La pension comme salaire continué, solution aux impasses dans lesquelles sont aujourd’hui le travail et l’investissement, par Bernard Friot

Billet invité.

L’expérience aujourd’hui massive de l’illégitimité des décisions économiques des actionnaires et des dirigeants et de la toxicité des marchés financiers rend audible – et nécessaire – un discours offensif sur les deux nouveautés inouïes de la pension de retraite : comme salaire continué financé sans accumulation financière, elle apporte une solution déjà largement expérimentée à la souffrance au travail et au sous-investissement.

Souffrance au travail : les salariés font l’expérience de l’impossibilité de bien travailler sous le joug de ce qu’est devenu l’emploi. Soit ils sont interdits de travail par les suppressions d’emplois ou les délocalisations. Soit ils souffrent dans l’emploi de ne pas pouvoir satisfaire leur aspiration à un travail bien fait. La mobilisation pour la retraite doit dire comment sortir de cette impasse.

La réponse, c’est l’expérience du bonheur au travail d’une part notable des 14,5 millions de retraités.

Ils le disent : ils « n’ont jamais autant travaillé » et n’ont « jamais été aussi heureux de travailler ». Ils nous montrent la condition du bonheur au travail : avoir un salaire à vie, être libéré du marché du travail, de l’emploi, des employeurs, de la dictature du temps de travail. Le jour où un salarié prend sa retraite, c’est à sa personne qu’est attribuée la qualification de ses meilleurs postes de travail : c’est pourquoi son salaire est désormais irrévocable, plus aucun employeur, plus aucun passage par le marché du travail, ne viendront remettre en cause son salaire. Il peut enfin donner libre cours à sa qualification.

Ce qui est bon après 60 ans est bon avant : dès 18 ans, toute personne doit se voir attribuer une qualification et un salaire irrévocables, qui ne pourront que progresser au fur et à mesure qu’elle déploiera ses capacités. Nous ne pouvons pas travailler sans l’organisation et les contraintes d’un collectif de travail, mais nous pouvons travailler sans employeurs, c’est-à-dire sans quelqu’un qui ait droit de vie et de mort sur notre existence au travail.

Sous-investissement : les peuples font l’expérience du caractère prédateur de marchés financiers qui pratiquent des taux et des retours sur investissement usuraires. Or il faut insister sur le fait que leur prétendu « apport » est en réalité un vol. Pour financer une entreprise, un investisseur n’apporte rien d’autre qu’un portefeuille de titres financiers qu’il doit convertir en monnaie, ce qui suppose que celle-ci préexiste, comme expression de la valeur ajoutée que notre travail est en train de produire. Le détenteur de titres va exercer un droit exorbitant de propriété lucrative pour en ponctionner une partie, dans une opération parasitaire.

Là encore, la retraite apporte la réponse : les engagements massifs et de long terme que représentent les pensions – presque aussi massifs et de plus long terme que l’investissement – sont financés sans aucune accumulation financière.

Les 13% du PIB consacrés aux pensions sont financés au fur et à mesure de la création de la valeur ajoutée par une cotisation sociale (à hauteur de 25% du salaire brut) et affectée à des caisses qui la transforment en prestation. De la même façon, les 18% du PIB consacrés à l’investissement doivent passer à 25% et peuvent être financés par une cotisation économique prélevée sur la valeur ajoutée (à hauteur de 50% du salaire brut) et affectée à des caisses d’investissement qui financeront les entreprises sans aucun taux d’intérêt. Cela donnera un élan considérable à l’investissement tout en le démocratisant, puisque les représentants des salariés siègeront dans ces caisses alimentées par une partie du salaire.

Les retraites, ça marche, prolongeons leur dynamique subversive des principales institutions du capital  en nous appuyant sur leur réussite pour remplacer l’emploi par le salaire à la qualification à vie et le droit de propriété lucrative par la cotisation économique.

Il est temps que les opposants à la réforme sortent d’un discours défensif comme en témoigne l’autocensure sur la revendication de hausse du taux de cotisation patronale. Il est  gelé dans le régime général depuis 1979 et depuis la fin des années 1990 à l’ARRCO-AGIRC, et en baisse massive depuis plus de 10 ans pour la moitié des salaires du privé (et 20% de ceux du public) du fait des exonérations. Or la hausse du taux de cotisation patronale, bien au-delà de l’indispensable suppression des exonérations, est une forme majeure de hausse des salaires d’une population de salariés qui compte un nombre croissant de retraités. Pour abolir les réformes et consacrer aux pensions 20% du PIB en 2050, il faudrait dans l’immédiat l’augmenter de 8 points (4 points de PIB) pour rattraper le temps perdu et ensuite l’augmenter de 0,5 point chaque année, soit un quart de point de PIB, le sixième de la croissance annuelle moyenne. C’est-à-dire pas grand-chose.

La revendication de plein emploi comme solution au financement des pensions (comme si ça n’était pas d’abord le gel ou le recul du taux de cotisation patronale qui expliquait les difficultés des régimes) doit être interrogée. On comprend bien ce qu’elle sous-entend : que chacun soit au travail dans de bonnes conditions. Mais c’est précisément le plein emploi qui s’oppose à cette aspiration fondamentale. Il faut le répéter contre les prénotions qui empoisonnent nos représentations : nous sommes aujourd’hui plus près du plein emploi que dans les prétendues trente glorieuses, et c’est pourquoi le travail est dans un tel malheur. Plus près du plein emploi en France : le taux d’emploi des 20-60 ans est aujourd’hui de 76% alors qu’il était de 67% par ex. au recensement de 1962 (on oublie toujours les femmes quand on parle du « plein emploi fordiste »), et la qualité de l’emploi est bien supérieure avec l’invention du CDI dans les années 1970. Si le CDI a révélé la précarité (il faut qu’il y ait une norme pour que soient mis en forme les écarts à la norme) il ne l’a pas créée, et les petits boulots étaient plus nombreux dans les années 1950 qu’aujourd’hui. Au niveau mondial, n’en parlons pas : la salarisation massive dans les pays émergents, comme on dit, étend très rapidement la logique de l’emploi. Ne cherchons pas ailleurs les raisons du chômage (il n’y aurait pas de chômage si c’étaient les personnes et non pas les emplois qui étaient qualifiés) et du malheur au travail : plein emploi, ça veut dire plein d’employeurs, plein de dictature de la marchandise et du temps de travail, plein de compétition entre salariés réduits à de la force de travail. Tous les qualificatifs que l’on peut ajouter au plein emploi (vrai plein emploi, plein emploi solidaire, etc…) ne changent rien à la chose. L’emploi nous contraint à nous en remettre aux actionnaires et aux employeurs pour décider du travail : qui travaille, où, pour quoi faire. La financiarisation des entreprises et la globalisation du marché du travail font de cette contrainte une source inépuisable de malheur au travail et de sous-investissement.

Insister sur l’alternative qu’offre la pension comme salaire continué suppose de sortir de notre approche naturalisée du travail qui le confond avec l’emploi. Il n’y a aucune essence du travail. Le travail est la part de notre activité à laquelle une valeur est attribuée, mesurée par la monnaie. Cette attribution passe par une institution de conversion de l’activité en travail. Au vingtième siècle, cela a été l’emploi. Qu’on songe, parmi mille exemple, à la transformation en travail de l’activité de soutien à la perte d’autonomie lorsque les femmes vouées au soin de leurs parents âgés (elles n’avaient pas d’emploi et donc « ne travaillaient pas ») ont été remplacées par des « travailleuses au domicile ». Or l’emploi, dans le conflit salarial,  a été la matrice d’une institution qui le subvertit : le salaire à vie des pensionnés. Le bonheur au travail d’une forte minorité d’entre eux pose la question suivante : travailler, est-ce tenir un emploi (qualification du poste) ou avoir un salaire à vie (qualification de la personne) ? Le salaire à la qualification à vie des retraités transforme leur activité en travail. Le salaire à vie est très supérieur à l’emploi pour assumer notre aspiration à contribuer au bien commun, car ce qu’il définit comme travail s’en rapproche davantage que ce que l’emploi désigne comme travail. Parce qu’il doit valoriser du capital, une bonne partie du travail fait dans l’emploi est contre-productif, toxique, anti-démocratique. On ne peut pas en dire autant du travail fait dans le salaire à la qualification à vie. Pour passer du plein emploi à la pleine qualification, il faut dépasser un discours convenu qui veut que les retraités certes « ont des activités utiles » mais ne travaillent pas et sont à la charge des actifs. Ce sont les retraités qui produisent la richesse correspondant aux 13% du PIB qui leur reviennent. Il faut arrêter de placer une prétendue « solidarité intergénérationnelle » au « cœur du lien social ». Le cœur du lien social, c’est la lutte de classes, et la solidarité salariale dans l’action collective contre la réforme des retraites est l’occasion de lui faire franchir un pas décisif en prolongeant ce qu’a déjà de révolutionnaire notre présent.

Un scénario raisonnable peut être le suivant :

  • • Pension à 60 ans égale à 100% du meilleur salaire (porté au SMIC si inférieur) quelle que soit la durée de cotisation : 60 ans est l’âge politique d’entrée dans une seconde carrière ;
  • • Hausse des salaires directs et du taux de cotisation patronale pour récupérer sur cinq ans les 10 points de salaire perdus du fait de la décélération des salaires directs et du gel des taux de cotisations patronales ;
  • • Interdiction de toute hausse de revenu supérieure à la hausse des salaires directs.
  • • Attribution à tous d’une qualification personnelle avec salaire à vie en commençant par les entrants (cohorte de 1992 en 2010, de 1993 en 2011…) et mise en place des caisses des salaires par mutualisation progressive des salaires directs : vers l’abolition du marché du travail
  • • Création d’une cotisation économique (10% du salaire brut en 2010, 20% en 2011, … 50% en 2014) et mise en place des caisses d’investissement : vers l’abolition du droit de propriété lucrative.
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296 réponses à “La pension comme salaire continué, solution aux impasses dans lesquelles sont aujourd’hui le travail et l’investissement, par Bernard Friot”

  1. Avatar de Jérémie
    Jérémie

     » L’esprit et l’application !  »

    L’esprit et l’attachement aux mêmes choses qui nous gâtent.

     » Ces idées nécessitent une entente universelle, on le comprendra aisément.  »

    Lorsque la cuisine est bonne ce n’est guère un problème pour la clientèle.

    Lorsque je cuisine un bon plat mexicain pour l’autre, je ne demande pas nécessitement une entente universelle pour me mettre tout cela dans la panse, on aime ou on aime pas la cuisine mexicaine. Bien sur si nous en continuons toujours à demander l’avis des plus grands banquiers
    et gens fortunés de la planète le monde n’est pas prêt de changer de valeurs de sitôt avec eux.

     » C’est à dire qu’une fois de plus dans sa seule application franco-française, elle serait destructrice de notre économie face à la grande rigolade internationale, comme le fût, l’épisode des 35 heures.  »

    Plus j’entends des gens me dire que les 35 heures ont été un échec total à 100% et plus je m’interroge encore à ce sujet,

    Le monde ne pourra pas toujours non plus soutenir le rythme fou de la concurrence, évidemment
    à ce moment là ce ne sera pas du tout la grande rigolade internationale, comme pour l’expérimentation forcé des pires mesures qui soit surtout en ce moment à l’égard de la personne humaine déjà bien éprouvé par tout cela.

     » Croyez-vous que cette voie puisse être choisie par le reste du monde ? Bien sûr que non!  »

    Croyez-vous que la seule voie de l’iniquité puisse être suivi plus longtemps par le reste du monde ?

     » Donc une fois de plus, de l’agitation intellectuelle stérile.  »

    Si vous commencez déjà par dire qu’une chose est stérile avant même d’avoir réussi à vous défaire de certaines préférences, comment pourriez-vous être pris en considération de propos sur l’auteur du texte, c’est déjà pas mal d’essayer de faire quelque chose, surtout en ce moment.

     » Par contre dans un grand journal économique, des lecteurs ont émis une idée intéressante et ayant une capacité d’existence économique. La suppression totale des charges sociales remplacées par une taxe unique à la consommation.  »

    Ah le consumérisme, l’économisme comme cela tout tient tellement à la peau, à croire même que l’existence du possible de nos jours et en société ne se résume plus qu’à un certain vocabulaire de conduite et de penser en société, la norme quoi.

    Et puis ne sommes-nous pas déjà un peu dans le meilleur des mondes.

    1. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      mon commentaire précédent en réponse à simplet 14h14

    2. Avatar de Cécile
      Cécile

      d’ailleurs, je me demande tout de même pourquoi, ces grands journeaux économistes, ne proposent jamais d’instituer une cotisation sur la valeur ajoutée qu’il se permette à bénéficier de l’emploi des robots

    3. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      @ Cécile

      Cécile j’espère que vous m’en voudriez pas et que vous chercherez plutôt à me comprendre sur la réponse que je viens de vous faire sur votre commentaire à 15:41, surtout lorsque cela fait de plus en plus mal parfois, cordialement.

    4. Avatar de simplet
      simplet

      @Jérémie
      On peut débattre des heures, des semaines et rêver tout autant.
      Il y a un système. Il y a les défauts humains. Il y a des besoins vitaux.
      Réunir le tout et solutionner cette équation s’appelle le pragmatisme.
      Le pragmatisme me nourrit. Que cela me plaise ou non, je subis des contraintes que d’autres m’imposent. Je n’ai pas encore trouver d’autres solutions.
      Comme pour vous, certainement.
      Tout autant que le créateur du blog et de ses divers intervenants.
      Je maintiens le terme de réflexion stérile car, si une idée aussi excellente soit elle, socialement et humainement respectable, mais qu’une partie des acteurs de la scène mondiale ne veut ou ne peut l’appliquer, cela reste de l’ordre virtuel et donc stérile.
      Si la semaine des 35 heures était de la rigolade, ce n’est certes pas dans sa philosophie, ni dans son organisation. C’était de la rigolade parce que nous étions les seuls à la pratiquer et que cela a donc contribué à nous ruiner.
      Ceux qui prétendent le contraire, sont des guignols et n’ont jamais été confrontés aux obligations que vous imposent les autres cultures et acteurs qui ont des avis différents et les moyens de vous y contraindre.
      Embrassez la main que vous ne pouvez mordre!
      Vous dites que le consumérisme ne peut perdurer. Qui oserait vous contredire?
      Mais, poursuivez votre raisonnement: que proposez vous à la place? Quand? Comment? Avec qui? Dans quel contexte? Et si vous avez une proposition, comment l’imposerez vous au reste du monde? Je dis imposer pour autant que vous ayez les moyens d’imposer.
      Si vous ne pouvez l’imposer, comment survivrez-vous?
      Car c’est LA question, LA seule, L’unique: comment survivre?
      Merci de m’éclairer avec réalisme et non avec des arguments poncifs utilisés depuis…fatigué!

