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NI MARX, NI KEYNES – Blog de Paul Jorion

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17 réponses à “NI MARX, NI KEYNES

  1. Avatar de lois-economiques

    Ni Marx, ni Keynes, mais Proudhon !

    Il convient en effet de distinguer deux notions comme Proudhon l’a écrit en son temps :
    La propriété dans la terminologie de Proudhon, est le fait de posséder un bien qui permet d’acquérir d’autres biens du seul fait de la possession sans que le propriétaire ait lui-même participé à la production de ces biens. Autrement dit, un capital qui rapporte, quelle que soit la forme de ce capital.
    Proudhon distingue la propriété de la possession individuelle, qui elle ne rapporte rien si elle n’est pas exploitée par le propriétaire.
    En effet, il écrit dans son mémoire de 1840 :
    « La propriété est le suicide de la société. La possession est dans le droit ; la propriété est contre le droit. Supprimez la propriété en conservant la possession; et, par cette seule modification dans le principe, vous changerez tout dans les lois, le gouvernement, l’économie, les institutions : vous chassez le mal de la terre ».
    En effet tout le système économique et politique repose sur la propriété, en la remettant en cause on change de système.

    Par conséquent, ce qu’il convient est de de se débarrasser de la propriété qui rapporte sans rien faire puisque cela se réalise nécessairement au détriment d’autrui.
    En revanche , il ne faut pas abolir la possession, c’est-à-dire le résultat, le fruit du travail des hommes qui doivent pouvoir en faire ce que bon leur semble. Cette liberté de disposer des fruits de son travail, Proudhon la résume en écrivant :
    La propriété c’est la liberté !
    Encore faut-il comprendre que cette « propriété » est la possession.

    Ainsi, Proudhon est le premier à avoir théorisé l’exploitation des travailleurs. Il comprend en effet que la contrepartie du travail est détournée en partie au profit d’un tiers, (actionnaires, chef d’entreprise, propriétaire foncier, …) ce qui est l’une des sources principales des inégalités. Ce détournement est qualifié de « droit d’aubaine » dans la terminologie de Proudhon, ce droit d’aubaine est directement liée à la propriété lorsque celle-ci est utilisée pour générer des profits. Et comme il assimile ce droit d’aubaine à du vol, il en conclut : « La propriété, c’est du vol ! ».
    Mais Proudhon va même plus loin, puisqu’il considère que le droit d’aubaine et l’inégalité salariale sont deux choses identiques puisqu’il écrit : « Ah! Midas, que tes oreilles sont longues ! Quoi ! tu ne comprendras jamais que supériorité de traitement et droit d’aubaine c’est la même chose ! ».

    Proudhon a également compris la nocivité de la concurrence : « J’appelle concurrence non pas seulement la rivalité de deux industries de même espèce, mais l’effort général et simultané que font toutes les industries pour se primer l’une l’autre. Cet effort est tel aujourd’hui, que le prix des marchandises peut à peine couvrir les frais de fabrication et de vente ; en sorte que les salaires de tous les travailleurs étant prélevés, il ne reste plus rien, pas même l’intérêt, pour les capitalistes ».

    1. Avatar de Dominique Gagnot
      Dominique Gagnot

      Merci. 😉 J’aurais aimé connaitre ce Proudhon plus tôt. ça m’aurait évité de me faire des noeuds dans le cerveau. Quand passe t’il sur TF1?

    2. Avatar de corbeau
      corbeau

      c’est à Bruxelles que Tolstoï rencontra Proudhon, ces deux hommes ont tant de choses à nous dire aujourd’hui

    3. Avatar de Michel Lambotte

      Je suis d’accord avec vous à condition que la possession n’inclus pas une dégradation de l’environnement.
      Aujourd’hui c’est la possession mais dans le cadre d’une sobriété et il en découle qu’on ne pourra plus faire ce que bon nous semble avec ce que nous possédons même s’il provient de notre travail.
      Cette nuance change énormément de choses.

