Voir John Berger sur ce sujet (ses articles dans le Diplo, une trentaine, notamment celui-ci sur le « regard du fou »……
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Pour compléter : les T.I.C et les réseaux , c’est ça : https://www.submarinecablemap.com/ Carte des câbles sous-marins
les TIC et le monde de la finance : la guerre des T.I.C => la guerre des IAs en tant…
@Khanard le droit tout court, et il est apparent forcément. L’évolution du droit légalise des pratiques qui n’auraient pu antérieurement…
@Chabian Comme pour les doigts, il sait pas bien compter, ou reste indécis sur la perspective, c’est pourtant la première…
@Ruiz de quel droit apparent parlez vous ?
Il semblerait que la théorie des plausabilités (Cox-Jaynes) ne soit justement pas statistique, car non basée sur une approche fréquentielle,…
Et sur le 1er dessin, les parties génitales de l’humain mâle (ou ambigu ?) sont vues selon le style Archimboldo…
@Khanard La NSA espionnait déjà tout le monde depuis bien plus longtemps, la libéralisation d’Internet et sa commercialisation bien antérieur…
Je viens de tomber sur le billet de Lordon daté du 28 mars. Je vous invite à aller le lire.…
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9 réponses à “SORTIR DU PIÈGE NOMINALISTE, par Pierre Sarton du Jonchay”
Bonjour !
Au risque d’ajouter à la confusion, les notions de « nominalisme » et « réalisme » ont une longue histoire qui semble aujourd’hui les faire combattre à front renversé par rapport à la compréhension qu’on en avait il y a cinq siècles quand les notions ont émergé.
Le chapitre qu’Alain Desrosières consacre à ces notions dans son monumental « La politique des grands nombres – Histoire de la raison statistique » (La découverte/Poche) est peut-être utile à qui veut se plonger dans ce débat :
« Au XIVème siècle, moment de la controverse entre réalistes et nominalistes (évoquée de façon imagée dans Le Nom de la Rose par Umberto Eco), les réalistes soutiennent que seuls les idées et concepts généraux ont une existence réelle (ce qui peut apparaître comme le contraire de ce que nous appellerions aujourd’hui réalisme [Schumpeter, 1983]). Les nominalistes, dont le principal théoricien est Guillaume d’Occam, affirment qu’ils n’y a que des individus singuliers, et que les mots servant à désigner un ensemble d’individus ou un concept sont des conventions commodes, mais ne désignent pas de réalité, et qu’il faut par conséquent s’en méfier. Occam soutient ainsi « qu’il ne faut pas multiplier les entités abstraites sans nécessité », principe d’économie souvent désigné comme le « rasoir d’Occam ». »
Et pour ceux qui croiraient que ce débat relève de l’agression sexuelle sur insecte volant, rappelons que l’ensemble des statistiques publiques consiste à construire des entités abstraites (« le » taux de chômage national, « le » taux d’inflation) à les chargér de « réalité » (« réalisme » au sens médiéval) que les politiques publiques se chargent de modifier comme si ces entités avaient une existence « réelle » : traitement social « du » chômage et non plus aide « aux » chômeurs, etc.
Lire le bouquin des Desrosières est indispensable à tous ceux qui se piquent de statistiques (publiques ou non).
Quelques-uns des meilleurs livres sur la question :
Pierre Alféri, Guillaume d’Ockham. Le singulier (1989)
Joël Biard, Logique et théorie du signe au XIVe siècle (1989)
Ruprecht Paqué, Le statut parisien des nominalistes (1970)
@ShowXtal,
Passionnant votre commentaire. Cela fait un certain temps que l’homme est à la recherche des limites entre l’objectivité et sa subjectivité.
L’ouvrage de Desrosières est remarquable en effet. Si je puis me permettre, sur cette question des statistiques, on peut aussi citer l’excellent ouvrage de Ian Hacking: L’Émergence de la probabilité, Paris, Seuil, 2002 et son autre ouvrage An Introduction to Probability and Inductive Logic. New York: Cambridge University Press, 2001 adapté en français par L’Ouverture au probable, Paris, Armand Colin, 2004. Ce dernier ouvrage est assez amusant puisqu’il contient une multitude de petits exercices de probabilité, ce qui en fait un des rares exemple de « philosophie appliquée »…
Tout à fait d’accord !
http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/historique/ian_hacking.htm
Et très pertinent sur la distinction nominalisme/réalisme. Voir par exemple :
Les classifications naturelles n’existent pas
http://www.college-de-france.fr/media/historique/UPL32428_classifications_naturelles.pdf
Grillé par Paul. Je conseille également tous les ouvrages de Joël Biard sur la question.
Alors, marché conclu ?
Le nominalisme financier fait croire qu’il suffit de nommer un prix du futur pour accroître la richesse.
(Le nominalisme financier fait croire que l’anticipation des besoins humains suffit à les faire exister et donc justifie leur financiarisation. Ainsi, les ministères sont-ils dotés de moyens a priori : les mammouths ainsi créés finissent par défendre leur existence et leur croissance sans même plus s’interroger pour savoir s’ils répondent encore aux besoins humains (consciemment exprimés) : les militaires « brûlent » leur allocation avant le vote du nouveau budget afin d’être sûrs de pouvoir à nouveau justifier leur existence et leur croissance et bénéficier d’une allocation au moins égale (Voir : « Not’ président chez les déviants de l’Histoire ») ; la « santé » privilégie la guérison par traitement des symptômes pour conserver la production de « malades par cause non identifiée » (Voir : « Recherche médicale : vers un vaccin contre l’économisme ? »), etc. La part de cotisations correspondante dans le travail humain ne diminue ainsi pas : le travail humain est financiarisé, et tient à bout de bras des branches dont l’existence ou au moins la taille n’est plus justifiée, le travail humain n’est pas justifié : le travail humain permet avant tout aujourd’hui, de par sa financiarisation, de garantir l’existence pour le plus grand nombre de travail servant à écouler l’excédent créé par anticipation : l’art d’engraisser sa queue pour la manger, ou de pomper pour être sûrs que demain il faudra encore pomper. (C’est une contrepèterie et le sens est conservé !)
Le nominalisme économique fait croire qu’il suffit de financiariser la richesse créée par le travail humain pour que l’existence de l’excédent de travail ainsi créé soit justifiée.
J’ai besoin : je fais en sorte que. J’ai à disposition : je consomme, et mon travail ne sert-il ainsi plus à satisfaire mes besoins mais à garantir l’existence des parasites créés pour absorber l’excédent de richesse créé par financiarisation du travail humain répondant aux besoins ! Et vous trouvez ça drôle !
L’homme est asservi par le travail : c’est un comble. L’outil : le salariat, qui impose la monnaie comme le fruit du travail : c’est le nominalisme économique, justifié par le nominalisme financier : la boucle est bouclée.
La caverne, c’est un comble.)
Eau et gaz à tous les étages.
Un seule réponse pour vous
Fab :
http://www.youtube.com/watch?v=PjLcPqjlY1o
Bon dimanche!
edf,
Merci. Et comme j’ai l’impression que le courant passe et que vous osez trancher dans vos réponses, que pensez-vous de ceci (entre autres !) :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=26278#comment-201838
http://www.pauljorion.com/blog/?p=26228#comment-201883
http://www.pauljorion.com/blog/?p=26252#comment-201809
http://www.pauljorion.com/blog/?p=26187#comment-201802
Bonne journée