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Pour une approche apocalyptique de la crise, par Christophe Perrin – Blog de Paul Jorion

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109 réponses à “Pour une approche apocalyptique de la crise, par Christophe Perrin”

  1. Avatar de Eugène
    Eugène

    Cécile,

    Non, non, faire avec 4 est bien suffisant.
    Paranoïa et schizophrènie ne sont que deux troubles affectant la rationalité sociologique, à l’envers l’une de l’autre, ds le rapport à autrui. Les paronoîaques ne savent plus distinguer autrui d’eux mêmes au contraire des schizophrènes s’enfermant dans une bulle coupée d’une extériorité quelconque. Ceci dit çà ne me parait pas le ressort essentiel de la crise trouvant plutôt son origine dans l’aculturation de la fonction de valorisation, bien qu’instituée;

  2. Avatar de nol
    nol

    Nous ne vivons pas le temps de la rationalité, mais de la rationalisation.
    La Loi s’avance masquée, parée de bonnes raisons.
    Il n’y a pas d’alternative, ni de plan B
    Toute opposition n’est que postures, et grincements de dents.
    Nous sommes prisonniers de nos propres créations
    Nous sommes des robots
    Qui se rêvent en humains

  3. Avatar de Marc Peltier
    Marc Peltier

    @Christophe Perrin

    Vous avez levé un lièvre qui s’avère être en pleine forme! Il pourra nous faire courir longtemps…

    J’ai relu attentivement votre billet, et votre complément dans la discussion. De fait, il n’y a pas tout à fait la même teneur, ni le même style. Il m’est venu l’idée que la question de la rationalité, que vous malmenez un peu dans le billet, est peut-être entre nous un leurre, qui nous sépare artificiellement?

    En employant les mots « rationalité », puis « vision mécaniste des choses », est-ce que vous ne nous parlez pas en fait d’un réductionnisme un peu automatique, implicite à nos modes de pensée, alors que le holisme est souvent plus pertinent? Ce sont vos références à la physique qui me le font penser.

    J’abonderais alors dans votre sens. La perception simultanée du tout (holos) -pas loin de ce que vous appelez le lien- devrait désormais accompagner toute forme de réflexion, et c’est vrai, ça n’est pas comme cela que s’est construite la pensée, au moins occidentale, dont l’outil principal a longtemps été le réductionnisme, surtout en sciences, évidemment.

    La raison n’est pas en cause en elle-même.

    Je regrette de ne pas pouvoir insérer ici un très beau dessin de D. Hofstadter, où les lettres du mot « réductionnisme » sont grisées avec de multiples petit mots « holisme », dont chaque lettre est elle-même grisée avec des mots « réductionnisme », etc… Une mise en abîme des deux concepts, qui trouve le moyen de créer entre eux un lien nouveau…

  4. Avatar de miluz

    « notre perception du réel » … tout à fait d’accord pour dire que ceci est à la base de ce nième délire collectif entre possédants et possédés. Depuis le temps qu’on sait que ces jeux sont le fruit de la peur de l’intime, devant la nécessité d’humaniser le désert pour y vivre sans souffrir de tout.

    Il faut déjà un manque de simplicité étonnant pour se sentir propriétaire de quelquechose – d’une terre, d’un moyen de production ou n’importe quel autre outil pour une jouissance personnelle tristement privée de l’humanité des autres, ou pire encore d’autre être humains (si, si! il y a des gens qui croient qu’ils peuvent posséder des gens) – mais s’imaginer propriétaire d’un écrit sur un support quelconque, d’une « invention », d’une musique, ou encore plus délirant d’une IDEE, il fallait le faire!

    La « propriété » intellectuelle est la plus incroyable des élucubrations humaines, sur laquelle tout repose désormais.

    Jusqu’où l’homme sera allé pour se sentir puissant, alors qu’il l’est tellement dans le simple fait d’exister? Quand cessera-t’il de croire qu’il n’est pas reliés aux autres et à la nature sans avoir besoin d’en rajouter? D’où vient la prétention de pouvoir intervenir à titre individuel dans tout autre processus que sa propre vie? Quelle solitude! Quelle terrible démission devant la simple tâche de regarder autour de soi pour comprendre le monde dans lequel on vit!

