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@Khanard le droit tout court, et il est apparent forcément. L’évolution du droit légalise des pratiques qui n’auraient pu antérieurement…
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@Ruiz de quel droit apparent parlez vous ?
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Et sur le 1er dessin, les parties génitales de l’humain mâle (ou ambigu ?) sont vues selon le style Archimboldo…
@Khanard La NSA espionnait déjà tout le monde depuis bien plus longtemps, la libéralisation d’Internet et sa commercialisation bien antérieur…
Je viens de tomber sur le billet de Lordon daté du 28 mars. Je vous invite à aller le lire.…
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71 réponses à “Décroissance pratique : réduire la vitesse, par Samuel Gérard”
@ Eugène :
Ma réponse à Ahsianon concernait uniquement le ton de mon exposé, qui ne se voulait pas moralisateur, mais plutôt technique – ce qui est, je le concède, insuffisant. Mais bien entendu, un tel sujet pose inévitablement la question de la morale (je suis tout à fait d’accord avec la première partie de votre analyse). Simplement, j’ai l’habitude de « ségmenter » les argumentations. Parallèlement au volet technique, un tel sujet réclame sans doute, et entr’autre, un volet concernant la morale, l’analyse comportementale, les ressorts psychologiques, les phénomènes de croyances, d’identification etc…
Par contre je ne suis pas sûr de bien comprendre quelles sont les stratégies 1 et 2. Pourriez-vous développer un peu plus ?
Je vais donc argumenter, mais peut-être de façon décalée (?).
Je ne crois pas – si c’est là le sujet – que l’on puisse faire bouger les foules en demandant à chaque individu de se contraindre par « raison », voire même par « religion ». En revanche, la passion a peut-être une chance : ce que suggère ce projet de réduction de la vitesse, c’est de remplacer l’objet d’un désir par un autre, en rendant chacun acteur des changements. L’idée est de montrer les côtés enthousiasmant d’une telle idée, pas seulement les raisons déprimantes qui y conduisent, et de créer une forme d’engouement libérateur. la voiture telle qu’on la connaît pourrait même presque représenter, au sens girardien du terme, une sorte de bouc émissaire. Bon, je m’enflamme, évidemment, mais dans mon entourage, certaines personnes que je juge plutôt mesurées d’ordinaire se réjouissent au plus au point, tout en sachant que cela serait difficile !
Entr’autre acteurs de ce changement dans l’enthousiasme, il y aurait justement les gens impliqués dans l’industrie automobile, qui sentent bien le malaise monter, tant économique que moral, justement. Je suis convaincu qu’une bonne partie d’entre eux ont envie de tout faire péter. Autant que cette hargne trouve un objet valable et une issue positive.
@ Samuel Gérard
1 & 2?
c’était juste pour les deux personnes qui poursuivent encore sur ce fil, soit chacune leur réponse; j’aurais pu faire deux messages séparés et c’eût été plus clair.
A lire votre dernière réponse, je vois que vous n’avez pas compris ce que je voulais dire. Le ressort essentiel de la modification des comportement ne tient pas à la substitution de projets ou d’ »objets de désirs », parce qu’en conservant cette stratégie, vous restez ds le modèle actuel éthologique ou pavlovien, mais qui marche à peu près, la pub, la consommation, les forces de vente brieffés au traitement des objections etc; mais en utilisant un modèle un peu plus complexe et tout aussi opératoire, à condition de trouver des exemples tenant compte de la découverte freudienne de l’inconscient, càd que là où l’homme (la femme pareillement) croit décider, çà décide en lui-elle (Wo es war, soll ich werden, par exemple) sans même qu’il-elle s’en rende compte. En étant d’ailleurs très attentifs, il devient ainsi nécessaire de distinguer une rationnalité du langage comme totalement indépendante de la rationnalité du droit par lequel chacun légitime – inconsciemment justement – ses désirs-envies naturels. La preuve? un aphasique (trouble DU langage) n’est pas un névrosé (trouble DU droit, par excès d’autolimitation inconsciente); ce qui n’empêche pas que les effets de l’aphasie ne se manifestent DANS le comportement, comme les effets de la névrose se manifestent DANS le langage.
Je veux dire et pour la route que suggérer verbalement son trouble de comportement à quelqu’un ne l’en fait pas le modifier (idem pour un trouble de langage aphasique) à long terme.
