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L’actualité de la crise : LE BAL DES VAMPIRES, par François Leclerc – Blog de Paul Jorion

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113 réponses à “L’actualité de la crise : LE BAL DES VAMPIRES, par François Leclerc”

  1. Avatar de johannes finckh
    johannes finckh

    cela devient quand même complexe!
    Ce que je retiens, c’est que les risques pris se réalisent nécessairement et que les dépôts sont menacés.
    Dans ce contexte, on comprend les retraits massifs par les particuliers, et la nécessité que les banques centrales doivent à nouveau injecter des sommes toujours plus gigantesques.
    Le risque d’hyperinflation est limité, car le phénomène est désormais mondial, et les sommes retirées et thésaurisées ne vont certainement pas réapparaître de si tôt, faute de placements non risqués.
    En clair, sans recours au SMT, il est tout à fait impossible que ces sommes servent à l’économie.

  2. Avatar de Paul Willems

    Quand je pense que les Grecs ont déjà perdu une première fois leur indépendance parce que les riches seuls refusaient de sacrifier leur fortune pour les défendre. Bon, il s’agissait d’Athènes pas de la Grèce.. C’étaient les Perses qui finançaient le parti de Démosthène qui essayait de mobiliser les Athéniens, d’obtenir des riches qu’ils financent la défense contre Philippe.

  3. Avatar de Cadavre exquis
    Cadavre exquis

    Billet passionnant.

    « Qui va payer la crise est une question encore largement en suspens » … Touf touf …. On a une vague idée, non ?

  4. Avatar de JEFF
    JEFF

    – Merci pour cet article – Clair et si saisissant.

  5. Avatar de zébu
    zébu

    Hey, les chums !!

    rien, rien, juste que ça fait plaisir de vous voir toujours aussi velus …

  6. Avatar de Hououji Fuu

    Les méchants financiers seraient-ils non seulement des mauvais joueurs mais aussi des tricheurs ?

    Outre le fait que la réponse me semble être dans la question 😉 je ne résiste pas à la tentation de partager ici un article du New York Times (il date un peu : 12 mai 2012) – la traduction est de mon cru :

    Le 12 mai 2012

    Les Capitalistes et Autres Psychopathes
    Par WILLIAM DERESIEWICZ

    Ce pays [les USA, NDT] est le théâtre d’un débat au sujet des riches : qui sont-ils, quel peut bien être leur rôle social, sont-ils bons ou mauvais. Hé bien, jetez un œil sur ceci : une étude récente a montré que 10 % des gens qui travaillent à Wall Street sont des « psychopathes cliniques » – ils font montre d’un manque d’intérêt et d’empathie envers les autres, et d’une « capacité sans précédent au mensonge, à l’invention et à la manipulation. » (la proportion [de psychopathes cliniques] dans la population globale est de 1 %). Une autre étude a, elle, conclu que les riches étaient plus enclins à mentir, tricher et contrevenir à la loi.

    La seule chose qui m’intrigue à propos de ces études, c’est qu’il y ait des gens qui trouvent leurs résultats surprenants. Wall Street, c’est le capitalisme dans sa forme la plus pure, et le capitalisme repose sur les mauvais comportements. Ceci ne devrait pas faire la une. L’écrivain anglais Bernard Mandeville en disait autant il y a presque trois cents ans dans un traité philosophico-satirico-poétique connu sous le nom de « La Fable des Abeilles. »

    « Vices Privés, Bénéfices Publics », c’est le sous-titre du livre. Machiavel du royaume de l’économie – homme qui nous montrait tels que nous sommes, et non tels que nous aimons à penser que nous sommes – Mandeville arguait que la société de commerce crée de la prospérité en prenant le contrôle de nos pulsions naturelles : fraude, luxure et fierté. Par « fierté », Mandeville entendait « vanité », par « luxure », il entendait le désir de se laisser aller à la sensualité. Ces éléments créent la demande, comme le sait chaque professionnel de la publicité. Du côté de l’offre, il y a la fraude, comme on dit : « Toutes les places d’échange connaissaient la tricherie, Aucune Criée ne se faisait sans tromperie. »

    En d’autres termes : Enron, BP, Goldman, Philip Morris, G.E., Merck, etc., etc.