    Tout ce qui est fait peut se défaire, certainement , mais il n’est pas forcément utile de regarder encore et toujours ce qui a été fait pour savoir comment sortir. Il suffit de regarder ce qui est simplement là, au présent et à portée de main, pour être DEJA dehors.

    La solution à cette cascade de chiffres et à vos angoisses associées, c’est la souveraineté alimentaire dans le respect de la nature, jusqu’au plus petit de ses organismes vivants.

    Au même titre qu’on finit par oublier que l’argent ne se mange pas, le reste n’est qu’une perception délirante du réel.

  5. Avatar de Patrice
    Patrice

    Début de définition de Rationalité sur Wikipedia :

    En sciences humaines et sociales (psychologie, psychologie sociale), et en économie, la rationalité caractérise une conduite cohérente, voire optimale, par rapport aux buts de l’individu.

    Quelque chose dans cette définition me fais penser à la fameuse Loi Zéro de la robotique (cf Asimov) : alors que les 3 ‘premières’ lois concernent les relations entre un robot et un être humain (= un individu), la loi zéro place l’humanité fondamentalement au dessus de l’individu. L’égoïsme patent dont tout bon représentent d’homo sapiens sapiens fait généralement montre rend cette loi zéro difficilement appliquable à notre espèce en l’état.

    Une autre caractéristique d’homo sapiens sapiens est de ne pas toujours avoir une conduite optimale (surtout quand homo sapiens sapiens est au volant d’un véhicule à moteur après l’heure de l’apéritif). D’où mon interrogation soudaine : l’humanité dans son ensemble peut-elle être rationelle ?

    une conduite cohérente, voire optimale, par rapport aux buts de l’individu l’humanité

    Si le but de l’humanité est la survie, pardonnez-moi l’expression, mais on a pas le cul sorti des ronces…

  6. Avatar de Patrice
    Patrice

    (dans le dernier bloc de citation le terme l’individu est sensé être barré, mais le style barré ne semble pas marcher dans les citations)

  7. Avatar de Christophe Perrin
    Christophe Perrin

    @ Marc Peltier

    En effet Marc, si je malmène la rationalité, je ne la récuse pas ; d’où quelle nous vienne, quel cadeau ! La question relève bien, et de sa construction en occident comme référence de perception et d’action hégémonique, et de sa dynamique réductionniste qui conduit à tout savoir sur des « riens » (des segments de réalité de plus en plus réduits) que l’on est incapable d’articuler, de relier entre eux. C’est en autre des effets de cette dynamique réductionniste inscrite dès la genèse de notre rationalité occidentale dont je parle. la dégradation des pratiques rationnelles conduit à la production de savoirs, certes spécialisé et cohérents, mais perdant au fil du temps tout caractère concret. J’entends par concret non pas le côté matériel ou pragmatique d’une chose, d’une pensée ou d’un acte, mais en référence à son étymologie (concrescerce : grandir ensemble), sa capacité à être en prise avec l’ensemble du milieu auquel la chose, l’acte, la pensée sont reliés.

    Pour le style, en effet j’écris différemment selon la nature du texte, post ou texte plus long.

  8. Avatar de johannes finckh

    @ChristophePerrin,
    je trouve insupportable que l’on déclare si facilement toujours que notre économie capitaliste serait « rationnelle »!
    Elle ne l’est pas et ne l’a jamais été!
    Ce sont plutôt des éléments de rationalité et du marché libre qui tentent de résisterassez désespérément à la logique folle du capitalisme!
    Car le capitalisme s’est développé avec la monnaie irrationnelle que nous avons, caractérisée d’être « réserve de valeur » et objet d’échange en même temps -ce qui est un nons-sens totalement IRRATIONNEL-, et il périra avec elle.
    Faisons advenir une monnaie rationnelle, à savoir une monnaie débarassée de sa dimension réserve de valeur, et beaucoup de choses rentreront dans l’ordre, et le monde économique fonctionnera enfin selon de critères rationnels, écologiques, durables et sans croissance tout en diffusant une prospérité convenable!
    Parler de crise de civilisation simplement parce que les milliardaires nous ont ruinés me semble leur faire la vie bien trop facile!
    jf

  9. Avatar de ghost dog
    ghost dog

    @Christophe Perrin,

    Le 09 avril je vous ai demandé quelques précisions quant à votre critique de la pensée Queer, ultime erzatz selon vous d’une rationnalité destructrice de liens…

    Vous n’avez pas pris la peine de me répondre…

    Est-ce trop vous demander d’expliciter un peu plus cette partie de votre exposé ?

