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108 réponses à “LA MANIPULATION DU LIBOR”
Vous nous décrivez ici un système à la fois très corrompu et très résilient. Pour ce système, est-ce un signe de vitalité ou d’agonie ?
Un « système » à la fois très corrompu et très résilient, par définition, ne peut exister. On peut tout au plus avoir un système résilient fondé conjointement sur la corruption et la discipline. Mais système adjacent d’un système source plus vaste et lui-même éventuellement en voie de corruption. Système « stable » se nourrissant en parasite et/ou saprophyte d’un autre morbidement instable. Exemple : un système mafieux clientéliste obéissant à ses propres règles ou le système financier (« les marchés ») tout aussi clientéliste dans un système global capitaliste national et/ou mondial à l’agonie. Les banques sont toujours à la jointure, à l’intermédiation, des systèmes imbriqués (cf Scarface/Capone et « l’affaire » du Libor ou des subprimes, etc). Les états peuvent opportunément, voire ostensiblement, se ranger préférentiellement dans le camp des systèmes parasites, des états mafieux. Les mafias patentées peuvent tout aussi opportunément s’engager au service d’états (mafia sicilienne au service des Usa lors du débarquement en Sicile, mafia marseillaise au service de l’État français pour briser les grèves des dockers sous la quatrième, pour combattre l’OAS et protéger les intérêts gaullistes ensuite, etc, etc).
Les indémodables escrocs anglais, toujours quelque chose de pourri….
http://www.pauljorion.com/blog/?p=10340
United States of Banana : la city de Londres
Lucky Luciano
Mon cher pècheron, vous voici pris en plein défaut d’optimisme. La corruption ne va pas précipiter la chute du capitalisme !
Au contraire, la corruption peut être un facteur de régulation d’un système. Elle peut produire des arrangements qui donnent de l’air à la créature accablée, en regard d’une loi d’airain qui, non contournée, durcirait l’oppression. Sans le contournement du clientélisme, forme mineure de corruption, l’explosion aurait lieu plus tôt.
Bunuel, qui s’y connaissait, disait du pays où il a longuement vécu: « Le Mexique est un fascisme tempéré par la corruption. »
Bien à vous!
Leboutte
Il serait intéressant de s’attaquer , collectivement ici , au concept de corruption, ce fil court entre La Boetie, Laborit et par exemple la sociologie « du don ».
A+
Nous ne sommes pas d’accord sur l’agonie du système que parasite le Libor.
Devons-nous considérer les pays émergents qui nous concurrencent dangereusement avec les méthodes capitalistes que nous leur avons fournies, au point de mettre en péril notre système économique et social, comme des systèmes parasites ou des Etats mafieux ? Le capitalisme avec des taux de croissance mirifiques ne semble pas à l’agonie là bas.
Morlie, l’Elliot Ness du BJ. Dites corruption, il rapplique, aussi sec.
Et l’aut’, Leboutte, qui nous cause de « forme mineure de corruption » pour le clientélisme… C’en est une forme ultime du pourrissement, patate sans anti-germinatif, demande aux grecs. J’te le laisse cet oiseau Morlie.
Il faut avoir encore bien des illusions sur le « système » (guillemets) pour ne l’envisager que, ou principalement, sous l’angle de sa corruption. L’idée de sytème a ceci de pratique qu’elle exonère chacun des possibilités réelles de sa propre liberté, et des efforts, maheurs et bonheurs qu’elles impliquent.
« tant d’hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’ils lui donnent ? ». Ils ne donnent pas, mais laissent ; le tyran serait-il aussi diffus que l’argent.
A Vigneron qui me chipotte sur les prix multipliés par quatre en Chine .
Mon post n’est pas une thése universitaire , je conviens que çà tiens plus du Happening .
Le prix du porc seulement a été multiplié par 4 , la farine de blé par 3 .
La composition de l’indice des prix en Chine en 2007 2008 , j’avoue que je n’ai pas creusé .
Ces ‘détails’ comme dirait Le Pen , me suffisent à comprendre qu’à ce niveau çà crée quelque chose de plus que du mécontentement ou
de l’émoi . Surtout dans un pays où l’alimentaire reste la préoccupation principale pour la plupart . J’ai cru que çà vous suffirai aussi .
La corruption du capitalisme c’est l’honneteté.