    5. Avatar de vigneron
      vigneron

      @simplet

      Le pragmatisme n’a pas à être défendu, il se défend très bien tout seul, merci pour lui!

      Mieux que ça, il gère, il ronronne, il ne dort jamais, il s’incruste partout, il commande, il s’absolutise, il règne, il souverainne, il triomphe!

      Voler au secours de la victoire! La belle affaire! Supplétif des étouffeurs d’idéal! La belle vocation!

    6. Avatar de Cécile
      Cécile

      à simplet
      franchement, dans la simulation de l’application de la TAC,
      (essayer d’éviter absolument que l’affichage onglet s’abrège sur taxe à la co…)
      il faudrait un peu plus de rationnalité, que des tableaux dont « ces chiffres sont purement intuitifs »

      si je considère l’année 2008
      la retraite c’est déjà 180 milliards d’euros pour les régimes de base
      sachant qu’au total, les recettes nettes de TVA se sont élevées en 2008 à 178,1 milliards d’euros bruts et à 131,7 milliards d’euros nets

      la TVA, ajoutée de la TAC, uniquement des retraites du régime de base, c’est déjà plus qu’un doublement du % de la TVA,
      le cumul des deux taxes à la consommation, se monterait (seulement de financer la retraite de base) jusqu’à quasi la moitié du prix de tout objet ,
      c’est déjà vraiment énorme

      étude sur les retraites de la DREES (étude datée 2010)
      http://www.sante-sports.gouv.fr/IMG/pdf/retraites2008-fiche00.pdf

      « Les retraites (de droit direct et de réversion, obligatoires et facultatives) versées par les régimes
      français représentent 251 milliards d’euros de prestations en 2008, soit 12,9 % du produit intérieur
      brut (PIB). Elles se décomposent en180 milliards d’euros pour les régimes de base , 65
      pour les régimes complémentaires obligatoires et 6 pour les régimes supplémentaires facultatifs
      et l’épargne retraite gérés par des sociétés d’assurance, des mutuelles et des institutions de prévoyance. »
      et
      « Au 31 décembre 2008, près de 15 millions de personnes sont titulaires d’une pension de
      retraite de droit direct (dit aussi de droit propre) d’au moins un régime français de retraite de base
      ou complémentaire (tableau 1). »(14 970 milliers de personnes)

      sur cet autre site, « vie publique » lui aussi, très officiel
      http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/finances-publiques/ressources-depenses-etat/ressources/quels-sont-differents-impots-percus-par-etat.html

      « La TVA est un impôt indirect supporté par les consommateurs mais versé par les entreprises à l’État, déduction faite de la TVA qu’elles ont antérieurement payée lors de l’achat du produit ou des matières premières nécessaires à leur production. Il est souvent considéré comme un impôt injuste, car supporté de la même manière par les consommateurs quel que soit leur revenu. Son rendement est important : au total, les recettes nettes de TVA se sont élevées en 2008 à 178,1 milliards d’euros bruts et à 131,7 milliards d’euros nets, soit 50,6 % des recettes fiscales brutes de l’État. Elles sont évaluées à 187,1 milliards d’euros bruts pour 2009. « 

    7. Avatar de Tchita
      Tchita

      @simplet

      Le pragmatisme, c’est bien (nécessaire) à petite dose. Mais c’est trop souvent au nom de ce fameux pragamatisme qu’on écarte toutes les solutions qui ne paraissent pas « réalistes » dans l’instant. L’extrémité du pragmatisme c’est le cour-termisme de ceux qui gèrent au jour le jour au nom du : c’est bien beau tout ça, mais moi je veux que ça avance, ton truc c’est pour dans 10 000 ans, les conditions ne s’y prêtent pas, donc poubelle.
      Si on pense que quelque chose ne marche pas, on regarde pourquoi et on voit quelles conditions sont nécessaires pour que cela soit possible.
      En situation de crise, on gère la crise, oui. Ca c’est être pragmatique. Mais après, voire en parallèle, on regarde ce qu’il faut pour changer la donne et que cette situation ne se reproduise pas.

      Le pragmatisme, c’est l’avancée à tout prix sans lever la tête vers la direction dans laquelle on avance.
      L’idéalisme, c’est avancer à tout prix en gardant la tête rigoureusement fixée sur l’objectif, sans regarder si on ne marche pas sur quelque chose, quelqu’un ou un grand précipice.

      A choisir, je propose d’osciller entre ces 2 extrêmes, ça me paraît mieux…

  2. Avatar de Pierre
    Pierre

    Le piège ne serait-il pas d’assister à une énième tentative de « marchandisation » du « bénévolat »?
    L’acte gratuit est par définition « hors de prix » et doit le demeurer. Sans lui, nos sociétés marchandes s’écroulent.
    Je comprend bien que les « calculateurs » s’efforcent de réduire ce champ de l’aventure humaine à peau de chagrin…..
    « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. »
    Aujourd’hui un cœur a un prix sur le marché international de la pièce détachée, ne reste plus qu’à en donner un à la raison.

    1. Avatar de Cécile
      Cécile

      il y a déjà bien logtemps que dans tous les questionnaires, il n’est l’emplacement que de cocher, la case actif, la case retraité, la case chomeur et la case autres inactifs,
      le bénévole est donc depuis pas mal d’années déjà classé dans les inactifs, quelque soit ce dont il fasse, stastistiquement il est un oisif, comme le retraité, le chomeur, voire même l’étudiant, le lycéen, l’enfant
      même dans les questionnaires où le principe est de rechercher un chiffre dans une longue liste, le bénévole n’existe pas, il n’est pas catégorisé dans la liste, par contre il peut toujours s’inventer un chiffre

  3. Avatar de daniel
    daniel

    une interrogation:
    Un pays, encombré d’ accords internationaux assez contraignants,
    peut-il seul mettre ce programme en application ?

    1. Avatar de Cécile
      Cécile

      tel que proposé dans la vidéo, des écarts de salaires de un à quatre, salaire maximum de 8000 € mensuel, il est vraissemblable qu’un tel programme provoquerait immédiatement un très très très gros mécontentement d’une catégorie très particulière de la population ….
      (Patrice Lumumba en fut assassiné pour moins que ça … )

    2. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Exact, sortir du capitalisme implique des relations économiques internationales fondées sur la coopération et non pas la liberté des échanges mâtinée par l’intérêt de tel ou tel secteur du capital.
      S’engager dans la construction d’une société enfin démocratique implique aussi un conflit avec des gouvernements voisins qui ne défendent que la dictature du capital.
      C’est bien pourquoi la création de réseaux internationaux dans tous les domaines, et y compris de solidarité révolutionnaire active sont indispensables.
      A ce propos, une analyse critique du mouvement anti-mondialiste à l’occasion du Forum Social Européen qui s’achève aujourd’hui à Istanbul
      http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article17929

    3. Avatar de vigneron
      vigneron

      @CharlesA

      Eh oui! C’est la coopération qui devrait être PRIMÉE, systématiquement et à tous niveaux.
      La raison, la statistique (dilemme du prisonnier), l’anthropologie, la nature, l’économie, ou la politique nous l’apprennent ad nauseam, tellement la pratique imposée et l’opinion grouillante nous veulent persuadés du contraire.
      Le bancor en serait l’expression internationnale la plus emblématique.

  4. Avatar de jean
    jean

    1. Penser que l’on peut augmenter les cotisation patronales sans que les salaires ne soient affectés est idiot.
    2. Si le salaire est accordé à vie, quelles sont les incitations pour que le salarié travaille correctement?

    1. Avatar de Jérémie
      Jérémie

       » Si le salaire est accordé à vie, quelles sont les incitations pour que le salarié travaille correctement ? »

      Vous savez les gens les mieux payés ne travaillent pas toujours plus correctement, n’incitent pas toujours un meilleur effort individuel et puis qu’est-ce que travailler correctement de nos jours ?

      J’avais déjà pensé un peu à ça l’autre jour, bizarrement et contrairement aux idées reçues on a souvent reproché idéologiquement aux idées socialistes et communistes de décourager l’effort individuel, soit, mais pour une bonne cause commune les hommes et les femmes sont parfois capables de se dépasser et de déplacer des montagnes d’idées reçues.

      Je pense par exemple à la première communauté des apôtres, avant que le règne des Papes étouffe peu à peu la foi et l’esprit, il fallait voir parfois l’effort et dépassement individuel de certains afin que la communauté s’en porte mieux, mais non aujourd’hui on préfère surtout décourager l’effort individuel pour la communauté ( la société) et cela pour les seuls intérêts supplémentaires de certains à la tête de leur société qui leur appartient.

      Si la rente est accordé à vie, quelles sont les incitations pour que le rentier travaille plus correctement et face davantage un effort personnel à l’égard d’autrui comme de la société ?

    2. Avatar de Cécile
      Cécile

      évidemment s’il faut fatalement vouloir de ravaler l’homme au rang de la bête, que l’on mène à la carotte ou au bâton, et donc d’affirmer qu’il ne daignerait travailler uniquement et essentiellement que pour l’argent ou tant qu’on y est sous la contrainte de la force
      le grand chef, le chef, le sous-chef, tous les principes de l’arrière-garde et même le garde-chiourme sont bien évidemment nécessaires

      je ne suis pas vraiment persuadée de ce que ce système de l’argent roi soit si performant,
      en tout cas il est actuellement en crise, et ce n’est pas par manque de bonus, de dividendes, de prime à l’intéressement, cadeaux fiscaux, parachutes dorés, autres récompenses et j’en passe
      m’enfin bon ….

    3. Avatar de Innocent
      Innocent

      Jean , il ne devrait y avoir que les ânes qui devraient avancer grâce à la carotte… 🙂

      Votre 1 devrait être argumenté.. avant de traiter d’idiot cet avis !
      Pour le 2, il me suffit à moi d’avoir du plaisir, de la satisfaction ..

    4. Avatar de jean
      jean

      Oui, il y a plein de motivations autres que monétaires. N’empêche que si je pouvais travailler deux fois moins pour le même salaire, je ne m’en priverais pas.
      Vous oubliez aussi tous les métiers pénibles où un peu plus de salaire est bienvenu.
      Qui plus est le système propose de figer les salaires dès la sortie d’études, alors que l’on sait bien que c’est à cette période que les parents sont le plus en mesure d’influer.

    5. Avatar de jean
      jean

      @Innocent:
      Désolé, mais je connais plein de gens qui travailleraient moins ou pas du tout si leur salaire n’en dépendait pas. Ce n’est pas pour cela que je les considère comme des ânes.
      Mais on rejoint le débat entre la position de Smith et celle de Marx. Pour l’un, le travail n’est qu’une marchandise échangée contre un salaire tandis que pour Marx, il s’agit d’un *besoin* au même titre que l’alimentation, ce qui permet à Marx de rêver à une société où chacun selon ses besoins.
      Malheureusement, je doute qu’en l’état actuel de la technologie, le besoin de travail ne suffise pour satisfaire les autres désirs et besoins humains.

      Pour le point 1, voir ici par exemple:
      http://www.ecopublix.eu/2007/11/qui-paie-vraiment-les-cotisations.html

    6. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Toute l’erreur de Jean est de ne considérer le travail que sous la dictature du capital. J’ai été salarié, et comme beaucoup d’autres avec lesquels j’ai échangé sur le sujet, je n’ai jamais donné toutes mes capacités, souvent moins de 50 % …
      La résistance sourde et sournoise des salariés à la hiérarchie arbitraire, à l’autoirité imposée, ou à l’exploitation est phénoménale et d’une inventivité admirable. Dans une société non capitaliste, que certains appellent socialiste, en tout cas où c’est la décision démocratiqe et non la dictature du capital qui décide ce qu’on produit, où , quand, comment, pour qui, les comportements et les motivations sont totalement différentes.

  5. Avatar de le marin
    le marin

    C’est bien de constater les « problèmes » pour les pauvres et les classes moyennes dans la société actuelle, c’est bien de proposer des solutions au niveau d’une région, d’un pays… encore faudrait-il être écouté ou pouvoir exercer la moindre influence sur l’élite politico-financière au pouvoir dans ce monde ….c’est il y a trente ans qu’il fallait agir….maintenant c’est trop tard….à moins de renouer avec les violences ,révolutions et guerres comme à d’autres tristes époques….

    1. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      Je ne crois pas que l’influence de l’élite politico-financière puisse toujours l’emporter dans l’histoire, surtout face au désir de plus en plus grand de tout à chacun de vouloir passer à autre chose. C’est vrai, ça peut encore durer un certain temps mais pas toujours, pour moi ils ont d’ailleurs perdus sur le fond tant tout cela fait de plus en plus mal, quand bien même avec les derniers moyens technologies mises en place, s’attacher à l’aveuglement et la surdité mais là ce n’est pas du tout
      la liberté qui est proposé, mais davantage l’intimidation, l’enfermement et le contrôle.

      Il n’est jamais trop tard pour reconnaître ses méfaits, se repentir, faire davantage un effort
      personnel pour les autres, surtout à certaines périodes, dans le cas contraire c’est inciter
      et pousser davantage les gens à couper le dialogue et à se mettre en pétard contre vous, mais peut-être que les dirigeants du monde oeuvrent davantage à cela inconsciemment. Si ça se trouve ils en sont même les premiers agents violents destructeurs de leur système tant ils se refusent encore à ouvrir les yeux sur certaines pratiques.

  6. Avatar de louise
    louise

    @Yvan
    4 juillet 2010 à 14:53

    « Et la cotisation sociale créera l’emploi »

    Cécile me répond que lorsqe nous sommes malades nous allons chez le médecin le pharmacien, qui sont en grande partie payés par la sécu.

    Je lui réponds que médecins et pharmaciens existaient déjà avant l’apparition de la sécu, ces emplois là n’ont pas été créés par la sécu.

    Par contre on a rendu la sécu obligatoire mais pour obtenir ce droit obligatoire il faut un emploi pour travailler et avoir un salaire sur lequel seront prélevées les cotisations pour nourrir la sécu !

    Que la sous imposition du « travail non salarié » occasionne le déséquilibre des comptes de la sécu, je suis d’accord; on peut ajouter aussi le non paiement par l’état de ses propres cotisations et des allègements de charges consenties aux patrons. (ce qui permettrait semble-til à la sécu d’être bénéficiaire)

    Et c’est bien pourquoi ces cotisations étant prélevées sur quasiment les seuls salaires, il faut trouver de plus en plus d’emplois pour de plus en plus de travailleurs pour avoir de plus en plus de salaires permettant le prélèvement de plus en plus de cotisations.