  10. Avatar de Christophe Perrin
    Christophe Perrin

    @ ghost dog

    Je n’ai pas répondu à votre question outragée, c’est vrai. Polémiquer sur le queer présente peu d’intérêt à mes yeux. Mais puisque vous insistez, je vais essayer de répondre rapidement. Je lirai votre réponse certaine avec attention mais n’y répondrai pas, il est des questions qui génèrent des polémiques sans fin, et je n’ai pour cette matière que peu de goût.

    Les promoteur du queer le présente comme une libération individualiste de toute forme d’identité contraignante et limitative. vous aurez compris tout l’intérêt que je porte aux liens qui par nature construisent de l’identité et fixent des limites. La proximité, pour ne pas dire la fusion du queer avec la pensée de marché est frappante, dans l’enfermement individualiste et le refus de toutes limites. La question du pouvoir est tout aussi frappante dans cette proximité avec l’ordre économique actuel. Le queer en fait l’apologie, les rapports de pouvoir et de violence seraient à la base du plaisir. Plus les rapports sadomasochistes sont poussés, plus le plaisir est grand. Le viol s’en trouve ainsi justifier. Le mépris des adeptes du queer à l’intention des lesbiennes féministes qui problématisent le patriarcat est à l’avenant. Ces dames seraient « puritaines » voire « anti-sexe » puisque d’après le queer seul le sexe masculin présente de l’intérêt.

    Le queer est aujourd’hui devenu une immense industrie lucrative, ses membres étant ciblés par le marché de la chirurgie transsexuelle, du piercing, des mutilations corporelles et de la pornographie. J’avoue que ce genre de « libération » ne me tente guère.

  11. Avatar de ghost dog
    ghost dog

    @Christophe Perrin,

    Je n’apprécie pas plus que vous la polémik pour la polémik, cependant votre argumentation ne me paraît suffisamment étayée pour répondre aux critères d’un véritable débat philosophique.

    à quel auteurs vous référez vous et à quels ouvrages ? Votre phrase : « Les promoteur du queer » ? A qui faites référence ?

    Teresa de Laurentis ? Judith Butler ? Marie-Hélène Bourcier ? (Stevie ? nan, je déconne)

    « Le queer est aujourd’hui devenu une immense industrie lucrative, ses membres étant ciblés par le marché de la chirurgie transsexuelle, du piercing, des mutilations corporelles et de la pornographie. J’avoue que ce genre de “libération” ne me tente guère. »

    Votre ultime argument concernant des pratiques qui visiblement ne vous tente guère ne me semble pas des plus pertinent…vous êtes blanc , hétérosexuel et vous ne regardez pas de pornographie…so what ?

    Si c’est la façon dont ce mouvement culturel et philosophique a été « récupéré, digéré et monnayer par le système » qui vous pose problème alors vous faites preuve d’une naïveté qui en aucun ne peut être assimilée à un argument sérieux pour appuyer votre thèse sur l’aspect ultra-libéral de la pensée Queer.

    Votre démonstration ne me convainc absolument pas parce qu’elle n’est (à vous lire) qu’un assemblage maladroit de concepts mal maîtrisés (vous parlez d’apologie du pouvoir quand il s’agit en premier lieu d’identifier la sexualité comme « pratique du pouvoir » et de sa « REAPPROPRIATION »).

    Il n’y a aucun mépris de la part du mouvement queer pour les lesbiennes féministes, il est simplement fait état de certains aspects ignorés, la couleur de peau, la classe sociale etc.

