Email a copy of 'Messieurs qu'on nomme « grands », empêchez le retour des émeutes de la faim !' to a friend

* Required Field






Separate multiple entries with a comma. Maximum 5 entries.



Separate multiple entries with a comma. Maximum 5 entries.


E-Mail Image Verification

Loading ... Loading ...
Messieurs qu’on nomme « grands », empêchez le retour des émeutes de la faim ! – Blog de Paul Jorion

E-Mail ‘Messieurs qu’on nomme « grands », empêchez le retour des émeutes de la faim !’ To A Friend


Partager :

99 réponses à “Messieurs qu’on nomme « grands », empêchez le retour des émeutes de la faim !”

  1. Avatar de FabricedeTavel
    FabricedeTavel

    un des clés de cette crise est l’absence de moralité ( ou d’éthique ) d’un certain nombre de sociétés , à mettre en parallèle avec le culte effréné de l’argent et de la réussite
    qu’on revienne aux vraies valeurs sera peut être un des bienfaits de cette crise

  2. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    @ Moi

    Par libéralisme j’entends un courant de pensée, inspiré par Friedrich von Hayek, Miton Friedman, Oliver Williamson, Gary Becker, qui a constitué l’inspiration dominante des politiques économiques et financières menées par Reagan, Tchatcher, la commission européenne, Clinton, Blair, et peu ou prou toutes les économies du monde, puisque le néo-libéralisme consiste précisément en une globalisation.

    Le néo-libéralisme est effectivement un capitalisme, mais une variante bien précise, et datée historiquement.

    Je dois préciser aussi pour être tout à fait clair, que lorsque je dis que les Etats ont compensé les dégâts sociaux occasionnés par le néo-libéralisme (capitaliste donc !) ils n’ont pas annulé complètement ces dégâts, ils les ont seulement rendu « supportables » , juste de quoi maintenir la tête hors de l’eau de couches sociales entières, lesquelles, compensation de l’Etat ou pas, se sont paupérisées, ou ont vue leurs revenus stagner tandis que les bénéficiaires du capitalisme actionnarial s’enrichissaient de plus en plus, et de plus en plus vite au fur et à mesure que les années passaient.

    Bref, je ne vois pas en quoi le néo-libéralisme serait incompatible avec la capitalisme.
    Le néo-libéralisme c’est l’idéologie économiste qui justifie la mutation du capitalisme intervenue ces trente dernières années.
    Plus couramment, c’est un terme générique qui désigne à la fois un courant de pensée économique et des pratiques qui s’y réfèrent plus ou moins explicitement.

    Le capitalisme subit l’influence des mouvements de pensée qui traversent la société. Le capitalisme dernière version n’est pas apparu spontanément. Il est la résultante des limites de certains aspects du keynésianisme (flambée du pétrole, baisse tendancielle des taux de profits, inflation salariale) qui bridaient l’essor du capitalisme à partir des années 70, et d’un travail idéologique des tenants de la pensée libérale dès l’après-guerre autour du cercle de Hayek, et autres Think tanks américains, visant à persuader que leurs vues étaient de nature à inspirer des politiques nouvelles, aptes à relever le défi d’un capitalisme alors à la peine et qui à la fin des années 60 venait de subir un mouvement de contestation mondial. Hélas, si ce mouvement a eu autant de succès, c’est que les sociaux-démocrates, plus soucieux de gagner des élections, que de promouvoir le bien commun se sont faits eux aussi, sciemment, ou à reculons les propagandistes, de ce courant de pensée.

  3. Avatar de Moi
    Moi

    @Bru: « Je n’ai pas l’impression que le prix de ces biens soit fixé par les gouvernement, taxé ou subventionné nous sommes d’accord. »
    Je ne sais pas comment cela se passe en France, mais en Belgique, le prix du carburant, comme de biens d’autres produits, n’est pas libre. Ne parlons même pas des taxes, il y a un prix maximum autorisé (pour les cigarettes, c’est l’inverse, il y a un prix minimum autorisé hors taxes), donc le prix n’est pas libre. Un distributeur de carburant ne peut pas vendre son produit au prix qu’il veut. Jusque l’année dernière, c’était le cas aussi pour le pain. C’est le cas pour les loyers qui sont indexés. Etc. L’article wikipedia le dit bien: « Inversement, les biens considérés comme de première nécessité, notamment la nourriture et le logement, sont souvent soumis à des règlementations qui en fixe un « prix plafond », ou l’augmentation maximum qu’on peut leur appliquer chaque année. »