    Et on en arrive à salarier des femmes ou des hommes pour garder les enfants et les parents d’autres femmes ou hommes qui eux mêmes sont salariées dans un emploi à l’extérieur de chez eux.

    On ne marche pas un peu sur la tête là ?

    De plus aujourd’hui, s’il y a de plus en plus d’emplois différents on constate qu’il y a de moins en moins de travail : je vois dans les annonces de pôle « emploi » des propositions « d’emploi » pour un travail en CDI de 5 heures par mois !!!

    1. Avatar de louise
      louise

      Le fait que le travail diminue oblige alors l’état à accorder gratuitement ce droit obligatoire à la sécu à ceux qui en sont privés par l’intervention de la cmu !
      heu je sais pas si c’est bien clair là, voyez-vous ce que je veux dire ?

    2. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      Je crois comprendre ce que vous voulez dire Louise, plus certains se permettent en toute impunité de faire plus longtemps des dégats dans le privé et plus d’autres personnes se sentent de plus en obligés moralement et au regard de leur conscience de devoir davantage payer les pots cassés, par la mise en place de certaines choses sur le plan de la santé en espérant ne pas avoir trop trahi votre pensée, qu’il est dommage que le monde ne soit pas un peu plus spirituel, bon pas forcément à 50/50 mais au moins un petit chouilla de plus les caisses de santé seraient sans doute un peu moins déficitaires partout, le mal est si grand de nos jours.

    3. Avatar de Cécile
      Cécile

      dans la génération de mon grand-père ou de mon arrière-grand père, j’ai compris que le médecin disponible pour soigner les gens de leur village, était un moine du monastère, situé à quelques 30 kms,
      ce pauvre moine, appelé par les gens du village, ayant contre sa hiérarchie monastique, soigné une femme en couche, fut expulsé manu militari de son couvent, avec rien, sinon que son savoir de médecin
      les habitants du village se sont cotisés pour l’accueillir, il est devenu leur premier médecin
      aujourd’hui dans ce même village, je sais qu’il y a au moins trois médecins installés, d’accord la population a beaucoup augmenté, et je ne peux pas vraiment juger
      mais cela ne ressemble pas de ces histoires du médecin (généralement médecin de père en fils)des temps jadis qui passait à cheval, tous les je ne sais combien du mois dans tel, puis tel, puis tel village, qu’il fallait faire courir chercher en cas d’urgence dans tel ou tel village selon l’avancement de sa tournée
      en bref, il me semble vraiment que oui que la sécurité sociale a été un vecteur très favorable d’un bien meilleur développement de la carte médicale, celle qui rend compte de l’installation sur notre territoire nationnale des cabinets de généralistes ou celles des pharmacies
      (ce qui implique entre autre le fait d’un numérus closus du concours de médecine en PCEM1, ….)

  7. Avatar de vigneron
    vigneron

    Pour en finir, quant à moi, avec ce billet majeur, j’aimerais poser une question.

    À lire certains posts, on se demande si certains, parmis les plus loquaces et les plus « savants », ont eu la curiosité d’aller faire un tour sur les sites Polanyi et du Mauss. Bien présents au Rollblog…

    Si tel est le cas, alors sont ils en accord avec la philosophie générale que l’on y trouve? Car je ne crois pas trop m’avancer en disant qu’elle est l’exact fil rouge du travail de Paul. Fil rouge également d’un Alain Caillé et de toute l’école anti-utilitaristes comme il le fut, à sa façon, pour un Castoriadis.
    Et ce fil rouge instaure, après Polanyi, que le TRAVAIL, LA TERRE ET LA MONNAIE NE SONT PAS DES RESSOURCES MARCHANDISABLES! Le billet de Friot qui prône la fin du MARCHÉ DU TRAVAIL me paraît être dans cette droite ligne, comme toutes les initiatives défendues partout par Paul.
    Que certains aient encore les mirettes collées par les bons soins des MARCHANDSDESABLE, je peux le comprendre. Mais, passé un certain temps sur ce blog, continuer à proférer des banalités purement utilitaristes ou des approximations pseudo libéro-marxistes pour prôner un immobilisme au mieux fataliste, ya franchement de quoi se poser des questions quant à la sincérité des participants zélés au « nécessaire débat ».

    1. Avatar de béber le cancre

      Pour en finir, moi z’aussi .
      Associer l’idée de travail à la souffrance est une erreur . Le boulo, çà peut être rigolo.
      http://www.dailymotion.com/video/x1750x_tracteur-de-fou_auto#from=embed?start=69

      PS :Et surtout, ne jamais oublier qu’à la base, pour fabriquer de la souffrance , il en faut des …
      http://livre.fnac.com/a1961825/Tonvoisin-Debureau-Travailler-avec-des-cons

    2. Avatar de jean
      jean

      Oui, bah tant qu’on y est, la nourriture, le logement, les écrans plasmas,… ne sont pas des marchandises non plus.

    3. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      Dans un système radicalement marchand, performant, brulant, brutal, concurrentiel, utilitariste, contraignant, exigeant, forçant, imposant, dominant, bien peu secourant aussi, à quoi servent encore les petites gens qui ne sont pas du tout nés pour ça ? Ont-ils encore une place dans ce monde de marchands si oui laquelle sans trop déranger bien sur les conventions économiques des décideurs ?

    4. Avatar de Piotr
      Piotr

      La participation au blog ne signifie pas adhésion à un quelconque courant d’idée, qu’il soit ou non alimenté souterrainement .
      Les affrontements du jour témoignent j’espère d’une certaine pluralité.

    5. Avatar de Cécile
      Cécile

      J’irai lire, ….

      je ne sais pas grand chose en économie, mais en art,
      l’art utile, proné de Marx, celui de l’URSS, dès après l’accession au pouvoir de Staline, ce n’est pas vraiment ça, …
      (s’il reste quelques oeuvres à étudier de cet art stalinien, c’est de cette capacité de l’art, d’outrepasser la censure, de se moquer férocement de ses commanditaires, à leur nez et à leur barbe-même … )
      de l’autre côté, pour parler de la même époque,
      les Etats-Unis pour contrecarrer la beauté de l’art engagé, qui a égrainé de la révolution Russe, s’en retrouve pour leur part d’exposer Pollock, alors que Pollock est accusé de communisme, s’ils veulent seulement espérer de faire la différence …
      (Pollock a beaucoup souffert d’avoir été récupéré, je dis qu’on peut même aller jusqu’à dire qu’il s’en est quelque part suicidé … )

      si j’en reviens à l’art de part ce que l’utilitarisme, référé de Marx, que je ne connais pas, mais dont je connais la thèse en art qui est celle de l’art utile
      c’est parce que je m’interroge de l’oeuvre de l’humanité, soit de l’usage du temps des hommes, par delà de leur travail, le leur, individuellement, celui des tout-un-chacun, mais aussi le leur, collectivement, de l’ensemble de la communauté humaine
      de mon regard à moi, cette vocation de l’utilitarisme, qui revient pour moi de s’interroger sur l’oeuvre de l’homme est-elle utile, est-elle inutile, franchement ce n’est pas mon dada
      ce n’est pas tellement que d’entre l’utile et l’inutile je ne fasse pas la différence
      mais parce que je pars d’un postulat qui est celui d’admettre que de ma petite condition humaine, je sais que je ne sais pas tout ou que l’humanité quelque elle ose en prétende n’a jamais été, n’est pas, ne sera jamais omnisciente

      bref, parce que je suis bien incapable de me démêler moi-même de mon propos
      cet extraits de cours

      « « Eveiller « l’inachevé » plein de terreur
      Qui dort si mal en nous,
      De son mauvais sommeil. »
      (Valery, Cahiers,)

      «Lever des lièvres: voila comment pourrait se dire notre technique de progression. Mais non pas pour les « achever » : au contraire pour les laisser courir, pour qu’ils poursuivent leur course, pour qu’ils aillent se cacher ailleurs, et qu’il reste toujours quelque chose à chercher
      .
      Le choix d’une notion telle celle qui nous occupe, « l’inachèvement », implique une stratégie particulière : car il ne s’agit pas d’une notion simple, unique, fixée. Il s’agit bien plutôt d’une notion à bords flous, d’un concept qui traverse les champs.

      Fragment, disent les poètes. Forme ouverte. Que l’on ne s’étonne pas que les discours se croisent. Le sujet dicte la forme. L’objet incertain qu’est « l’inachevé » laisse un peu sur sa faim, car il est insatiable.

      Thème, si l’on veut, mais thème qui n’est pas seulement littéraire, qui permet de circuler entre les genres et les époques.
      Thème probablement inépuisable, qui touche, qui dépasse les catégories de l’esthétique étroitement entendue, pour faire se superposer symboles et histoire, technique et savoir, psychologie de la création et pragmatique de la réception, en tenant compte du parcours social qu’il y a dans le travail de l’artiste, et dans celui de l’œuvre.

      Pas question de penser que les choix esthétiques qui se montrent forcément dans ce cours ont fonction de préceptes.
      Pas de devise telle « N’achevez pas ! » : mais plutôt la suspension d’évidence qui doit mener à l’expérience de « l’inachèvement ».

      « Inachèvement et sens »
      « L’inachèvement » fais-t-il sens ?
      Pas un sens unique, pas une signification monologique,
      pas un universel qui traverserait l’histoire dans une orientation unique.
      « L’inachèvement » est lié très essentiellement à une structure anthropologique, et plus précisément au fait du travail, dans son rôle général mais plus encore dans ce travail singulier qu’est le processus créatif.

      Un sens ? »

      (extrait de cours, fac St Charles, Arts plastiques, Paris I )
      séminaire, atelier de synthèse,
      « Les fins de l’oeuvre » :

      (NB : s’il faut un exemple pour traduire cela en clair, ce sera, c’est moi qui parle « On veut des bretzels, pas des policiers ». … )

    6. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      @ Cécile

       » je ne sais pas grand chose en économie  »

      Bizarrement plus ils parlent d’économie aux êtres et plus les êtres finissent par se détourner d’eux, c’est souvent le même vocabulaire de vie adressé à l’autre, comme une certaine forme de frontière, de cadre, de limite, de périmètre, d’enclos à ne pas franchir, sous peine d’être systématiquement mal vu et mal noté, par ce que jusqu’à présent on n’a jamais fait moins pire spirituellement pour l’humanité, c’est l’idée reçue mais pas la seule hélas.

      Tout le monde recherche plus ou moins à influencer l’autre sous une forme ou une autre, à se servir des choses plus ou moins clairement écrites et exprimés en période de crise. L’histoire en est pleine d’exemples pour certains c’est pas toujours très clair, c’est même parfois volontairement alambiqué à comprendre pour les gens simples. On alimente, on alimente en sujets et fait divers de plus la raison et l’envie de vouloir changer les choses, surtout dans notre devoir envers les plus éprouvés de la terre et puis souvent nous nous apercevons, que les événements nous dépassent, comme si par exemple l’homme ne pouvait pas toujours maîtriser et contrôler l’agenda de l’histoire, malgré ses nouvelles formulations à la mode, qui l’emportera donc dans la meilleure formulation du changement, la folle course à l’efficacité !

  8. Avatar de Didier
    Didier

    Franchement, ce texte et quelques commentaires qui le suivent me foutent la trouille ! La trouille car j’ai l’impression d’un traitement systématique des choses, d’une sorte de mécanique sociale implacable et surtout parce qu’il me semble que ces idées n’intègrent pas ce que sont les Hommes en réalité. Si notre société est aussi injuste, si son fonctionnement actuel est si cahoteux, la cause n’en est pas divine mais humaine. Alors certains commentateurs vont penser que cette considération est d’une banalité crasse car de tels propos ont été tenus dans les 110 commentaires que je viens de lire et ca me fiche encore plus la trouille. Excusez !

    1. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      On rencontre parfois des êtres dans une société qui éprouvent parfois une très grande frayeur au passage d’une toute petite souris ou araignée devant eux ?

      Ca vient peut-être un peu des gens qui aiment beaucoup prendre des risques sur les marchés pour se foutre la trouille. A faire croire et penser que les risques du libéralisme seraient beaucoup moins risqués et mieux calculés que les risques du socialisme à chacun sa trouille surtout, à vrai dire les deux me font tout autant la trouille alors à choisir entre une trouille ou une autre vous reconnaitrez que ce n’est pas toujours évident de choisir devant tous ces gens qui claquent des dents. Moi-même je vous l’avoue j’éprouve de plus en plus la trouille à pondre certaines choses, mais que voulez-vous si ça se trouve c’est dans l’ordre des choses, que les gens vivent bientôt dans une plus grande trouille commune ou individuelle. C’est pas beau le progrès ? C’est pas beau l’aboutissement final d’une plus grande trouille ou phobie universelle pour tout-à-chacun ?

    2. Avatar de Cécile
      Cécile

      vous avez peur de quoi ??
      je ne vois qu’une seule chose à penser qui serait vraiment regretable:
      c’est que l’on en retourne ou en revienne une fois encore à l’art de la guerre, comme l’art de l’art des Beaux Arts de l’humanité
      (la peur, la peur du fouet, la peur du H1N1 que nos mutuelles en ont de 200 millions d’euros obligées de prélever sur tous leur cotisants, la peur des marchés qu’il faut d’abord rassurer …
      si vous le pouvez n’hésiter pas reliser Sheakspeare entre les lignes, je vous en propose, sous la forme d’un texte à trous, car d’entre les lignes, cet extrait

      « Etre ou ne pas être, voilà la question : est-il d’une âme plus noble de supporter les coups de fronde de l’injurieuse Fortune ou de prendre les armes contre une mère de douleurs, et, en les affrontant, d’y mettre fin?..
      ….
      Qui voudrait en effet subir les coups de fouet et les dédains du monde, l’injustice de l’oppresseur, l’insulte de l’orgueilleux …. ?
      Qui voudrait porter des fardeaux, grogner suer sous le poids de la vie, si l’épouvante ….
      ne déconcertait la volonté et ne nous faisait supporter les maux que nous avons plutôt que de voler vers …. que nous ne connaissons pas ?
      C’est ainsi que la conscience fait des lâches de nous tous; et c’est ainsi que les couleurs naturelles de la résolution font place à la paleur maladive de la pensée, et que des entreprises de haut vol et de grande conséquence, dès que l’on délibère, dévient de leur cours et perdent le nom d’action »

    3. Avatar de Didier
      Didier

      @ Jérémie : ma trouille n’est pas une trouille panique anesthésiante – elle est celle de quelqu’un qui pré-sent que l’on veut changer un certain ordre violent par un autre tout aussi violent

      @ Cécile : ce dont j’ai peur c’est que l’on ne change pas pour du mieux mais qu’on choisisse une solution par défaut en disant que de toutes façons ça ne peut pas être pire que maintenant – je ne suis pas du tout dans le registre de la peur type H1N1 ou peur de perdre le peu que j’ai, pas du tout.