    Quant à cette affirmation sur la justification du viol : il me semble que ce genre d’argument mérite de citer un texte précis, car pour ma part, je ne l’ai jamais lu nul part…

    Vous posez cependant une question intéressante, celle de l’identité blanche, hétérosexuel (option position du missionnaire) normative dans laquelle sans vouloir vous décevoir…la majorité des habitants de cette planète auront beaucoup de mal à se reconnaître (pour des raisons multiples).

    Vous ne pouvez reprocher à des individus stigmatisés par leur orientation sexuelle, ou leur volonté de vivre leur humanité de façon différente ( drag-king, transexuel) d’élaborer des espaces de liberté mentale ou sociale que votre « polarités des sexes » leur interdit.

    J’ai le sentiment que vous vous trompez de cible…Vous parlez d’échec de la raison dans votre texte, le mouvement queer, c’est surtout l’échec de « votre identité blanche hétérosexuel, patriacal, homophobe » à faire sens et à générer autre chose qu’une violence et une oppression sociale…

    Si je suis fondamentalement en désaccord avec vous c’est parce que je ne considère pas que la pensée queer accompagne le rouleau compresseur idéologique néo-libéral.

    Capitalisme et démocratie marche main dans la main et « l’universalisme des lumières » s’est arrêté aux frontières européennes justifiant au passage la supériorité de celle-ci sur les sauvages colonisés, laissant s’exprimer dans le même temps une violence qui font paraître les pratiques sado/masochistes bien mièvres… (sans parler du fait qu’elles se pratiquent entre adultes consentants).

    (La laïcité orne aujourd’hui le fronton de la mairie du 14ème mais une fois dépassée la porte d’Orléans, Paris n’est plus qu’un musée entouré de favellas)

    Pour finir quelques détails techniques :

    « La proximité, pour ne pas dire la fusion du queer avec la pensée de marché est frappante, dans l’enfermement individualiste et le refus de toutes limites ».

    L’enfermement individualiste me semble un argument bien redondant lorsqu’il s’agit de décrire la construction subjective, il faudra que vous m’expliquer comment la construction subjective peut échapper à l’individualité…

    quant au refus de toutes limites

    Je crois que vous entretenez une confusion dangereuse en proposant une nature commune à l’imaginaire illimité sur lequel repose l’interrogation de l’identité sexuelle et de genre, ses transgressions, ou subversion et le no-limits de l’idéologie néo-libérale. Désolé mais cela n’a rien à voir…

    Vous m’avez déjà prévenu que vous ne répondrez pas à mon commentaire, c’est bien dommage. Paul, vous a ouvert ses colonnes et le principe de ce blog étant la confrontation (intellectuelle), vous ne jouez pas le jeu…

  12. Avatar de tomate
    tomate

    bonsoir Mr PERRIN !

    Très bon article …et bonnes précisions de vos commentaires ( notamment le 1 er) .

    2 questions :

    La liste des personnes ci – dessous vous serait elle connue?
    Eugène ODUM, Ion GRESSER, Ludwig Von Bertalanffy, Armand PETITJEAN, Rupert SHELDRAKE

    Si oui, Que pensez vous de leurs  » travaux » ?

    Bonne soirée .

  13. Avatar de Christophe Perrin
    Christophe Perrin

    @ tomate

    Désolé, je ne connais pas plus ces personnes que leurs travaux. Je vais essayer de combler cette lacune, mais avant je vais prendre soins de mes plants de fraises et de tomates qui ont soif.

  14. Avatar de Christophe Perrin
    Christophe Perrin

    @ tomate

    J’ai l’intime conviction que nous n’avons pas d’idées, mais que celles-ci nous viennent, qu’elles sont en partage. Encore faut-il entretenir une forme de vide afin qu’elles trouvent une voie et un espace pour s’offrir à nous. De ce point de vue le concept de propriété intellectuelle apparaît absurde et celui de découverte bien relatif.

  15. Avatar de tomate
    tomate

    @ Perrin

    Bonsoir !

    Reçu !
    Pourtant, le contenu de votre billet, reprend nombre de leurs réflexions, « travaux », etc….
    Bravo encore !

    Bon jardinage ….

    Bonne soirée.