      1. Avatar de lois-economiques

        @Monsieur Lambotte
        Vous écrivez :
        à condition que la possession n’inclus pas une dégradation de l’environnement.
        Cet aspect est de l’ordre de la loi, la liberté s’arrête dès qu’elle nuit à autrui.
        On peut considérer la dégradation de l’environnement comme une nuisance et la régenter au niveau de la loi.
        Ce que fait très bien la loi comme l’impossibilité de construire certain battit en zone historique,
        ou la protection du littorale, « la loi littorale, etc…
        Mais cela restera marginal car si tout ce peut acquérir un individu il le doit A SA SEULE de force de travail, je vous assure qu’il fera en sorte de ne pas le gaspiller.
        Ce qui détruit réellement l’environnement c’est la recherche à tout prix de la croissance comme le montre ces deux articles :

        http://lesbrindherbes.org/2014/03/09/comprendre-notre-economie-pourquoi-la-croissance-est-le-probleme-et-pas-la-solution/

        http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/pib-energie-et-le-dogme-de-la-144328/

      2. Avatar de écodouble

        @ lois-économiques

        Un artiste peintre vient d’obtenir un permis de construire à la Pointe de Trévignon ! et ce malgré la loi littorale, malgré le Plan Local d’Urbanisme, malgré le bâti ancien sur le site, …

        C’est à lire sur le Ouest-France de ce jour et cet article plus ancien :
        http://www.ouest-france.fr/la-pointe-de-trevignon-reconnue-comme-agglomeration-1807016

        Mais l’artiste doit « avoir du talent » ! et cela, bien sur, se rémunère en nature ou en avantages. D’ailleurs, les Maires aussi doivent « avoir du talent », tant ils sont nombreux à essayer de ne pas respecter les lois.

        Il ne faut plus avoir le droit de détruire le moindre coin de Nature. Il y a suffisament de zones construites délaissées pour satisfaire notre appétit de faire des bâtiments en les construisant à la place d’autres, inssalubles ou en ruines.

  2. Avatar de corbeau
    corbeau

    La vie en pleine nature, cela parait aujourd’hui impensable. Dans quel monde vivons-nous? Une vie de servitude dans les usines, au moins on ne crève pas de faim, on fait partie du système et puis on est fier de notre travail honnête, parce qu’on est honnête, hein,comparé à ces pilleurs de capitalistes qui jouissent sans scrupule de ce qu’ils ont acquis par violence ou par ruse, et qui promeuvent une science économique qui n’a d’autre intérêt que de les absoudre de tous leurs vices ( exemple: B. Mandeville, dont Keynes partagea la défense de l’utilité de la dépense). Mais si la richesse était mieux répartie, la propriété privée aussi, qui aurait besoin de s’endetter à vie pour un misérable pavillon de banlieue? A la fin du mois, il ne doit rien rester, pour retourner bosser le mois suivant, et avec un crédit, qui est libre? Ne vaut-il pas mieux que tout s’effondre plutôt que de persister dans l’erreur? Notre effondrement est une chance pour les futurs habitants de cette planète. Si chaque habitant de cette planète accède au style de vie classe moyenne, quelle vie de parasite! La pauvreté et l’assistanat, voilà notre avenir, je rejoins un peu M. Balbot et sa religion des boeufs dans son billet du 30 mai

  3. Avatar de hardy
    hardy

    Bonjour,

    Je suis votre blog depuis bientôt 2 ans. j’y trouve a chaque fois des arguments pour faire évoluer ma pensée et je vous en remercie.

    Mais une question me taraude…Pourquoi les grands intellectuels comme vous n’osent pas dire ce qui est: l’Europe a prit une tournure totalitaire de type néo-classique. L’agir dit qu’il fait en fonction de droits naturels (dans ce cas un monde économique établi).