Là tout de suite, je dirais que la corruption est une nécessité fonctionnelle des sociétés, hiérarchiquement structurées selon le mode de la dominance, afin d’offrir à chacun l’espérance de pouvoir accéder à un niveau hiérarchique que l’éventail des talents hypocritement valorisés par les classes dominantes ne leur permettrait pas d’atteindre. Dit autrement, dans nos sociétés, la corruption est un dispositif d’égalisation des chances.
Ne pourrions-nous travailler le concept d’hypocrisie, en dehors de tout jugement de valeur, mais dans la généalogie des formes culturelles par lesquelles s’expriment les processus opposants constamment à l’œuvre dans les relations entre notre mésencéphale et notre néocortex ?
Dans cette perspective, à propos de la domination, faudrait relire La Boétie, Marx, Weber, Bourdieu, Laborit.
Faut tenir compte, « kamême », qu’une partie des électeurs de Syrisa est mathématiquement formée de déçus du clientélisme Nouvelle Démocratie / Pasok, lui-même instrumentalisé depuis Bruxelles et porté par la bancocratie.
@Jean Luce Morlie:
///// Là tout de suite, je dirais que la corruption est une nécessité fonctionnelle des sociétés, hiérarchiquement structurées selon le mode de la dominance, //////
Vous avez complètement raison .
Le « Don », que nous idéalisons,( de loin ), est pourtant un outil de corruption de la société archaique .
Comme les autres caractères issus de l’ agression (avidité , egoisme), il ne devient pervers que lorsque la structure originelle morcelée est destructurée pour augmenter la taille du groupe .
//// Ne pourrions-nous travailler le concept d’hypocrisie, en dehors de tout jugement de valeur //
L’ hypocrisie aussi pourrait etre considérée comme vertueuse dans le groupe restreint , en tant qu ‘outil structurant du groupe ……..
L’ essentiel est que la taille réduite du groupe , la p^roximité des interactants , n’interdit pas l’ Ubris , mais le rend contreproductif …..La valorisation de sa « Face » passant par l’interaction et non par le pouvoir .
Je rajouterais bien sur K.LOrenz et Goffman a votre liste .
Le pire venant seul , le meilleur demande des efforts constants , attendez vous au pire.
Eh quoi tous ces états et banques sont en faillite , le cachent , font tout pour qu’ils survivent.
Des moribonds ne peuvent vous donner aucun espoir.
Il est mathématiquement impossible que ces banques et états se redressent.
Vous verrez avant 1 an toutes les banques et états européens s’écrouler , plus personne pour payer quoi que ce soit , plus de fonctionnaires , plus de députés payés 1 million d’euro par an , plus de policiers , plus personne , tous absents .
Pour rester dans « l’actu », on voit partout chanter une « victoire- Espagne-Italie-France » sur l’Allemagne, à Bruxelles…
Me Merkel en aurait -enfin- pris pour son grade…
Hum…Hum…
Y aurait pas comme un parfum de « journée des dupes », la-dessous, Docteur?
Cette myriade de volonté éparse contribue à l’intérêt général dans le spectre de l’individu.
Si chacun se porte mieux, alors l’intérêt général se porte mieux, en résumé.
Nous sommes dans la situation où l’intérêt individuel joue contre l’intérêt général, la main invisible agit toujours, mais plus comme nous le voudrions, plus comme on nous la vendue.
Cette main invisible n’est finalement que la représentation collective d’actions individuelles. Mais elle n’est certainement pas garante d’un projet d’intérêt général, encore moins d’intelligence.
Il faudrait maintenant faire le lien de cela avec les institutions, et leur impuissance / non volonté / inaction.
Afin que tout cela prenne du sens au regard de tous les autres grand problèmes que l’on ne veut pas vraiment essayer de résoudre, l’écologie, la faim dans le monde etc etc etc etc etc etc etc etc.
Et ensuite ? Quoi ?
Nous continuons de participer a cette folle course malgré nous ?
Nous décidons de nous arrêter un bol de pop corn a la main pour les regarder s’épuiser et de nous envoyer par le fond avec eux ?
Ou bien on quitte la scène chacun dans son coin, pour construire un radeau, qui peut être, peut être, résistera au tsunami ?