  16. Avatar de Cécile
    Cécile

    à ghost dog
    sur les « limites », écoute aussi Paul Aries
    dans
    http://www.lacausedupeuple.com/documentaires/2009/04/02/simplicite-volontaire-decroissance-reapproprions-nous-politique
    après donne nous le mot

  17. Avatar de Franck
    Franck

    @ bernard
    « Tout à fait d’accord avec la nécessité de revenir au politique. »

    Pas tout à fait d’accord d’appartenir intégralement au politique, les prétentions idéologiques nous plombent si souvent l’existence, plus guère d’esprit dans ce monde, surtout avec des gens à moitié courageux, endormis, si bien installés.

  18. Avatar de fujisan

    « Pierre-Yves D. a saisi en tout cas, l’amour chez moi de l’antithèse, quand je défends la thèse, et l’amour de la thèse quand je défends (beaucoup plus souvent, il est vrai), l’antithèse »

    Avertissement: Je subodore que ce texte en Anglais pourrait parfaitement convenir aux libertariens avec ses appels à sédition et accents individualistes.

    Néamoins, il y a des résonances frappantes : « History Rhymes ».

    Jiddu Krishnamurti, Choiceless Awareness, New Delhi Radio Talk 6th November, 1948

    The world is in confusion and misery, and every nation, including India, is looking for a way out of this conflict, this mounting sorrow. Though India has gained so-called freedom, she is caught in the turmoil of exploitation, like every other people; communal and caste antagonisms are rife, and though she is not as advanced as the West in technological matters, yet she is faced like the rest of the world with problems that no politician, no economist or reformer, however great, is able to solve. She seems to be so completely overwhelmed by the unexpected problems confronting her, that she is willing to sacrifice, for immediate ends, the essential values and the cumulative understanding of man’s struggle. India is giving her heart over to the glittering and glamorous pomp of a modern State. Surely this is not freedom.
    India’s problem is the world problem, and merely to look to the world for the solution of her problem is to avoid the understanding of the problem itself. Though India has been, in ancient times, a source of great action, merely to look to that past, to breathe the dead air of things that have been, does not bring about creative understanding of the present. Till we understand this aching present there can be no resolution of any human problem, and merely to escape into the past or into the future is utterly vain.
    The present crisis, which is obviously unprecedented, demands an entirely new approach to the problem of our existence. Throughout the world man is frustrated and in sorrow, for all the avenues through which he has sought fulfilment have failed him. So, far, the diagnosis and the remedy of this problem have been left to the specialists, and all specialization denies integrated action. We have divided life into departments, and each department has its own expert; and to these experts we have handed over our life, to be shaped according to the pattern of their choice. We have therefore lost all sense of individual responsibility, and this irresponsibility denies self-confidence. The lack of confidence in oneself is the outcome of fear, and we try to cover up this fear through so-called collective action, through the search for immediate results, or through the sacrifice of the present for a future Utopia. Confidence comes with action which is fully thought out and felt out.
    Because we have allowed ourselves to become irresponsible, we have bred confusion, and out of our confusion we have chosen leaders who are themselves confused. This has led us to despair, to a deep and aching frustration; it has emptied our hearts, which do not respond eagerly and swiftly, and therefore we never find a new approach to our problems. All that we seem able to do, unfortunately, is to follow some leader, old or new, who promises to take us to another world of hope. Instead of understanding our own irresponsibility, we turn to some ideology or to some easily recognizable social activity. It requires intelligence to perceive clearly that the problem of existence is relationship, which must be approached directly and simply. Because we do not understand relationship, whether with the one or with the many, we look to the expert for the solution of our problems; but it is vain to rely on the specialists, for they cam only think within the pattern of their conditioning. For the solution of this crisis, you and I must look to ourselves – not as of the East or of the West, with a special culture of our own, but as human beings.
    Now, we are challenged by war, by race and class, and by technology; and if our response to this challenge is not creatively adequate, we shall have to face greater disaster and greater sorrow. Our real difficulty is that we are so conditioned by our Eastern or Western outlook, or by some cunning ideology, that it has become almost impossible for us to think of the problem anew. You are either an Englishman, an Indian, a Russian, or an American; and you try to answer this challenge according to the pattern in which you have been brought up. But these problems cannot be adequately met as long as you are not free from your national, social and political background or ideology; they can never be solved according to any system, whether of the left or of the right. The many human problems can be solved only, when you and I understand our relationship to each other, and to the collective – which is society. Nothing can live in isolation. To be, is to be related; and because we refuse to see the truth of this our relationships fraught with conflict and pain. We have avoided the challenge by escaping into the abstraction called the mass. This escape has no true significance, for the mass is you and I. It is a fallacy to think in terms of the mass, for the mass is yourself in relationship with another; and if you do not understand this relationship, you become an amorphous entity exploited by the politician, the priest, and the expert.
