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GRANDEUR ET DÉCADENCE DU SERVICE PUBLIC, par Vicè – Blog de Paul Jorion

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63 réponses à “GRANDEUR ET DÉCADENCE DU SERVICE PUBLIC, par Vicè”

  1. Avatar de arkao
    arkao

    Dans le domaine de la recherche publique, ces méthodes de management imbéciles ne produisent aucun effet sur les quelques individus qui dorment sur leurs lauriers et ne font que décourager et démotiver ceux qui ont encore la passion de leur métier. On finit par passer plus de temps à « justifier » son temps de travail qu’à travailler. « Contre-productif », finalement.

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Cf le billet ici sur la désexcellence
      qu’on retrouve ailleurs sur le web aussi…

      1. Avatar de arkao
        arkao

        @ Timiota
        Merci de nous rappeler cet excellent billet.

      2. Avatar de BRL
        BRL

        J’ajoute mes remerciements à ceux d’arkao. J’étais passé à côté de ce billet. Maxima culpa. C’est exactement ce que j’oppose aux obsédés de la bibliométrie qui invalident des thèses parce qu’elles n’évoquent pas le dernier prurit de cervelle du mandarin égrotant de la discipline, démultiplié en x occurrences. Le temps que le chercheur passe à se mettre constamment à jour, tâche à la fois vaine et vaniteuse, il ne le passe pas à diversifier son approche et à interroger l’objet même de sa recherche. Je me suis vu refuser des articles pour péremption référentielle (est périmé, aux yeux de ces messieurs, ce qui date du siècle dernier, pas ce qui aurait été dépassé) et crime de lèse-majesté mandarine (j’osais égratigner, même pas méchamment, un historien dont, par ailleurs, je reconnais l’apport décisif).

  2. Avatar de pessimoptimiste
    pessimoptimiste

    Au début des années 2000, l’un de mes amis a effectué sa formation par alternance chez FT.
    A son premier jour de travail il a reçu des missions. Lorsque deux jours plus tard il est revenu vers son supérieur avec son travail accompli, il s’est vu traité de fou car il avait abattu en deux jours le travail qui lui avait été confié pour une semaine…
    Je n’ai aucun doute qu’il y ait des fonctionnaires efficaces et consciencieux mais malheureusement nos structures sont beaucoup trop lourdes et les effectifs mal alloués.
    En découlent des comportements de glandouille organisée.
    Ceci dit le privé n’est pas en reste.

  3. Avatar de tchoo
    tchoo

    Combien d’entre nous ont avalé et digéré le fait qu’un(e) salarié(e) coute de l’argent à l’entreprise (et alors un fonctionnaire qui ne produit rien)?
    Combien?
    ce concept est une aberration bien commode aux libéraux qui leur permet de faire des salariés une ressource

  4. Avatar de Kercoz
    Kercoz

    Mon pere et ma fille sont « publics ». J’ai , de plus fait du controle technique aussi bien en privé qu’en public ….ce qui m’octroie des circonstances atténuées pour ma fonctionnophobie .
    Il n’empèche que ds les circonstances actuelles et surtout futures, je serais partisan de s’inspirer de MARCEL PAUL . La difference de cout entre un chomeur et un fonctionnaire (toutes charges confondues) , me semble peu importante et il est important de valoriser l’individu par une activité réelle .
    POur parler et juger du fonctionnariat il faut connaitre son histoire . Marcel Paul , apres guerre institua une embauche massive ds les fonctions publiques . Mais ces activités etaient rétribuées 2 a 3 fois moins cher que celles du privé ………Cette différence etait compensée par des services sociaux (soins , colonies de vacances ,dispensaires , aides diverses …) gratuits ou a faible couts , ainsi que par une quasi sécurité d’emploi.
    Les salaires ont rejoint ceux du privé sans perte des « acquis »….sauf ces derniers temps …Bénéficier a la fois des avantages d’un régime socialiste et du niveau de vie d’ un pays capitaliste ….a iinduit une sorte de situation enviée , jalousée .
    Ce que je reprocherait le plus (perso) a cette dynamique , c’est d »avoir salopé a la fois l’idée du socialisme et celle du syndicalisme en les ridiculisant …….Sur les chantiers que je controlais , l’ insulte suprème etait « fonctionnaire » .
    Il me semble qu’il ne faille pas jeter le bébé avec l’eau du bain …..l’enbauche ds la fonction publique est nécessaire qd le chomage dépasse ( par ex 6 ou 7 %) …En évitant les causes des dérives que l’on connait maintenant : pas de contrat d’éternité ( CDD de 2 ou 3 ans renouvelable par ex) , sans statut d’inviolabilité . Salaire assez fort pour ne pas préferer le chomage (50% au dessus du smig a l’embauche) …possibilités d’évolution (sans garantie) …Pas d »evolution systématique) ……….le salaire peut etre prévu plus bas si les soutiens sociaux sont de retours:
    colonies , centres de soins , camp de vacance etc ..)
    Ces activités sont toutes inductrices d’emplois .
    De plus le statut n’a pas besoin d’ etre public : le modèle de gestion des interrimaires en société de service peut etre envisagé .etc …

