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Se hâter lentement… – Blog de Paul Jorion

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8 réponses à “Se hâter lentement…”

  1. Avatar de Madinina
    Madinina

    Merci pour ce que je pense être une réponse à ma question dans un billet précédent. Cet article des Echos (accompagné de votre complément) me permet de me sentir un peu moins seul, et surtout un peu moins stupide vis à vis de cette possibilité qui me semble être évidente depuis les prémices du plan Paulson.

    Je comprend bien l’intérêt d’attendre une baisse plus importante du marché de l’immoblier avant de refinancer les emprunts hypothécaires. Disons que je le comprendrait dans une situation qui offrirait le luxe du temps. Ne peut on pas envisager, aujourd’hui, qu’une trop longue attente avant la mise en oeuvre d’un tel plan pourrait couter bien plus cher que le différentiel de prix entre l’actuel et le moyen ? Et le fait d’attendre n’implique t’il pas le risque que la mise en oeuvre du plan Paulson ne rende cette possibilité, elle aussi, partiellement inefficace ?

    D’un autre coté, ce type d’intervention ne génère t’il pas un risque de redémarrage dans des conditions trop proches du passé avec, à la clé, la remise en route de la machine infernale dont la violence des secousses devient insupportable aux moindre ratés ?

  2. Avatar de Armand

    Comme tu le rappelles, Paul, il s’agit d’abord d’une crise d’insolvabilité. L’illiquidité et la rétention de liquidités n’en sont qu’une conséquence.

    Ensuite resolvabiliser les ménages ou les banques me semble plutôt léger comme programme. Dans tous les cas c’est le contribuable qui paye. Et je doute qu’il accepte de payer la maison de son voisin en faillite. D’autant plus que ses conneries lui auront fait perdre du capital sur la sienne. Sauver sa banque en faillite, peut lui laisse espérer que ça lui évitera de perdre son boulot à cause de faillites en cascade et qu’il en deviennent propriétaire.

    Comme nous le savons, le pic de refinancement des sub-prime vient de passer. Ces effets vont encore durer quelques mois puisqu »il faut un certain délai entre le changement des taux -à la hausse-, les premiers retards de remboursement, puis le provisionnement de ce « non performing loan » par la banque et enfin la saisie.

    Nous savons également qu’une deuxième vague arrive dès la mi-2009, aussi grosse et sûrement plus violente (il y avait deux études, une suisse d’UBS ou du Crédit Suisse et une américaine qui se recoupaient assez bien). Celle qui correspond aux derniers emprunts de la phase d’euphorie. Ils touchaient les derniers ménages, ceux qui étaient déjà insolvables avant même de se mettre ce nouvel emprunt sur le dos. Au plus haut de la bulle. Ceux qui signaient parce que le taux d’appel proposé correspondait tout juste à leur capacité de remboursement mais était à un taux si faible qu’il ne payait même pas les intérêts, ce qui augmente le capital à rembourser sur une maison dont le prix était surévalué. Le nouveau taux sera du Libor + 1% ou 2%. Défaillance immédiate.

    Le prochain POTUS et son ministre de l’économie (s’il en reste une) risquent fort de devoir redemander un paquet de sous.

    Ca m’étonnerait alors beaucoup qu’un contribuable normalement constitué accepte de continuer à payer des impôts.

    Les T-bonds ne seront pas remboursés. USA Inc. sera en faillite ou elle dévaluera sa monnaie, ce qui revient au même. Je ne pense pas que USA Inc. puisse se « japoniser » pendant 15 ans en laissant faire l’inflation : elle n’a pas assez d’épargne pour ça.

    C’est la guerre ou l’Amérique des métayers comme le prédisait Warren Buffett.

  3. Avatar de Ricquet
    Ricquet

    Bonjour à tous,

    Oserais-je tenter de résumer ce que j’ai compris de cette histoire. Très simplement …
    Tout le système monétaire mondial fonctionne sur l’endettement. Endettement généralisé : les particuliers (moi …), les communes, les régions, les états …
    Tant que tous ces endettés restent capables de payer, le jeu se poursuit. Si une partie significative de ces endettés se trouvent dans l’incapacité de payer, la mécanique se grippe …
    Le créditeur A ne reçoit plus d’argent, ne peut plus rembourser son propre créditeur B, etc …
    Par effet donimo, tout le système coince et nous en sommes là aujourd’hui.
    La tactique décrite par Frédéric Lordon est donc, si je comprends bien, de faire en sorte que tous les endettés du monde puissent se remettre à payer leurs mensualités … et ainsi, ça repart !
    C’est ça ?? Cela peut vous paraître très naif comme commentaire, mais c’est celui d’un parfait béotien en matières économiques …

    Question subsidiaire : ce genre de tactique a-t-il une chance d’apporter une solution à long terme ?
    Parce que, vu de ma fenêtre, ça ressemble furieusement à une histoire sans fin … d’autant plus qu’il me semble comprendre que si tous les endettés du monde étaient capables de solder leurs dettes, le jeu gripperait tout autant …

    Cordialement.

  4. Avatar de jacques
    jacques

    En haut lieu, dans la finance, on est cupide, arrogant, ignorant. On a une évaluation du risque défaillante et une gouvernance trop faible. La racine est aussi la. On a les dirigeants que l’on mérite. Cessons de pleurer et réveillons-nous démocratiquement. Le moment est idéal pour les réformes.

