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LE SPÉCULATEUR ET SON SOUCI (de bonne foi, si, si, je vous assure !) DU BIEN COMMUN, par Bertrand Rouziès – Blog de Paul Jorion

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33 réponses à “LE SPÉCULATEUR ET SON SOUCI (de bonne foi, si, si, je vous assure !) DU BIEN COMMUN, par Bertrand Rouziès”

  1. Avatar de Biohazard
    Biohazard

    J’aurai plus penser à Crésus à propos de la spéculation financière.

    1. Avatar de BRL
      BRL

      Bonjour Biohazard.
      Pourriez-vous développer cette affaire de Crésus ?

    2. Avatar de Germanicus
      Germanicus

      Je ne vois pas le moindre lien avec Crésus. On doit à Crésus une monnaie en or et argent pratiquement pure, une innovation à l’époque; les statères de Lydie sont célèbres. C’est plutôt le contraire par rapport à ce qui se fait aujourd’hui.

  2. […] Blog de Paul Jorion » LE SPÉCULATEUR ET SON SOUCI (de bonne foi, si, si, je vous assure !) DU BIEN…. […]

  3. Avatar de taratata
    taratata

    « … les items de la rubrique « L’utopie réaliste » du blog de Paul Jorion ressortissent pleinement à la spéculation…  »
    en français ça donne quoi ?

  4. Avatar de BRL
    BRL

    À part « item » (du latin) et « blog » (de l’anglais), je ne vois pas de horsains lexicaux. Je crois m’être exprimé dans un dialecte dérivé du wallon, comme chacun devrait le savoir et le publier, le françois.

  5. Avatar de Macrabole
    Macrabole

    Bravo Bertrand Rouziès, pour ce superbe morceau d’architecture, éclairage historique et parfaitement actuel. Salzédo est un précurseur de la finance académique, lorsqu’il écrit (page 8)  » Il ne faut pas avoir la prétention de défendre ce qu’on n’a pas le pouvoir d’empêcher ». Au XXIè siècle cela devient, dans la bouche d’un très sérieux universitaire, David Thesmar, professeur à HEC : « dicter sa loi aux marchés ne peut pas être efficace (…), car la finance est très douée pour contourner les règles ». C’est l’aveu cynique du succès de la passation de pouvoir du législateur à la finance.

    1. Avatar de BRL
      BRL

      Merci Macrabole.
      David Thesmar a au moins l’honnêteté d’avancer à découvert (c’est un vendu à découvert). Salzédo, lui, se cherche une caution prestigieuse et se retranche derrière une citation attribuée à Napoléon (la phrase que vous reproduisez). Coup de maître et en même temps coup tordu, coup de maître parce qu’on voyait plutôt Napoléon hostile à la spéculation, coup tordu parce que la citation n’est pas référencée. Toutefois, l’argument du progrès nécessaire et irrésistible (sorte de fatalisme béat), comme vous l’avez remarqué, est déjà bien exploité par Salzédo. Nos experts actuels du décervelage savant n’ont rien inventé.
      Cordialement.

  6. Avatar de Julio Béa
    Julio Béa

    Si cette stratégie est récurrente (« presque toujours »), comment se fait-il qu’elle ne soit pas facilement déjouée ? » La réponse est un peu plus loin : « L’honnêteté ne paie pas, c’est bien connu. La mauvaise foi, en revanche, quand on gagne son pari, est lucrative. Mais si l’État se porte garant, quand on le perd, c’est aussi lucratif.