Et pour combien de temps encore ?
https://www.google.com/search?q=bob+dylan+blowin%20in%20the%20wind
libor .. libor … en anglais ça se prononcerait pas comme labor (travail ,labeur ) par hasard ?
dès le départ , dès la création de l’acronyme , les financiers savaient qu’ils avaient « lancer un troll » ,fait une plaisanterie de mauvais gout qui ferait long feu …
@PAUL
Le « top 50 » est très instructif.
N’y aurait-il pas un moyen de savoir qui sont les personnes physiques qui maîtrisent ces entités.
Quand j’écris « maîtrisent » je fais volontairement le distinguo avec « dirigent » ceux qui dirigent à la lumière du monde ne sont jamais que des larbins en platine massif mais éjectable en moins de deux minutes(Meissier et d’autres) , et ceux qui « possèdent » qui sont légion et où on va me ressortir le coup de la veuve écossasie et du retraité californien.
Non, on sait qu’il y a des gens et alliances suffisantes chez les administrateurs pour leur conférer le droit de vie et de mort sur toute chose dans l’entreprise et sur l’entreprise elle même au cas où ça leur chanterait de jouer de la lyre devant un incendie.
Les administrateurs représentent eux même des gens genre « famille Michelin » chez Michelin ou « Peugeolt » chez PSA.
Je crois qu’il est capital que le grand public connaisse les noms des vrais marionnettistes et bénéficiaires ultimes de ces 147 compagnies. Car je suis sûr qu’on y retrouverait souvent les mêmes nom dans certaines d’entre elles.
Connaissez vous un moyen? Car la lumière a la faculté miracle de tuer les vampires.
Le retour des subprime :
Pour ceux qui croient encore à la fable de la non-régulation en raison de la rationalité des opérateurs, je vous propose cette traduction exclusive d’un article du New York Times, réalisée pour ce blog par Pascal…
http://www.les-crises.fr/le-retour-des-subprimes/
Ah Flûte alors, je suis encore tombé sur un site conspirationniste, je dois toutefois reconnaître que celui-ci est très bien fait, on n’y parle pas des Fancs-Maçons, du complot Judéo-sioniste ,du chiffre du diable 666,…(ou pire encore). Encore un peu, et je vais finir par devenir un conspirationniste convaincu. 🙂
Et dire que le MEDEF est un organisme représentant les gros actionnaires des sociétés du CAC40 et oeuvrant pour influencer la politique dans le sens de leur intérêt, c’est du conspirationnisme aussi?
Non, parce qu’à écouter tous ceux qui accusent de conspirationnisme dés qu’on parle conflit d’intérêt, on va finir par croire qu’en fait, on vit dans un monde de bisounours sans lobbyes, syndicats patronaux et autres cartels.
Le pouvoir ne protège pas, le pouvoir se protège.
Merci Paul .
Merci pour ce billet car même virtuel il a une grande valeur surtout que vendredi les parlementaires allemands ont fait pareil que les notres en acceptant les M.E.S. ….Bientôt un gouvernement européen intouchable sera dévoilé et rigueur et austérité et liquidations des libres penseurs sera révélé à ceux qui n’auront fait aucun effort pour comprendre .Vive les vacances…
Il y a quelque chose de très beau dans cette phrase, le culte n’est pas loin…
BFMTV titre :
Barclays préfère payer pour mettre fin à l’enquête sur le Libor
Moi je crois que tous ces gens là, dont notre UBS nationale gouffre à milliards du contribuable, sont morts de peur, s’agitent en tous sens pour sauver ce qui ne peut l’être et qu’ils savent très bien que tout ce château de cartes va s’écrouler tôt ou tard. L’instinct de survie doit probablement s’appliquer aussi aux banquiers 🙂
Le problème est que toute l’humanité va sombrer avec, et pour longtemps, à défaut d’avoir été assez prévoyant pour mettre en place un autre système suffisamment tôt.
Manipulation :
« 1. Manoeuvre occulte ou suspecte visant à fausser la réalité. Synon. tripotage.Manipulation de la vérité. » : c’est effectivement le cas.
« 2. Manoeuvre par laquelle on influence à son insu un individu, une collectivité (le plus souvent en recourant à des moyens de pression tels que les mass media) » : là, on peut se poser la question …
Si la banque B1 dit qu’elle emprunte à, disons, 2%, ses consœurs B2, B3 et consorts, qui lui prêtent à un taux supérieur à ce chiffre, savent pertinemment qu’elle ment. Et comme chacune ment, elles se doutent que toutes les autres mentent aussi, comme elle. Le régulateur serait-il le seul à ne pas le savoir ?