J’en déduis donc, et çà vaut pour toutes les questions écologiques, que le ressort de l’autocontrôle ne peut s’activer par la communication, alors qu’à l’inverse, il est toujours possible de faire oublier à quelqu’un qu’il en dispose en le flattant ou en faussant les alternatives (je vous fais choisir entre deux voitures, alors que je pourrais aussi bien vous faire choisir entre la voiture et un vélo haut de gamme – ce que j’ai mais d’occas) et/ou en créant le besoin. La difficulté provient du fait qu’il y ait déjà dans le principe moins d’argent à gagner de la seconde à la première alternative. Comme nous viv(i)ons ds un monde commandé par le profit, l’hypothèse rationnelle à long terme (et de ne rien gommer des facultés humaines) n’a (n’avait) aucune chance; demain qui sait, il suffit de trouver les gens ET disposant des moyens d’investissements financiers adéquats ET ne s’en laissant pas imposer par la seule règle des profits immédiats ET qui en arrivent à penser que le logiciel avec laquel on croyait penser juste est intégralement à revoir. Cà fait beaucoup de conditions! mais çà explique les difficultés des passages à l’acte vers des attitudes écologiquement responsables. A+
@Samuel GERARD
Et pourquoi ne pas imposer le chauffage à 18°C maxi ? Plus facile à contrôler que la vitesse, source de revenus inépuisables pour les Etats (réduit la dette que nous transmettons à nos enfants : 100% moral). Peut-être facteur d’une meilleure santé publique (les microbes se tiennent plus tranquilles dans la fraîcheur) ?
Vous auriez fait une analyse comparant le 50 km/h généralisé au 18°C généralisé en termes d’économie d’énergie (le transport pompe moins que le chauffage, non ?), sans oublier d’intégrer le coût d’une petite laine pour tout le monde, je n’aurais pas ciblé le côté moralisateur et parti pris idéologique de votre étude.
@Eugene
La peur du gendarme est beaucoup plus efficace et puissante que le Dr Freud, les publicitaires, les hypothétiques investisseurs rationnels du futur réunis …
@ Ahsianon,
1-La peur du gendarme ne fait pas une société stable! (détenir la légitimité de la violence – caractéristique des démocraties – ne fait pas la légitimité du pouvoir de celui qui exerce ou fait exercer cette violence!)
2-Qui contrôle les gendarmes qui contrôlent les gendarmes qui….?
3-Voilà bien le système pervers dans lequel vous souhaitez nous faire vivre finalement: des individus qui sans aucune légitimité s’arrogent le droit, d’un côté de stimuler nos pulsions parce qu’ils ont les moyens fi de le faire pour nous faire choisir leur solution à un pb, de l’autre côté sont les amis de ceux qui commandent aux gendarmes comme à la justice. Votre système est totalement instable et provoque tjs à un moment ou l’autre une révolte, elle, légitime. D’où la 1ère phrase du §1 ci-dessus!
Bref et désolé de vous décevoir, vous êtes un positiviste obstiné qui prend pour des faits objectifs ce que votre théorie sous jacente de l’homme vous permet d’en concevoir, alors même qu’au sein de vos disciplines, « g », constante d’attraction universelle n’est elle-même qu’un concept relié à d’autres ds une théorie. Je suis mort de rire, et c’est bien votre côté « in » que j’avais capté assez vite qui vous donne cette assurance. Le nombre de ceux qui partagent une même certitude n’en fait pas la pertinence scientifique. Mort de rire vous dis-je, mais mort de trouille aussi, qd je sais que ce sont sur des conseils issus de vous même ou de vos pairs que les politiques prennent finalement leurs décisions que l’on dit démocratiques!
Peut-être qu’un jour vous comprendrez – si vous ou des proches êtes touchés par les effets de phénomènes qui échappent à la sphère de la conscience – que Freud était largement plus important qu’ Einstein quant à la faculté de décision humaine.
@ Eugène,
Je n’avais effectivement pas totalement compris votre point de vue :-). On peut même abonder dans votre sens par la prise en compte des recherches en neurosciences touchant au sentiment de choix et de décision (certaines études postulent même que certains choix se feraient d’abord inconsciemment, et que le cerveau fonctionnerait ensuite de sorte à donner l’impression d’une décision volontaire. Bien entendu, plus le processus de raisonnement conscient est à l’oeuvre, moins ce mécanisme est valable. Je suis donc assez d’accord avec vous sur les ressorts psychologiques liés aux processus de décision.
Trois remarques toutefois :
Je crois constater qu’une certaine névrose, au sens strict que vous entendez, s’installe progressivement dans nos sociétés concernant les questions écologiques, avec l’automobile en point central. De plus en plus de gens ressentent un malaise, doublé d’un certain sentiment d’impuissance. Cette idée de réduction de la vitesse leur apporte une sorte de soulagement (je l’ai vraiment vérifié maintes fois), à la fois sur le plan du « trouble du droit » (et l’on peut peut-être ici parler de morale), et sur le plan de la puissance personnelle, c’est-à-dire du sentiment de pouvoir agir, dont l’importance est à mon sens très sous-estimée (on peut lire avec bonheur les travaux de Bernard Stiegler).
