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L’actualité de la crise : Ouf, une bonne chose de faite, par François Leclerc – Blog de Paul Jorion

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34 réponses à “L’actualité de la crise : Ouf, une bonne chose de faite, par François Leclerc”

  1. Avatar de ghostdog
    ghostdog

    @Pierre-Yves,

    Vous êtes (comme le souligne Paul) de loin son meilleur exégète ! Merci pour vos indications auxquelles je ne manquerai pas à l’avenir de me référer.

    Vous avez raison d’interroger la « position » de Bourdieu quand il s’adressait aux cheminots…remettant en cause ses propres analyses…

    « qui détermine en l’espèce la justesse de l’analyse sociologique qui permet au peuple de se délivrer de ses illusions ? En dernière analyse, c’est implicitement la théorie de Bourdieu !! Or qui maîtrise le mieux cette théorie : encore Bourdieu ! »

    Etrangement, loin de constituer pour moi une aporie, le fait même que Bourdieu choisisse « le camp des grévistes » m’apparaît comme la conclusion la plus juste, la plus cohérente à ses travaux.

    Que vaut une pensée sans traduction pratique ?

    C’est justement parce qu’il a mis à jour les mécanismes de domination que Bourdieu se doit de les dénoncer et de soutenir tout mouvement populaire qui va en ce sens…

    Je le précise parce que dans votre premier commentaire vous disiez :  » nous ne sommes pas sur un site militant, mais de débat et qui plus est à vertu pédagogique ».

    Contrairement à vous, je considère que loin de s’opposer…l’un ne va pas sans l’autre…

    Je me dois d’être honnête et de reconnaître à Paul, certains engagements : Le billet sur les rentiers me paraît en être un parfait exemple. On pourra aussi citer la remise en cause de la propriété privée, l’interdiction des paris sur les prix etc.

    Et pour tout dire, je me fais un peu l’avocat du diable, ne doutant pas en réalité de sa sincérité…( d’où le ton provocateur et le choix du registre de l’humour et de l’ironie).

    Je voulais simplement attirer son attention sur des propos qui peuvent apparaître à certains lecteurs comme de la complaisance.

    Parce qu’après tout on parle d’un homme qui, malgré la crise, tente depuis son élection d’éradiquer (par une politique de démantèlement systématique) de ce qui constitue  » les atouts de la France ».

    -réécriture du code de travail
    -supression de fonctionnaire,
    -démantélement du CNRS,
    -dépénalisation des délits financiers
    – mise sous tutelle des préfets de la DGCCRF
    -criminalisation de la contestation politique
    -privatisation du système de gestion des hôpitaux, universités
    etc.

    Et contrairement à ce que dit Paul, les hommes et les femmes qui ont voté pour lui ne l’ont pas fait en leurs âmes et consciences…mais en consentantes victimes de l’argumentum ad nauseam…

    Sérieusement , combien d’électeurs Sarkosystes ont-ils lu Bourdieu ? (je schématise)

    Bonne journée cher Pierre-Yves et merci de vos précieux apports qui ne manquent pas de faire progresser ma propre réflexion.

  2. Avatar de Alain A
    Alain A

    J’ai souvent l’impression d’être, sur ce blog, une des rares personnes à avoir assumé quelques (petites) responsabilités politiques. Mais puisque j’ai fréquenté ce milieu avec assez de distance et d’esprit critique pour adorer entendre les nombreuses imprécations anti-politiciennes de ce blog, je vais quand même tenter de transmettre un peu de mon expérience, au risque de « permettre au peuple de se délivrer de ses illusions » (Ghostdog, 16/2-12h32).

    Un responsable politique, c’est comme un membre d’une association, un employé dans une entreprise : il a été placé là où il est par ses pairs, ses patrons… ou ses électeurs. Il fait partie d’une organisation (j’allais dire un organisme) dont il est une cellule, un rouage qui est jugé selon ses mérite à fonctionner comme le veut l’ensemble. Certes, c’est un être humain et dans certains cas (rares), il peut exercer son libre arbitre et se désolidariser de son groupe. Mais les conséquences sont immédiates : isolement, reproches, mise hors d’état de nuire et… élimination. Certes, si l’on occupe une haute position, médiatiquement écoutée, on peut tenter de se faire plaisir en disant sa vérité mais le plaisir sera de courte durée et l’effet en général mineur. Le système est le plus fort et même la reine des abeilles ne continue à être nourrie (de gelée royale !) que si elle continue à pondre ses petits avec détermination. C’est peut-être pour cela que tous les trotskystes qui se sont engagés dans de hautes institutions il y a 40 ans sont devenus des hérauts de la droite la plus traditionnelle.

    Donc, selon moi, il ne faut pas espérer de changements suite à des prises de conscience individuelles ou même de quelques esprits libres et courageux. La changement ne peut se faire que par l’action de groupes humains partageant les mêmes valeurs et qui se construisent sous formes d’organisations (avec toutes les dérives et pertes d’élan que cela suppose).

    Je crois deviner que Paul a une grande tendresse pour les milieux populaires dont il est en partie issu. C’est peut-être uniquement subjectif mais je pense qu’en plus, ces « petites gens » ont les qualités à même de faire changer les choses… Ces qualités s’appellent modestie, patience et détermination. « Patience et longueur de temps font plus que force et que rage » ne disait-il pas, ce brave Monsieur de La Fontaine ?