La vérité est nous avons tant besoin de la considération d’autrui que nous sommes prêts à mentir ou à payer pour l’obtenir, en nous aveuglant consciencieusement sur le fait que cette considération obtenue par le mensonge ou l’argent ne vaut rien.
Une banque qui ment sur le taux auquel elle emprunte se comporte comme le type qui a besoin d’avoir une belle voiture garée devant sa porte pour épater ses voisins.
Ainsi va le monde…
Il importe que le peuple britannique puisse continuer à croire que sa prospérité repose sur celle de ses banques.
Constater que des banques aussi respectables que Barclays (Barclays traces its origins back to 1690 when John Freame and Thomas Gould started trading as goldsmith bankers in Lombard Street, London) trichent quand ça sert leurs intérêts pourrait conduire certains à douter de ce principe. Il convient donc que les autorités s’en indignent même si elles sont quelque peu hypocrites et qu’elles punissent de manière la plus ostentatoire possible les banques qui ont fauté…
Dieu préserve la Reine!
ça m’énerve de lire « les banques gnagni » , « les banques gnagna » et « patati » et « patata ».
Les banques ne sont que ce qu’en font les hommes, les humains, les êtres humains qui les maîtrisent.
Alors il faudrait dire leurs noms à eux.
J’ai l’impression de voir un taureau furieux d’anxiété charger inutilement dans une muleta.
Tant que des particuliers et des petits groupes de particuliers pourront jouir d’un système d’anonymat garantissant l’impunité légale et même l’invisibilité face à la réprobation générale, rien n’avancera. Tant qu’on s’élèvera contre leurs paravents sans mettre connaître leurs noms ou leur visages ils resteront invincibles.
Le système sovietique n’a pas survecu à la Glasnost. Le capitalisme n’y survivrait pas plus.
C’est l’anonymat le noeud du problème.
Ma surprise à propos des indices Ibor (Libor, Euribor, Tibor, etc) est plutôt que tant de gens leur faisaient confiance plutôt que le fait qu’ils ne représentent pas ce que les gens pensent qu’ils étaient sensés représenter.
La définition que j’en donnais dans mon blog http://citoyennaif.blogspot.com/2012/03/libor-mon-beau-libor.html était: « les taux auxquels les banques prétendent qu’elle pensent qu’elles pourraient emprunter dans un marché qui n’existe plus« . Cette définition est un peu provocatrice mais n’est pas très loin de la vérité.
Ces chiffres Libor, qui à l’origine étaient simplement des estimations de taux interbancaires qui étaient utilisées par les banques elles-mêmes, sont maintenant utilisés dans d’autres contextes (prêts aux entreprises, crédit hypothécaires, emprunts de collectivités locales, etc.). C’est le cas d’un chiffre utile dont l’utilisation est allée bien au-delà de ce pour quoi il a été crée; avant de ce plaindre du chiffre lui-même, les utilisateurs devraient faire leur mea culpa et accepter que cela est un peu de leur propre faute. Ils utilisent un chiffre sans savoir ce qu’il représente vraiment. Cela me fait penser aux agence de notation dont l’opinion n’a pour moi pas plus de valeur qu’un article de presse (et c’est aussi la défense des agences de notations elles-mêmes) mais « on » leur a donné une valeur de vérité universelle. Les coupables sont les « on« , entre autre la BCE, autant que les agences.
Pourquoi on ne dit pas la vérité ? hein vini…..