Ceux qui échappent encore à ce sentiment, et ils sont nombreux sans doute, sont probablement les personnes sensibles notamment aux charmes des fausses alternatives que vous décrivez.
Deuxièmement, ce projet de réduction de la vitesse ne devrait pas s’insérer dans un cadre d’autocontrôle, mais bien dans un cadre légal (ce qui peut aussi être discutable, mais pour d’autres raisons), ne serait-ce que pour des impératifs d’homogénéisation des pratiques de déplacements (impossible d’imaginer quelques citoyens roulant à 60 ou 70 km/h au milieu d’autres roulant à 130 !)
Enfin, si on laisse uniquement les phénomène Freudien prendre le pas sur les décisions dans nos société, sans « prise de conscience », justement, alors nous ne nous rendrons pas service, tant sur un plan « spirituel » (je suis athée, donc l’entendre comme élévation de l’esprit), que pratique.
J’ai la faiblesse de penser que de temps en temps, les citoyens sont capables de prises de conscience conduisant sinon à l’action volontaire, du moins à l’acceptation active de certaines décisions. J’ai peut-être tort…
@ Ashianon,
Le problème de l’énergie ne peut-être abordé qu’en agissant sur l’ensemble des secteurs. Contrairement à ce que vous supposez, celui du transport est égal à celui du chauffage en terme de consommation en France, et bien supérieur dans les pays dits « émergents », pour lesquels il prends des proportions chaque jour plus importante (relisez mon exposé, tous les liens sont là). Ce n’est donc pas « transports OU chauffage des habitations », mais bien « transports ET chauffage » qu’il faut considérer. Et puis… détourner l’attention d’un problème essentiel pour se concentrer sur un autre tout aussi essentiel est un procédé argumentaire éventé auquel je ne souscris pas.
Par ailleurs, les modes de résolution de ces deux épineuses questions n’ont pratiquement rien en commun :
Par exemple si je veux vivre en pull à 16° (ce que j’ai fait une partie de l’hiver), rien ne m’en empêche. Tandis que rouler à 60km/h sans devenir un danger public… Autre exemple : limiter la vitesse incite à la fabrication de véhicules légers et économiques, ce que sont déjà, si tant est qu’on tienne à la comparaison, la plupart des chaudières domestiques.
A propos du chauffage encore, des réglementations strictes existent déjà depuis longtemps, notamment en Scandinavie : elles touchent plutôt les normes d’isolation (plus facile à vérifier que le flicage des températures au sein de chaque logement, très difficile à réaliser au contraire de vos dires) que les températures autorisées.
L’idée en matière d’énergie est de faire au plus simple, pour éviter un casse-tête réglementaire n’aboutissant à rien au final, et ne pas sombrer vers une société de surveillance exacerbée, qui engendre beaucoup de violence (relire les écrits de tocqueville sur la différence exisatnt entre la paix et l’ordre).
En matière de transport, il serait envisageable de réglementer la puissance des véhicules. Mais il existe des besoins spécifiques (artisans, familles nombreuses, gens du voyage, j’en passe…), et des façons différentes de mesure cette puissance en fonction des types de moteurs, ce qui conduirait ici encore à une réglementation proprement inextricable et mal vécue.
En ce sens, 50, 60 ou 70km/h, c’est un cadre donné, sur la réalité de lois physiques, au sein duquel on donnerait aux citoyens le choix d’agir librement. Il y a fort à parier que les 8 cylindre suralimenté existeraient encore, mais constitueraient une frange marginale des véhicules.
@ Eugene
Je ne capte que 40% de vos posts, ce qui limite forcément la pertinence de mes réponses. Au moins comprenez-vous les miens, puisqu’ils vous font rire. Nous sommes ici dans un débat démocratique, ce qui sous entend que nous (vous comme moi) souhaitons voir nos idées « contrôler » les gendarmes à terme (susciter des lois démocratiques). Votre prétention à ériger la science comme régulateur de la société et ultime juge de paix est absurde. Est-ce la science qui a conduit à abandonner la peine de mort ? Que viennent faire Newton et sa pomme, ou encore Einstein dans ce débat ? Et solliciter le Dr Freud en forçant sa position dans un débat philosophique portant sur la liberté de l’homme n’apporte rien. Votre « trouille » de voir mes semblables inspirer les politiques sans contrôle démocratique contredit par ailleurs votre argument sur la « perversité » (terme polémique) et l’instabilité des sociétés non démocratiques. Au fond, quelles sont vos idées sur la bagnole du futur ? (je ne connais pas celles de Freud et Einstein à ce propos, si tant est qu’ils se soient jamais exprimés à ce sujet).