  3. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    @ Alain A

    C’est l’éternel débat : qu’est-ce qui fait qu’un système évolue, voire mute ? Un effet de masse ou l’action de quelques individus ?

    Vous dites « qu’il ne faut pas espérer de changements suite à des prises de consciences individuelles ou même de quelques esprits libres et courageux. » et d’opposer alors ce facteur évolutif — pour vous dérisoire –, à l’action des organisations déterminées et partageant les mêmes valeurs.

    D’un point de vue « énergétique » ce n’est pas faux, ce sont en effet les déplacements de majorité — organisées — qui font basculer les systèmes et les font dévier de leur axe initial pour en trouver un autre. Mais il faut reconnaître le rôle à mon avis irremplaçable des minorités actives. Ces minorités actives, ne recoupent d’ailleurs pas forcément les lignes de partage du paysage politique institutionnel. Toujours est-il que de leurs idées hétérodoxes, de leurs prises de position qu’elles clament haut et fort et qui se traduisent par une mise en conformité entre discours et action — mais pas toujours hélas — , il se crée des brèches dans le discours dominant, et pour finir, l’affaiblit. Si l’on considère que la vie démocratique c’est la revendication — jamais achevée, toujours à construire et à redéfinir — du peuple pour l’égalité, ces minorités contribuent grandement à déplacer les lignes de partages entre ce qui est considéré relever de la revendication légitime, par exemple, entre ce concerne de la démarcation entre ce qui relève du privatif, ou au contraire du bien public.

    J’ai bien dit minorité active, je ne confonds donc pas les postures partisanes de certains partis politiques qui parfois se font objectivement les alliés du pouvoir en place, avec ce qu’effectivement les dites minorités produisent comme effets, en termes d’actions ou de diffusion des nouvelles idées. L’action d’une minorité active, ce peut être un mouvement social, lequel mouvement social, on le constate depuis quelques années, est de plus en plus impulsé par des coordinations « spontanées », rejointes, renforcées et/ou récupérées, selon les cas, dans un second temps, par les organisations syndicales institutionnelles. A la limite, un blog tel celui sur lequel nous nous trouvons, constitue aussi un lieu d’efflorescence de minorité active, sur le plan de la réflexion et de la diffusion d’idées en marge du discours politique dominant.

    Pour ce qui est des trotskystes, dont je ne suis pas, il me semble un peu abusif de dire qu’ils sont tous devenus des hérauts de la droite la plus traditionnelle, même s’il est vrai, et tout à fait notable, qu’on en retrouve un certain nombre parmi la droite la plus réactionnaire. Ce qui ne manque pas d’ailleurs de faire accroire l’idée que la stratégie révolutionnaire et les méthodes qu’elle implique dans ce parti, rejoint les méthodes propagandistes d’une certaine droite néo-conservatrice. Un certain nombre de néo-conservateurs américains étaient en effet d’anciens trotskystes.

    Mais rien dans le discours de, mettons, Ghosdog, ne me permet, d’identifier un discours trotskyste. Son discours peut sembler virulent, mais il n’implique pas nécessairement l’adhésion à un parti politique, disons d’extrême gauche. Ce que je veux dire par là c’est que la radicalité d’un propos n’est pas — nécessairement — l’apanage de l’adhésion à un parti révolutionnaire. Les dits partis révolutionnaires dans leur logique d’appareil peuvent effectivement faire le jeu du pouvoir, mais il n’empêche que beaucoup de leurs militants, mais d’autres aussi, qui n’y sont pas affiliés, en s’engageant dans un certain nombre de luttes — pour les sans papiers par exemple ou contre les OGM sans le domaine de la biodiversité– ont un rôle irremplaçable pour rappeler au plus grand nombre que les valeurs de la démocratie se défendent aussi sur le terrain, et pas seulement dans les tribunes médiatiques. Cela est vrai en somme de tout mouvement social, « les appels du pied extra parlementaires » en termes joroniens.

    Je suis d’accord, « patience et longueur de temps » font les grands basculements, mais ceux-ci sont aussi bien nés d’une révolte intérieure ou exprimée face un ordre des choses qui est présenté par les puissants comme naturel mais ne l’est point en réalité.
    Lorsque vous parlez des « petites gens » vous voulez sans doute dire qu’elles ont souvent les dispositions éthiques qui permettent de donner une certaine consistance à des revendications qui chez certains sont souvent de l’ordre du discours mais ne se traduisent pas forcément dans un mode de vie. IL me semble qu’il faut les deux, l’intelligence des situations et l’éthique, autant de qualités qui peuvent d’ailleurs être partagées, le cas échéant, aussi bien par les petites gens que par certaines personnes qui sont dites appartenir aux élites.

  4. Avatar de Patriste
    Patriste

    Au début du billet on peut lire :

    « […], Nicolas Sarkozy : « moi je n’ai pas à me plaindre d’avoir à gérer la crise du siècle et d’avoir à trouver des solutions. » a-t-il déclaré de Val d’Isère, où il [–>]assistait aux Mondiaux 2009 de ski alpin[<–] »

    … à dire vrai c’est plutôt similaire : dans les deux cas il peut contempler une pente descendante à fort coefficient.

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