Le scandale du libor ! Le vice va plus loin que le simple fait de maintenir les taux de crédit très bas au profit des particuliers. Certes, le particulier qui dispose d’un salaire achète une maison à un prix de crédit très bas. Mais il ne voit pas l’arnaque du siècle… C’est favoriser les bulles sur le marché des placements improductifs. Premièrement, le prix des maisons s’est envolé car le crédit est à bon marché. Moralité, il vous faut 25, voir 30 ans pour acheter contrairement à avant 1970. Vous n’en avez donc pas bénéficié puisque le prix des maisons et appartements s’est enflammé (parfois même inaccessible). Deuxièmement, pourquoi c’est l’arbre qui cache la forêt ? La réponse est simple. Si le prix du crédit et du taux de refinancement avaient été élevés alors les banquiers n’auraient pas pu inonder le marché avec des nouveaux titres de placements (opcvm, sicav, cds, cdo,…..) qu’ils ont pu diluer ou distiller facilement. Elles ont volontairement entraîné le détournement de la finance de l’économie réelle (investissement) vers la sphère financière avec des placements financiers plus rentables. De cette manière, elles ont favorisé la concentration des richesses. En créant des nouveaux produits financiers à vendre, les capacités se sont orientées vers les produits spéculatifs.
Dans le jeu des prix relatifs, nous observons que le salaire est resté très bas et il ne permet plus à tout le monde de couvrir ses besoins primaires. L’inflation a touché les budgets des ménages : immobilier, alimentation, …..
L’économie, c’est l’échange avec des capacités de financement et des besoins de financement. Alors, si vous augmentez délibérément les capacités de financement (taux Libor pour le refinancement très bas) et que vous créez au même moment des nouveaux produits financiers attractifs alors ne vous étonnez pas que ces capacités iront sur le spéculatif. Ainsi, les banques sont le mieux placées pour faire l’arnaque et ce n’est pas pour votre bien! Au contraire, elles facilitent votre illusion d’accès aux valeurs réelles (immo par ex) mais ce sont des miettes puisque entre temps les agrégats monétaires M3 se sont multipliés et se sont envolés profitant principalement aux plus favorisés.
Les banques ont voulu la dérégulation pour imposer leur domination sur l’économie réelle. Donc, je répète encore une fois : le scandale du libor vous bénéficie en apparence mais dans une moindre mesure (tx bas) car le plus gros des capacités de financement va se diriger vers des valeurs spéculatives. Lorsque vous créez des nouveaux produits financiers alors il faut bien des fonds pour les acheter. Enfin, en favorisant le taux très bas par le libor, elles ont pu vendre leur poison. Les marchés financiers survalorisés et gonflés à bloc peuvent ensuite mettre à genoux les états. Le libéralisme dans toute sa splendeur qui dicte la mort des finances publiques et des états afin peut-être d’imposer une gouvernance mondiale. C’est pourquoi, les activités financières des banques doivent être indépendantes de leurs activités commerciales. Tous les banquiers et économistes connaissent l’arnaque ! La séparation s’impose……
La manipulation du Libor peut dans un certain sens comme vous le dites lisser la crise par effet de la main du marché, mais dans un autre sens elle peut contribuer aussi à baisser les taux de refinancement des banques centrales; j’ai du mal à penser par ailleurs qu’un cartel de grandes banques puisse ainsi s’auto-manipuler spontanément.
Il y a d’autres intérêts sous-jacents tels l’alimentation de la bulle du crédit et de la trappe à liquidité. Il serait intéressant de fouiller aussi auprès des emprunts toxiques sophistiqués dont les formules de taux sont potentiellement porteuses de gros profits en cas de manipulation sans méconnaitre tous les produits dérivés spéculatifs dont les énormes montants cumulés( plus de 750000 Mds $) peuvent bien profiter -pour certains acteurs avertis-de faibles variations de taux.
manipulation dévoilée par UBS
Libor dans les épinards. Dudissime technique ‘achtement pas sophistiquée du tout telle que décrite par Le Monde : le bon vieux secret bien gardé un temps, l’ésotérisme pragmatique. Le monde est divisé entre Lebowski et Lebowski.
C’est amusant cette histoire. C’est un peu comme la politesse : la société tient parce que les gens sont hypocrites (« Mais bien sûr, Monsieur, à votre service… », « Après vous, vraiment, cela me fait plaisir… »), sans quoi…
[…] Books THE MANIPULATION OF THE LIBOR July 5th, 2012 by Paul Jorion | THE MANIPULATION OF THE LIBOR In my Friday morning video (in French), I said that when a pirate (Rupert Murdoch) does business […]
J’ai du mal à voir les bienfaits du cammouflage en question. Maintenir un taux faible en trichant est me semble-t-il la source du problème (et plus particulièrement pour les subprimes). La bulle a par conséquent pu gonfler plus et plus longtemps, aggravant la situation post-éclatement. Toute bulle n’est-elle pas le résultat d’une tromperie? Un peu comme tenter de camoufler un plaie pour finalement se faire amputer: « Mais mon bon monsieur, grâce à ça, vous avez pu marcher plus longtemps »….
