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28 réponses à “PRINCIPES DES SYSTÈMES INTELLIGENTS (1989), chapitre 6 (I), réédition en librairie le 23 novembre”
[…] Blog de Paul Jorion » PRINCIPES DES SYSTÈMES INTELLIGENTS (1989), chapitre 6 (I), réédition en l…. […]
Bonjour Monsieur Jorion.Votre exposé n’est pas sans rappeler l’ouvrage de Maurice Halbwacs »les cadres sociaux de la mémoire ».Celui-ci explique notamment la recomposition mémorielle des lieux que le Christ est censé avoir fréquenté à Jérusalem: que ce soit à l’époque de l’empereur Constantin,en passant par la période byzantine ,sans oublier les croisades,ces lieux soi-disant fréquentés par le Christ dans la ville sainte ,ont évolué et changé en fonction des attentes et des espérances des fidèles . Bien entendu, les véritables lieux fréquentés par Jésus sont impossibles à reconstituer mais les croyants ,pour les besoins de leur cause, en ont fabriqué de toute pièce.
je sens que je vais demander pour Noel qu’on m’offre la réédition de votre livre…
passionnant! une synthèse de l’ensemble des travaux et de l’histoire sur le domaine
c’est si rare la synthèse de nos jours qui augure d’une vision large ( où seuls les spécialistes restreints ont droit au chapitre)
intuitivement je ressens qu’il vous faudrait écrire la suite mais que cela demande un travail de recherche dont vous n’avez peut-être pas le temps actuellement, et pourtant…
comme la résolution des problèmes économiques demandera nécessairement l’addition de multiples visions pour aboutir à une synthèse éligible collectivement , ça ne doit pas être si simple de savoir sur quel branche de votre immense culture porter l’effort pour apporter votre pierre à l’édifice de la façon la plus pertinente et accomplissante.
la vie vous a portée vers la collaboration à la résolution des problèmes de restructuration de l’économie, c’est que de ça dépend notre avenir d’humanité de façon évidente
et que le chemin semble ( au ( re) départ) parfois ardu tellement la tâche est encore immense
rassembler et remettre à jour les éléments de sa construction est une phase utile.
la fin de ce reportage est intéressante sur le sujet des recherches sur l’intelligence
commencer à la minute 33.56
de http://www.youtube.com/watch?v=V3FjPS14LKk&feature=related
pour une meilleure compréhension d’un détail ,sur cette fin de reportage on y voit à un moment un petit poulpe attaquant une murène ( contradictoire avec le comportement naturel des poulpes qui fondent toute attaque sur un rapport de volume et puissance pour savoir qui est proie ou prédateur et se situer)
le reste du document (avant la minute) démontre l’intelligence des poulpes
leurs capacités de réflexion, analyse, mémorisation ,conscience corporelle, comportement
la recherche sur l’intelligence comme résultat global , aboutissement, sorte de convergence indépendante des moyens , un peu sous la forme « tous les chemins mènent à Rome »
ce qu’on pourrait déduire de ces recherches si elles aboutissaient
serait que l’intelligence n’est pas un facteur intrinsèque aux individus quelque soit l’espèce
mais une chose extérieure , ce qui me semble évident
sur votre fil:
et suites
effectivement nous avons des circuits pré-imprimés en stock
les chamanes utilisent ces circuits pour se souvenir du chemin qui mène aux informations « attendues ». ces circuits ne se parcourent pas avec la volonté de trouver un objet , ce que fait le cerveau dans la fonction » où ai je mis les clefs » ou » où ai-je vu cette information que je veux relire »
ces circuits se pratiquent en terme d’ouverture à un autre niveau de réceptivité
ils permettent d’accéder » au premier étage » si on peu dire: un stock d’informations laissées par les générations précédentes (la question se travaille par un changement de paradigme du temps donc sur la notion de « précédentes »)
puis sur des étages supérieurs et certains mots ou notions forment clef pour pouvoir
» rapatrier » l’information sous forme d’impressions ou même de pensée cohérente sous forme de langage, pour qu’une information de la » pensée mère » qui se présente un peu sous la forme d’un océan , puisse être » enregistrable donc transmise, il est nécessaire que le support de transmission ait en quelque sorte la mémoire adaptée aux signes, au volume et surtout à l’énergie de la pensée reçue, sous peine d’implosion.
