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Argent et reconnaissance de dette : de faux jumeaux – Blog de Paul Jorion

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62 réponses à “Argent et reconnaissance de dette : de faux jumeaux”

  1. Avatar de Crapaud Rouge
    Crapaud Rouge

    La différence, comme nous venons de le voir, est que la relation d’un individu à sa richesse est immédiate dans le cas de l’argent, et médiatisée dans le cas de la reconnaissance de dette. Cette médiatisation introduit un risque dit, dans le jargon financier « de contrepartie », le risque de non-retour de mon argent.

    J’applaudis à tout rompre à ce constat qui rejoint mes intuitions. La seule chose qui me gène, c’est la notion de « risque » pour expliciter ce constat. Il faut la prendre à titre provisoire, en attendant mieux : je trouve qu’elle est trop liée aux « représentations mentales » actuelles. Ce « non-retour de mon argent » est une anticipation, pas une réalité. Ce qui est réel, en revanche, c’est que le crédit constitue un service. (Pour acheter un logement par exemple : sans crédit, il faut payer le loyer d’un logement « provisoire » + économiser de quoi faire au comptant un achat futur.) Mais comme nous sommes en régime capitaliste, le prix de ce service devrait être soumis à la loi de l’offre et de la demande. Le 1er corolaire en serait que son prix, l’intérêt, serait d’autant plus élevé que la somme empruntée est importante en volume-durée. (Le volume d’une dette est d’ailleurs une quantité-temps, comme « année-homme » pour « le travail d’un homme pendant une année ».) Le 2nd corolaire, c’est que les banquiers devraient/pourraient ajuster leurs taux en fonction des « segments de clientèle ».

    Cette notion de risque est une énorme escroquerie intellectuelle. Elle permet aux possédants de faire circuler leur argent au tarif le plus élevé possible. Si personne ne cédait à leur chantage, la demande de crédit serait nul, et leur argent perdrait toute « valeur d’échange ». (Ils en seraient réduits à faire des emplettes, à le convertir en choses concrètes, non monétaires, et pas forcément rentables.) Comme raconté dans Les « déclencheurs » des produits financiers structurés, le risque était pris en considération comme un discours de Sarkozy peut l’être dans la mouvance « anarcho-autonome ». (Ce capitalisme ultra-optimiste mais soit disant obsédé par le risque me fait penser à la fontaine Saint-Michel où l’ange éponyme terrasse le démon…)

    A l’inverse, on voit que, « dans le monde réel », les objets circulent au tarif le plus bas possible : le risque induit par leur circulation est considéré comme nul. Si les capitalistes étaient des gens « responsables », ils ne devraient pourtant pas vendre des bagnoles super-puissantes à des jeunots inconscients qui vont provoquer des accidents. Ni vendre des armes, comme aux US, à de braves gens incapables de se maîtriser, qui en feront n’importe quel usage. Ni mettre sur le marché des centrales nucléaires dont on ne sait que faire des déchets radioactifs.

  2. Avatar de xray
    xray

    Cette vidéo se présente comme une pédagogie des mécanismes du crédit et de la création monétaire, en même temps que le dévoilement du secret de l’enrichissement des banquiers par l’intérêt. Cette apparente neutralité lui permet de réactualiser des thèses assez anciennes quant à la désignation de boucs-émissaires. Le contenu informatif en est pourtant assez pauvre et en grande partie erroné, elle expose comme une révélation des idées assez banales que l’on trouve dans n’importe quel manuel d’étudiant de section économique : la création de monnaie scripturale par le crédit et l’inflation de la masse monétaire. Mais ce mécanisme est décrit comme une machination dissimulée aux yeux du sens commun, servant une oligarchie de profiteurs, un système d’exploitation financière mis en place avec la complicité des politiciens pour spolier la population

    D’autre part elle comporte des erreurs (sur la nature de l’intérêt), des informations tronquées (pas de mention de la destruction de monnaie par le remboursement d’une dette), des falsifications : par exemple la proposition que l’usure n’existerait pas dans une économie sans croissance, que l’intérêt est donc la cause de l’enrichissement. La création monétaire y est réduite à une conspiration de banquiers. On n’y trouve aucune explication de la relation de dépendance entre le système des banques à réserve fractionnaire, le système interbancaire et la banque centrale, ni de la manipulation des taux grâce au monopole d’émission. Nulle mention que la monnaie est largement étatisée. Bref, aucune explication sérieuse du cycle ni de l’expansion du crédit.

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