  9. Avatar de L'enfoiré

    Paul,
    Sujet tabou s’il en est.
    Au sujet des pensions et de l’avancée en âge, il y a une vérole au départ.
    On apprend pendant un quart de vie (20 ans, parfois plus) a s’incruster dans le deuxième quart, la partie active. On ne dit pas que le troisième quart n’est plus assuré et est gênant pour la tranche inférieure. Et on n’apprend rien comment l’occuper pour ce qui du dernier quart.
    Ne parlons pas du 5ème quart qui vu les progrès de la médecine va augmenter. Les frais d’entretien des « machines » humaines aussi.
    Hors, se tenir en mouvement mentalement et physiquement est vital.
    Alors, c’est « A la casse »… Contraint forcé. Il faut rester « agile » tout en devant un peu plus « fragile ». Ce qui est souvent impossible s’il n’y a pas une reconversion prévue et ce qui est incompatible avec les besoins et la volonté de produire toujours plus et en finale, que l’ancienneté et l’expérience se paye de plus en plus cher. Souvent raboté en fin de course, il est vrai.
    Mais il fut une époque où les salaires montaient bien plus rapidement, ce qui permettait d’assumer plus facilement.
    « le détenteur de titres va exercer un droit exorbitant de propriété lucrative pour en ponctionner une partie, dans une opération parasitaire. »
    Cela est loin d’être nouveau. Les Lombards ont joué très tôt le rôle d’usuriers.
    Ils finançaient les guerres de leurs souverains. Maintenant, ce sont les banques qui ont pris le relais pour financer n’importe quoi. Anormal? Pas vraiment, parce qu’ils ont permis un effet levier à la production et à l’intelligence de projets.
    Je suis occupé à lire « Un Monde sans fin » de Ken Follett Roman historique qu’il faut lire en vacances vu l’épaisseur du bouquin. Même scénario et suite de son premier « Piliers de la Terre ».
    « Le cœur du lien social, c’est la lutte de classes, et la solidarité salariale dans l’action collective contre la réforme »
    Encore une fois, même chose que toujours. Seul les projets ont changé.
    Alors, une question: l’homme est-il fait pour travailler ou pour produire?
    Je penche pour la 2ème hypothèse. Produire, on dit qu’en 2060, pour un gros pourcentage, ce seront les machines qui s’en chargeront.
    Alors, il faudra « occuper le temps ». Le plein emploi, oui, mais du temps, pas de travail.
    Les retraites sont des problèmes qui n’ont pas de frontières. Occident et orient sont dans le même bain du questionnement.
    Peut-être serons nous tous des actionnaires à la naissance. Alors, il faudra seulement apprendre à gérer ses actions.
    Les solutions que vous préconisez sont trop généralistes. C’est au cas par cas. Tous le monde est différent devant l’action et la constitution. Un travailleur manuel ne sera jamais un travail intellectuel que s’il prépare un jour sa conversion. Ce qui serait naturel. L’école n’est qu’une phase de l’apprentissage de vie. C’est sur demande que les choses devraient se passer. Les impératifs de richesses sont aussi tellement différents de personne à personne, de situation de famille.
    L’école, c’est la vie entière et pas uniquement le départ.
    La vie s’allongeant, elle se complétera par phases successives.
    Quand l’heure de la retraite approchera, chacun passera le flambeau en douceur ou se perdra en nostalgie.

    1. Avatar de jeannot14
      jeannot14

      A la casse, et merci l’enfoiré on peut encore servir non, la casse c’est bien mais il ne faut pas élucider le recyclage qui sera indispensable à l’avenir de nos consommations. Nous savons produire bon marché mais déconstruire à un coup travail rémunéré que la valeur ajouté du recyclage ne pourra payer. Alors, il va bien falloir y réfléchir et la solution serait entre allocation universelle et le concept de Mr Friot, l’avenir est devant nous, aidé par les techniques  »d’économisation » en tout genre, il va falloir se bouger les neurones ds ce sens, sinon point d’avenir (il me semble).

    2. Avatar de L'enfoiré

      Jeannot14,
      Bien d’accord.
      C’est par là que je terminait mon texte de l’époque:
      « L’école de la vie pratique professionnelle », voilà l’offre qui je suis sûr pourrait intéresser beaucoup d’aînés dans un esprit de solidarité.
      « Delivered and not die » pourrait être la nouvelle maxime paraphrasant l’autre « Deliver or die » bien plus connue. »

  10. Avatar de emmanuel
    emmanuel

    l’idée principale est « travailler, est-ce tenir un emploi (qualification du poste) ou avoir un salaire à vie (qualification de la personne) ? » (le poste / la personne) ; il n’y a rien de choquant à envisager de revenir sur la « marchandisation » du travail. Mais c’est la première fois qu’on pose ainsi le débat. Donc un débat utile sur un blog qui n’a pas froid aux yeux ! comme celui-ci

    1. Avatar de Jérémie
      Jérémie

       » il n’y a rien de choquant à envisager de revenir sur la « marchandisation » du travail.  »

      Pardon, moi personnellement la marchandisation du monde ça va comme ça. Votre raisonnement me fait un penser au moteur à deux temps, qui marche et illusionne encore beaucoup les gens, bon c’est vrai c’est pas encore ça le commerce mondial, mais si on envisageait un peu de revenir à la marchandisation, à moi que je vous ai mal aimé et compris dans vos propos fort possible.

      Car le système actuel marche encore avec un moteur à deux temps très efficace : « acheter ou vendre », « travailler plus pour consommer plus », car sinon pas de meilleure entraide possible envers nos plus ainés, comme si d’ailleurs ils étaient mieux traités dans la violence verbale en fin de vie, pauvres petits vieux. Le nom de ce moteur est « COMMERCE », et pour faire marcher le COMMERCE, il faut bien encore un peu marchandisé les choses et les êtres, un personnel qualifié, performant, c’est-à-dire des hommes et des femmes encore bien conditionnés en eux, on adore en fait beaucoup notre folle civilisation, l’idôlatrie humaine.

      Dans d’autres mode de vie certains problèmes ne se posent même plus. Peut-être même que nous nous montrons pas toujours prêts et capables de passer à autre chose, à travers tous nos commentaires et nos interventions, on a beau se moquer et ricaner comme des bêtes sur le mode de vie moins pressé des Amish, mais eux il la verront peut-être moins mauvaise si grand patatrac universel demain.

    2. Avatar de Cécile
      Cécile

      J’aimerais beaucoup que nous discutions et disputions (c’est à cause de Kant, le respect du contradictoire, et tout ça …)
      de l’idée de B. Friot de court-circuiter les marchés financiers

      L’offre d’emplois, les employeurs, l’employabilité, les demandeurs d’emploi, le marché de l’emploi, la demande d’emploi, l’emploi des machines, l’emploi des robots, les emplois jeunes, l’exonération de charge pour l’emploi des handicapés, les petits emplois, les emplois de service, la création d’emplois, la précarisation de l’emploi, la flexibilité de l’emploi , le coût de l’emploi ou comment l’emploi devenu la variable d’ajustement…
      c’est très intéressant, mais
      si l’on accepte de bien vouloir concevoir que le travail n’étant pas l’emploi, lequel s’oblige de recourir d’un employeur,
      alors il ne nous empêche certainement pas de ne pas poursuivre plus avant
      et de travailler sans employeur, de cette grande question, qui m’apparaît primordiale, que je résume par comment court-circuiter les marchés

      (sincèrement, le programe de la Résistance, n’aurait eu que peu de chance, si nombre de ceux dont les intérêts financiers eussent été de le contredire, ne fussent obliger de se taire et de ne rien faire, tant l’intérêt qu’ils portaient de leurs intérêts, les avaient imperceptiblement mais si concrêtement de la conception de la progression de leur intérêts-même résolus de trahir,
      il en faudrait encore et beaucoup des de désespérer Bettencourt …
      évidemment et de désespérer BP, sa marée noire …
      bref, désespérer de toute cette finance à babord à tribord sur tous les bords, au plus possible
      si ….
      mais peut-être que l’heure est là, si l’heure est là, celle d’un appel en jugement du capitalisme financier,
      celle qui fait qu’un ministre en exercice de ses fonctions, ministre du travail, grand architecte d’une réforme de la retraite qui va laisser plein de petites gens sans retraites, alors que …
      récompense de la légion d’honneur, l’avocat d’une milliardaire dont l’époux ancien ministre sous Vichy, n’a rien trouvé de plus élogieux que de plaquer son fric en Suisse, terrorisé de l’élection de Mittérand, lui-même lui aussi ministre sous ce même gouvernement de Vichy
      celle qui fait que la SEC essaye de fermer l’arrogance de Goldman-Sachs
      celle qui fait que BP, sa marée noire, l’agonie de la flore et la faune du golf du Mexique, les retraités anglais bientôt sans retraite, les habitants côtiers de la Louisiane, pas contents du tout, ceux de la Floride …
      si l’heure est là, alors, il ferait songer d’être prêt pour le rendez-vous, de savoir exactement de son heure-là, ce jour-là, être-là, présent et à la bonne heure … et donc sans heurs …
      elles sont rares, les heures d’ouvertures d’un changement possible du cours de l’histoire ..
      tellement rares, qu’il importe vraiment, que quand il fleure dans le vent du moment,
      l’espoir des possibles, l’ appel en jugement à la démission d’un ministre, à la condamnation d’une banque, à l’inculpation d’une grande entreprise
      peut-être, peut-être pas, l’heure du rendez-vous sera là, si elle est là, il faudra être présent, debout, prêt à cette heure-là …)

      Cette idée de court-circuiter les marchés, je la conçois comme excellente, j’en suis émerveillée …
      mais elle n’est qu’une ébauche, dans son état quelque je j’en pense de son génie, elle ne m’apparaît d’aucune chance, si elle n’est pas travaillée

      Nous, serions à décider de quels investissements, nous sommes capables de réfléchir, de penser, de décliner, de mener d’un nous de l’humanité, qui puisse se penser, de la nécessité, de l’individuel au collectif,
      je suis convaincue que nous le pouvons, l’eau, les poubelles, la poste, le tél, la santé, la retraite, le logement, les résidences, l’éducation, la recherche, les routes, les autoroutes, la police, la justice …
      tous les sujets qui sont de ce type d’entreprises-là dont nous sommes tous confondus dans une communauté d’intérêts individuels qui se rejoint d’un intérêt collectif bien compris ..

      mais après est’ce que nous en devons d’oublier, le nuage radioactif de Tchernobyl…?
      ou d’occulter , l’intoxication de Bhopal, de l’agent Orange de Monsanto,…?
      éclipser la catastrophe écologique à venir de la marée noire de BP .. ?
      pour moi, ce sont des questions difficiles, sur lesquels il faut savoir se positionner collectivement
      si possible sans que ce collectivement soit biaiser
      ce dont il a été et pour Tchernobyl et pour l’agent Orange …
      ce qui serait donc de nous interpeller …

      sur de comment démocratiser l’investissement dans l’employabilité de notre temps;
      non seulement de courtcircuiter le marché
      mais dans la certitude, que d’en maitriser les moyens, nous sommes capables d’en affirmer qu’il ne sera pas de notre propre investissement, détourné, biaisé, récupéré, en sorte qu’il en soit malgré nous contre nous ou mine de rien encore fait de nous pourir la vie ??

      pour moi, cela n’est pas rien, cela représente toute une éducation à refaire,
      une éducation dont il me semble que notre Paul s’applique, et dont les chroniques de François participent …
      dans laquelle une voix nous est ouverte pour parler avec nos mots à nous ..
      pour essayer de prétendre, cette phrase, toujours tellement vraie, sur le sujet de notre humanité assumée de Montaigne
      « Nous sommmes les interprêtes des interprétations »
      (sous entendu de la Loi, …
      donc aujourd’hui la loi du marché, car la seule à être réalisée et universelle, d’avoir la forme de la loi, …
      ce qui n’évite en rien que ce soit de son fondement, son fond, ou ses fonds-même, que régulièrement, de manière récurrente il faille que le marché, car la loi du marché n’est pas neuve, régulièrement s’écroule de l’absurdité même de ce fondement de sa loi qui n’a rien d’autre à proclamer sinon de prescrire la dictature de la profitation comme devant être de la gouverne de l’humanité ..)

  11. Avatar de phev
    phev

    « Les 13% du PIB consacrés aux pensions sont financés au fur et à mesure de la création de la valeur ajoutée par une cotisation sociale »

    Finalement je suis en train de me demander si on ne vient pas de découvrir la pieuvre qui est pire que la finance… Les retraités… de quel droit viennent-ils pomper 13% du PIB. Et ceci sans apporter aucun porte feuille bla,bla, bla… Je salue ces artistes du vol organisé.

    1. Avatar de phev
      phev

      Si quelqu’un pouvait trouver pour les salaires du privé c’est combien du PIB… Je sens l’entourloupe gros comme une maison… Ces goinfres sont en train de piller la boutique.

    2. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Vous deviez en parler à Woerth. L’arnaque de l’allongement à 62 ans et plus est démasquée: faire baisser le niveau de fait des retraites, et faire baisser aussi les salaires par augmentation du chomage.
      Le bougre a besoin de vos idées pour sauver la dictature du capital.

    3. Avatar de Cécile
      Cécile

      je trouverais plus logique que vous reccherchiez, à titre de comparaison, la masse d’argent géré de ces porte-feuilles, en % de PIB, qui sert de financer la retraite par capitalisation de nos voisins anglais
      sur la santé, la répartition apporte un meilleur rapport qualité prix, c’est moins cher pour être mieux soigné
      sur la retraite, je présume qu’il en est du même accabit, et que de la gestion des retraites, là aussi la répartition est moins chère, et sans ce risque de se voir du jour au lendemain les économies de toute sa petite vie pour sa petite retraite envolées en fumée de par la goinfrerie de quelques financiers

    4. Avatar de phev
      phev

      cécile pour la santé la répartition… Je suis bien d’accord mais la répartition c’est entre les assurés… ce n’est aps un madoff comme la retraite où se sont les suivants qui payent pour les premiers (qui ont payé des clopinettes) et qui se dorent maintenant au soleil.

      en toute logique la retraite par répartition ne devrait ternir aucun compte du salaire durant l’activité mais de la somme cotisée, la retraite devant être calculée suivant le montant des cotisations réels effectués… Lorsque je regarde ma feuille de paye de 1984 de tête la cotisation salariale pour la retraite était de 3.5%, maintenant cette part est de (sauf erreur je n’ai pas les documents sur moi) près de 7%… Donc il faudrait en toute logique baisser les retraites déjà liquidées car les suivants versent PLUS à salaire égal pour un niveau de retraite équivalent auFINAL… Bref vous avez compris le système actuel est une arnaque et un vol organisé au détriment des jeunes générations au profit des anciens.

    5. Avatar de Cécile
      Cécile

      je comprends bien qu’il y en a à dire et à redire, …..
      mais cela ne s’impose pas en soi, de cette idée de lacher les caisses de retraite par répartition, en porte-feuilles de fonds de pension, (pour des investissements qui pour être rentables, se peuvent être joués à notre propre détriment, précarisation, flexibilisation, délocalisation … )

  12. Avatar de Caramanlis
    Caramanlis

    Les bras m’en tombent !
    Un retraité en bonne santé et qui a l’assurance d’un salaire n’est pas souvent malheureux! ce n’est pas un scoop. Le travail pour un homme (ou une femme) est une contrainte nécessaire pour subvenir à ses propres besoins et dans de trop nombreux cas en France pour subvenir aux besoins de trop nombreuses autres personnes que soi-même, ce n’est pas un scoop non plus.
    Je respecte tout le monde et aussi Bernard Friot mais je doute fort qu’il connaisse la nature humaine. Pour ce que j’ai vu de son intervention vidéo (pas visionnée en entier je le reconnais) ses propositions aboutiraient je pense à 20% de forcenés au travail et 80% de gens assis sur leurs séants… et à être de plus mécontents de leurs sorts et critiquer les forcenés
    J’ai peur qu’il ne nous faille trouver d’autres solutions

    1. Avatar de Paul Jorion

      « … ses propositions aboutiraient je pense à 20% de forcenés au travail et 80% de gens assis sur leurs séants… et à être de plus mécontents de leurs sorts et critiquer les forcenés ».

      Vous voulez dire que cela ne changerait rien ?

    2. Avatar de Jérémie
      Jérémie

       » Les bras m’en tombent !  »

      Moi aussi

      http://www.youtube.com/watch?v=Jxoh8zWCD2o

       » J’ai peur qu’il ne nous faille trouver d’autres solutions  »

      Vite, vite des solutions, pour les petits vieux toujours aussi mal traités et considérés dans certaines maisons de retraite tout devient si cher de nos jours, alors qu’il y a déjà tellement de gens au chômage, mais quel grand gaspillage de ressources humaines. En plus les coupes budgétaires ne vont guère mieux améliorés les rapports entre les êtres et les générations.

    3. Avatar de Cécile
      Cécile

      il me semble que ces arguments qui consistent de nous dire, là-bas rien ne va, c’est parce qu’il y a trop d’enfants, ici rien ne va plus parce qu’il y a trop de vieux …
      ce n’est pas ça qui pose problème …
      nous faudrait-il faire travailler les enfants à la mine, dans les carrières, les tissages, dans les champs ou à l’usine plutôt que d’investir collectivement pour qu’ils travaillent à l’école, qu’ils étudient à la faculté …
      la question pour moi se pose de même manière pour les retraites
      et c’est là que je dirais que les retraités, dont on nous fait croire sur nos ondes massmédiatiques, qu’ils sont abandonnés, voire même maltraités par leur propres enfants, seraient bien inspirés de s’organiser d’investir eux-même et collectivement des maisons de retraites médicalisées, des services de soins à domicile sans passer par les porte-feuilles d’actionnaires
      mais aussi de nous raconter de l’histoire dont nous n’avons pas vécue, ce qu’ils en savent, de nous rémémorer de tous ces savoirs qu’ils savent dont nous ne savons plus, les retraités peuvent nous apporter simplement d’être retraités
      je ne vois pas qu’il faudrait les renvoyer au bureau, à l’usine, ..
      je pense qu’ils sont beaucoup mieux d’être lachés quelques années de leur vie de réaliser un voyage, un jardin, aider leurs enfants, s’occuper de leur petits enfants, s’investir librement dans un des petits projets dont ils ont toujours rêvés
      mais aussi d’être occuper de nous transmettre, car c’est cela dont ils sont pour nous d’une valeur, beaucoup plus importante que cette idée affreuse de vouloir les renvoyer à bosser au bureau ou à l’usine, c’est celle de la mémoire vivante dont ils savent conter, qu’ils aiment raconter et qu’ils représentent

    4. Avatar de Tchita
      Tchita

      Paul Jorion dit :
      4 juillet 2010 à 22:41

      « … ses propositions aboutiraient je pense à 20% de forcenés au travail et 80% de gens assis sur leurs séants… et à être de plus mécontents de leurs sorts et critiquer les forcenés ».

      Vous voulez dire que cela ne changerait rien ?

      Tss tss…

      Ca fait un peu coup bas ça, non? Caramanlis pointe du doigt un des défauts majeurs de la démonstration de Friot: la méconnaissance de la diversité des motivations au travail. Dont acte, j’y souscris également.
      Avancer que la situation actuelle n’est pas rose non plus en guise de contre-argument me semble… un peu léger! Il y a sans doute mieux, comme le fait que la proposition de Friot, très perfectible, a au moins le mérite d’exister.

  13. Avatar de phev
    phev

    Ils le disent : ils « n’ont jamais autant travaillé » et n’ont « jamais été aussi heureux de travailler ».

    Moi ce que me disent les retraités quand je les interroge c’est plutôt :

    « ils ne nous ont jamais vu autant travailler pour eux et n’ont jamais été aussi heureux de nous voir le faire… Ils nous demandent de continuer afin de pouvoir partir en balade à Marrakech, faire le tour du monde en voyage organisé… non pas avec leur économie (pas fou, ça c’est gardé pour au cas où…) mais avec leur pension.

    Véridique : ma mère est allé à la poste retirer la pension de mon père au guichet en 2006 (ne me demandez pas pourquoi je ne sais pas…), j’étais à la maison ce jour là et ma mère est rentrée toute surprise l’employé lui a demandé si elle ne se trompait pas et lui a dit « vous prenez votre pension trimestrielle d’un coup, vous êtes sure de vous (vous ne divaguez pas)… » ma mère lui a répondu « mais ce n’est pas la pension trimestrielle, c’est la pension mensuelle (elle est versée tous les mois; un peu moins 3.000 € par mois sauf erreur)… ma mère m’a ensuite dit… « Je n’ai pas comprios si tu avais vu sa tête quand je lui ai dit cela… je lui répondu « mais maman tu ne te rends pas compte que ce que papa perçoit en 1 mois elle ne le touche sans doute pas sur le trimestre… »

    1. Avatar de Cécile
      Cécile

      je ne vois pas de retraite de cette ordre là autour de moi, ma mère culmine avec une retraite de près de 2000 €, mon père et ma belle-mère avoisine les 700 €/mois, mon beau-père est mort d’avant seulement de toucher sa retraite, ma mère investit les permis de conduire de ses petits enfants, elle donne sa vieille voiture…

      mais c’est bien aussi là, des retraites, comme celles de ces fonctionnaires de l’Europe octroyées à 9000€/mois
      c’est un problème, car les maisons de retraite, elles aussi supposent, après les agences de voyages organisés, et co, que tous ces retraités sont un marché qui peut se permettre de dépenser sans compter
      hors, ils ne sont pas si nombreux, ces retraités qui touchent une pension pour se mener d’un train de vie supérieure que ne peuvent se le permettre en moyenne de leur niveau de vie les « actifs »
      dans tout cela, je suis donc d’autant résolument pour réduire les écarts de salaire
      (finalement un écart de 1 à 4, tel proposé de B Friot …)

  14. Avatar de fnur
    fnur

    Point de vue de Zin, je suis intermédiaire :

    « J’ai écrit sur Bernard Friot en 1999 et je l’ai même rencontré. Comme Robert Castel qui a eu le même maître, je le trouve trop dogmatique et trop simpliste. Je suis content qu’il se soit rapproché du revenu garanti qu’il critiquait à l’époque mais son défaut est celui d’une grande partie de la gauche qui prétend que les capitalistes ne servent à rien. Le problème, c’est que lorsque les choix d’investissement sont faits par une bureaucratie plus ou moins démocratique, ce n’est pas si simple ni forcément mieux, générant de la corruption. Le contrôle extérieur des entreprises par des normes et par des lois peut être plus efficace.

    Contrairement à lui, je n’identifie pas activité et travail, au moins à cause de la reconnaissance financière qui est déterminante. Tout travail n’est pas productif ni n’en vaut un autre. Dans l’abstrait tout se vaut mais c’est plus compliqué dans la réalité quand on cherche l’efficacité.

    Il ne reconnaît pas le travail autonome en tant que tel, ni les raisons de son émergence actuelle et tient pour acquis la valorisation de ses compétences, ce qui n’est pas mon cas, ce pourquoi j’insiste sur les institutions du travail autonome, pas seulement le revenu garanti mais des coopératives municipales destinées au développement humain. Évidemment, cela ne paraît ni aussi simple, ni aussi évident, ni aussi grandiose…

    Il y avait déjà eu une tentative de soustraire le travail au marché, celle du programme de la résistance qui aboutit aux conventions collectives qui prétendaient déterminer le salaire en fonction du poste et des diplômes. Cela n’a pas fonctionné longtemps, les indices n’étant pas réactualisés et ne servant plus que de minima légaux. »

    1. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      @ fnur

      Puisque vous pensez que le capitalistes ont une utilité sociale, donnez en la preuve. Pas dans les siècles passés, mais aujourd’hui, au XXIème …
      La crise en cours démontre au contraire que la concentration des revenus dans leurs mains, contre aucune prestation correspondante, a conduit à une crise classique de suraccumulation de capital et à l’explosion de la finance.

    2. Avatar de Cécile
      Cécile

      à Charles A
      mon problème, c’est que je suis assez d’accord avec l’un et l’autre de vos deux message, hors ils se contredisent …
      mais peut-être peuvent-ils se rejoindre sur la question de comment démocratiser l’investissement
      (je réfléchis beaucoup de cette solution possible: et si plutôt que de voter pour des têtes, nous votions pour des actes, soit que nous votions les budgets, mais de cette idée je m’échoppe et je n’avance guère ….)

  15. Avatar de Paul Jorion

    Certains de vos commentaires m’ont rappelé Zazie dans le métro. Je rappelle pour ceux qui ne connaissent pas leurs classiques que quand le vieux Monsieur lui demande pourquoi elle veut être institutrice, Zazie répond : « Pour faire chier les mômes ! »

    Il me semble entendre le même écho chez certains d’entre vous : « Si j’en ai bavé, pourquoi ceux qui viendront après moi mériteraient-ils mieux ? » Trop de ressentiment accumulé sans doute, en avoir trop gros sur la patate. J’ai eu un sentiment du même ordre il y a quelques jours, en lisant quelqu’un qui niait ici l’existence de l’empathie. J’avais envie de lui dire : « Vous savez bien qu’elle existe puisque vous l’avez tuée en vous. Il a sûrement fallu un long calvaire pour que vous en arriviez là. Mais rejoignez-nous parmi les vivants ».

    1. Avatar de phev
      phev

      Excellent livre… 😉

    2. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      « Si j’en ai bavé, pourquoi ceux qui viendront après moi mériteraient-ils mieux ? »

      Mon Grand Père me disait la même chose comme à la plupart de ses enfants lors des réunions de famille, s’est même fortement ancré et bien imprégné dans l’esprit de beaucoup de familles.

      J’espère qu’à la fin de ma vie ne pas avoir à dire la même chose envers mes descendants,
      parce que j’en ai bavé et traversé tous les cercles de l’enfer de Dante vous devez également suivre le même chemin de douleur que moi, non pas parce que cela vient de vous Paul mais
      parce que je l’ai déjà si souvent entendu celle-là à travers un bon nombre de gens, vous faites bien d’ailleurs de mettre le doigt là-dessus.

      Les politiques en jouent souvent le même morceau de musique ça flatte l’électorat, pire même ça les entretient davantage dans ce genre de pensée pas étonnant que les petits vieux ne s’en portent pas toujours mieux. Moi à la place des petits vieux je chercherais parfois à tirer les oreilles de nos élites et ne pas attendre toujours non plus des solutions toutes complètes venant des jeunes.

    3. Avatar de vigneron
      vigneron

      Amen! Père Jorion, dans sa grande magnanimité, absout ses ouailles de leurs dérisoires mesquineries…:-)

    4. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      L’opposition aux propositions révolutionnaires de Friot sont rarement argumentées.
      Je propose de recycler quelques marroniers de la pensée de l’ancien siècle:
      – Les riches il faut les bichonner, les câliner, si on les spolie trop ils s’installeront ailleurs.
      – Le Bolchévisme ? Non merci les Russes ont essayé en 17…
      – Comme en Corée du Nord ou au Zimbabwe ?
      – La fortune de Bill Gates ? Ça fait 3 pizzas par Africain et après on fait quoi ?
      – Si les riches disparaissent on pourra plus leur vendre des produits de luxe !
      – Ma patronne paye trop de charges !
      – Les parachutes dorés c’est une compensation pour dissuader de saboter davantage l’entreprise, divisé par le nombre de salariés ça fait beaucoup moins que dans une seule poche.

    5. Avatar de louise
      louise

      Ah ! Voilà, c’est tout à fait çà M. Jorion !
      Je n’arrivais pas à définir cette impression bizarre que j’ai depuis que je viens sur votre blog, et que je ressent ailleurs dans nombre de commentaires.

    6. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      @ Charles A

       » Les riches il faut les bichonner, les câliner, si on les spolie trop ils s’installeront ailleurs. »

      On aime, on pardonne et on ne plaint jamais assez les riches de juger et de battre autant durement les pauvres gens pour d’autres richesses en plus.

       » Le Bolchévisme ? Non merci les Russes ont essayé en 17… »

      Ce n’est pas les systèmes qui remettent les petits poissons à l’eau et les oiseaux du ciel en liberté, mais les systèmes ayant la même force d’attraction que les trous noirs qui retiennent les êtres dans les mêmes filets.

      Si vous chercher à expérimenter un système commencez donc par l’expérimenter à travers plusieurs signes du zodiaque, vous verrez alors que libéralisme, socialisme, capitalisme, communisme ce n’est pas toujours la même chose en prenant des boucs et des béliers par exemple à l’antenne. Vous remarquerez que les meneurs du socialisme ou du libéralisme ne
      font pas toujours les travaux les plus durs, pénibles et éprouvants en premier, voilà bien toute la grande imposture morale de leur part. Les gens de nos jours sont parfois si naïfs, on adore surtout suivre les nouvelles idoles faute de mieux.

       » La fortune de Bill Gates ? Ça fait 3 pizzas par Africain et après on fait quoi ? »

      C’est déjà pas mal, 3 pizzas pour certains Africains c’est déjà tout un garde manger sur l’année et après on fait quoi ? Et bien on donne carrément la moitié de ces biens aux autres comme Zachée autrefois dans les écritures, mais pour ça il ne faut pas trop vouloir censurer en société les esprits les moins conditionnés de l’histoire.

       » Ma patronne paye trop de charges !  »

      Ha si seulement les êtres pouvaient être meilleurs payers et donateurs le monde serait certainement moins taxé et politisé qu’il ne l’est aujourd’hui dans les esprits et les coeurs.

    7. Avatar de simplet
      simplet

      Encore une fois pour avoir le plaisir de vous contrarier, la pratique de cette théorie me semble impossible. Comment voulez-vous appliquer ce système face à un mentalité extra-européenne qui ne pourra pas l’accepter? C’est signé un arrêt de mort économique que d’instaurer cette voie en dépit de la concurrence. Merci de m’expliquer et argumenter si je me trompe.

    8. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      @ simplet

      La meilleure façon parfois de se rendre plus sourd à l’idée d’un autre c’est de pousser
      davantage l’autre à appliquer ses mesures sans votre aide et votre bénédiction. Dans l’idée peut-être de pouvoir toujours reposer les premiers et dans l’histoire sur les meilleurs arguments de liberté et de raison économique qui soit et puis après que voyons-nous de moins dogmatique en société ?

       » Encore une fois pour avoir le plaisir de vous contrarier, la pratique de cette théorie me semble impossible.  »

      Gens de peu de foi, le monde n’est pas prêt de changer avec les mêmes théories marchandes
      qui ne seront peut-être pas toujours aussi possibles et porteuses de succès, à chacun sa théorie.

       » Comment voulez-vous appliquer ce système face à un mentalité extra-européenne qui ne pourra pas l’accepter?  »

      Comment pouvez-vous faire passer quelque chose de plus adulte dans une société lorsque les gens du système préfèrent avant tout décider pour les autres de ce qui est bon ou pas à suivre ?
      Quand bien même vous rechercheriez à la proposer davantage dans la pédagogie et le respect ?

       » C’est signé un arrêt de mort économique que d’instaurer cette voie en dépit de la concurrence.  »

      Le monde n’est-il pas déja mort économiquement ? Iriez-vous dire la même chose au climat si demain le climat se dégrade davantage et nuit davantage aux intérêts premiers des marchés ?

      Quel plus grand arrêt de mort spirituel pour l’humanité que de vouloir instaurer plus longtemps
      les mêmes choses dans la tête des gens grace à la folle concurrence.

       » Merci de m’expliquer et argumenter si je me trompe. »

      Ce n’est pas que vous vous trompez, c’est que vous éprouver encore une très grande peur
      de perdre tous ces choses que vous avez toujours connus et entendus sur terre pour vous rassurer mais c’est normal c’est le grand conditionnement mental et marchand des êtres qui veut ça.

      On veut changer les choses mais en reposant tout aussi bien sur les mêmes choses.

    9. Avatar de simplet
      simplet

      @Jérémie,
      Encore une fois, vous n’indiquez en rien par quoi et comment remplacer le système de fonctionnement du monde et d’organiser une éventuelle transition qui sera longue.
      Donc, ce n’est pas la peur du changement, parce qu’à cette heure, il n’y a pas de changement possible.
      Tant d’exemples d’autres sociétés sont là, à notre porte. Peu fonctionnent bien localement, aucun sur aire plus étendue.
      Il n’est pas difficile de sautiller sur place en condamnant ce qui existe et gueuler « faut qu’ cela change »

      Les besoins vitaux n’attendent pas.
      Comment les assumer autrement?

    10. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      @ Simplet

      C’est bien là tout le vocabulaire du monde, je l’ai tellement entendu celle-là et de ceux se prétendant les plus raisonnables et concrets sur terre, on voit d’ailleurs mieux ce que cela donne ou prive davantage aux autres continuez donc à fonctionner plus longtemps ainsi mon cher monsieur.

  16. Avatar de zébu
    zébu

    Pour détendre un peu l’atmosphère et ne matière de nouvelle doctrine, une bien belle, un oxymore, un poème, composé par Christine :
    http://www.liberation.fr/economie/0101645066-la-ri-lance-nouvelle-doctrine-economique-de-christine-lagarde

    Ou le concept du noeud (gordien).

    Si Christine n’avait pas ce pouvoir si décalé de me faire rire, de m’interloquer, je lui proposerais bien un autre concept pour résumer la situation : la cravate (stolypine).
    Piotr, à la rescousse !!

    PS : Vigneron, vos colères sont ‘justes’. Non pas qu’elles soient bonnes ou mauvaises mais elles sont sincères. Mais n’employez pas, svp, un ton comminatoire pour le libéral-marxiste (à tendance groucho) et l’utilitariste que je suis, vous ‘chaptelisez’ des propos qui n’en ont pas besoin.
    Cordialement.

    1. Avatar de zébu
      zébu

      zut, ‘chaptalisez’ …
      Je chapta-lisez, tu chaptas-lisez, il chapta-lisez …

      C’est sûr, c’est comme la viti-culture : faut maîtriser les mots pour pas qu’ils sortent de la bouche n’importe comment, comme disait ma grand-mère …

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      J’ai eu bien peur que vous me reprochassiez de me « chapelliser », ou pire de me « madeleino-chapsaliser »! L’attaque eût été fatale….
      S’il ne s’agit que de sucre dans mon vin … et tant que ce n’est pas de l’eau! Vogue la galère…

    3. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Sarko allait chercher la croissance avec les dents. Il est tombé dessus.
      Lagarde va aller chercher la croissance avec la « ri-lance » selon son expression . Que de bravitude chez les têtes d’oeufs de l’UMP.

      Plus sérieusement, les contributions de la Rencontre ce WE du Cercle des Economistes, honoré de Lagarde rapprochée de Sarko sont en ligne ici
      http://www.lecercledeseconomistes.asso.fr/spip.php?article345
      Pas encore lues, et sans opinion…

    4. Avatar de béber le cancre

      pour gagner du temps et s’éviter de tout lire de ce qui s’est dit au cercle des économistes disparus .

      http://www.lecercledeseconomistes.asso.fr/spip.php?article339

  17. Avatar de kohaagen
    kohaagen

    Pour révolutionner le bazar comme proposé par M Friot, il faut remettre fondamentalement en cause le droit du travail. Tiens, je vais plus loin : il faut révolutionner le droit social. Cette matière est, originellement, un parasite du droit civil. Je m’explique : la relation de travail est basée sur une l’élément sacro-saint de la relation juridique qui lie deux sujets de droit, j’ai nommé le CONTRAT (eh oui, celui-là même qui fait « la loi des parties » selon le code civil). La rémunération est la contrepartie du travail fourni, rien d’autre. A qualification élevée, salaire élevé (en principe), la prestation effectuée par le travailleur étant plus rare. La pension de retraite, quant à elle, est prévue et organisée par nos systèmes de sécurité sociale et il ne pourrait en être autrement, l’âge de la retraite étant un fait inéluctable, impossible à « assurer » dans le cadre d’une police privée. Y ont droit ceux qui ont cotisé en travaillant. Vous voyez l’équation ? Une relation de travail privée (le contrat) entraine une rémunération qui donne lieu à des cotisations qui servent à payer une pension publique. M. friot propose de tout mettre en coupe réglée. L’Etat serait le grand régulateur. C’est beau, mais c’est un phantasme. Pas souhaitable, je crois. Il faut laisser la place aux discussions entres les partenaires sociaux par secteur pour fixer les salaires et assurer le financement public des pensions. En travaillant. Point barre.

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      C’est vrai que les « partenaires sociaux » ont fait la preuve, dans leur exemplaire cogestion, de leur merveilleuse efficacité quant à la préservation du niveau des « rétributions de la contribution à la production dans le cadre du contrat de travail de droit privé », ainsi qu’au maintien des niveaux de pensions, allocations, et prises en charge dans le cadre de la « redistribution de droit public » basée sur le travail.

      Sans parler du rigoureux respect des si vertueux équilibres comptables…

      Ni de l’immense armée de tous les exclus, de droit ou de fait, des « tables de négociation ».

      Manifestement, ya pas de cyanure dans le yaourt des « partenaires sociaux »…

    2. Avatar de Cécile
      Cécile

      je suis comme Vigneron, je pense qu’il y aurait beaucoup à dire, mais les regrets et ….
      (car il faut avancer, c’est un oeil porté dans le retroviseur, mais le regard devant soi….

  18. Avatar de H2
    H2

    Et bien ! ça fouette les sens un texte pareil, ça nous change du marécage spirituel qui, au nom des puissants oiseux et autres actionnaires oisifs, fait la chasse aux jeunes, aux pauvres, aux sans-travail, au sans-toit, aux femmes à temps partiel, aux mères avec trois enfants, aux smicards, aux fonctionnaires loyaux, aux vieux, aux malades, aux handicapés, aux stagiaires non rétribués, aux agriculteurs dissidents ou isolés …( je ne vous parle même pas de la chasse aux sans – papier handicapé & enfant arrêté en pleine classe de réadaptation par la police ! ) ….

    Un peu d’air pour les neurones ! Il s’agit de continuer à penser, non pas de se soumettre !
    Pourquoi certains ont -ils la trouille ? En Argentine il a bien fallu inventer ! Qu’on se rassure
    qui est contre la démocratie aujourd’hui ? A part les marchés financiers ?…

  19. Avatar de zébu
    zébu

    Sinon, Patrick Artus se lâche et en vient à envisager des propositions ‘non orthodoxes’ (dixit lui-même).
    Evidemment, il a de la marge d’avec M. Friot et ces solutions non orthodoxes en viendraient à souhaiter revenir aux ‘solutions’ des années 70 (inflation et taux d’intérêt négatif), mais on constate que la ‘ligne de flottaison’ des idées économiques commence à évoluer …
    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=53780

    Reste que ces solutions, nonobstant le fait qu’effectivement, comme il le dit, n’aient aucunes chances d’être appliquées (du moins actuellement) me paraissent trop ‘tardives’ et ne traitent pas des problèmes de fond : dette, finance, travail, répartition des ‘richesses’, …

    Ceci dit, j’ai encore du mal à comprendre ce que dit M. Friot, notamment sur la qualification à vie, ‘attribuée’ (par qui ? , comment ?, …). Je comprends mieux le salaire à vie.
    Et je partage complètement l’augmentation des cotisations, scénario hautement réalisable, qui plus est avec une assiette élargie et sans compter la ‘réintégration’ de la CSG-RDS. Je soutiens aussi le fait qu’en plus de la solidarité intergénérationnelle (dont on nous rabat), ces cotisations ‘produisent’ bien de la ‘richesse’ : augmenter les cotisations ne serait ce que pour ajuster la part des ‘recettes’ aux ‘dépenses’, au niveau de ce que représentent les retraites dans le ‘PIB’.

    Mais bon, si je comprends pas tout, faudrait que je relise aussi.
    Dans l’éloge de la fainéantise, on ne parle jamais de la fainéantise intellectuelle, c’est étrange …

    1. Avatar de zébu
      zébu

      … oui, pasqu’ils sont gentils ceussent qui parlent avec leurs mots à eux qu’ont comprend pas et qu’y demandent, en plus de plus travailler et d’avoir un salaire à vie, de faire … l’effort de les comprendre !!
      Ben mince alors : c’est-y qu’on fainéant maintenant ou c’est-y qu’on y sera pour plus tard ?!!
      Pour quand qu’on aura compris ?

      (c’était mon coup de gueule à moi, merci).

    2. Avatar de Cécile
      Cécile

      arrh, Zébu, je n’ai pas capté de ce que tu veux dire, trop de trous, trop de raccourcis, trop de noeuds
      est-ce que tu suggères qu’un moment ou d’un autre, il faut regarder du déficit ou bénéfice commercial de la nation, …. et même d’ analyser de la capacité d’autarcie, qui se présente, non comme d’un gouvernail, mais peut-être un peu comme d’un matelas ???
      (en matière de déficit commercial, notre actuel président me semble très très fort ….

    3. Avatar de zébu
      zébu

      @ Cécile :
      Euh …
      Je ne sais pas ?
      J’ai parlé de déficit commercial, moi ?
      Non non, juste que j’étais d’accord au moins sur la nécessaire augmentation des cotisations sociales (cf. post plus bas, sur le ‘manque’ de recettes fiscales expliqué par le rapporteur général du budget).
      Cordialement.

  20. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    Hm… dans un livre de SF, dont le titre est « Falle für Perseus » (piège pour Persée), les gens sont appelés à transférer du sable autour d’un poteau. Ce travail est totalement inutile…

    « Le métier de vivre », un livre de Cesare Pavese. Vivre est déjà un métier.

    Je suis pour, personne ne doit être obligé à rien, y compris à travailler.

    J’avais aussi une autre idée encore pire, à savoir d’obliger les gens à changer de métier, par exemple obliger un ingénieur à vider les poubelles, et le type qui vidait les poubelles serait obligé d’enseigner au lycée quelque heures. Car ils n’ont pas choisi leurs métiers.

    Chacun est ce qu’il est par chance (ou malchance), alors la grande tendance des « dominants » est d’attribuer la réussite à leurs mérites personnels et c’est absolument faux, car vous ne savez même pas comment vous viennent les solutions d’un problème de math, votre cerveau trouve la solution mais vous n’y êtes pour strictement rien ! Cela s’appelle la psychologisation.

    Le monde est déterministe, personne n’est « responsable » au sens strict, mais au sens juridique on crée la fiction du libre arbitre pour pouvoir attribuer une responsabilité, en dernier ressort factice. C’est le problème du masochisme, peut-on agir pour le déplaisir pur, le mal pur ? Seuls les psychopathes le peuvent, peut-être, mais dans l’ensemble on fait le mal, comme le mauvais choix par erreur. Non par volonté mais parce qu’on y a vu un bien. Bref…

    La situation de chacun dans la société ne dépend pas de lui et c’est donc injuste par définition, car ne correspondant à aucun mérite. Il n’y a pas de mérite car nous n’existons pas davantage qu’une fourmi, nous sommes des machines. Il n’y a pas de sujet. Personne n’est, et personne n’est donc responsable de ce qu’il est, – de ce qu’il n’est pas. Il faudrait déjà y réfléchir de temps en temps au lieu de commencer à classer les individus, à savoir que tout ceci n’est qu’une pure fiction. Tout est déterminé, la volonté est une fiction, le sujet en est une le moi, etc. On n’est pas responsable du code génétique que l’on a reçu, qui s’est exprimé en phénotype. Nietzsche le disait dans un passage jamais retrouvé (par moi).

    De ceci résulte un profond désir d’égalitarisme. Toute personne, en tant qu’humain pour reprendre un vocabulaire usuel a la même dignité. Personne n’est supérieur ou inférieur et donc chacun mérite de pouvoir vivre sans qu’on lui fasse des misères et qu’on le culpabilise, le force etc. le force, et lui inculque des sottises, et à se courber, etc. Ou qu’on l’envoi se faire tuer etc. Il faudrait déjà cesser de considérer comme normal, pour des gens qui se prétendent en grande connivence avec la Liberté, de faire peser sur autrui tout autre chose, le poids d’une tragédie, l’antithèse de la liberté.

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Vous décrivez fort bien un lieu qui m’est familier…
      Un lieu où vient se recueillir parfois mon âme fatiguée.
      Un lieu peuplé de lassitudes, de feu-follets indéterminés, de phrases de Cioran, de Schopenhauer.
      Un lieu de solitudes, mornes et sans joies, d’où, à mon âme défendante, mon corps persiste à guetter une ombre de lumière, un mirage de liberté.
      Car il faut bien faire comme si, repiquer au truc, s’ennivrer à nouveau de faussetés grandioses ou prosaïques.
      Partager simplement.
      Prendre sa part au jeu. Vous jouiez bien enfant?
      Continuez…

    2. Avatar de béber le cancre

      « vous ne savez même pas comment vous viennent les solutions d’un problème de math, votre cerveau trouve la solution mais vous n’y êtes pour strictement rien ! Cela s’appelle la psychologisation. »

      Ha bon ? « Psychologisation » ? Il y aurait moyen de trouver des solutions sans efforts : excellent !

      PS: Qui a inventé ce mot , ou plutôt le cerveau de qui lui a soufflé ce paquet de lettres qui en impressionnera plus d’un ?

    3. Avatar de vigneron
      vigneron

      @simplesanstête

      Savoureuse et guillerette expérience mentale que vous nous proposez!
      Je vous conseille de la communiquer par ex à un Godard, un Ferrara, un Gallo ou un Coppola. Ça les réveillerait peut être de leur léthargie. Joli road-movie en perspective…

    4. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      @béber le cancre

      Vous ne pouvez savoir comment votre cerveau résout les problèmes, exactement. Le moment où « il » trouve la solution vous échappe et d’ailleurs celui qui résout les problèmes est-ce vous ? De plus vous n’avez pas à vous vantez de ce que vous êtes car vous n’existez pas plus que moi. Et j’ai bien fait de le redire… Vous êtes une machine, moi aussi et « je », « nous », « vous » n’êtes qu’une fiction, le sujet est institué diraient les philosophes et non pas constitué, mais pour moi, pour le déterministe, il n’y a rien de non-déterministe, par conséquent pas de libre arbitre et par conséquent rien sur quoi faire porter une responsabilité.

      La psychologisation est le fait de surestimer ce qui dépend de l’action de chacun dans ce monde. Croire que le lieu de contrôle de ce qui arrive est le sujet.

  21. Avatar de Tano
    Tano

    Ah! Ce n’est pas mal, ça! Finir toute cette démo par un dernier paragraphe commençant par: « Un scénario RAISONNABLE peut être le suivant »

    Franchement, je trouve ces thèses assez caricaturales, pour le moins contradictoires, et pas forcément très réalistes? 3 exemples, citations à l’appui.

    1) Bernard Friot dit à propos de la pension de retraite: »… c’est pourquoi son salaire est désormais irrévocable, plus aucun employeur, plus aucun passage par le marché du travail, ne viendront remettre en cause son salaire. »
    PAS D’ACCORD!

    Dans un système de retraite anglo-saxon par capitalisation, il (le salaire selon Bernard Friot) peut être remis en cause par la chute des marchés d’actions et d’obligations d’entreprises ou d’Etat.
    Ex: les pensions britanniques ou US depuis 2007 et la crise des subprimes, ou mieux celles des argentins qui ont renationalisé l’an dernier leur système de retraites!

    Dans un système de retraite par points type scandinave, les gestionnaires du système (syndicats, Etat ou tiers) peuvent remettre en cause la pension par une manipulation très simple: la baisse de la valeur du point tant pour le cotisant que pour le pensionné.
    Ex: ce qu’a fait la Caisse Autonome de Retraite des Médecins Français, la CARMF, qui marche par points, il y a une dizaine d’années d’où une baisse de près de 15% des retraites.

    Dans un système de retraite étatique type URSS, la faillite de l’Etat, remet en cause la pension.
    Ex: demandez-donc aux retraités russes des années Eltsine. X mois de retard ou des expédients!

    Le système actuel de répartition française est viable à 2 conditions:
    – que l’on accepte une certaine dose d’inflation et une indexation des pensions de retraite sur celle-ci. Autrement dit payer une fraction de retraites par la planche à billets. Ne serait-ce que pour absorber le creux démographique, on y viendra, vous verrez…
    – réintroduire la logique du Fordisme d’augmentation des salaires: hausse des salaires, donc hausse de l’assiette de cotisation, donc hausse des rentrées de cotisations même avec un taux constant de la cotisation qu’elle soit patronnale ou salariale.
    En gros, faire du Keynes pour surtout éviter le piège de la déflation.

    2) Bernard Friot dit: « nous sommes aujourd’hui plus près du plein emploi que dans les prétendues trente glorieuses, … »
    Je serais curieux de voir la réaction des 4 millions de chômeurs de France et combien d’autres précaires en entendant cela.

    3) Enfin, Bernard Friot dit: « la qualité de l’emploi est bien supérieure avec l’invention du CDI dans les années 1970. »

    L’ancien étudiant de la faculté de droit (master 2) tombe à la renverse: comment peut-on confondre qualité d’un emploi et statut juridique!

    Le CDI n’est qu’un statut juridique un peu plus protecteur en cas de licenciement mais en aucun cas n’est le garant de la qualité de votre emploi!
    Autrement dit, le CDI est surtout protecteur car il ouvre un peu plus de droits qu’un CDD quand on PERD son emploi!!!
    CDI, CDD, CTT…, quand l’entreprise ferme, on en est tous au même point: sans travail!

    La seule qualité du CDI se trouve dans ses conséquences connexes, liées à l’image d’une certaine stabilité par rapport à des tiers (la stabilité certaine c’est le fonctionnariat): par exemple l’obtention d’un crédit plus facile qu’avec un CDD.

    Du reste, je me demande, s’il est RAISONNABLE, en ce moment, de se poser des questions presque métaphysiques sur le travail, alors qu’on n’arrive pas à interdire une seule branche des activités bancaires que sont les paris sur les variations de prix futures, les CDS, CBS… et autres produits dangereux.

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Soyez bon camarade et optimisez vos grandes capacités. Relisez le texte avec attention, ouverture et recul. Respectez en particulier le sens précis des concepts maniés par Friot (ex: Emploi n’est pas égal à Travail)

  22. Avatar de Gu Si Fang
    Gu Si Fang

    Et alors, personne n’a écouté B. Friot sur Là-bas si j’y suis ? C’est là :
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1965

    Ce que j’ai retenu du délire de l’interviewé :
    – « il n’y a pas de chômage chez les retraités » : un retraité travaille, puisqu’il reçoit un salaire à vie et son activité est un travail
    – de même, les jeunes devraient être libérés du marché du travail à 18 ans et recevoir un salaire dépendant de leur qualification
    – la part des retraites est passée de 5 à 13% du PIB au XXème siècle, et pourrait/devrait augmenter
    – la retraite par répartition apporte la démonstration qu’il est possible de financer des engagements massifs (les pensions), et d’investir sans aucune épargne

    Poussons chacun de ces beaux raisonnement à sa limite, reductio ad absurdum :
    – On se porterait mieux si la Sécu prenait tout ce que que l’on gagne et le donnait à nos grands-parents afin qu’ils « travaillent » pour ce supplément de « salaire » : le sophisme tient dans le fait qu’il n’y a pas d’échange ni de réciprocité – donc pas de création de valeur – dans la retraite par répartition, où l’un gagne ce que l’autre perd
    – Si je recevais un salaire à vie en fonction de mon diplôme, je m’en porterais mieux (prenez par exemple un haut fonctionnaire énarque) ; mais on ne peut pas étendre l’avantage à toute la population, ce serait un sophisme de composition : « L’Etat, c’est une fiction par laquelle chacun tente de vie aux dépens de tous les autres » (Bastiat)
    – Lorsqu’il n’y avait pas de retraites par répartition, la part des retraites dans le PIB était donc, logiquement, de 0%. Les personnes âgées mourraient littéralement de faim ? L’erreur consiste à compter comme retraite uniquement les retraites publiques, sans valoriser l’épargne et la solidarité volontaires. Tout comme on peut reprocher aux libéraux de considérer que ce qui est produit par l’Etat n’a aucune valeur, Friot commet ici l’erreur de croire que ce qui n’est PAS produit par l’Etat n’a aucune valeur.
    – Ah ! L’investissement sans épargne 🙂 Robinson, seul sur son île, veut fabriquer un filet pour augmenter le produit de sa pêche (investissement). Pour cela, il doit passer une semaine complète à récolter puis tresser des fibres, et délaisser sa pêche. S’il n’a pas préalablement épargné, il mourra de faim. Il commence donc par mettre des poissons de côté, suffisamment pour se nourrir pendant une semaine (oui, il a un frigo!) parce que cette petite privation temporaire sera, selon lui, largement compensée par les pêches qu’il réalisera avec son filet.

    Il y a un point sur lequel je suis d’accord avec Bernard Friot : le problème actuel des retraites n’est pas un problème démographique.

    1. Avatar de Paul Jorion

      Gu Si Fang, je vais vous dire ce qui est écrit sur votre petit cochon vert. Vous ne pouvez pas le voir puisque vous êtes à l’intérieur : « Je suis un cochon de capitaliste ». Cela biaise vos propos.

    2. Avatar de Cécile
      Cécile

      Avant les retraites, dans ma famille à moi, les vieux parents lorsqu’ils avaient d’une maison, se retrouvaient de vivre avec un de leurs enfants sous le même toit, la grand-mère était là, elle épuchait un peu les légumes, elle racontait un peu des comptines aux enfants, elle avait sa chaise-pot, il fallait la coucher, la lever, la laver, l’habiller, ellle avit son repas, préparé pour elle, spécialement, parce que les dents ….
      Aujoud’hui, même les usines déménagent, il convient d’être mobile, car la mobilité …..

    3. Avatar de Gu Si Fang
      Gu Si Fang

      @ Cécile

      Effectivement, la famille est et sera encore longtemps là pour aider les personnes âgées. Depuis la révolution industrielle, ce n’est pas toujours possible, notamment en raison de la plus grand mobilité géographique. C’est pourquoi, dès le début du XIXème siècle, une autre forme d’organisation a vu le jour pour venir en aide aux travailleurs, malades ou accidentés : les sociétés de secours mutuels. C’étaient en quelque sorte des « retraites par répartition » mais sous forme d’associations volontaires, i.e. sans monopole légal. Voir ce texte :
      http://bastiat.org/fr/secusoc.html

    4. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      @ Gu Si Fang

      Vous m’excuserez Gu Si Fang mais il y a bien longtemps que je ne lis plus les textes si bien écrits de Frédéric Bastiat en espérant peut-être un jour que vous puissiez mieux me comprendre surtout au regard de certaines choses de plus en plus navrantes à voir sur le plan invididuel en société !

      Je vous invite même le plus souvent à vous passer de ce genre de lectures et de vocabulaire de penser si vous voulez vraiment que les gens passent un jour à autre chose en société, à moins bien sur que vous n’en soyez encore beaucoup trop attaché intellectuellement vous mêmes, c’est fort possible, la peur économique des uns n’entraînent que la même peur sociale des autres.

    5. Avatar de EOLE
      EOLE

      J’aurais soutenu votre propos si mon envoi, ironique certes, n’avait pas été purement et simplement censuré par le « modérateur » (sic).

    6. Avatar de Paul Jorion

      @ EOLE

      Méfiez-vous de l’ironie dans ces cas-là : n’oubliez pas qu’il faut qu’au moins une autre personne à part vous la perçoive.

  23. Avatar de jducac
    jducac

    Nourrir les individus au biberon depuis la naissance jusqu’à la mort, voila ce qui donnerait de la vigueur au pays.

    Cela ne changerait rien pour les vieux, cela permettrait seulement de donner plus de booste aux plus jeunes. L’esprit d’entreprise et de combativité dans l’adversité serait grandement développé, la compétitivité internationale du pays, aussi.

    Tous les jeunes, puisque ce projet s’inscrit dans un esprit égalitaire, pourraient entreprendre une très longue carrière d’études, et pourquoi pas, ne faire que cela toute leur vie, afin de rechercher des solutions encore plus performantes. Il est en effet toujours possible d’améliorer un processus en innovant. Quand la survie en dépend, cela motive. Mais serait-ce utile, puisqu’il s’agit d’une prise en charge intégrale de la naissance à la mort ? D’ailleurs, pour rentabiliser au mieux une mécanique et la faire vivre longtemps, ne vaut-il pas mieux satisfaire le principe du moindre effort.

    Introduire ce système changerait beaucoup de choses. S’agissant d’une solution pour sortir le travail et l’investissement des impasses dans lesquelles ils se trouvent, un test avant mise en application serait plus prudent.
    Le lieu d’expérimentation serait à choisir avec soin. Faire un test dans une île vivant en autarcie, au milieu d’un océan, ne serait pas probant. De même que dans un état pétrolier du golfe persique. Une solution pourrait consister à proposer l’idée au prochain G20. Un des pays membres voudra peut être se jeter à l’eau. En cas de réussite après quelques années de test, cela mériterait bien un prix Nobel.

    Que B.Friot et P. Jorion veuillent bien me pardonner d’avoir réagi ainsi, en mettant surtout en évidence des effets indésirables à prendre en compte.

    1. Avatar de Cécile
      Cécile

      Et pendant ce temps, la haute finance internationnale bave devant toutes ces caisses d’assurance maladie ou de retraite par répartition et co… qui lui échappent encore

  24. Avatar de Jérémie
    Jérémie

     » Du reste, je me demande, s’il est RAISONNABLE, en ce moment, de se poser des questions presque métaphysiques sur le travail, alors qu’on n’arrive pas à interdire une seule branche des activités bancaires que sont les paris sur les variations de prix futures, les CDS, CBS… et autres produits dangereux. »

    Les priorités des Huns ne sont pas du tout les mêmes priorités des autres en Gaule.

    1. Avatar de Cécile
      Cécile

      oui et non, car l’un (l’entreprise quasi métaphysique de la sauvegarde du mot travail pour ce qu’il veut dire …) n’empêche pas l’autre (l’interdiction des CDS nu et co …)
      et la proposition (c’est aussi une provocation ?) de courtcircuiter la finance (abolition de la propriété lucrative) n’est pas innocente non plus

    2. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      Oups je précise que la citation de mon commentaire et tiré du post de Tano un peu plus haut.

      C’est toujours bon je pense de pousser les gens à la réflexion, au raisonnement surtout en ce moment ou les gens trouvent de moins en moins le temps de réfléchir sur autre chose, oui le pire c’est qu’il ne soit plus guère possible aux êtres de pouvoir encore servir à quelque chose pour une société et puis ce n’est parce que les gens de la haute finance ne veulent toujours pas se réfréner les premiers qu’il faut toujours prendre les gens qui cherchent et proposent des choses pour des poires de la méthaphysique.

  25. Avatar de zébu
    zébu

    Tiens, puisque l’on parle de retraites, de salaires, de ‘recettes’, en voilà quelques unes qui ont ‘disparues’, dixit le rapporteur général du budget à l’Assemblée Nationale, Gilles Carez (UMP, si si) :
    http://bercy.blog.lemonde.fr/2010/07/05/entre-100-et-120-milliards-deuros-de-recettes-perdus-par-letat-en-dix-ans/#xtor=RSS-32280322

    Notamment l’IR, représentant la moitié de cette baisse sur 10 ans : soit entre 50 et 60 milliards d’euros.
    Mais aussi, justement puisque l’on parle de cotisations sociales, 26 milliards d’euros de transferts de cotisations sociales à la Sécu, du fait des différentes exonérations décidées par l’Etat !!
    Et après, on vient s’étonner du déficit de la Sécu … Qu’on commence déjà par éviter de scier sa branche et après on verra.

    Et l’endettement serait devenu ‘soutenable’ (au sens de Maastricht) : 55% du PIB.
    Comme quoi, la question de la dette est fort relative et … dépendante des recettes fiscales.

    On n’ose imaginer le résultat si la loi TEPA n’avait pas été votée, si la loi Scellier (défiscalisation immobilier) n’avait pas existé, si …

  26. Avatar de liervol
    liervol

    Vu d’Amérique
    État, pouvoirs et conflit d’intérêts
    Auteur : Aram J. Kevorkian

  27. Avatar de Fab
    Fab

    Excellent.

    La remise en cause du salariat a pris une connotation qui lui a fait perdre sa crédibilité. Parler d’emploi comme le fait B. Friot permet de relancer le débat. Et il a raison de souligner le désintérêt de notre société pour le marché de l’emploi, contrairement au marché de l’eau par exemple : drôle de civilisation que celle-là en vérité ! Nous nous sommes voilés la face avec Dieu et la religion. Nous nous sommes empiffrés pour n’avoir pas à affronter la réalité avec la société de consommation. Et maintenant que l’on nous propose de regarder le travail en face nous allons tourner la tête ?

    Il serait intéressant de connaître la proportion d’emplois qui n’ont pas d’autre utilité sociale que d’intégrer l’individu au système de consommation.

    Ce type de discours doit être étayé et propagé. Pas nécessairement pour être mis en application mais pour favoriser la généralisation de la prise de conscience. Comment peut-on laisser faire autour de soi, ses amis, sa famille et ses enfants, comment peut-on les laisser s’enfermer dans cette servitude volontaire ? Le travail représente avec le sommeil une grande part de la vie : qui d’entre-nous se laisserait imposer de dormir plié en deux sur une planche ? Pourquoi le travail n’est-il pas une activité valorisante et librement consentie ?

    1. Avatar de Jus de Pomme
      Jus de Pomme

      Je suis vraiment d’accord avec vous.
       » Pourquoi le travail n’est-il pas une activité valorisante et librement consentie ?  » .
      C’est vrai, ce n’est plus une utopie.
      Le progrès technique, la Science nous doivent bien ça.
      Il faut réorienter le progrès technique vers l’émancipation de l’Homme, la société deviendra alors l’Humanité !

  28. Avatar de Mathieu
    Mathieu

    Le texte est original et donne à réfléchir. Cette vision du système de retraite comme expérimentation à grande échelle du revenu inconditionnel est éclairante.

    Je me pose d’abord la question du rapport de la proposition par rapport à l’allocation universelle (http://fr.wikipedia.org/wiki/Allocation_universelle, ou autre appellation revenu citoyen, revenu inconditionnel, etc…). Friot propose que le montant dépende du niveau de qualification, alors que l’allocation universelle classique est la même pour tous. Qu’est-ce qui est préférable?
    Une autre différence est que l’allocation universelle peut s’imaginer complémentaire du travail salarié (emploi). Friot veut remplacer intégralement l’un par l’autre.
    Y a-t-il d’autre différences?

    Deuxièmement le texte ne traite absolument pas la question évidente que tout le monde a a l’esprit mais que peu d’intervenants formulent clairement (et qui est la même que pour l’allocation universelle): est-ce que cela ne va pas inciter beaucoup de monde à ne plus rien faire, et donc à une production totale beaucoup plus faible, de sorte qu’au total tout le monde ait moins?
    Paul y répond dans un de ses commentaires: beaucoup de gens arrêteraient de travailler, mais pour la plupart, ce serait du travail inutile (marketing de masse, finance spéculative, produits de luxe) qui disparaîtrait. Donc la société n’y perdrait pas grand-chose. Ce travail inutile serait remplacé par un autre travail peut-être inutile (disons, la chasse au papillon), mais qui serait lui choisi, et donc beaucoup plus gratifiant pour la personne effectuant ce « travail ».
    OK, mais est-ce suffisant? Certains travaux sont utiles et désagréables: ramassage des ordures, garde médicale de nuit, ….Y aura-t-il suffisamment de volontaires? Faudra-t-il instaurer un prime pour ces travaux-là? Ne sera-ce pas un ré-instauration par la bande d’un marché du travail?

    1. Avatar de Cécile
      Cécile

      Je me demanderais surtout comment s’organiser de faire, et de savoir ce qu’il y a à faire, (une autre forme de chasse au papillon ??? ) …
      Sur ce site, si j’observe bien, il y a parfois une émergence spontannée de traducteurs, il y a -je ne sais pas comment dire sa fonction, un statisticien (,,) , des billets invités, …. ….
      dont un invité très très, très assidu … ….

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      Commencez peut être par dégager votre esprit du lieu commun obscène et falsificateur du travail de misère imposé à vil prix à des gens de misère.

      Il faut bien méconnaître la fierté et les aspirations de ces « gens de peu » pour mépriser ainsi des êtres et leurs fonctions, que vous osez par ailleurs juger « utiles et désagréables »!
      Quelle morgue! Apprêtée des atours d’un prétendu réalisme pragmatique social par dessus le marché!

      Je connais personnellement de très près une femme qui, tout en élevant seule deux enfants, et depuis 25ans, garde cinq nuits par semaine, et avec pour seul secours permanent une collègue aussi peu diplômée qu’elle, 84 viellards le plus souvent lourdement médicalisés ou Alzheimerisés.
      Et vous savez quoi? Malgré sa souffrance physique et la frustration née des conditions de travail, de rémunération, et de reconnaissance de la part de gens comme vous ainsi que du peu de cas fait du sort des « résidents », elle aime profondément son travail! Et ne sera jamais payé à la hauteur du service rendu à la société!

      Et ne me parlez pas de vocation ni d’exception ou de belle âme, je vous en prie! Il s’agit juste d’une simple smicarde compétente et vivante, malgré des gens comme vous, et telle qu’il en existe par millions!

      Dans le genre représentation commune, feriez bien d’en revenir à la sagesse populaire du « ya pas de sot métier! » Et je rajouterais qu’il à beaucoup de titres et de places ronflantes et gonflantes pour beaucoup de sottes gens! J’ose espérer que vous n’en faites pas partie!

      Quant à votre idée du marché du travail qui reviendrait par la fenêtre, au delà de ce qui précède et de la proposition de Friot qui soutiennent précisément le contraire, elle témoigne surtout de votre aliénation « métaphysique » ou « ontologique » à la logique de marché.
      Et si même cela devait être le cas, alors le marché, ironiquement et bien rationnellement ma foi, surpayerait enfin des métiers si nécessaires et désagréables, comme vous le dites vous même…
      Et l’offre de travailleurs se trouvant avec le système Friot notoirement insuffisante, les plus rapaces et cupides videraient et trieraient nos poubelles et les plus assoiffés de gloire garderaient et torcheraient nos anciens…
      Je crois pas que le service rendu gagnerait au change.

  29. Avatar de Piotr
    Piotr

    Je serai assez enclin à accepter le principe d’une allocation universelle.Par contre le système de M.Friot qui nous enferme dans une arithmétique limitée à quatre me parait plus relever de la Corée du Nord que de la Corée du Sud.Bien sur il, y a de nos jours, des rémunérations qui apparaissent totalement indécentes au regard des services rendus à la société.Il y a également des individus dont le talent,l’inventivité ,la prise de risque personnelle méritent mieux qu’un carcan démotivant,un monde ennuyeux sans carotte ni bâton.
    Au delà des préoccupations strictement matérielles on installerait avec M. Friot un certain climat.
    J’adore me faire des amis…

    1. Avatar de Plouf!
      Plouf!

       »Il y a également des individus dont le talent,l’inventivité ,la prise de risque personnelle méritent mieux qu’un carcan démotivant,un monde ennuyeux sans carotte ni bâton.  »

       »le talent,l’inventivité ,la prise de risque personnelle  » ex; comme chez BP et compagnie?
      Piort, vous vous ennuyez qu’il vous faut être maso?
      Le bâton est bien plus gros que la carotte souvent trop cuite.

       »le talent,l’inventivité ,la prise de risque personnelle  », nous en avons besoin pour soigner, préserver l’humanité et réparer la planète.
      Au stade où nous en sommes tout autre motivation est futile voire criminel.

    2. Avatar de Piotr
      Piotr

      A Plouff

      Je crains qu’un système hyper-égalitariste ne soit liberticide et sclérosant.
      C’est une interrogation,pas une profession de foi.

    3. Avatar de VB
      VB

      Bonsoir,

      J’ai les mêmes interrogations et les mêmes craintes que Piotr.
      Monsieur Friot me semble poser les bonnes questions mais les réponses ne me satisfont pas complètement, je ne saurai encore parfaitement dire pourquoi, une crainte diffuse que cela ne soit trop beau et trop facile pour être bien.

    4. Avatar de VB
      VB

      Et puis, je crois qu’il faut craindre l’excès d’administration, or, il me semble qu’un tel système est par trop administratif…

  30. Avatar de H2
    H2

    « Il y a également des individus dont le talent,l’inventivité ,la prise de risque personnelle méritent mieux qu’un carcan démotivant,un monde ennuyeux sans carotte ni bâton. »

    Vous pensez à qui ? A Bernard Maddof, Jérôme Kerviel, Daniel Bouton, Georges Soros, Alain Mainc, L.Bétencourt, Henry Kissinger, Dick Cheney ou Georges W.Bush ? M. Eric Woerth ?

    Heureux les temps où l’on se passera de toute cette engence damnée…Émergence humaine produite par tout un système culturel cynico-criminel qui se pense « aristocratique » et plein de certitudes…. la liste ici n’est pas exhaustive.

    Le mépris d’autrui et l’abstraction les gouvernent. En inventant démocratiquement un autre système, ces individus ne pourront plus émerger et mettre en péril toute une planète où vivent plus de 6 milliards de personnes.

    Je crois que nous avons atteint les limites de l’individualisme absolutiste où l’empire du
     » moi  » s’échafaude sur l’extinction, la subordination ou l’asservissement d’autrui.

    Les temps ont changé.

    Quand une poignée d’individus, une caste qui se reproduit selon ses propres codes et modes de penser, met en péril toute une planète habitée, il est clair que nous allons devoir – même à minima – vite comprendre où est notre nouvel intérêt et notre propre survie.

    Verra t-on demain environ un million d’individus (  » les décideurs  » ) sacrifier plus de
    6 milliards de personnes ? Cela s’est déjà vu dans l’histoire un tel écart entre un pouvoir minoritaire et le goût de certains pour le sacrifice humain de millions de personnes … Comment arrêter la folie d’une minorité qui ne pense qu’à son propre profit et sera tentée pour conserver son pitoyable pouvoir de vitrifier la planète entière ?

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Je raisonne ou déraisonne dans l’absolu sur le futur offert par M.Friot.
      Je ne vous parle pas des temps présents que je ne cautionne pas.

    2. Avatar de Tchita
      Tchita

      Merci Piotr pour ces remarques et interrogations qui me parlent tout à fait.
      Oui le monde d’aujourd’hui n’est pas parfait, c’est tout l’objet de ce blog.
      Non le monde proposé par M.Friot n’est pas non plus parfait, ou en tous cas il est légitime de s’interroger sur les conséquences de ses propositions, pour intéressantes qu’elles soient.
      Donc si on résume ce que j’ai pu voir dans ces commentaires:

      – Comment financez vous cette mesure de salaire à vie?
      – Comment mettez vous en adéquation les souhaits des gens bénéficiant de cette pension avec les besoin des organismes productifs (entreprises, collectivités, etc.) sans un marché de l’emploi?
      – Comment motiver les gens pour des tâches qui aujourd’hui ne sont remplies par ces gens que parce pour la rémunération qu’elle entraîne? Qui a envie d’être ouvrier à la chaîne?
      – Comment motiver quelqu’un quand sa rémunération n’est fonction que de ses compétences (si j’ai bien compris votre proposition) et non de l’exercice pertinent de ses compétences? Qu’est ce qui m’empêche de me reposer sur mes années d’études pour justifier mon salaire d’ingénieur sans jamais faire quoi que ce soit d’utile?

      Et pitié, que personne ne vienne derrière dire: arrêtez de critiquer parce que c’est pas mieux maintenant! Je le sais, ce que je veux c’est que ça soit mieux APRES!

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