    @Pierre-Yves D.: « Le néo-libéralisme est effectivement un capitalisme, mais une variante bien précise, et datée historiquement. »

    Je pense qu’on est d’accord. Le libéralisme (néo ou pas) est une idéologie, tout comme le communisme. Le capitalisme est un mode d’organisation de la société (un système) en vue d’obtenir une croissance infinie du capital. Une société capitaliste peut être à dominante idéologique libérale (capitalisme privé), communiste (capitalisme d’Etat) ou social-démocrate (capitalisme mixte).
    Mais peu importe, ce que je voulais dire avec ma remarque sur votre phrase parlant des dégâts du néo-libéralisme, c’est que ces dégâts sont ceux du capitalisme, pas ceux du néo-libéralisme. Le rôle de l’Etat s’est accru tout au long du XXè siècle et a stagné durant la période néo-libérale (malgré de gros efforts inutiles pour réduire ce rôle). Si l’Etat a pris cette importance c’est à cause de la destruction des rapports sociaux traditionnels qu’a imposé l’ordre capitaliste. Cette destruction des rapports traditionnels a commencé dès avant la révolution industrielle et s’est poursuivie jusqu’à nos jours. Pour éviter que la disparition de ces rapports traditionnels n’entraîne une dissolution de la société, l’Etat a joué ce rôle tant bien que mal. Exemple: la solidarité familiale a été progressivement détruite, ce qui a impliqué de devoir prendre en charge les vieillards à la place de la famille.
    Ce qu’on a vu au XIXè siècle c’est, au nom de l’idéologie libérale, une destruction de ces rapports sans que l’Etat ne prenne le relais. On a vu ce que cela a donné d’un point de vue humain et les turbulences politiques que cela entraîne. Donc le capitalisme génère de l’Etat, au grand dam des libéraux qui eux seraient prêts à s’en passer et à assumer les dégâts humains. Concrètement cela signifie pour eux un Etat « minimal » (qui en fait ne le serait pas vu la répression qui serait nécessaire pour maintenir l’ordre), c’est-à-dire policier.

    Pour une explication plus profonde et détaillée, lisez (si ce n’est déjà fait) « la grande transformation » de Polanyi.

    Je dois ajouter que cette part croissante de l’Etat m’inquiète tout autant que les libéraux. Mais soit on revient à des rapports sociaux plus naturels, ce qui signifie sortir du capitalisme, soit il faut l’accepter comme un moindre mal.

  4. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    @ Moi

    Oui nous faisons exactement le même constat, ne jouons plus sur les mots, mais selon moi — même si cet aspect est secondaire au regard du problème qui nous occupe, les dégâts sont une conséquence indirecte de l’idéologie néo-libérale, car c’est au nom des théories néo-libérales que furent menées certaines politiques, dont certaines appliquèrent à la lettre ces théories (par exemple les « Chicago boys » au Chili, idem concernant le monétarisme de la BCE, etc …d’autres politiques sont des versions abatardies des dites théories mais il n’empêche qu’elles ont exercé une réelle influence sur les élites politiques …).

    J’ai lu « La grande transformation », un livre qu’on ne saurait trop recommander à tous ceux qui se réclament du libéralisme économique. Avec l’Etat industriel de J. K. Galbraith (plus récent et qui montre que le capitalisme ne peut fonctionner sans l’aide d’une puissance administration étatique, la firme industrielle étant par ailleurs elle-même une administration), c’est un des ouvrages les plus documentés et les plus rigoureux dans l’argumentation sur la nature du capitalisme. L’idée même de marché, y est présentée comme une institution, à rebours de la conception libérale qui y voit une forme naturelle et auto-régulée. (l’auto-organisation des systèmes complexes dirait Abadie après Hayek et d’autres)

    Le capitalisme a toujours vécu en symbiose avec l’Etat.
    Les néo(libéraux) nous rabâchent leur antienne de l’origine monétaire de la crise pour ne pas parler d’autre chose !