    Chacun cherche des éclaircissements à ses interrogations sous le lampadaire qu’il s’est construit au cours du temps, consciemment et inconsciemment, le plus souvent sans même se poser la question s’il éclaire dans la bonne direction ou s’il utilise les rayons appropriés. Donc un grand merci pour cet éclairage nouveau pour moi, qui balaie histoire et présent.
    Notre époque fabrique beaucoup de virtuel avec RIEN. Cela permet à quelques-uns bien placés de transformer ce virtuel en sonnant et trébuchant puis à en remplir des paradis fiscaux qui sont eux les abcès de fixation de ces pathologies chroniques qui nous détruisent de l’intérieur, comme autant de cellules cancéreuses.
    Ma propre analyse contre « les lois » du marché se porte contre ces grilles de lecture juridiques et administratives qui ramènent tout sous leur propre lampadaire ( que l’on sait très insuffisant), et contre leurs utilisateurs qui utilisent des lunettes et des jumelles au filtre sélectif qui peut être « FRIC » ou souvent « CARRIERE », manière d’éviter le filtre CORRUPTION – mais qui aboutit à la même chose ! Le filtre « intérêt général » est virtuel.
    La raison d’être des Bourses était de financer des « Entreprises » avec leur lot d’aléas. Faute de savoir évaluer les projets, de faire confiance aux entrepreneurs, les banquiers ont choisi provisoirement de se faire confiance entre eux « car il lui est difficile, vu le nombre de contrats qui lui passent entre les mains, de bien connaître les contractants et d’en deviner les intentions véritables ».
    Ils sont donc, eux aussi, redevenus des margoulins paresseux en « bidouillant » les domaines où ils ont eu la main libre, sortant de la conduite affichée du « bon père de famille », fort des appuis juridiques et politiques qu’ils s’étaient « assurés ». Il y a quelques paraboles sur ces thèmes dans les livres sacrés !
    Il devient difficile à quiconque de financer la construction de sa maison car « le Banquier » n’a pas confiance dans l’avenir qu’il nous a déconstruit en détruisant sa propre confiance en ses pairs. Voilà les bases de cette pathologie mondialisée.
    Et on reprocherait au Président normal de n’avoir pas pu modifier cette autodestruction normale ? Soyons sérieux, reconstruire une confiance à la place de la paresseuse tentation corruptrice demandera une « sacrée » volonté, énergie et pédagogie, dans tous les domaines, politique, banquier, intellectuel… Une pédagogie avec beaucoup de travaux pratiques si elle ne veut pas avoir l’effet inverse de renforcer le Virtuel qui aboutirait à couler un peu plus profond le Pratique, notre quotidien.
    Encore merci pour ce blog et ses intervenants
    Mais… Y’a du boulot mon fils !

    1. Avatar de Cally
      Cally

      merci pour le lien!

    2. Avatar de zizifridolin
      zizifridolin

      J’ai suivit votre lien et je suis tombé sur ceci:
      « Ariel, l’allure sportive et le regard perçant, fondateur de l’ONG Arco Iris universal (Arc-en-ciel universel), a renoncé au téléphone portable et à la télévision, porte des vêtements sans marque et préfère le citron au déodorant. Nous tâchons de dépenser le moins possible, cesser de dépendre de la société de consommation, être autosuffisants, explique-t-il. »

      Je n ai moi meme jamais possédé toutes ces choses ( j ai bien un portable offert par une amie mais je ne l’ai jamais activé ) je serais donc un précurseur???
      Par contre je n employe ni deodorant , ni citron : JE ME LAVE !!!!

    3. Avatar de bernard louis marie
      bernard louis marie

      Bidon
      J’ai 63 ans,histoire connue,cf le Larzac.

      1. Avatar de Subotai
        Subotai

        Juste une différence en 70, la phase était ascendante et la « décroissance » à contre courant.
        Aujourd’hui nous sommes en décroissance forcée et donc dans le courant.
        Vous verrez qu’on y viendra, tous. Sauf si la Finance trouve le moyen de nous éliminer…

  7. Avatar de Johan Leestemaker
    Johan Leestemaker

    Amsterdam, le 29 août 2012

    Chèr prof. Jorion,

    Vous dites:

    quote
    [1] Je ne sais pas comment qualifier le projet de l’ingénieur brasseur de vent Bas Lansdorp, qui compte financer, à une échéance rapprochée, un aller simple sur Mars en transformant l’aventure scientifique en expérience voyeuriste mondiale, dans la veine du Truman Show. L’ambition de Bas est tellement haute qu’elle a reçu le soutien du prix Nobel de physique 1999 Gerard’t Hooft, lequel, durant la levée de fonds, se découvrira, gageons-le, de fusionnelles affinités avec Paul Römer, l’un des créateurs de l’émission de téléréalité Big Brother, autre soutien de Bas.
    unquote

    Vous me permettez de vous aidez un petit peu?