    En d’autres termes : fraude fiscale, évasion fiscale, violations de la sécurité des produits, dépôts clandestins de produits toxiques, paris truqués, surfacturations, parjures. Le scandale de corruption chez Walmart, le scandale des écoutes de News Corp. – il vous suffit d’ouvrir les pages économiques de votre journal n’importe quel jour. Arnaquer vos salariés, blesser vos clients, détruire la terre. Laisser le peuple payer l’addition. Ce ne sont pas des anomalies : c’est comme ça que fonctionne le système : on se tire de toutes les situations possibles, et on se faufile pour s’échapper quand on se fait prendre.

    J’ai toujours trouvé le concept d’école de commerce amusant. Quels sont les cours au menu ? Comment Voler Veuves et Orphelins ? Comment Ecraser Encore un peu Plus les Pauvres ? Comment Avoir le Beurre et l’Argent du Beurre ? Comment Se Gaver de Deniers Publics ? Il y a quelques années, un documentaire appelé « La Firme » a été projeté. Ce documentaire était construit sur l’hypothèse que les entreprises sont des personnes, et se posait ensuite la question de savoir quelles sortes de personnes elles étaient. La réponse était, très précisément : des psychopathes, indifférents à autrui, incapables d’éprouver de la culpabilité, exclusivement focalisés sur leurs propres intérêts.

    Il existe des entreprises éthiques et des hommes d’affaires éthiques, bien sûr, mais, pour ce qui est du capitalisme, l’éthique est purement et simplement optionnelle, purement extérieure à ce dernier. Attendre des marchés qu’ils fonctionnent de manière morale, c’est commettre une erreur sémantique. Les valeurs capitalistes sont l’antithèse des valeurs chrétiennes.
    (Comment les chrétiens les plus bruyants dans notre vie publique peuvent en même temps être les supporters les plus belliqueux de marchés totalement libres est une question à poser à leurs consciences.) Les valeurs capitalistes sont aussi l’antithèse des valeurs démocratiques. Tout comme l’éthique chrétienne, les principes d’un gouvernement républicain nous enjoignent de tenir compte des intérêts d’autrui. Le capitalisme, qui suppose la recherche obsessionnelle du profit, voudrait nous faire croire que c’est chacun pour soi.

    Récemment, on a beaucoup parlé de « créateurs d’emploi », une expression que nous devons à Frank Luntz, le gourou de la propagande de droite, à propos du fantôme d’Ayn Rand (*). En d’autres termes, les riches méritent toute notre gratitude, ainsi que tout ce qu’ils possèdent, et toute autre considération n’est que la traduction de l’envie qui nous mine.

    Primo, si les entrepreneurs sont des créateurs d’emplois, alors les travailleurs sont des créateurs de richesse. Par leur travail, les travailleurs créent de la richesse pour les entrepreneurs – la productivité excédentaire, qui dépasse les salaires et autres compensations, qui va aux profits des entreprises. Aucune des parties en présence n’a pour objectif d’être bénéfique à l’autre, mais néanmoins c’est ce qui se produit.

    Il faut également être conscient que les entrepreneurs et les riches sont deux catégories différentes avec un recouvrement qui n’est que partiel. La plupart des riches ne sont pas des entrepreneurs ; ils sont les dirigeants de grandes entreprises, des gestionnaires institutionnels d’autres sortes, les avocats et médecins les plus riches, les professionnels du spectacle et les athlètes les plus célèbres, des gens qui ont simplement hérité de leur fortune ou, oui, des gens qui travaillent à Wall Street.