    Je suis encore d’accord lorsque vous redoutez la part croissante de l’Etat, dans la mesure du moins où celui-ci viserait à seulement maintenir à flot de navire capitaliste et même lui faire accomplir une mutation qui ne changerait en rien sa nature aliénante. En attendant l’Etat reste indispensable, ne serait-ce pour que le bateau ne coule pas tout à fait, et que chacun puisse manger à sa faim et même un peu plus !! Les monétaristes veulent comprimer la masse monétaire mais ils ne nous ont toujours pas expliqué comment ils allaient créer les salaires décents en période de crise, alors que l’économie déprime gravement. Ou alors qu’ils nous disent carrément qu’ils veulent abandonner le système capitaliste !!

    Le problème central est l’insuffisance de la démocratie dans la sphère économique. Les limites de la démocratie parlementaire résultent d’ailleurs de cette insuffisance, car si la démocratie accouche parfois de son antinomie, c’est parce que des forces économiques hors de contrôle manipulent à leur profit une partie du jeu démocratique. L’Etat dans les circonstances actuelles doit jouer son rôle, mais alors en inventant les nouvelles règles du jeu qui ne feront plus la part belle aux seuls investisseurs et entrepreneurs. Voilà un Etat qui contribuerait à la démocratisation de l’économie, ce qui serait tout autre chose que la gestion purement administrative de la crise, ce qui en l’occurrence se dessine aujourd’hui.

  5. […] déjà annoncé que la crise était pire qu’en 1929, aborde le problème sous un autre aspect. D’après lui, les spéculateurs sur les marchés à terme des matières premières travaillent délibérément […]

  6. Avatar de Mike El Ange
    Mike El Ange

    Cher Loïc Abadie
    Très bien votre idée de Plan B.
    Moins bon votre perspective à quelques années…
    Bientôt trop tard votre intention de convertir en or et matière première votre cash, parce que:
    1-Tous les Etats (et ces Grands qui savent tout avant nous…) vont à très, très court terme, mobiliser tout l’or disponible. Celui-ci deviendra inaccessible aux particuliers!
    2-L’indice des ventes de machines-outils est en chute libre actuellement, préfigurant une chute des matières premières et de leurs valeurs.
    Les matières premières remonteront en flèche en sortie de crise, en 2011 peut-être, sauf si d’ici là un conflit avec la Chine…qui ne serait pas qu’une guerre monétaire! Les chinois se comportent en électron libre et celà commence à déplaire à beaucoup de monde…
    D’ici là, si vous voulez mettre votre capital à l’abri, il ne reste pas grand chose, sauf les valeurs artistiques. Elles ne pourront que prendre de la valeur, quoi qu’il arrive!

    Une chose est maintenant indiscutable, absolument définitive: le prochain G20, en Avril 2009, va être aussi chaud que le carnaval de Rio, il va y avoir de la samba dans l’air…