    Ce gars Bas Lansdorp, comme Gerard t’Hooft, des gars, mais vraiment des gars, brillants mais tristes. Dès leurs jeunesses admirés comme brillants, entourés des applaudisseurs. Jamais rentrés dans le service militaire obligatoire, des trajectoires directs du Gymnasium (t Hooft à la Haye, Dalton, Lansdorp à Amersfoort, Johan van Oldenbarnevelt) vers les universités et en suite alors, entourés par des admirateurs et des applaudisseurs, arrivés au ‘sommet’, le Nobel pour t Hooft, Mars imaginaire pour Lansdorp…

    Revers de fortune? De quoi parleriez vous, prof Jorion….

    Nos deux gars ne connaissent qu’une seule vérité: la leur. L’hésitation, le manque de connaissance, l’incertitude, la limitation de la tragédie humaine… pas connu chez eux.

    Regardez le trajectoire triste de t Hooft… déterministe, croyant ferme d’Einstein. Dans un tel univers Shakespeare n’existe pas.

    Regardez le trajectoire triste de Lansdorp: entouré par les gros loups du capitalisme amoral.. Römer et de Mol… et encore il faut savoir que Römer se trouve maintenant à la tête de la NTR… l’organisation nationale et publique de la télé et de la radio…

    Je me rappelle une discussion à mon gymnasium de ma jeunesse dans les années 1969-1970 autour des avontures spatiales… dès que j’osais défendre la priorité de l’effort pour humaniser le monde pour tout le monde, tout les techno-idiots présents m’attaquaient d’être idéaliste, ou, pire encore à mons avis, de ne pas voir les grandes avantages des avontures spatiales pour la solution de la faim et du manque d’eau et de sanitation, de l’éducation et de la santé pour plus qu’un milliard des êtres humains…. oui oui, le voyage à la lune comme solution ‘magique’ de tout..

    C’est surtout cela… cette foi profonde dans la magie… La fascination par la magie… t Hooft et Lansdorp..

    Et qui sait MIEUX exploiter la naivité profonde des intellectuels que le duo Römer et De Mol? Qui n’hésitaient pas d’entamer le projet successeur du Big Brother et d’aller filmer dans le VUMC à Amsterdam (Vrije Universiteit Medisch Centrum) et de suivre des patients mourants de cancer… c’est ÇA le niveau moral et intellectuel du capitalisme contemporain des Pays-Bas et du monde…

    (NB: le board de supervision et la direction de la VU à Amsterdam viennent de chuter… finalement!)

    Ceterum censeo: Ma héroine reste la présidente Dilma Rousseff, malgré toutes ses erreurs, malgré toutes ses hésitations.. mieux dit: grâce à ses erreurs grâce à ses hésitations.

    Voir les premiers résultats: http://aplicacoes.mds.gov.br/apresentacao/arquivos/revistabrasilsemmiseria_ing/

    Oui oui, quelques co-blogistes.. venez maintenant avec vos attaques féroces à cette femme courageuse et à moi!

    Bien à vous!

    JL

    1. Avatar de BRL
      BRL

      Merci Johan pour ces précisions, qui vont m’aider à mieux qualifier les ambitions de ces tristes sires.
      Cordialement.

  8. Avatar de sylla
    sylla

    Toujours aussi plaisant à lire.
    Je serais curieux de voir ce que donnerait un article de PSJ sous la plume de BRL. 🙂

    1. Avatar de BRL
      BRL

      Merci Sylla. Votre remarque sur le style de PSDJ est malicieuse mais très juste, au fond. L’intérêt de Pierre pour la scolastique me fait songer que le français, langue analytique, n’est sans doute pas la langue la mieux à même d’accueillir son puissant esprit de synthèse. La latin médiéval, celui précisément de la philosophie scolastique, lui conviendrait davantage. S’il avait vécu au XIXe siècle, où l’on écrivait et parlait encore latin dans les universités françaises, Pierre, j’aime à spéculer sur cette idée, eût pensé et écrit plus à son aise dans cette langue. Paul rappelait que Jakobson déplorait notre abandon de la rigueur scolastique. Je crois que l’une des causes de ce désamour est à chercher dans la mort du latin comme langue de science.

  9. Avatar de BRL
    BRL

    Pour celles et ceux que la longueur de mon laborieux détricotage rebuterait, il y a la solution de parcourir la synthèse que propose Paul Jorion de l’article de Salzédo dans Le Capitalisme à l’agonie, pp. 207-216.