  5. Avatar de Thomas
    Thomas

    En fait, j’ai la vague sensation que le problème dénoncé dans cet article est à rapprocher du problème du détournement de la richesse produite en entreprise par l’actionnariat. Dans le fond, la finalité de l’entreprise ou du service public n’est plus une « satisfaction du client/usager » (ou de ses besoins), mais la rentabilité, la distribution de dividendes, un montant positif dans la colonne recettes…

    Toute l’énergie d’encadrement vise, semble-t-il, à faire tourner la machine non pas pour ce qu’elle produit par rapport à une demande, mais pour s’auto-contrôler, de façon presque indépendante de l’extérieur. Cela me fait, accessoirement, bien marrer sur le concept d’adéquation de l’offre et de la demande (si tant est qu’un lecteur de se blog y croit encore).

    Comme solution, je ne peux m’empêcher de penser à cette inversion hiérarchique dont j’avais entendu parler il y a quelques années. le concept est que l’opérationnel, celui directement en relation avec le client, a toute autonomie dans son champ de responsabilité pour répondre aux besoins du client. Ce n’est que lorsqu’il y a un « problème » qu’il sollicite son supérieur hiérarchique, et ainsi jusqu’en haut de la pyramide, où le sommet retrouve la responsabilité ultime, et accessoirement le salaire qui va avec. Le corollaire de cela était que ce n’était plus le supérieur qui se cantonnait à une tâche d’évaluation de l’opérationnel qui a déjà à gérer son « vrai » travail sans en plus faire du reporting, mais l’opérationnel qui évaluait le « supérieur » sur sa capacité à répondre rapidement et de façon adéquate à un problème.

    Ce n’est certes pas applicable à toutes les professions, mais probablement à beaucoup d’entre elles.

  6. Avatar de nadalum
    nadalum

    Cela fait bien longtemps que les gens réellement intelligents et a fortiori compétents, aussi bien dans les administrations publiques que dans les entreprises privées, ont déserté ce mode de « gestion humaine » complètement débile en prenant le large… chômage assumé, indépendants éclairés (il y en a). Conclusion, des imbéciles commandent d’autres imbéciles qui commandent d’autres imbéciles encore. Soit, la mise en place affirmée de la fameuse chaîne de Peter où les ânes envahissent les multiples espaces décisionnels… Rien de bien neuf. N’était-ce que cela s’aggrave de jour en jour… Je plains sincèrement les gens soumis aux diktats aberrants, tels ceux décrits dans cet excellent billet et qui en prennent conscience! (le subir est une chose, cibler les véritables responsables de cette situation en est une autre : pour preuve, le sinistre nabot à talonnettes a bien failli repasser, soutenu par, au bas mot, 40% de personnes qui pourtant, ont majoritairement été victimes de sa politique, où comment les pauvres votent contre leurs intérêts…) Pauvres de vous, les rares, informés, pour qui le service public a encore un sens, pour qui le travail bien fait en a tout autant!!

  7. Avatar de Daniel
    Daniel

    Ce que vous décrivez est la destruction de l’intérieur des services publics.
    Accrochez-vous, n’en doutez pas : les services publics sont indispensables.

    Les refourguer au privé serait à terme une catastrophe:
    le privé n’est pas fait pour cela. La préoccupation du max
    de pognon pour les actionnaires et/ou dirigeants est incompatible
    avec le service au public, évidemment sans rentabilité immédiate.