  5. Avatar de A-J Holbecq

    @Riquet

    En gros, c’est ça…

    Imagnez la création destruction monétaire comme un lavabo avec un petit trop plein. Les crédits émis, c’est le robinet, la bonde de fond c’est le remboursement, le trop plein c’est ce qui est déversé dans l’augmention de la production.. jusque là, c’est plutôt bien.
    Sauf que les américains ont ouvert en grand le robinet et le lavabo déborde, cette eau est perdue…

    En attendant, il faut que l’Etat (la collectivité) récupère une partie de la création monétaire pour ses propres besoins collectifs sans devoir emprunter en « épongeant » autour du lavabo.

    C’est le sens de l’appel que nous proposons… au moins cela! et voila le message que j’envoie actuellement à mes carnets d’adresses; il peut vous inspirer…

    Bonjour

    Je vous signale le lancement d’une action citoyenne sous forme de pétition et de lettre aux élus: « Pour que l’argent nous serve au lieu de nous asservir  »

    En cette période de crise financière, et économique, résorber la dette publique semble impossible. Mais, si ce phénomène de la dette n’était qu’une illusion? Depuis 1971, plus aucune monnaie n’est liée à un étalon réel (or). En 1973, la France s’est légalement obligée à emprunter sur les marchés financiers une monnaie totalement virtuelle. Suite au Traité de Maastricht, toute l’eurozone est dans la même situation, qui conduit les Etats à s’endetter pour obtenir au prix fort une monnaie immatérielle qu’ils pourraient créer eux-mêmes.

    C’est ainsi plus de 1300 milliards d’euros d’intérêts que nous avons payé depuis 1973, et actuellement c’est plus de 110 millions par jour, alors que le capital du s’est envolé à plus de 1250 milliards d’euros!

    Les « élites » européennes ont volontairement abandonné notre droit de création monétaire, au profit exclusif d’une finance privée dont les excès et l’irresponsabilité sont aujourd’hui étalés au grand jour! Cette politique du « tout marché », appliquée à la fonction monétaire, est la cause première de la dette publique, avec son cortège de restrictions budgétaires, resserrement des aides sociales, recul du service public, etc.

    Aujourd’hui, nous disons « ça suffit! », et réclamons le retour du droit régalien de création monétaire au bénéfice de la collectivité! Aidez-nous dans notre action, en signant la pétition électronique, ainsi qu’en lisant et diffusant largement l’appel qui y est joint.

    Rendez-vous sur http://www.dettepublique.org/

    Signez, envoyez la lettre, mais aussi faites passer à vos carnets d’adresses,
    Merci pour nous tous

  6. Avatar de Armand

    Le dernier Roubini est très intéressant à ce propos.

    Dans son dernier discours Paulson aurait (je ne l’ai pas écouté) fait un virage à 180° par rapport à sa loi-plan. Au lieu de racheter des actifs pourris, il injecterait –selon le verbe désormais consacré– du capital dans le système bancaire, vraisemblablement sous forme de « prefered shares » (ADP) ; ce serait donc bien une nationalisation du système bancaire US.

    Ce qui, évidemment, n’évitera pas l’effondrement de la pyramide. Le dernier chiffrage du FMI des dommages collatéraux est à 2 fois le plan Paulson. Le con-tribuable US ne va pas aimer, vraiment pas, surtout s’il perd son job.

    Une autre solution, récurrente, serait d’économiser le budget de la défense :
    http://www.dedefensa.org/article-soudain_le_cmi_prend_peur_10_10_2008.html

  7. Avatar de Armand

    Sur l’effondrement de la pyramide, le résultat des enchères sur les obligations de LEH : moins de 10% (pire qu’attendu), donc les vendeurs de protection par CDS vont avoir à payer plus 90% des ses obligs. LEH avait pour 128 B$ d’obligs (mais je ne sais pas si les enchères portaient sur la totalité).

    Ca en fait du pognon à trouver … mais il ira dans dans la poche de l’assuré, sauf si l’assureur défaille.

  8. Avatar de Armand

    Résultat définitif sur les enchères de la dette de LEH : c’est pire encore. Les assureurs devront payer 270 B$ aux assurés, soit 91.375% du total assuré (le notionnel) par ces CDS ; cette dette de LEH n’ayant été vendue qu’à 8.625% de son prix.

    Ce marché des CDS pèse(-rait nul ne le sait précisément puisqu’il est de gré à gré, non réglementé, sans chambre de compensation qui centraliserait le montant des « paris ») 55 T$. Evidemment toute la dette ainsi assurée ne se retrouvera pas en faillite. Mais rappelons qu’il y a pour 1T$ de CDS sur la dette de GM qui a fait du -31% hier, et comme la failite menace …

    Pour trouver de telles sommes les assureurs non encore faillis n’ont guère de choix que de vendre des actifs et même prévoir du cash par avance, d’où leurs ventes non pas paniques, mais forcées.

    Quand à ceux qui ont vendu de l’asurance, éventuellement avec effet de levier, sans avoir les fonds propres nécessaires hé bien c’est la faillite et une perte réelle pour l’assuré qui constate la faillite de son débiteur et de son assureur. Les fonds de retraite (type PIMCO de Bill Gross) vont devoir constater des pertes potentiellement colossales. Mêmes les retraités ne vont pas être contents.

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