@Samuel GERARD
Vous êtes sympa : vous proposez de châtrer l’auto, passion assez répandue dans le genre masculin, et vous nous ressortez Tocqueville à propos de la société de surveillance et de la violence qu’elle porte. Vous fixez un cadre diablement répressif (50 à 70 km/h maxi) et avez le toupet dans la même phrase d’évoquer le choix du citoyen « d’agir librement ». Autant parler de liberté en prison ! Et votre 8 cylindre suralimenté (> 300 CV) pour rouler à 70 km/h, c’est un exemplaire unique pour Sarkozy ? En passant, la mesure de puissance est normalisée, pareille pour tous les moteurs thermiques des autos. A court d’argument, vous glissez un instant vers la sécurité des usagers et le fait que les chaudières seraient écologiques ? Pas davantage que les autos : avec votre chaudière aux normes, rien ne m’empêche de chauffer mon logement à 30°C. Quant à la sécurité routière, c’est peanuts comparée aux risques d’un réchauffement climatique. Cela dit, transport et chauffage doivent être optimisés, je souscris. A ce propos, je suis absolument certain que les voitures d’aujourd’hui sont infiniment plus optimisées en termes d’émission de CO2 que le logement de M.Dupont, d’où s’échappent des calories de partout. La balle au centre : le potentiel de gain le plus important, c’est donc bien côté chauffage plus que transport ! (ratio coût / bénéfice).
@ Ashianon,
Reprenons point par point :
Je n’ai pas dit que les chaudières étaient écologiques, seulement signifié qu’elles étaient déjà construites pour avoir le meilleur rendement possible (à 16° comme à 30° : ce qui n’est pas le cas des voitures, dont la thermodynamique obéit à des contraintes supplémentaires).
Pour reprendre l’exemple de la chaudière, chacun peut chauffer comme bon lui semble : cela serait bon ou mauvais pour son porte-monnaie, bon ou mauvais pour les émissions de CO2 et les économies d’énergies, mais cela resterait sa liberté. En l’occurence, si je souhaite rouler à 60 km/h parce que cela me coûte moins cher, que j’économise les matières premières et préserve l’environnement, je ne peux pas, puisqu’il est impossible d’imaginer un mode de circulation où chacun irait à sa propre vitesse. C’est plus qu’un problème de sécurité routière ! Et cela ne conduirait nullement à inciter les fabriquant à ne faire que des véhicules seulement réservés aux petites vitesses (qui seraient de loin les plus économiques).
A propos de Tocqueville : il ne s’agit pas seulement de la société de surveillance, mais de la société de l’ordre, ce qui est complètement différent d’un cadre d’action défini. Je préfère aller librement dans un parc immense que d’avoir un comportement dicté au mètre près et en permanence dans une zone illimitée. De là l’idée en apparence paradoxale de fixer un cadre contraignant à l’intérieur duquel chacun peut être libre (par extension, la planète est une sorte de grande prison, les lois physiques et de l’évolution nous ont fait tels que nous sommes, c’est-à-dire limités, et peu d’entre nous semblent s’en plaindre).
Cela étant, 90 km/h est juste une prison plus grande, ne croyez-vous pas (et qui de toute façon verra ses limites se restreindre pour beaucoup dans les années à venir) ? Pourtant nous agissons aujourd’hui librement dans un cadre de vitesse qui a été légalisé il y a quelques décennies déjà. Peut-être vous sentez vous privé de la liberté de rouler à 200 ou ne pouvoir aller dans l’espace comme quelques milliardaires d’aujourd’hui ? Imaginez-même que la téléportation soit possible, moyennant une dépense énergétique par voyage égale à celle générée par un réacteur nucléaire pendant un an. Vous sentiriez-vous frustré par une loi interdisant la téléportation ?
Cette liberté a un rapport complexe avec les notions de limites du monde physique, du monde technique, du monde légal et de notre ambition. Mon prochain article traitera peut-être de cela.
Je suis d’accord avec vous concernant les pertes calorifiques des logements. Mais c’est bel est bien sur tous les fronts importants que nous devons agir, même si certains paraissent moins accessibles, et le plus tôt sera le mieux. Il n’y a pas « un partout la balle au centre » : nos arguments ne s’annulent pas, ils se cumulent, bien sûr !!!