    Les critiques sont hypocrites : le monde entier nous envie
    la Sécurité Sociale, la qualité du réseau routier ou l’ Education
    Nationale, par exemple.
    On voit bien que la dévolution au privé des autoroutes est hors de prix
    pour l’usager sans rapport avec le service rendu.
    Pour ce cas particulier, la prolongation est un petit scandale à base
    d’arrangements entre amis.
    Les critiques sont hypocrites parce que, ambiance libérale aidant,
    les usagers sont « convaincus » que le service rendu n’est pas à la hauteur
    des impôts. Qu’ils regardent le prix d’une scolarité dans une Université valable
    aux USA, par exemple. Ou la qualité des services médicaux privés,
    vu du payeur de l’assurance, dans ce même pays.
    (Nous, ici, ce n’est pas la même chose: nous sommes marxistes.
    C’est ce qui explique le très faible taux de mortalité infantlie,
    bref, nous trichons en vendant notre liberté…)

    Que des améliorations soient nécessaires ne fait pas de doute.
    Mais ces améliorations passent par un changement des hommes
    et de leur a-priori à la tête des services.
    L’ adoration du papier et la réunionite sont simplement des obstacles
    à tout progrès.
    La confiance est un bras de levier très efficace, il déçoit rarement
    et permet de discriminer rapidement les gens inadapté à un poste précis.
    Mais ils sont trop petits , trop peu confiants en eux-mêmes
    pour batir sur la confiance.
    La formation pratique à un poste précis et l’organisation sont essentiels.
    Par extraordinaire, il semble que ces deux mots soient devenus tabou.
    Il suffit de voir un jeune policier devant un accident routier:
    tout se passe comme s’il ne connaissait pas les gestes du code de la route.
    Encore heureux qu’il n’essait pas de régler la circulation,
    un main dans la poche, l’autre tenant le portable à l’oreille.
    ( je l’ai vu une fois…).
    Que l’on comprenne bien: les responsables sont les chefs, qui à tous les niveaux
    n’ont pas prévu ou ont accepté ces lacunes.

    Organiser et prévoir, surtout organiser et ordonnancer sont
    des « activités » mal vues, mal comprises et mal reçues.
    Comme si l’auto-organisation ou le chaos créateur étaient des idéaux
    indépassables. Incompréhensible.

    Par expérience des deux côtés ( services publics et société privée)
    il me semble que ce que vous décrivez soit général.
    Il ne faut pas y voir systématiquement une volonté de nuire , mais
    la dissémination sans réflexion de l’idéologie libérale.
    C’est à dire une mode pour décervelé.
    La volonté de détruire ou affaiblir certains services pour élargir
    la zone d’action du privé, existe bien mais au niveau politique,
    avec descente de l’échelle hiérarchique cependant.

    Malgré une ambiance contraire, il est rassurant de voir
    les fonctionnaires s’accrocher et garder confiance.
    Je pense, pour l’avoir expérimenté, aux postières et institutrices,
    des femmes admirables. ( Les hommes fuient, surtout à l’ Education Nationale).
    Il s’agit d’une observation limitée dans l’espace: la même école pour mes enfants, mais longue dans le temps, 12 ans…
    Prions pour qu’elles, et ils, continuent.
    Ils font la grandeur de nos services publics.
    Ils sont, je le crois, soutenus par l’opinion publique quand elle est consciente des enjeux.

  8. Avatar de Vicè
    Vicè

    Puisqu’on me pousse au train pour laisser, à mon tour, un « commentaire de commentaire » – en réponse aux 50 et quelques déjà déposés; puisqu’on me gourmande de ne pas l’avoir fait dans les heures qui ont suivi le dépôt desdits « commentaires », me revoici.
    D’abord, en relisant mon billet ce jour, en ligne, je le découvre amputé de parties qui pourtant, en avaient inspiré et même impulsé la rédaction, à propos du jargon des cadres actuels, qui, certes, n’a rien à voir avec de l’Audiard administratif (du Rabelais qui sentirait le renfermé, d’ailleurs), mais qui se gargarise ridiculement d’anglicismes vagues et barbares.
    Je le restitue donc ici, assez chagrin de me retrouver « coquâtre » malgré moi, comme ces cadres, précisément, que je raille :