c’est l’énergie des informations qui compte plus que leur formulation
« le poids des mots et le choc des photos » la balance d’évaluation qui reçoit l’information
doit avoir le ressort adapté à la pesée et le plateau en rapport avec le volume de la » chose »
le mental est pour beaucoup un outil d’évaluation de comparaison etc
On dit que les japonais sont plus susceptibles que d’autres d’un problème de folie lorsqu’ils arrivent en Inde, parce que le contraste de civilisation ne les prépare pas émotionnellement
à préserver leur cohérence face aux flux d’informations sensorielles et autres, contradictoire avec leur schéma de pensée. Bien qu’à priori la culture japonaise soit l’une qui permettrait de valider dans une acception « magique » » symbolique » » énergétique » , »invisible » ou un niveau de douleur envisageable à un degré très élevé, ceci malgré le calme légendaire dont ils savent faire preuve et qui ne les protègent que dans le cadre de l’organisation de la réponse collective
le calme japonais est une réponse de groupe qui ne protège pas l’individu.
comme quoi la culture ne prépare pas toujours l’individu à ce genre de confrontation au niveau du mental.
au niveau de la communication visible , la pensée mentale s’engendre par enchainement comme les pièces du puzzle sont associées , par les bordures qui forment des chemins conduisant à l’emboitement des unes aux autres
La Pensée réelle( qui n’est au delà du palpable individuel ) s’engendre dans ce niveau par analogie, pour autant que celle-ci se distingue de la production du discours en général, ce qui n’est pas certain. Le discours est un sous ensemble de La Pensée
L’analogie fonctionne sur le mode de la résonance énergétique.
se dissocie de la forme pour se fonder sur une association de sens en terme de réponse harmonique ( ou parfois dysharmonique complémentaire)
ainsi les cloches répondent par la mise en mouvement associé de leurs harmoniques en réponse à celle qui est agitée.
ceci n’est qu’une illustration partielle de la pensée analogique qui dépasse le cadre des résonances entre objets de même nature ou de même formes.
la parenté de sens va au delà de la forme qui n’est que le moyen « visuel » d’en identifier la parenté énergétique.
La Pensée est énergie
ainsi on peut la capter ou la transmettre , le verbe n’étant qu’un vecteur, le regard peut servir de vecteur, les mains aussi, l’être tout entier est un capteur ou émetteur de la pensée, un outil avec des différences de niveau de performance. et de surcroit un outil collectif…
Il n’y a pas de place dans les théories philosophiques chinoises pour les termes de signification, concept, notion ou idée que l’on trouve dans la philosophie occidentale. » (Hansen 1983 : 30-31).
Ces termes n’en sont absents qu’en tant que termes opérants qui auraient une utilité quelconque. Il y ont moins d’importance parce que la relation du sujet avec son environnement dans les philosophies taoiste, confucianiste puis bouddhiste n’est pas caractérisée par le triptyque européen habituel : sujet-relation-objet. signification, concept, notion ou idée n’ont d’utilité que dans une approche intellectualisée, démembrée, non pragmatique, du réel. Cette relation n’existe que dans le domaine de la vérité relative, ou conventionnelle, pas dans celui de la vérité absolue.