    1. Avatar de Rosebud1871
      Rosebud1871

      Cher BRL,
      Retricotage, vos fils sont tissés aussi !
      Curiosité : le M. Andrieux que vous citez, aurait-il été le « même » policièrement, que l’identifié géniteur de Louis Aragon ? ça colle au niveau des dates, et si le nom est répandu, à la « chambre » ils ne devaient pas être tant que ça ?

      1. Avatar de BRL
        BRL

        Bonjour Rosebud1871.
        Je détricote un discours pour retricoter l’intention (maligne) sous-jacente. Sans doute parce que ce texte de Salzédo m’a mis les nerfs en pelote… Juste remarque sur Louis Andrieux. J’aurais dû mettre une note. Il s’agit bien du père naturel d’Aragon, républicain à géométrie variable, comme Jules Ferry, qui a certainement rencontré Salzédo du temps qu’il était procureur. On ne s’étonnera pas, au vu de son parcours politique, qu’Andrieux se soit fait le député des spéculateurs. La République est tellement accueillante…

      2. Avatar de Rosebud1871
        Rosebud1871

        Quelle incidence aura eu ce père qualifié de « naturel », sur le parcours culturel de Louis Aragon, les biographes auront beau pister le mentir-vrai dans tous ses romans où son ombre est parlante, ça restera pourtant à la louche indécidable. On a beau faire parler les textes, quand l’auteur ne peut plus rien en répondre, ni surtout les poursuivre, ça restera une façon de clore le bec. Et quand l’auteur est vivant, concerné par les retours de ses lecteurs, qui dira quel est le maître de vérité ? Demeure le tic des analystes : « et puis… » !

  10. Avatar de izarn
    izarn

    Ca va bien pour un mémoire universitaire, mais sur un blog, c’est peu long.
    Vous ne pouvez pas résumer?
    Ceci dit à la meme époque, les physiocrates, Turgot, faisaient l’expérience de la libéralisation du marché du grain en France.
    Echec et famine…
    Depuis cette époque, le mot « libéral » mérite la définition qu’en donne les français:
    Arnaque.

    1. Avatar de BRL
      BRL

      Bonjour Izarn.
      Voyez le numéro 10 pour la synthèse. Ce que je propose est un brin différent et ne peut se ramasser en trois paragraphes : l’analyse d’un discours et le désamorçage d’artifices rhétoriques. Connaître son ennemi, c’est démonter sa phraséologie. L’arnaque passe par le langage qui habille les faits.
      Cordialement.

      1. Avatar de Muche
        Muche

        @ BRL

        Je plussoie. Merci de vous y être collé, surtout que vous faites d’une pierre deux coups, vous démontez les artifices et montrez comment utiliser quelques outils d’analyse de discours à cette fin.

      2. Avatar de BRL
        BRL

        Merci Muche.
        Les études littéraires nous apprennent à dissocier le verbe et le verbeux. Si on les laisse péricliter, notre propre langue nous sera un poison.

      3. Avatar de Toine
        Toine

        En fait, j’ai toujours pensé que les études scientifiques devaient davantage permettre de dissocier le verbe et le verbeux, car impliquant l’utilisation systématique d’un langage plus « rigoureux » ou moins aléatoire. Je commence à peine à voir mon erreur quand je vois toutes ces personnes de formations scientifiques qui souscriraient sans tiquer une seule fois à un discours de type Salzédo (peut-être sont-ils perdus sortis du confort de la logique mathématique.. je ne sais pas).
        Les arguments de Salzédo sont toujours d’actualité, sauf que le discrédit a depuis longtemps changé de camp.
        En tout cas merci pour ce complément utile aux quelques éléments distillés par Paul dans son livre (en passant, le seul que j’ai réussi à lire d’une traite).

  11. Avatar de Bossuet
    Bossuet

    Hi,

    Poor In India Starve As Politicians Steal $14.5 Billion Of Food

    Extrait

    « Kishen has had nothing from the village shop for 15 months. Yet 20 minutes’ drive from Satnapur, past bone-dry fields and tiny hamlets where children with distended bellies play, a government storage facility five football fields long bulges with wheat and rice. By law, those 57,000 tons of food are meant for Kishen and the 105 other households in Satnapur with ration books. They’re meant for some of the 350 million families living below India’s poverty line of 50 cents a day.
    Instead, as much as $14.5 billion in food was looted by corrupt politicians and their criminal syndicates over the past decade in Kishen’s home state of Uttar Pradesh alone, according to data compiled by Bloomberg. The theft blunted the country’s only weapon against widespread starvation — a five-decade-old public distribution system that has failed to deliver record harvests to the plates of India’s hungriest. »