  7. Avatar de Mike El Ange
    Mike El Ange

    Quid de la démocratie dans la sphère économique lorsque les gouvernants cédent sous l’autorité des banques centrales. Le tiers-état a toujours été le mouton à tondre, quel que soit le régime politique, par l’entente tacite entre banquiers et des « tête couronnées », l’un et l’autre se cooptant mutuellement. Et celà depuis la création de la Banque d’Angleterre en 1694. C’est cette histoire là qu’il faudrait enseigner à notre jeunesse au lieu de les faire ânonner 1515…Marignan…1815…Waterloo et autre anacrhonismes qui retardent leur prise de conscience du monde réel. A tous ceux qui veulent comprendre le jeux de qui perd gagne actuel de la finance, je ne puis que conseiller de lire sur le web: « Réserves Fractionnaires et Cycles Economiques par André Dorais, demandez à votre moteur de recherche d’aller vous le chercher. Pour les autres, les « experts », êtes-vous certains qu’une crise ressemble à une autre et que la globalisation de l »économie ne soit pas en train de nous réserver une très mauvaise surprise pour l’été 2009. Etes vous par exemple certains que le couplage des monnaies contre l’USD ou de la GBP pourra être maintenu alors que le monde arabe s’apprête à créer une nouvelle devise pour sauvegarder ses richesses et son économie? Que se passera-t-il dans quelques mois lorsque l’hyperinflation aura descendu l’USD et la GBP au trentesixième dessous et qu’une nouvelle entité économique naîtra au Moyen-Orient. Le nouveau dollar dont tout le monde parle risque de naître là où personne ne l’y attend, qui seront les rois-mages convoqués à cet événement?
    Pourquoi tirer sur les pianistes comme les marchés à terme ou les non-commerciaux? Ce ne sont pas eux qui créent la partition, ils ne font qu’en profiter,ils sont les acteurs de la « cash-machine », au plus il serait opportun actuellement de contingenter le volume de ceux-ci, les arrêter tient de l’illusion.
    Qui veux modifier le système des réserves fractionnaires? Depuis que celui-ci n’a plus de contrepartie métallique cela n’est là encore qu’illusion. Ce sont les banques centrales qui font les jeux, elles influencent les marchés en faisant varier artificiellement les taux d’intérêt. Nous ne sommes plus dans un système où les réserves sont déterminées, depuis la démonétisation de l’or en 1971, avec la conivence des banques et des gouvernants. Les banques font maintenant ce qu’elles veulents, tout en sachant que si elles vont trop loin dans leurs « découverts », c’est le contribuable qui paiera; soit par l’impôt, soit par la confiscation fiduciaire pure et simple sur décret des états. Ce qu’ils s’apprettent d’ailleurs à faire pour l’or encore en circulation…
    Après la confiscation de l’or en 1933, par Franklin Roosevelt, une interminable série de crises ont entraîné le monde dans une lente décadence économique: 1948,1953,1960,1969,1973,1981,1990…avec les nombreuses dévaluations plus ou moins sournoises dont celle qui a été masquée par la naissance de l’Euro, une belle expansion d’échelle arithmétique à l’image de celle du nouveau franc (ou franc lourd)…
    Il n’y a qu’une seule valeur, au-delà de l’or, pour établir la cotation des richesses, c’est celle de la valeur humaine et du produit du travail et de l’innovation d’une société, physique ou morale. Il est impossible d’avoir des cotations fiables sur des entités économiques ou financières dès lors que celles-ci ont une autre unité de comptabilité qu’une unité de couplage homme-travail. Toute autre valeur est virtuelle donc fausse et anti-démocratique par définition, parce que le peuple ne peut avoir une réelle conscience de sa valeur propre et est de ce fait manipulable à volonté.
    Si il y une réforme à faire c’est dans les programmes scolaires, où beaucoup de choses sont devenues caduques et où une initiation précoce à la finance serait d’une plus grande utilité qu’une illusoire restriction de la consommation par la compression de l’économie ou la modification du système des réserves fractionnaires.
    Celà éviterait d’avoir en face de soi des gens complètement démunis face à la politique économique des « Grands » parce qu’ils n’y comprennent strictement rien, et préfèrent fuire une réalité qui va les rattraper malgré tout. Ce serait celà la démocratie; une éducation correcte et contemporaine des peuples.
    Cela est et demeurera la racine de toute démocratie réelle.
    Le reste n’est qu’un bout de papier dans une urne, comme vont bientôt l’être les billets dévalués qui remplirons nos poches!

  8. Avatar de Jean-Luc
    Jean-Luc

    Est ce que c’est reparti pour un nouveau tour des émeutes de la fin?

    Pour Philippe Chalmin, c’est bon signe, …, évidement, …
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/02/07/le-bout-du-tunnel_1152197_3234.html#xtor=RSS-3234

    Édifiant.

    Jean-Luc

  9. Avatar de fujisan

    Aurait-on lu Paul Jorion?

    Il semblerait que des discussions soient en cours à la CFTC pour réguler le marcher de MP.

    CFTC Floats Rules Aimed at Speculation

    The Commodity Futures Trading Commission will consider new measures to curb speculation in the markets for energy and other commodities, the agency is set to announce today.

    The move aims to reduce the volatility of prices but faces resistance from top Wall Street firms, which fear the efforts could cut into profits. Regulators and lawmakers increasingly worry that these firms have used their size and power to inflate the prices of commodities, booking profits in the process.

Contact

Contactez Paul Jorion

Les livres de Paul Jorion

Commentaires récents

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote bancor BCE Bourse Brexit capitalisme centrale nucléaire de Fukushima ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta