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CDS : LA CLÉ DU BIEN COMMUN MONDIAL, par Pierre Sarton du Jonchay – Blog de Paul Jorion

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35 réponses à “CDS : LA CLÉ DU BIEN COMMUN MONDIAL, par Pierre Sarton du Jonchay”

  1. Avatar de gigi l'amoroso
    gigi l’amoroso

    @ Pierre Sarton du Jonchay

    Pour moi, vous trahissez Aristote. Vous avez beau tortiller vos phrases, votre système de mesure de la valeur ne fait que prolonger le système que vous avez servi jusqu’ici. Ce que vous proposez n’est que sa mise a jour pour servir l’Élite qui gouvernera sur un monde de servitude (déjà millénaire). De toutes vos belles paroles sur l’humain il ne transpire qu’une froide insensibilité (attribut d’analyste financier?).

    Jacques Attali justifie comme moteur de sa culture la transformation de la nature, mauvaise par principe (drôle de principe, diabolique mémé), par l’humain (serf) pendant que les organisateurs des échanges prélèvent leur intérêt au passage. Vous organisez d’abord un marché, ensuite vous gérez et pompez sur les flux par dérivation (CDS?).

    A la place d’en faire l’économie, l’homme moderne c’est octroyé tout seul le droit de transformer le réel, c’est pour ca qu’il va « en faire » un « enfer ». C’est juste une « transformation » méthodique.

    Salutations

    1. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

      @gigi l’amoroso,
      Votre propos est honnête : vous annoncez bien qu’il exprime votre jugement personnel. Votre présentation de la finance comme outil de « transformation méthodique » me paraît conforme à la réalité. De même l’arrogance de l’homme moderne qui s’octroie tout seul le droit de transformer le réel et se fabrique l’enfer. Il faudrait cependant préciser le « tout seul ». Et expliciter l’intention qui produit d’une méthode neutre en elle-même un résultat qui ne vous plait pas, ni à moi d’ailleurs quoique vous en disiez.

      Pour énoncer votre opinion, vous me prêtez des intentions et une sensibilité. Mais ni vos paroles ni les miennes ne prouvent quoique ce soit en la matière. Mon expérience personnelle en matière financière n’est pas une détermination de mes intentions ni de ma sensibilité. Il n’est donc pas absurde d’imaginer que les CDS puissent avoir un autre sens que la destruction spéculative que certains opérateurs financiers leur donnent actuellement.

      C’est là que le « tout seul » est important. La malignité des CDS s’y trouve. Des opérateurs financiers manipulent le prix du risque de crédit par la liberté qui leur est laissée de négocier des objets invisibles hors de tout contexte de loi et de rationalité partagées. Le CDS non régulé sert à faire prévaloir des intérêts oligarchiques. Le CDS négociable par une chambre de compensation selon des règles transparentes sert au contraire à mesurer et partager l’incertitude du crédit entre des acteurs engagés dans la production de réalités conformes au bien commun.

      Évidemment, on entre alors dans la discussion du bien commun humain qui n’est pas du domaine spécifique de la finance mais d’une politique indépendante des intérêts financiers.

      1. Avatar de gigi l'amoroso
        gigi l’amoroso

        Vous lisant et en me relisant le lendemain je trouve mes propos odieux a votre égard.
        Je vous prie de me pardonner.
        Il transparait dans vos réponses une certaine sérénité, malgré les nombreuses mises a l’épreuve. C’est la seule chose qui me donne de l’espoir dans votre recherche de finalité.

        Mes propos ne faisait qu’exprimer autrement mon intuition que le système monétaire doit redémarrer un autre cycle pour suivre les aménagements géopolitiques et que vous œuvrez pour mener a bien sa métamorphose.
        C’est une forme d’intuition qui, au delà des concepts de bien et de mal, vous fait ressentir si il y a un but. Cela suffit a engendrer des conséquences. Car du point de vue de l’humain architecte et par rapport a son but, tout est permis, pourvus que cela soit possible. Rares sont ceux qui peuvent renoncer a leur pouvoir sur le réel. L’humain a trop de pouvoir sur la matière par rapport a sa sagesse. Comme il est matière lui même, c’est juste un suicide très élaboré qu’il met en œuvre.

        Le conceptrice des CDS, Blythe Masters, avait un but final. J’espère juste que le sien ne concorde pas avec le votre si non je peux retirer l’espoir de ce contexte.

        L’Italie dos au mur, suit L’Allemagne pour interdire les CDS nus.
        http://www.zerohedge.com/article/italy-may-enforce-naked-short-selling-ban-early-tonight-prevent-market-rout

        C’est bon pour nous?

        Veuillez recevoir mes salutations respectueuses.

      2. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

        Merci Gigi,
        L’interdiction des CDS nus va clairement dans le bon sens. Mais pour que l’interdiction soit effective, il faut que les CDS non nus soient visiblement « habillés » pour être différentiables des nus. Sans compensation centralisée des contrats de dette, des encours effectifs et des primes, il est impossible de différencier un CDS nu d’un CDS habillé.

  2. Avatar de Eumenos
    Eumenos

    Si je comprends bien, il suffirait de décréter que les CDS nus sont, de plein droit, sans valeur
    pour forcer soit la disparition du CDS en question (effet pscihtt), soit l’obligation d’acheter de la dette à raison de la valeur couverte par le cds.

    Ce serait une splendide occasion de forcer les spéculateurs à cracher au bassinet.
    Faire correspondre les titres émis à la réalité ….

    1. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

      C’est parfaitement résumé.

  3. Avatar de Gilles de Binche
    Gilles de Binche

    Comment une économie peut-elle survivre si on ne résout pas l’immense dette crée par laxisme et cupidité des responsables des trop fameux CDS & CDO.
    Pour quelle raison les banques ont-elles jouées le rôle d’assureur du risque de défaut d’une dette sans disposer de fonds de réserve suffisant…
    1 Le prêt à intérêt.
    2 Transposer le risque sur un autre organisme financier, avec à la clé encaissement de l’intérêt sans rien faire, juste a estimer le risque.
    (sauf que le risque n’a pas été clairement évalué)
    3 Parier sur le défaut.
    Paradoxalement risque en ce qui concerne les populations, est incomparablement plus draconien que pour les instituts financiers (AAA) et aussi pourquoi pas (WWW) tant qu’ on y est.
    Les banques ont donc été à la fois assureur et préteur.
    Reporter sur les peuples une dette de 55 000 Milliards de dollars, alors que les acteurs de la crise ont été irresponsables, en mettant sous le joug de la dette les peuples et d’autre part prendre des positions sur les matières premières pour se refaire, c’est aussi un très grand risque.
    Premièrement un risque stagnation, d’ économie rétrograde et deuxièmement une déstabilisation sociale majeure, les deux cas de figure n’augure rien de réjouissant.

  4. Avatar de kercoz
    kercoz

    « BIEN COMMUN MONDIAL  » … Meme en gros caractère , ça reste un oxymore .
    Le « bien commun » est ce qui résulte du passage a l’animal social , du gain de productivité obtenu par cette socialisation ;..mais cette socialisation (et donc , son « bien commun »), n’a pu se faire que sur un certain modèle conforté par la durée et la nécessité , entre autres contraintes , l’ AFFECT qui doit interagir entre les éléments du groupe …. contrainte donc qui limite la population du groupe …….. cette parcellisation induit des « biens communs  » hétérogènes ..injustice certe , mais alterité nécessaire a la vie , et au commerce meme ……Cette volonté affichée de « finitude » supprime l’altérité et induit un monde nivelé (par le bas bien sur) et surtout désenchanté .

    1. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

      @Kercoz,
      Oxymore si l’universalité n’existe pas. Si le bien commun n’est qu’un gain de productivité issu de la socialisation. S’il n’existe donc pas de sens partageable des affects humains. Si l’individualisme vous laisse indifférent.

      1. Avatar de kercoz
        kercoz

        L’ universalité , comme Dieu , ne présente aucun interet , puisque le moteur est l’altérité . Seule façon de freiner l’entropie ……….La surface lunaire est « universelle » …Tout y est égal et equitable .

      2. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

        @Kercoz,
        Nous sommes d’accord, vous dans l’universalité du désintérêt et moi dans l’intérêt de l’universalité.

      3. Avatar de kercoz
        kercoz

        @PSDJ:
        /////Si le bien commun n’est qu’un gain de productivité issu de la socialisation///////

        Le  » ne qu’ «  » est un jugement de valeur (négatif) qui reste a débattre . Le prix a payer pour ce « gain » que vous méprisez , n’est pas encore règlé ….bien des traumas sont ds a la perte de notre liberté initiale et a l’ inhibition de notre agressivité originelle … surtout qd le « deal » est faussé …..une étude récente montre , chez les enfants un écart important dans la gestion de la séroténine …….
        Ce « bien commun » originel , outre une régulation meilleur des appro nutritifs et de la protection /stress , etait du tems « gagné » …et réinvestit , non en objets commercialisable , mais en biens culturels servant a renforcer la structure du groupe .

        .//////// S’il n’existe donc pas de sens partageable des affects humains.//////////
        Le sens partageable existe , mais il ne peut etre référencé , comme au theatre qu’avec l’unité de tems et de lieu , c’est adire du groupe et de ses interactions , et non avec des milliards de « barbares » qui ont d’autres milieux et d’autres contingences qui ne nous interressent pas ou peu .

        //// Si l’individualisme vous laisse indifférent.////
        L’optimisation de l’individualisme ne peut se faire que par l’optimisation du groupe …et notre « individualité  » actuelle tend vers zero …paece que le groupe tend vers l’infini .

    2. Avatar de Génissel Samuel
      Génissel Samuel

      Mon premier réflexe c’est:  » faut quand même pas être fatiguer », pour développer la dessus, par rapport à l’ensemble du texte, en plus on a le droit à quelques « nominales » (histoire de) et pas le moindre « option », c’est cool.
      Permettre à toutes les nations d’assurer les besoins primaires de leurs peuples (manger boire donner un potentiel d’espérance de vie), ça peut-être aussi considéré comme un bien commun, sans être défini comme concept divin, après on peu faire des débats sans fin, on a pas encore nommé PSJ comme dictateur universel et je mise qu’on a encore quelques jours devant nous.
      🙂

      1. Avatar de kercoz
        kercoz

        @Génissel
        vous dites :
        //////Permettre à toutes les nations d’assurer les besoins primaires de leurs peuples (manger boire donner un potentiel d’espérance de vie), ça peut-être aussi considéré comme un bien commun,///////////
        Il y a là deux niveaux de pouvoir de trop : «  »permettre » , donc qqun ou qq chose autorise . ….puis : la « nation » assure les besoins primaire ….. c’ est là l’ erreur , c’est à l’individu et son groupe d’ « assurer » ses besoins primaires !
        Que l’on tolère la notion de « nation » pour des servitudes obligatoires , ok ….mais les serviteurs doivent savoir rester a leur place .

      2. Avatar de Génissel Samuel
        Génissel Samuel

        si vous voulez kercoz (je développe pas), mais je préfère quand vous parlez de botanique, vous êtes plus passionné et moins rigide 🙂

  5. Avatar de tchoo
    tchoo

    Et puis-je poser la question?

    a quoi servent les CDS?

    toutes les réponses du monde risquent d’aboutir au même résultat!

    1. Avatar de regoris
      regoris

      hé hé
      Vous ne connaissez pas encore le PSDJ .Classique sans nouvelles formules ,juste CDS aujourd’hui et recalé demain..
      bof

  6. Avatar de johannes finckh
    johannes finckh

    Merci beaucoup pour cet exposé qui était nécessaire;
    j’avoue que la lecture peut donner la migraine, car on a du mal à se mettre dans la peau des spéculateurs (quand on ne l’est pas à ce point).
    Si j’ai bien compris, les assureurs revendent par titrisation les primes encaissées à d’autres, histoire de se désengager quand une dette devient risqué. La forte prime de risque attachée à ces CDS hyperspéculatifs peut inciter des investisseurs à détenir de tels titres dans l’espoir de les revendre à temps?
    Ai-je bien saisi?
    En ce cas, évidemment, un défaut réel et majeur foutrait tout en l’air!

  7. Avatar de johannes finckh
    johannes finckh

    Le fait de vouloir faire payer les spéculateur est fort sympathique. Mais dans la mesure où cela provoquera le retrait liquide massif et généralisé, cela ne fera que précipiter la crise systémique que les banques centrales ne pourront même plus conterer.
    Si on ne s’oriente pas vers une monnaie marqué par le temps (monnaie fondante), il n’y aura pas sortie possible sdu surendettement et des défauts de paiement, CDS réglés ou pas!

    Je viens de sortir un petit livre qui expose mon point de vue que j’adresserai à tout ceux qui le demandent, en me laissant leur adresse postale sur mon mail: Johannes.Finckh@wanadoo.fr

    1. Avatar de Génissel Samuel
      Génissel Samuel

      Si vous enlevez, « l’ésotérisme », du jargon ultra libéral (il manque juste l’origine de la titrisation, comme pseudo-solution pour donner accès au crédit, pour les états « en développement »), pour le décrédibiliser à son essence, les gardiens du cultes à la commission et surtout à l’OMC, ils vont pas vous apprécier.
      Mais si en plus vous détourner l’illusion magique d’un marché sans contrôle, pour en faire un outil réel qui pose le problème de l’étalon dollar et de la crise de solvabilité et qui démontre l’irrationnel du système actuel, comparer à une solution raisonnable, là ils vont vous haïr.
      J’aime bien 🙂
      (manque quand même, des lutins et des dragons dans le récit et une épée magique)

      1. Avatar de Génissel Samuel
        Génissel Samuel

        à oui je me suis trompé, c’est vrai qu’initialement je souhaitai rappeler au premier message, qu’on part du principe que la crise est une crise d’insolvabilité. pas grave

    2. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

      @Johannes Finckh,

      cela provoquera le retrait liquide massif et généralisé, cela ne fera que précipiter la crise systémique que les banques centrales ne pourront même plus contrer.

      Cette affirmation contient un postulat implicite sur la nature de la monnaie qui est justement à l’origine de l’effondrement financier en cours ; effondrement par la liquidité asymétrique de la finance par rapport aux États et à l’économie réelle. Ce postulat est que la monnaie est matière indépendante de la forme qu’on lui donne, des finalités de ses utilisations et des effets qu’elle produit. Ainsi supposez-vous que la mise en faillite des banques par le défaut de crédit des Etats provoque un retrait matériel massif de l’argent déposé dans les banques. Vous supposez que cet argent est thésaurisé et n’irrigue plus l’économie.

      Si vous interrogez un Argentin sur ce qu’il a vécu lors des différentes crises monétaires et publiques de son pays, vous apprenez qu’il est impossible de retirer son argent d’une banque en faillite. Les affaires continuent néanmoins autant que possible par la monétisation privée des actifs réels et de toutes les dettes publiques ou privées. Tout le monde fait crédit à tout le monde en tenant ses propres comptes et en limitant le plus possible la durée de ses prêts pour limiter sa perte de pouvoir d’achat.

      La monnaie centrale officielle est juste une unité de compte en dépréciation constante qui permet de se mettre d’accord sur la mesure de ce qu’on emprunte et prête. Et qui permet également de calculer un intérêt pour dédommager le prêteur de l’effort, du risque et de la dévaluation auquel il consent sur son pouvoir d’achat quand il prête.

      Cela fait donc longtemps que les Argentins ont testé les joies de la monnaie fondante de leur compatriote temporaire Sylvio Gesell. Ils savent que la monnaie ne peut pas être thésaurisée sans banque et sans Etat mais que ce sont bien les actifs réels sous-jacents à la monnaie qui peuvent l’être soit pour spéculer sur les prix soit pour se prémunir de l’avenir et des insuffisances de l’État et des banques.

      La monnaie fondante n’est donc pas efficace contre la thésaurisation mais utilisée par l’Etat et les banques pour se renflouer sur les détenteurs de créance en monnaie non indexée sur des actifs réels. La monnaie fondante est un truc de commerçant pour faire tourner plus vite son stock. Elle impose un prélèvement obligatoire de pouvoir d’achat à celui qui ne détient pas de capital réel ; celui qui doit au présent faire confiance pour se soustraire à l’incertitude du futur.

      Elle sanctionne ceux qui ne sont pas assez riches pour éviter d’avoir à calculer le prix du travail à accomplir pour garantir l’avenir. Les gouvernants démagogues apprécient particulièrement la monnaie fondante : elle permet de distribuer des promesses et des prébendes dont le prix réel est inconnaissable ou qui pour le moins se déprécient avec le temps.

      Les Argentins connaissent tout cela par cœur. La monnaie fondante diminue le pouvoir d’achat des salaires et récompense tous les affidés de la politique et de la finance qui veulent gagner leur vie sans travailler en jouant avec le bien public.

      Le bien public est une réalité concrète. La monnaie qui compte les prix des objets de bien est un outil de représentation des biens dans l’échange marchand. La stabilité de la monnaie est la condition de l’économie qui cherche à produire le plus avec le moins. Si la loi planifie la dévaluation de la monnaie ou si la finance la met en œuvre par la spéculation sur les pertes de crédit imputables à l’économie réelle, la conséquence est la même : les pauvres dépendants de la société pour que leurs droits soient respectés s’appauvrissent pour que les riches s’enrichissent.

      Si vous vous placez dans la même logique nominaliste que le système actuel, vous obtenez les mêmes résultats que ceux que nous voyons. La relation entre la matière qui se compte et la loi économique et politique qui identifie ce qui se compte doit être stable et contrôlable. C’est la seule possibilité d’un calcul économique efficace à permettre la réalisation des finalités humaines conformes au bien commun. Elle implique que la réalité matérielle soit évaluée indépendamment du crédit et du risque de crédit. Elle implique également que les finalités humaines soient explicitées indépendamment du crédit qui les finance et de la monnaie qui va en régler le prix.

      Le modèle de la monnaie efficace à la réalisation économique des finalités humaines est donc celui du marché régulé par la loi du bien commun discuté par la démocratie. Les agents du crédit n’interviennent pas dans la négociation des prix réels et sont garantis par des investisseurs qui ne sont pas intéressés à faire crédit mais à la certification de la mesure du crédit. Les CDS peuvent servir à négocier le risque de crédit séparément mais en garantie du crédit.

      1. Avatar de Tigue
        Tigue

        C est fou comme la forme de votre discours ressemble a la conception relativisée décrite par Mioara Mugur Schachter en mécanique quantique.
        Il y a a chaque fois : une définition du référentiel, un sujet conscient (fonction conscience) qui génère une entité conceptuelle (qui n existait pas avant ), ensuite cette entité est décrite avec divers qualificateurs ou quantificateurs ( les vues subjectives).
        Le problème que vous avez avec Johannes , est au moins l absence d’ utilisation des mêmes quantificateurs intersubjectifs.
        Lorsque comme ici vous utilisez un exemple de conception connu et partagé (le cas argentin) sans utiliser le formalisme nécessaire a la conception relativisée, votre discours devient soudaint plus facile a comprendre, alors qu il n est pas « plus clair ».
        Vous faites en réalité un effort de transcription en revenant a une conception classique non relativisee (le cas argentin) qui est utilisee pour sa facilité de comprehension, pour etre comparée a celle tout aussi facile a comprendre de Johannes sur la monnaie. C est un peu le rôle du poète quand il veut transmettre de l insaisissable. Bravo ! Très réussi .

        http://www.editions-bayol.com/PMF/ch1s5_1.php

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Mioara_Mugur-Schächter

        http://v14.nonxt7.googlevideo.com/videoplayback?id=b3c8ddbb3937b781&itag=7&begin=0&ratebypass=yes&title=%22Le+Tissage+des+Connaissances%22+par+Mioara+Mugur-Schächter&ip=0.0.0.0&ipbits=0&expire=1310388369&sparams=ip,ipbits,expire,id,itag,ratebypass,title&signature=5E53F284578814790CC29B3F2AD4686AA38E99E1.849FCDE029E4284DD6409B83C997680B2FF1AF67&key=ck1&redirect_counter=1

  8. Avatar de izarn
    izarn

    Si on se met du coté des banquiers, le CDS est un pis aller (Et non un pis à lait).
    Il faut remonter à son origine. Quand les banques ont commencé à titriser des crédits « subprimes », bien sur aucune société d’assurance n’a voulu couvrir les acheteurs de CDOs dans lesquels se retrouvaient ces subprimes. Trop risqué.
    Notons que la titrisation est aussi une combine pour faire passer le risque sur les acheteurs de CDOs.
    Grace à la titrisation les banques ont donné des crédits sans controle et à n’importe qui. Avec la complicité ou la bétise des agences de notations, ces CDOs ont été couverts par des CDS.
    Inutile de démontrer qu’il s’agissait sur le fond d’une escroquerie manifeste: Les CDS n’ont protégé à ce jour aucune banque (Sauf les escrocs), aucun rentier.
    Sinon il n’y aurait pas eu de crise!
    Le CDS n’est qu’un attrape couillon manifeste qui fonctionne sur l’appat du gain. Celui qui a achete un CDS, s’engage à couvrir des dettes qui peuvent etre 100 fois supérieures au prix du CDS! Mais le rendement du titre est si énorme, que les gogos se pressent au portillon pour s’enrichir rapidement, en esperant que le « défaut » n’arrivera pas.
    En plus les banques jouent un double langage: A l’acheteur du CDS elles n’indiquent aucun risque, tandis qu’elles attendent des agences de notation l’inverse. Parfaite duplicité. Surtout si les CDS sont « nus ».
    Pour etre précis, le risque encouru par l’acheteur du CDS ne justifie nullement les primes qu’il touche. C’est de la poudre aux yeux. Les primes qu’il reçoit sont trés inferieures face au risque encouru. C’est pourquoi aucune société d’assurance ne veut couvrir les dettes inscrites sur les CDS.
    C’est comme demander à une société d’assurance de proteger votre portefeuille d’action contre les variations du CAC40! C’est meme pire, car on y a mis objectivement des dettes irrecouvrables.
    En derniere analyse, il est impossible de s’assurer contre les risques du marché sauf escroquerie à la Bernie Madoff.
    Si on veut s’assurer contre Mister Market, une seule solution: l’URSS.
    Le « défaut » est un des charmes du capitalisme…
    Le prix à payer de la liberté.

    1. Avatar de Paul Jorion

      Ne critiquons certainement rien : la moindre critique nous fait plonger tout droit dans un régime semblable à l’Union Soviétique.

      Un Point Pol-Pot pour izarn !

      1. Avatar de Piotr
        Piotr

        Piqûre de rappel.
        http://videos.arte.tv/fr/videos/mysteres_d_archives-4016292.html
        Un peu dur quand même notre Paul pote.
        Le modérateur me pardonnera peut-être cette familiarité.

  9. Avatar de Armaggedon
    Armaggedon

    Chapeau pour cet exposé sur les CDS ! Exemplaire par la clarté qu’il jette sur l’esprit des CDS
    La lettre est quelque peu différente . J’y vois 3 choses qui clochent . Deux soulignées par izarn , c’est une planification mais privée , la chambre de compensation existe on le sait mais est occulte , un peu comme les Foires de Génes (où entre autres se négociait la dette Espagnole à l’époque de Philippe II)avant la création des Banques centrales . Ce plan est aussi fallacieux avec ses prétentions omniscientes et omnipotentes que le socialisme . La faillite d’AIG est sans appel et probante .
    La pratique du marché des CDS revelent la mauvaise foi des acteurs (CDS à nu , non couverture des vrais risques) , la mauvaise des fois des uns leur procure les gains dues à la bonne foi des autres . Le point commun avec la planification publique est justement celà : la foi , la monnaie fiduciaire basée sur l’Etat comme Universel . Et là apparait la 3e chose qui coince : nos personnes bien matérielles et un attribut bien matériel lui aussi , des personnes : l’or .
    Seule assurance tout risque confirmée au cours des siécles .
    ( On pourrait objecter que Philippe II a beaucoup compté lui sur l’or pour faire prévaloir la foi , si ce n’est qu’il en a abusé , n’en a fait extraire de telles quantités qu’afin de le dévaloriser , par
    rapport à la ‘vraie’ foi : les assientos , bons d’état si l’on veut ) .Eternel Retour mais pas de Kondratiev , Charles Quint+Philippe II : cela fait plus d’un siécle comme GB+USA .

    1. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

      Votre appréciation de l’esprit des CDS est également transparente. Vous posez que la parole humaine n’est d’aucune fiabilité et que le CDS n’est et ne sera jamais que l’outil du mensonge et de la magouille. On ne serait mieux dire que l’homme est condamné a plié l’échine devant plus malin que lui. Cette condamnation est-elle pour vous une résignation au moindre mal ?

  10. Avatar de Armaggedon
    Armaggedon

    Je me suis incompletement exprimé . J’ai bien compris que les CDS sont nécessaires, au bien public mondial , (oxymore quand méme pour le moment) , que néamoins il manque quelques aménagements . J’approuve ce que vous dites la-dessus et suis optimiste à long terme , méme .
    La parole humaine a une fiabilité . Les contrats aussi . En général …
    Toutefois je pense que nous vivons une époque de tansition , qui risque d »étre assez dure , qu’il va y avoir des perdants et des gagnants et que certains de mes comtenporains en particuliers les gagnants d’aujourd »hui et perdants de demain sont d’assez mauvaise foi .
    Il me semble étre du simple constat qu’il existe une manipulation de l’opinion manifeste et outranciére , que les contrats sont en général aujourd’hui biaisés d’une maniére savante et délibérée , que les marchés en particulier financiers sont organisés en vue de spoliation , bref
    que la corruption et la tromperie sont actuellement une norme . Je pense aussi que ce n’est pas historiquement la premiére fois , qu’il y eu pire méme , mais que cela ne saurait durer .
    Donc en définitive , en général , sur le long terme , la société est bonne , bien que présentement l’ambiance soit un peu vacharde .
    Je pense en outre que les peuples vont trouver comme autrefois , la solution du bien commun ,
    (mondial , à venir ) en votant avec leurs pieds , par rapport à ce systéme et ses élites , plus précisemment que l »or va jouer un grand role dans l’affaire et que les cds devront s’en accommoder , comme nos élites , que les bonnes formules seront trouvées aprés coup et à
    cette condition . (La remonétisation de l’or, …et de l »argent aussi et sans décret ).

    1. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

      Je vous suis beaucoup mieux. La remonétisation d’actifs réels en substitution de la monnaie est déjà bien visible. Elle porte bien sûr sur les métaux précieux, mais aussi les autres matières premières et l’immobilier. La remonétisation d’actifs réels a pour conséquence de créer des pénuries artificielles en immobilisant des biens au-delà des besoins réels.

  11. Avatar de timiota
    timiota

    En suivant aramggedon et izarn, , cela me rappelle le cas du biofilm : une population à l’interface entre deux milieux, qui crée des barrières suffisantes pour assurer sa survie. En général, un des deux milieux est « dur » (l’émail des dents, dans ce cas biofilm=plaque dentaire) et l’autre « mou » (les liquides bucaux).

    En gros, voila une armée de gens qui se sont définies des règles de semi-utilité (au début de l’histoire : la caution), et qui continuent de prospérer dans un entrelacs de confiance et de défiance, à la limite du monde réel (les risques sous-jacents, risques industriels initialement, puis risques d’outils financiers), et du monde financier virtuel (l’espace de modélisation et/ou l’espace ou la caution titrisée est rendue liquide).
    Les spéculateurs sur les CDS sont donc comme les bactéries des biofilms, protégée par une fluidité entre eux, pompant des ressources sur l’extérieur, et amoindrissant drastiquement la capacité d’un des milieux à garder son intégrité (l’émail pour la plaque dentaire) alors qu’il semble servir de support.
    Notez que la sympathique bactérie staphylococcus aureus (le staphylocoque doré), est un des spécialiste de la chose. Dans sa version résistante à la méticilline (« MRSA », un des « killer-bug » dans les maladies nosocomiales), la nécrose des tissus survient, ne m’en demandez pas beaucoup plus, c’est semble-t-il ce qui a conduit à l’amputation de Guillaume Depardieu, si vous voulez du sensationnel.

    En gros, l’interdiction des paris sur les fluctuations de ce genre de produits financiers ne reviendrait-il pas à « bien se brosser les dents » ?

  12. Avatar de chris06
    chris06

    @PSDJ,

    mes compliments pour ce billet : non seulement y a t’il un net progrès dans l’intelligibilité de sa rédaction mais en plus j’aime beaucoup l’idée que vous exposez d’une chambre de compensation des primes de crédit des états et des banques.

    Une remarque: j’ai tendance à buter sur vos titres de paragraphes (eg « La spéculation cachée dans l’anticipation objective », « Le droit analytique non synthétisable », etc…). C’est en y faisant abstraction qu’en fait je comprends beaucoup mieux ce que vous exposez ici. Je me demande si vous n’auriez pas intérêt à les éliminer complètement ?

    1. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

      @Chris06,
      Vous me faites comprendre que mes titres me servent à moi plus qu’à vous. Je les formule en fonction du contexte d’abstraction dans lequel je situe les paragraphes qui les suivent. En fait ce ne sont que des repères logiques pour celui qui n’entre pas dans la matérialité des propositions exprimées. Je me réjouis que mon texte soit plus accessible indépendamment des titres.

      1. Avatar de chris06
        chris06

        c’est dommage car il faudrait au contraire que les titres incitent à la lecture du paragraphe correspondant.

        Par exemple si vous remplacez « Le prix réel du crédit » par « Qu’est ce qu’un CDS? » c’est tout aussi logique puisque c’est à cette question que vous répondez dans le paragraphe suivant. Cela incite à le lire et aide à fluidifier la lecture au lieu de la compliquer par un niveau d’abstraction inutile.

        je dis c’est dommage car je pense réellement qu’il s’agit ici d’un billet très important..

  13. Avatar de Armaggedon
    Armaggedon

    J’aquiésce à l’analogie du bio-mou . Faut qu’il reste dans les limites , pour cela le bio dur doit
    étre réguliérement hard avec cette engeance , un bon coup de brosse . Oui ! …

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