    The ideological warfare that is going on at the present time has its roots in the confusion which exists in your relationship with another. War is obviously the spectacular and bloody expression of your daily life. You create a society that represents you, and your governments are the reflection of your own confusion and lack of integration. Being unaware of this, you try to solve the problem of war merely on the economic or the ideological level. War will exist as long as there are nationalistic states with their sovereign governments and frontiers. The gathering round a table of the various national re- presentatives will in no way end war; for how can there be goodwill as long as you cling to organized dogmas called religion, as long as you remain nationalistic, with particular ideologies backed up by fully armed sovereign governments? Until you see these things as a hindrance to peace and realize their cultivated falsehood, there can be no freedom from conflict, confusion and antagonism; on the contrary, whatever you say or do will contribute directly to war.
    The class and racial divisions which are destroying man are the outcome of the desire to be secure. Now, any kind of security, except the physiological, is really insecurity. That is, the pursuit of psychological security destroys physical security; and as long as we seek psychological security, which creates an acquisitive society, the needs of man can never be sanely and effectively organized. The effective organization of man’s needs is the real function of technology; but when used for our psychological security, technology becomes a curse. Technological knowledge is intended for the use of man; but when the means have lost their true significance and are misapplied, then they ride the man – the machine becomes the master.
    In this present civilization, man’s happiness is lost because technological knowledge is being used for the psychological glorification of power. Power is the new religion, with its national and political ideologies; and this new religion, the worship of the State, has its own dogmas, priests and inquisitions. In this process, the freedom and the happiness of man are completely denied, for the means have become a way of postponing the end. But the means are the end, the two cannot be separated; and because we have separated them, we inevitably create a contradiction between the means and the end.
    As long as we use technological knowledge for the advancement and glorification of the individual or of the group, the needs of man can never be sanely and effectively organized. It is this desire for psychological security through technological advancement that is destroying the physical security of man. There is sufficient scientific knowledge to feed, clothe and shelter man; but the proper use of this knowledge is denied as long as there are separative nationalities with their sovereign governments and frontiers – which in turn give rise to class and racial strife. So, you are responsible for the continuance of this conflict between man and man. As long as you, the individual, are nationalistic and patriotic, as long as you hold to political and social ideologies, you are responsible for war, because your relationship with another can only breed confusion and antagonism. Seeing the false as the false is the beginning of wisdom, and it is this truth alone that can bring happiness to you and so to the world.
    As you are responsible for war, you must be responsible for peace. Those who creatively feel this responsibility, must first free themselves psychologically from the causes of war, and not merely plunge into organizing political peace groups – which will only breed further division and opposition.
    Peace is not an idea opposed to war. Peace is a way of life; for there can be peace only when everyday living is understood. It is only this way of life that can effectively meet the challenge of war, of class, and of everincreasing technological advancement. This way of life is not the way of the intellect. The worship of the intellect in opposition to life has led us all to our present frustration, with its innumerable escapes. These escapes have become far more important than the understanding of the problem itself. The present crisis has come into being because of the worship of the intellect, and it is the intellect that has divided life into a series of opposing and contradictory actions; it is the intellect that has denied the unifying factor which is love. The intellect has filled the empty heart with the things of the mind; and it is only when the mind is aware of its own reasoning and is able to go beyond itself, that there can be the enrichment of the heart. Only the incorruptible enrichment of the heart can bring peace to this mad and battling world.

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