    « LEAN, c’est un de ces « process » dont notre directeur « atteste de la montée en puissance progressive » (cela fait plus de trois mois déjà). En attendant, « au jour d’aujourd’hui », on est toujours en phase de « brain-storming » et de « tests », afin de mesurer à quel point la méthode risque « d’impacter » le fonctionnement « tant du front-office que du back-office ». Une fois cette phase terminée, il sera donc possible « d’acter » les mesures proposées par la « base » (car c’est une méthode qui se veut « participative »), de les faire « valider » par le préfet, avant de « dispatcher » entre les différents agents les nouvelles procédures mises en place, de « briefer » ceux-ci, auparavant, sans exclure des réunions régulières de « débriefing » pour voir quelles difficultés pourraient éventuellement surgir.
    « Entre guillemets, j’ai cité dans le texte les chargés de mission dépêchés par le préfet pour mettre en place la méthode. Le ridicule linguistique ne tue pas plus en préfecture qu’ailleurs : malheureusement, s’il ne manque pas de comédiens (cela se bouscule même au portillon), il manque de plus en plus de spectateurs au parterre. La télévision s’est déjà chargée de saper l’esprit critique du locuteur francophone.
    « Cela me fait penser aux coquâtres de la chanson française actuelle (comme Miossec, que j’ai entendu par hasard sur France-Inter, l’autre jour), qui chantent aussi faux que possible – qui n’ont pas même appris à chanter, et dont les alter ego, dans tous les pans de la société française, sont légion.
    « Moi, comme un gros balourd, je pensais que pour devenir chanteur, en sus d’un petit don de Mère-Nature, il fallait avant tout un solide apprentissage. Mutatis mutandis : pour devenir secrétaire, il ne serait donc pas nécessaire d’apprendre à écrire ? Non, certes ! Plus maintenant, en tout cas, puisque l’élaboration de tableaux statistiques sur tableur, constitue l’essentiel des tâches de secrétariat. Restent les titres de tableaux et les légendes, qui, malgré les correcteurs automatiques, fourmillent quand même de fautes. C’est ce rapport distendu à la langue (qu’on n’écrit plus guère et sur laquelle on ne s’interroge plus), qui fournit le meilleur indice de la bêtise profonde dans laquelle les cadres supérieurs semblent se complaire : l’emploi de mots-valises souvent dérivés, à mauvais escient, d’une forme bâtarde d’anglais, en est le plus sûr symptôme.
    « Ce n’est pas compliqué : quand vous ne savez pas précisément ce que vous voulez dire, vous usez du jargon franglais, dont chaque terme s’est substitué à tout un ensemble de synonymes français, en les recouvrant telle une bouse fraîche et luisante, lâchée sur un bouquet de fleurs des champs. Il n’est donc pas étonnant qu’on finisse par tout confondre : causes et conséquences (le public est-il la cause des difficultés du service public, entrave-t-il le fonctionnement de l’administration ?), moyens et finalités (le personnel est désormais affecté à la tenue des statistiques, au risque de n’avoir rien à y inscrire)… »