    L’exemple de la règle d’or n’est-il pas probant: Cette règle d’or montre au combien les Etats, les intellectuels (en large majorité) érigent tout doucement un nouvel ordre européen. Ce traité est la fin de la capacité pour les Etats d’avoir une politique budgétaire sauf excédent. La marge de manœuvre des Etats est réduite à néant, elle doit s’opérer dans le cadre fixé. Ils ont déjà offert leur cœur (les banques), qu’ils s’aliènent. Non seulement cette règle devra être gravée dans la constitution des Etats mais de plus elle permettra une mise sous tutelle des Etats en cas de déficit, une mise sous tutelle par des technocrates. L’exemple de Mario Monti en Italie à été un avant-gout de ce nouvel ordre. Cette règle d’or n’a d’ailleurs pas été construite politiquement elle est la résultante d’organisme technocratiques composés de scientifiques, d’intellectuels et d’une mini loge de ministres des finances. Forme d’oligarchie du néo-libéralisme. Ils sont ceux qui sont amènes de comprendre l’ordre naturel, de l’accompagner. . De même que les organes qui seront chargés de faire appliquer ces nouveaux traités seront des organes burocratiques chancres de la raison, qui sont là pour appliquer pas pour penser. Les politiques signent à la hâte et portent le déni de l’agir par le faire. Il ne s’agit plus de donation de pouvoir au champ économique ou technoscientifique mais bien d’une politique qui fait le choix de se penser en vertu d’une forme de science économique, qui enferme l’homme définitivement dans un carcan, qui ne peut plus gouverner qu’un vertu d’un ordre naturel choisi. Qui masque son agir par le faire. Etienne Tassin dans son livre « repensez la cosmo-politique » le dit bien dans un acosmisme totalitaire, « le politique, ou l’action, y est en effet recouvert par une prétention pseudo-scientifique d’appliquer dans l’ordre humain des lois dites de la nature ou de l’histoire ». Il faut constater que dans cette crise le politique n’a jamais autant eu la capacité d’agir qu’auparavant. Tous les regards sont tournés vers lui, c’est lui qui à la main, c’est lui qui peut mettre fin à la crise, pas la technoscience. Pourtant ce dernier fait de plus en plus le choix de ne pas agir mais de faire et ce en vertu d’une pseudo- raison.
    L’acte politique ne peut plus être discuté que dans un cadre, il s’appuie sur une technoscience économique qui elle,- dit-elle-, ne fait pas d’idéologie mais de la science. Les formes de chômage, de bonne gouvernance, le calcul du PIB, le traitement de la crise sont pensés en vertu de la science économique et quelle vue de l’homme propose-t-elle sinon la soumission comme dirait Arendt de la vie livrée à elle-même.
    La fondation de l’Europe qui s’organise en grand marché et qui pas à pas invente une démocratie à vendre est plus qu’interpellant. La création d’intermédiaires privés entre les citoyens et leurs banques centrales, la privatisation des services publiques, la loi sur la compétitivité, l’allongement de l’âge de la retraite, l’augmentation de la croissance, la réduction du coût des soins de santé, la règle d’or, le GMT qui s’annonce…Toutes ces mesures qui passent à la hâte et qui sont d’ordre purement idéologiques et qui sont cependant présentées comme de raison sont de nature totalitaire. Elles gravent dans les traités une idéologie, elle fabrique de toutes pièces une nouvelle société sous prétexte de raison. Une Europe néo-libéral. Les politiques s’abritent derrière la raison pour masquer leur agir, ils font. Ils se servent de la terreur de la crise pour voir leur nouvel ordre s’ériger.
    Toutes ces mesures présentées comme un accompagnement raisonnable de l’ordre naturel sont en fait de l’agir politique qui se masque derrière l’œuvre. L’Europe n’a pas le courage de faire renaître l’agir au profit du faire, elle créé un climat de terreur instituée jusqu’à son paroxysme, l’agir est mort avant d’avoir commencé. Il doit nous dit-on faire en fonction de !
    Il suffit de se rappeler que les Nazis enseignaient à leurs élèves de primaire pourquoi il était de raison de supprimer trisomiques et autres rebut de la société. En très bref : Ils coutaient trop chère, et c’était pour leur bien, le bien de tous. Cet exemple reflète au combien par des traités, des lois qui masquent l’agir en évoquant un ordre naturel on peut déboucher sur des régimes dit de raison qui sont amènes de créer l’innommable.

    Ne pensez vous qu’il est temps d’appeler un chat un chat?

    1. Avatar de Paul Jorion

      « Pourquoi les grands intellectuels comme vous n’osent pas dire ce qui est: l’Europe a prit une tournure totalitaire de type néo-classique ? »

      Merci pour le « grand intellectuel » ! Mais je n’ose pas dire cela ? Vous êtes sûr ? Vous êtes certain de ne pas me confondre avec quelqu’un d’autre ?

    2. Avatar de Dominique Gagnot
      Dominique Gagnot

      Je penses que tout cela n’est pas du à de l’incompétence de la part de nos « grands dirigeants », mais voulu, depuis le printemps 1968.

      Mai 68 a avorté faute de projet politique cohérent, ce qui a sauvé le système. On peut penser que les grands propriétaires ont eu la trouille de leur vie, et ont commencé à réfléchir aux moyens de ramener les « travailleurs » à leur rang: celui de domestique…

      On peut détailler les mesures prises depuis Pompidou/Giscard…

      ça a bien marché, non?

