télécommandées, pour te consacrer aux dépenses libératoires ! Physique quantique etc. fort bien, l’inconvénient, et il est de taille, est que ce sont des outils capitalistiques – donc fossiles ! Tout dépend donc de toi : préfères-tu l’illusion de liberté ou la liberté ? La science-fiction ou la science ? La séduction marketing (et les chaînes bien réelles qui en résultent) ou la jubilation d’une bonne promenade dans la nature (renouvelable…) ?
Bien à toi,
Fabrice Flipo
NB : c’est bien sûr le regretté Baudrillard qui avait vu les limites de la théorie de Bataille
http://laquinzaine.wordpress.com/2007/03/11/hommage-de-baudrillard-a-georges-bataille/
@flipo
j’avais posté d’un même mouvement deux réponses faites pour se télescoper; la seconde est sur: » Un nouveau paradigme doit être en prise avec le monde tel qu’il est »
J’y proposais deux cas concrêts, à titre heuristique.
à +
jean-luce