    Mais bon, moi, qui ne suis pas connecté à l’Internet, sans doute dois-je constater que c’est là le prix à payer au progrès : on ne maîtrise rien sur Internet, certes, en deux heures de temps, vous découvrez stupéfait que des dizaines de commentaires de toute espèce et de toute valeur sont déjà venus se greffer à votre « billet », soigneusement rédigé, pendant quinze jours, remis plusieurs fois sur le métier.
    Tel Tartufe, également, je dois faire semblant de ne pas voir les énormes fautes d’orthographe, de grammaire, de conjugaison et j’en passe, qui émaillent ces commentaires, bien dignes en cela des courriers rédigés (à l’aide du correcteur automatique de l’ordinateur, qui, le pauvre, ne dispose pas de cervelle pour faire ce qu’on appelait autrefois, une « analyse grammaticale ») par les cadres B et A voire par les stagiaires des grandes écoles, de la Fonction publique. Vous me direz, en tant que guichetier qui, au jour le jour, comme au service militaire, voit passer devant lui un échantillon à-peu-près complet de la société française, je devrais être habitué. Mais entre demander à brûle-pourpoint à un paysan fraîchement descendu de ses pâtures de rédiger une attestation quelconque, et laisser, depuis chez-soi, un commentaire sur Internet, rien de comparable. Cela me fait penser à ces gens qui se permettent d’envoyer des lettres de réclamation à l’attention du Préfet, pleines d’indignation et d’appels aux valeurs de la République – courriers rédigés au dos de bout de papiers froissés, au crayon à papier, d’une écriture presque illisible, le tout truffé de fautes d’orthographe. Une question de respect, de savoir-vivre, voilà ce dont il s’agit. Tout-venant du guichet des cartes grises ou blogueurs frénétiques sur le Web, même combat?
    (Mince, alors, à peine fais-je mon entrée dans ce grand fourre-tout qu’est Internet, que me voilà déjà « coquâtre » et Tartufe… cela donne à réflechir, mais en aurai-je le temps? Car, avant cinq minutes, je suppose que j’aurai eu à répondre à vingt commentaires… et pour y mettre quoi?)
    Le public des cartes grises a la fâcheuse tendance, sous prétexte d’avoir attendu souvent longtemps dans la salle, de vouloir qu’on lui fasse tout, tout de suite, au mépris même de la réglementation, qui parfois empêche qu’on accède à sa demande, puisque précisément, « il a attendu ». La bonne raison! Les principes, le droit, l’égalité de traitement entre les usagers… Tout ça, on s’en fiche, ou plutôt, on en convient volontiers une fois rentré chez soi. De même que nombre de Français se prononcent pour la réduction du nombre de fonctionnaires depuis le canapé de leur salon, devant la TV, mais surtout pas quand ils sont en préfecture…
    Bref, je ne répondrai pas individuellement à chaque commentaire, même si je les ai parcourus globalement, et que je remercie quand même leurs auteurs de la peine qu’ils ont prise de me lire.
    … Avant de me faire « gourmander », je m’apprêtais à partir m’aérer et méditer en montagne, seul avec mon bâton de randonnée et ma gourde de thé, des heures durant, loin de ma préfecture et plus encore de l’agitation frénétique d’Internet. Quoique jeune encore, je suis un adepte des livres « papier » (car il faut désormais préciser, je crois…), qu’on prend du temps à écrire, et qu’on laisse pousser leurs petites racines dans le terreau du lectorat : qu’on laisse vivre leur vie, comme un enfant.
    Ce billet, c’est un peu l’enfant de ma plume (de mon clavier, mettons), et d’un état d’esprit particulier, déjà décrit dans mon billet. Laissons-le vivre sa vie si’il vous plaît… Ce que j’espérais, en le proposant à l’éditeur de ce blog, n’était pas de créer un « buzz » (beûuuu… je m’écorche la langue rien qu’à le dire), mais de semer une petite graine de réflexion dans l’esprit des lecteurs – « réflexion » : non pas tant de susciter des flopées de commentaires à chaud, certes parfois pertinents, truffés souvent de fautes, que de contribuer à la méditation desdits lecteurs, sans forcément – tel un « éperon à boire » virtuel – provoquer leur logorrhée…
    Pour finir, je ne suis pas mécontent d’avoir laissé ce billet, malgré tout, et je vous prie de croire qu’il n’est que la partie « publique », quoique anonymée, d’un (modeste) combat mené quotidiennement sur le terrain. C’est une expérience que j’aurai connue. Je méditerai un peu plus à l’avenir avant de m’y prêter de nouveau…
    Vicè (avec l’accent GRAVE, s’il vous plaît)

    1. Avatar de olivier69
      olivier69

      Pour les fote d’auretografes, je praifaire le fon à la forme .
      pardon : « inappropriée » « d’asphyxier » ….contre pour vous, « réflechir », « si’il » à 4 hrs du mat en 2 mn par ex.
      Et encore, je ne connais pas le langage sms.
      Il y a plus grave….Néanmoins, je confirme avoir eu un réel plaisir à vous lire.
      15 jours, je comprends le soin du style et de la rigueur.
      Un vrai bonheur pour nous, lecteurs !
      L’indifférence ou l’excellence? c’est peut-etre un des problèmes d’aujourd’hui.
      Restons unis…

  9. Avatar de destouches
    destouches

    Merci pour cette description detaillée, à quelques détails près, de mon quotidien.

    Je suis Médecin de hôpitaux et je reconnais mon hôpital devenu « entreprise » avec la diffusion du management libéral dans un univers porté par d’autres valeurs. Même novlangue, même sacralisation du chiffre, même process toujours en cours et in fine, même dégradation du service rendu et même impression que le patient (il faut dire client) devient un « nuisible »

    Ma question est : comment on resiste ? Le rouleau compresseur est puissant et dans ce domaine, rien à attendre d’ un parti socialiste convertit au libéralisme. Bien sûr, il faut rester vivant, être toujours en avance sur leurs évaluations pour préserver des espaces d’humanité, mais la peau de chagrin se reduit et à moins de 10 mn par consultations, les questions deviennent de plus en plus fermées et « efficientes »

    Médecin, j’ai la liberté de pouvoir partir de ce qui devient un enfer. Refaire la médecine que j’aime, celle du temps, de l’humain, celle qui n’est pas tout à fait une science . Bref revenir à l’artisanal, au singulier, au vivant. Mais terrible impression d’abandonner la bataille.

    1. Avatar de schizosophie
      schizosophie

      Docteur, enlevez-moi un doute : c’est bien un pseudo « destouches » ?

      1. Avatar de destouches
        destouches

        Juste un clin d’oeil. Par contre la schizosophie pourrait être une solution interressante.

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