On ne peut pas être à la fois dedans et dehors. « Dedans », c’est le vivant. « Dehors », c’est la tendance du vivant à s’observer, et à observer, comme si cette position d’observateur était un état indépendant du vivant, comme si le vivant avait la faculté de se dédoubler et d’affirmer qu’un vivant A observerait ce que fait et ressent un hypothétique vivant B sans que cette observation ne modifie immédiatement à la fois ce qui est observé et l’observateur. C’est une fiction si l’on admet qu’il n’y a ni immanence ni transcendance mais seulement le déroulé d’un principe de nécessité qui se traduit par la rencontre instantanée et à chaque instant d’une multitude de relations de causes et d’effets. La position de l’observateur n’est qu’une modalité du vivant (un décalage par rapport à un état initial) et non une autre nature possible de celui-ci. Le langage trahit le réel quand il permet d’écrire des propositions comme « Je suis content », « je suis déçu », etc… qui affirment qu’existerait quelque part un « je » qui éprouverait un sentiment de contentement, comme si contentement et « je » pouvaient être disjoints (ici le je est le contentement). L’esprit cherche à différencier (mesurer, rationaliser, décomposer… etc) pour connaître l’objet de la connaissance, mais paradoxalement cette différenciation ne permet plus de connaître l’objet que l’on voulait étudier, un autre objet semble avoir remplacé l’objet initial. L’observation modifie l’objet observé en ce qu’elle lui ajoute des qualités. Plus cette observation s’approfondit, plus ces qualités s’enrichissent en nombre, plus l’objet se modifie à mesure.
le « mot « chinois n’est pas exactement un mot mais une phase d’un mouvement
les sinogrammes contiennent « le souffle » de la pensée, d’où l’art de la calligraphie ,
les mots chinois fonctionnent comme des ensembles au sens mathématiques en plusieurs dimensions. dans un sinogramme on peut lire l’histoire du mot, les notions apparentées comme une arborescence analogique ou linéaire qui fait sens.
j’ai discuté avec une linguiste chinoise sur le rapport des sons au « mot » chinois la langue chinoise étant proportionnellement pauvre en sons malgré l’adjonction des tons pour traduire le sens qui ne se révèle merveilleusement qu’à l’écrit, afin de comprendre comment passait dans la langue chinoise la notion de Verbe au sens de la parole énoncée sur un plan mystique qui rejoint plutot pour eux la notion de poésie.
en fait il y a un bourgeonnement de cet aspect du langage dans la langue chinoise( plus prononcée certainement dans la langue vietnamienne) sur le plan phonique mais la culture chinoise a couplée la notion de « Verbe », capter et transmettre l’Esprit, essentiellement par le geste ou l’intelligence dynamique des mouvements y incluant de fait le silence, l’espace et le temps dans le langage . En fait, l’énergie de La Pensée se traduit en chinois sur un mode tactile et dynamique, dont la capacité de transmission en terme d’outil de communication offre un autre espace de jeu de transcription. en chinois plus qu’ailleurs le geste est parole et la parole n’est pas qu’écrits.
Notre langage est plus linéaire et purement verbal, et favorise l’usage de l’outil sous cet angle de performance . Notre langage a fait dans des temps précédents notre époque l’objet d’une polyphonie bien plus vaste illustrée par l’art dramatique au théâtre, de la lecture publique, de la poésie, du chant et l’élaboration de la science musicale au moyen âge. Ceci se perd à cause de l’hégémonie du visuel qui imprime le mode imaginaire de façon dictatoriale. et surtout le rétrécit à une forme de pensée abstraite qui s’étend au travers une dualité entre un appauvrissement sémantique et figuratif et sensoriel constant et un degré d’abstraction quasi mathématique
ref: le travail de Patricia Petibon sur son dernier disque dans la résurrections de sons musicaux anciens,
ainsi que le travail de luthiers d’exception pour maintenir la possibilité d’écouter des fréquences inhabituelles à nos oreilles. la panoplie des flutes en différents niveaux herziens.
d’autre langues ont mieux conservé( en tout cas jusqu’à présent ) une richesse phonique permettant un espace verbal bien plus large( langues à clics, arménien et éthiopien entre autre)
l’appauvrissement de notre langage devrait lever des signaux d’alerte sur l’appauvrissement de la pensée qu’il met en forme. la vitesse dans la communication fait Communication mais pas langage et encore moins système intelligent.
Les questions soulevées par ce §6 sont passionnantes ; il va me falloir du temps pour avancer . Il me semble qu’il est impropre de parler de parler de « mots » chinois ; quant à patricia Petibon , elle sera plus heureuse sans T ,tout en restant excellente .