    Le PLUS important, c’est que ni les entrepreneurs, ni les riches n’ont le monopole de l’intelligence, du dur labeur ou de la prise de risque. Il y a les scientifiques – et les artistes, et les sages – qui sont tout aussi malins que n’importe quel entrepreneur, sauf qu’ils sont intéressés par d’autres types de récompense. Une mère célibataire qui a un job et s’astreint à suivre des études universitaires travaille tout aussi dur qu’un gestionnaire de hedge fund. Une personne qui s’engage dans un prêt hypothécaire – ou dans un prêt étudiant, ou qui décide d’avoir un enfant – sur la base d’un emploi qu’elle sait pouvoir perdre à tout moment (peut-être grâce à l’un de ces créateurs d’emploi dont nous parlions) prend autant de risques que quelqu’un qui lance sa propre affaire.

    La mise en place de politiques essentielles dépend de ces perceptions : que va-t-on taxer, comment et à quelle hauteur, qu’allons-nous dépenser, et pour qui. Mais, si « créateurs d’emploi » est peut-être une expression relativement récente, la vénération qu’elle sous-entend – et le mépris qu’elle signale si clairement – ne le sont pas. « Les américains pauvres sont encouragés à se haïr, » écrit Kurt Vonnegut dans « Abattoir N° Cinq ». Et, de la sorte, « ils se moquent d’eux-mêmes et glorifient les classes supérieures. » Notre mensonge le plus destructeur, ajoute-t-il, « est qu’il est très aisé pour n’importe quel américain de faire fortune. » Le mensonge se perpétue encore aujourd’hui. Les pauvres sont des paresseux, ils sont stupides, et mauvais. Les riches sont brillants, courageux et bons. Ils répandent leur bonté sur le reste d’entre nous.

    Mandeville pensait que la recherche individuelle de son propre intérêt pouvait rebondir dans le domaine du bien commun, mais contrairement à Adam Smith, il ne pensait pas que cela se passerait « tout seul ». La « main » de Smith était « invisible »– résultat automatique du fonctionnement des marchés. Mandeville y mêlait « la gestion adroite d’un politicien talentueux » – en termes d’aujourd’hui, la législation, la régulation et la taxation. Ou, comme il l’exprimait en vers : « Vice devient Bénéfice / Quand contraint par Justice. »

    WILLIAM DERESIEWICZ est essayiste, critique et auteur de « L’éducation de Jane Austen. »

    (*) pour info : Ayn Rand est considérée comme la théoricienne d’un capitalisme individualiste ainsi que d’un libertarianisme refusant toute forme de coercition et prônant les valeurs de la raison, du travail et de l’« égoïsme rationnel », son concept central. Figure de l’anti-communisme radical, Ayn Rand prône également l’indépendance et le « laissez-faire » face à toute forme de collectivisme ou de religion établis. […] Elle avait trouvé dans Ludwig von Mises, lui aussi émigré aux États-Unis, le grand théoricien contemporain du laissez-faire qui complétait sa compréhension de l’économie.

  7. Avatar de Biohazard
    Biohazard

    à Hououji Fuu

    « Arnaquer vos salariés, blesser vos clients, détruire la terre. Laisser le peuple payer l’addition. Ce ne sont pas des anomalies : c’est comme ça que fonctionne le système : on se tire de toutes les situations possibles, et on se faufile pour s’échapper quand on se fait prendre. »

    C’est de la sociologie moderne.

    « J’ai toujours trouvé le concept d’école de commerce amusant. Quels sont les cours au menu ? Comment Voler Veuves et Orphelins ? Comment Ecraser Encore un peu Plus les Pauvres ? Comment Avoir le Beurre et l’Argent du Beurre ? Comment Se Gaver de Deniers Publics ? »

    Faut aussi faire payer les étudiants pour beaucoup de futurs stagiaires gratuits avant d’apprendre ça. C’est peut-être le meilleur moyen de formation.

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