[…] LA MANIPULATION DU LIBOR […]
« Early analysis suggests that for a period of several years before and after the 2008 financial crisis, the London interbank offered rate (LIBOR) was manipulated to such an extent that a family with a $100,000 mortgage would have been $50 to $100 worse off a month because of the fixing. »
Je ne comprend plus: dans cet article les journalistes du Daily Mail indiquent que le taux du Libor a été plus élevé de 30 à 40 points de base qu’il n’aurait dû, et donc ce seraient des centaines de milliards qui auraient été volés dans les poches de tous les gens qui avaient un crédit.
Ils n’auraient donc rien compris? Les journalistes du Daily Mail seraient-ils des abrutis?
J’ai indiqué dans mon billet LIBOR : ON N’A SANS DOUTE ENCORE RIEN VU que dans la première période, jusqu’à 2007, les manipulations étaient de 1 à 1,5 points de base (= 0,01 % à 0,015 %) et qu’ensuite la baisse systématique était de l’ordre de 0,2 %.
Bloomberg compte que l’emprunteur y a gagné 1 point de base pendant 4 ans : « the analysts assumed that Libor was understated every day for four years by 0.01 percentage point ».
Voyez ce que je disais dans LA MANIPULATION DU LIBOR :
Vous dites :
Oui, ce sont des abrutis. À mon tour de poser une question : pourquoi diable allez-vous chercher votre information financière dans le Daily Mail, croyez-vous vraiment que ce soit le bon endroit ?
Merci de la réponse rapide, et j’avais bien compris le raisonnement que cette manipulation a été en fait pendant un temps à l’avantage du détenteur de crédit.
Je suis arrivé sur cet article en cliquant sur un lien qui partait de là. Visiblement ce bloggeur américain que se targue d’être assez suivi est tombé dans le panneau…
Je me doutais bien qu’au Daily Mail ils ne sont pas très compétents, sinon je n’aurais pas posé la question. Mais le problème est que beaucoup de gens lisent le Daily Mail et que tous ces gens risquent bien de ne rien y comprendre. De cette erreur vient peut-être la colère populaire?
@ Arnould
Dailymail + Karl Denninger = poubelle
« Dailymail + Karl Denninger = poubelle »
Je suis bien d’accord. Comme « Hitler + Mussolini = poubelle ». Seulement avant la poubelle, ils ont fait trop de dégâts. Il faut avoir l’oeil dessus. Et sur le coup de la manipulation du Libor, ça ne va pas, on leur a donné un truc énorme pour remonter les foules plutôt que les faire réfléchir (50 à 100 US$ par mois piqués dans la poche d’américains moyens ayant fait un crédit moyen ou ayant tout simplement des crédits à la consommation!!!).
Même si je pense aussi que la colère est parfois bonne. Difficile question en fait.
Arnould,
On vous a expliqué plus haut que la manip’ du Libor n’avait rien « piqué » dans la poche d’Américains moyens, que du contraire.
J’avais parfaitement compris que la manipulation du LIBOR a bénéficié au détenteur de crédit. Merci pour vos explications. Ce que je dis c’est que le Daily Mail ou Denninger n’ont pas compris, eux. Et comme ils sont très lus, ils risquent de faire monter une colère bizarre, sur un contre sens. Car quand toute la presse parle de cette manipulation, la réaction d’une partie du grand public, pas forcément très bien informé et qui a d’autres chats à fouetter, c’est « merde! on les a aidé et en fait ils m’ont piqué mon pognon ». Voilà, c’est tout.
Bonjour,
Le billet est taggé LBOR. Il n’apparaît pas dans la collection taggée LIBOR, comme d’autres billets du blog qui sont pertinents à ce propos.
Bien cordialement
La biblio à mettre dans la collection taggée LIBOR :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=510
http://www.pauljorion.com/blog/?p=514
C’est corrigé, merci.
[…] la vague de critiques envers les régulateurs britanniques ». Dans un billet intitulé « La manipulation du Libor » et publié dès le 29 juin 2012, l’économiste Paul Jorion élargissait encore le champ des […]