» Les travaux des biologistes nous ont habitués à l’idée que l’anatomie des organes et leur fonctionnement résultent souvent de reprises bricolées de solutions dépassées, et que celle qu’offre la nature est en réalité fort éloignée de ce qu’aurait pu être une solution optimale découverte sans a priori. »
Cher Paul,
Voila une phrase qui me dérange car cela me parait être une lecture dans le sens inverse du temps. À regarder en arrière nous nous faisons tous pièger à penser qu’il y a un « fil rouge » qui se déroule comme un roman. Mais la Nature semble simplement passer son temps à faire des essais, sans se poser de pourquoi ou de but finaux. Donc c’est évident que cela peut nous paraitre à nous, petits humains égocentriques et se prenant pour dieu (petit D), comme bricolé et non optimal.
Mais ce n’est pas le propos, ou plutot cela peut être le propos d’un biologiste religieux.
La Nature me parait bien plus prodigieuse et j’ai la chance de ne rien comprendre et de me passionner des découvertes de l’Homme.
Merci de tout ce que vous me faite découvrir.
Les objections qui confirment ce que je dis, sont de loin mes préférées !
Ne pas être compris peut s’avérer réjouissant.
http://www.dailymotion.com/video/xegu8_leo-ferre-les-specialistes_news
En soins infirmiers la structuration de la pensée se fait en tentant de rentrer dans le monde phénoménologique de nos patients.
Nous raisonnons en besoins fondamentaux (physiologie, sécurité, Appartenance…). Notre pensée est donc structurer par une hiérarchie de besoins.
Notre discours et nos actions vont ensuite tenter se suivre ce lien logique.
Cependant il arrive parfois que notre pensée n’arrive pas a percevoir le besoin profond qui est exprimé par les mots de nos patients, notre affect nous permet alors de rentrer dans une dimension plus profonde de la compréhension.
En résumée notre pensée est structurée en besoins fodamentaux et en degré d’affect perçu.
Bonsoir à tous
« …si nous comprenons comment les « idées » s’enchaînent, nous sommes automatiquement très proches de comprendre comment les mots s’enchaînent dans le discours. »
L’inverse est également vrai!
La production philosophique allemande comparée à la française est liée à la structure de leur langue , la production technique anglo – saxonne à la leur….
Paul, vous qui maniez, au moins, l’anglais en plus du français, vous savez bien qu’on ne pense pas de la même manière en anglais ou en français; sans parler du chinois ….
Le mécanisme à l’oeuvre est bien celui décrit par Leroi Gourhan: Je me forge en mes gestes qui me forgent…
Cordialement
Non seulement je le sais, mais j’écris même des billets à ce sujet : Penser dans deux langues !
Bonsoir Paul
Le « cela ne vous dit rien » est peut être plus profond que l’affect: au delà du ressenti plus ou moins conscient , agissent des structures résonnantes construites: rythme, accentuation, prosodie engendreraient des « patterns » neuronaux spécifiques. Au delà du sens intelligible même d’une succession de mots ordonnés, les effets produits par la poésie nous ouvrent une voie de recherche ….
Passionnant d’étudier comment une simple voix peut mettre en résonance quelques milliers de tonnes de pierres agencées comme à Vézelay ou au Thoronet: ce qu’une sonorisation moderne développant une partition orchestrale ne peut obtenir bien au contraire….
Architecture et musique sont liées. les sonorités et la rythmique du français génèrent d’autres schèmes que les anglais…. Le « langage » outrepasse le cortex, le système limbique pour atteindre jusqu’au tronc cérébral….
Cordialement
Le dernier paragraphe laisse à penser que les idées n’existent pas, il n’y a que des associations de mots. C’est ça où j’ai mal compris ?
Pour ce qui est de la remémoration, il y a aussi le « mode inconscient » qui marche très bien. Quand je ne me souviens plus du nom d’un acteur, je commence à le chercher pendant une minute, puis j’abandonne en décrétant que « ça me reviendra ». Et ça ne loupe jamais : dans les 24 heures qui suivent, son nom me revient subitement et n’importe quand, sans l’aide d’aucune association consciente.