Comme je l’ai déjà dit, détourner l’attention d’un problème essentiel pour se concentrer sur un autre tout aussi essentiel est un procédé argumentaire que je trouve irrecevable. Et le problème des transports est essentiel, dans la mesure notamment où sa consommation énergétique qu’il engendre concernera dans les prochaines année et de façon exponentielle les pays dit émergents, pour lesquels nous servons d’exemple.
S’il vous plaît, relisez attentivement mon exposé… Et proposez-nous un dossier touffu sur le chauffage domestique !
Ahsianon, Samuel Gérard
Nous ne percevons au mieux de la réalité que ce que nos théories nous permettent d’en voir; de façon scientifique ou mythique, voire poétique. Désolé, j’ai juste une préférence pour l’aspect scientifique parce que des SCIENCES humaines qui méritent le nom de science sont bien à l’ordre du jour sans en passer par les mathématiques, tout au contraire d’expliquer pourquoi nous en avons l’aptitude!!!
L’inconscient freudien a certes besoin d’être revisité pour devenir plus scientifique et plus transmissible dans ses mécanismes quoique, mais la conclusion indubitable de Freud consistait à dire que là où l’humain croit décider, en fait çà décide en lui, d’une part côté pulsionnel, de l’autre par une autolimitation implicite plus ou moins bien réglée, en fait déréglée côté nevrose par excès d’autocontrôle que la personne ne s’explique pas au point de lui pourrir la vie, et c’est pourquoi elle consulte; par défaut d’autocontrole par exemple chez les monomaniaques alcooliques, boulimiques etc auxquels les simples suggestions verbalisées (de moins consommer) se heurtent aux « je n’y peux rien, c’est plus fort que moi » qui font le bonheur commercial des boulangers et des marchands d’alcool.
La société occidentale nous fait croire que le bonheur est ds la consommation, donc nous souhaite voir adopter le style de comportement ci-dessus, sans limite, et fait tout pour!
Donc même en les inversant chez les individus sains, ce n’est pas concrètement la même chose de faire sauter le filtrage de l’autocontrôle inconscient en sur-solliscitant les pulsions (d’achat disent les publicitaires sans se cacher de ce qu’ils font), que d’en rétablir les conditions sociales d’exercice parce que c’est tout simplement la mutation de civilisation que nous devons réussir au risque de nous planter (avec ou sans croyance)!
Une formation scientifique antérieure avec ses applications concrètes m’a fait trop bien comprendre ce que la société attendait de moi, càd d’un point de vue humain: construire les murs d’une impasse – pour que je quitte ce navire là. Comme une autre commerciale et de terrain les magnifiques manipulations des désirs des braves gens qui me sont également devenues encore plus insupportables. Les deux me permettaient de vivre confortablement, mais ce n’est pas çà qui s’appelle réussir sa vie d’une part – ce n’est que mon point de vue -, d’autre part une fois le diagnostic écologique posé, les seuils et leurs détails en eux-mêmes ne m’intéressent pas ou plus, mais le « qui décide » ou le « qui à le pouvoir »! pour corriger le dérapage final avant qu’il ne se produise. Il est totalement évident ici que le correcteur de trajectoire n’est pas ds le recours à l’électronique embarquée!
Je songe à ce sujet depuis longtemps, et suis donc désolé d’avoir découvert cette analyse si tard.
La baisse des limites de vitesse m’apparaît clairement comme une conséquence prochaine de la crise Energie/climat. Vous noterez que le récent rapport sur Centre d’Analyse Stratégique (le Plan, qu’on n’aurait jamais dû supprimer !) sur le Fret préconise un bridage de la vitesse des camions.
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/NA195-FRET-2.pdf
Je retiens l’idée d’un commentaire sur la necéssité d’enclencher un processus de baisse programmée, par pallier de 10 KM/h, à mettre en oeuvre tous les 5 ans par exemple, afin de laisser aux acteurs industriels, aux collectivités locales et aux populations, le temps de prendre en compte la modification, et d’anticiper leurs décisions, notamment en matière immobilière …
Il me semble que l’existence de la couverture de radars, aussi répressive qu’elle puisse paraître, est bien évidemment un levier important pour la mise en oeuvre effective de cette mesure. Il est clair que les effets seraient quasiment immédiats !
J’invite Samuel Gérard à réfléchir à un aspect important du sujet selon moi, qui est l’accidentalité. Il me semble clair que la mesure, en baissant les fréquences et les gravités, devrait permettre d’être l’occasion de réduire le niveau de protection des véhicule, niveau élevé très coûteux en termes energétiques puisqu’il contribue substantiellement à l’augmentation régulière du poids des véhicules.
Au plaisir de poursuivre cet échange,
Michel
The Shift Project