    Le bien commun …

    http://www.bloomberg.com/news/2012-08-28/poor-in-india-starve-as-politicians-steal-14-5-billion-of-food.html#disqus_thread

  12. Avatar de vigneron
    vigneron

    BRL, il y a un argument qu’on ne pouvait à l’époque repousser d’une pichenette c’est sans doute la prétendue protection des petits créanciers. C’était le siècle de monsieur Gogo kamême, des bons bourgeois tondus par les aigrefins de la bourse et ridiculisés sur les scènes de théâtre et dans les romans populaires dès les années 1830 (le Gogo dans le Robert Macaire, de Saint-Amand et Frédéric Lemaître (1834), M. Gogo à la bourse, de Jean-François Bayard (1838). le même Gogo chez Paul de Kock dans ses romans populaires, Dumas Fils dans sa pièce La Question d’argent en 57) , sans compter Balzac et Zola de La Maison Nucingen (« Les lois sont des toiles d’araignée à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites… ») à L’Argent,… et l’Union Générale qu’était en plein boom en 1880, deux ans avant le crash, deux après son lancement.
    La bourse « nécropole des dots bourgeoises. » comme faisait dire Audiard au gentleman d’Epsom, c’est pas d’hier. Et donc on vous dit, messieurs les Gogos-bourgeois de 1880 : 1) Non la bourse c’est pas du jeu 2) Oui la Loi vous protège, désormais.

    1. Avatar de BRL
      BRL

      Bien vu et bien lu, Vigneron. Le gogo du drame bourgeois XIXe s’est en effet substitué au barbon de la comédie XVIIe. Je ne crois pas que Salzédo monte à la barre pour défendre les petits créanciers, même si ceux-ci bénificieraient comme les gros d’une abolition de l’exception de jeu. Maintenant, des dupes, des gogos, il y en aura toujours à tous les étages, selon ce que la loi laissera de marge de manœuvre aux uns et aux autres. Le gogo d’avant la spéculation tous azimuts était plutôt un jouisseur qu’une dupe :

      « Ne parlons que de joie, et jusqu’au conjungo
      Laissez-moi, s’il vous plaît, m’en donner à gogo. »
      (Thomas Corneille, D. César d’Avalos, I, 4)

      L’évolution du sens de gogo au XIXe est intéressante. L’origine du mot l’est tout autant, qui fait venir gogo, gaugau en picard, du latin gaudere, « se réjouir », et le rapproche de gogue. La destinée ultime du commerce de papier serait-elle un retour aux sources (bréneuses) ?

      1. Avatar de Rosebud1871
        Rosebud1871

        @BRL 29 août 2012 à 21:28
        Plutôt qu’un fil bréneux, en voici un autre :
        l’impér. lat. gaude mihi « réjouis-moi » (gaude michi en lat. médiév.), proposé comme étymon par FEW t. 4, p. 79b et t. 19, p. 50b, note 3, n’ayant eu qu’une infl. second. par étymol. pop. (v. G. Tilander ds St. neophilol. t. 19, pp. 303-306 et déjà A. Thomas ds Mél. Étymol
        qui offre la légèreté de rapprocher la spéculation avec ce que ce les hygiénistes de la fin du 19ème désignèrent comme masturbation intellectuelle.

      2. Avatar de BRL
        BRL

        Le goldmiché, accessoire indispensable du spéculhomme. Le ploutonanisme. Je n’y avais point songé. Merci, Rosebud1871.

      3. Avatar de vigneron
        vigneron

        Y’a pas, Bataille avait bien tout compris. American Psycho en illustration d’apothéose de ses fulgurances.

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  2. Le scandale des russes qui passent leurs vacances en Europe, pendant que leurs maris envahissent l’Ukraine https://www.lalibre.be/international/europe/guerre-ukraine-russie/2023/04/20/guerre-en-ukraine-comment-lepouse-dun-haut-responsable-russe-continue-de-mener-la-grande-vie-en-europe-echappant-a-toutes-sanctions-europeennes-VSO7HT66DNARLCWSOV6KHA6ACA/ https://www.instagram.com/p/Cq8M4zUAZ5P/

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