Ça ne loupe pas sauf toutes les fois où ça loupe et pour lesquelles tu ne remarques évidemment rien… Note la question lorsque tu cherches et contrôle quelques jours plus tard… sauf qu’ayant noté la question tu perturbes notoirement ton protocole expérimental « spontané »…
Effectivement, avec ma méthode, si la réponse ne vient jamais, l’on ne peut pas comptabiliser un échec. Mais si la réponse ne vient jamais, ça veut dire qu’elle n’intéressait pas. Au départ, il faut donc de la motivation, (ie de l’affect), par exemple apprécier ou détester la personne dont on cherche le nom. Ca marche très bien pour un rendez-vous à ne pas louper, et probablement pour beaucoup d’autres choses.
Batraman, alors tu ferais mieux de te demander pourquoi le nom de tel acteur échappe systématiquement au bout de ta langue quand celui de tel autre reste immuablement au garde à vous dans ton gosier.
notre pensée est massivement ( actuellement ) conditionnée par la visualisation qui n’est pas un outil de la pensée et usurpe un langage de l’image en lieu et place de notre langage et même du partage de la pensée en nous fédérant dans une observation commune de représentations qui alignent notre attention et notre mémoire visuelle sur les même bases et tient lieu de prêt à penser.
le fait de penser est un sens en soi
la perception de la pensée et de la signification passe continuellement dans l’activité de représentation et de jugement. Il est très difficile de distinguer le fait de penser dans le flot continu des sensation celui des représentations.
La France frémit, la France se réveille, la France qui résiste, la France qui éclaire les nouveaux chemin de Liberté de ce monde désenchanté relève le front, le regard, le poing. Les damnés de ce monde, les humiliés, les moins que rien, les taiseux, les modestes disent Non. D’eux et d’eux seuls montera le vent de l’Espoir, du caniveau l’Élévation. Come on up for the Rising.
Les laboratoires de biologie médicale seront en grève les 7, 8, 9 novembre (l’après-midi)
Le Jour se lève, camarde !
La mort vient, la mort veut. Qu’on la mouche !
la France éternelle ! Le grand jour se lève le matin, pour ceux qui se lèvent tôt allant embrasser le monde pour se l’approprier. Pour cette raison, grève l’après-midi…
Selon Frege, ce n’est pas le monologue qui est la pensée mais le sens du monologue. Pour Frege, une pensée est le sens d’une expression. Dans ce cas, penser est produire des expressions (formuler), notamment en monologuant. Ainsi, le monologue n’est pas la pensée mais l’acte de penser, la pensée étant le sens du résultat de cet acte, le sens des expressions produite par cet acte. Dans ce cas, la pensée se distingue du discours, elle est le sens du discours.
Je lis en ce moment le passage sur le monologue de Temps et Roman de Pouillon. Très intéressant.
C’est un oxymoron masqué ce mono-logue. Il n’y a que du dialogue, fût-il intérieur.
Je suis tout à fait d’accord : le monologue s’adresse à un public indifférencié, il s’exerce depuis une tribune avec le monde en arrière-plan. Tout monologue est un dialogue à la Platon selon Socrate ou Platon fait
les questions et les réponses.
Théâtralement parlant, le monologue de Hamlet (to be or not to be) s’effectue devant un large public, depuis des siècles. Il était destiné à un large public. Tout le monde aimerait que ses monologues puissent être destinés à un aussi large public. Le public habite le privé, il le hante comme la ville habite ses habitants et les hante.
LITTRÉ :
Jean Pouillon (1916-2002)
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hom_0439-4216_1997_num_37_143_370302#
Je lis dans “Jean Pouillon et le mystère de la chambre chinoise” :
«…la formule mathématique (“algorithme”), (…) n’a aucun sens du tout et est donc non pas un discours…», soit, mais les symboles qui composent la formule ont un sens, sinon elle ne serait pas lisible, Dans le cas d’une machine, celle-ci n’a aucun problème de lisibilité quand elle exécute le code opérationnel produit par le compilateur à partir du code source lisible, lui ; mais c’est le programmeur qui hériterait des problèmes de lisibilité : il ne pourrait programmer (en code lisible) l’algorithme si les symboles de la formule à programmer n’avaient pas de sens.