      1. Avatar de jducac
        jducac

        @ Dominique Gagnot 28 juillet 2014 à 14:25

        On peut détailler les mesures prises depuis Pompidou/Giscard…ça a bien marché, non?

        Et bien non, ça n’a pas marché ! En France particulièrement.

        Pourtant le premier ministre de l’époque avait été très clair.

        http://www.dailymotion.com/video/x7hahj_georges-pompidou-1er-ministre-1967_news

        Au lieu d’entendre son discours, les dirigeants politiques qui l’ont suivi, tant de droite que de gauche, ont craint de se priver des faveurs de leur électorat en incitant leurs concitoyens à travailler davantage et à consommer moins, de sorte à plutôt s’enrichir que de s’endetter et de pousser leur pays à s’endetter, en l’amenant à vivre au dessus de ses moyens.

        Le pays a tant bien que mal survécu pendant plus de quarante ans malgré son enfoncement dans d’une dangereuse tendance à rechercher un confort de vie facile (retraite à 60 ans+35h), avant de se retrouver aujourd’hui, au chômage après avoir ruiné son capital industriel. Cela s’est propagé dans tous les secteurs d’activité (hors les administrations, nourries par des impôts en croissance) et touche maintenant le secteur agricole.

        http://www.arboriculture-fruitiere.com/content/excedes-les-producteurs-interpellent-le-foll

        De fil en aiguille, notre pays est devenu l’homme malade de l’Europe.

        http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2014/06/23/31007-20140623ARTFIG00124-la-france-homme-malade-de-l-europe.php

  4. Avatar de jducac
    jducac

    @ Paul Jorion 27 juillet 2014 à 23:44

    Alors que je viens de soumettre un commentaire au récent billet de Jean-Michel Elyn, il m’est répondu que les commentaires sont fermés. Il s’agit peut-être d’une erreur.
    Quoi qu’il en soit, comme ce commentaire vous était destiné, je vous l’adresse, ci-dessous, par cette autre voie.

    « La vie est basée sur la notion d’appropriation et donc de propriété privée » « C’est ce qu’il s’agit d’expliquer »

    L’évidence nous amène à observer que, sur terre, on ne peut pas vivre sans consommer d’énergie. Tout organisme vivant a donc besoin d’ingérer, d’absorber, d’assimiler, dans « sa propre » structure vivante, une certaine quantité de matière énergétique pour en extraire les nutriments nécessaires à produire le travail qui transforme la matière inerte en vie. C’est aussi ce qui explique que le travail et l’énergie s’expriment dans les mêmes unités.

    Mais ce qui s’opère au sein d’un organisme vivant, tel que par exemple, un être humain, s’opère aussi au sein de chacun des sous systèmes de cet organisme.

    Chaque organe spécialisé échangeant par un prélèvement sur le système sanguin, une partie de l’énergie ingérée par l’organisme d’ensemble, contre un service spécialisé rendu au profit de ce même organisme. Chaque organisme constitue un domaine privé au sens où il est délimité par des frontières physiques qui le séparent de son environnement, de ses congénères, des membres de son espèce et des autres espèces.

    Ce qu’il faut bien voir, c’est que ce qui s’opère au sein d’un organisme particulier à son profit, au niveau de chaque être humain, se trouve à opérer aussi au profit des autres êtres humains. En effet, du fait de l’effet de mimétisme, la collectivité est amenée à progressivement s’aligner sur celui ou ceux des êtres humains qui semblent être les plus avancés dans leur développement.

    A mon avis, c’est par ce phénomène, que le système capitaliste occidental, s’est imposé face au système socialo communiste, amenant ce dernier à s’auto convertir, d’ailleurs avec succès. De sensibles progrès économiques ont alors été réalisés depuis, notamment par la Chine, dès lors que Deng Xiaoping , rompant avec le Maoïsme, a lancé son fameux « Enrichissez-vous! »

    Voilà mon explication.

    1. Avatar de lois-economiques

      @Jducac
      Votre raisonnement biologique est parfait.
      Mais SVP restez dans la biologie car passer par analogie de la biologie à l’économie n’a aucun sens.
      Le système capitaliste détruit la planète à vitesse grand V il n’est absolument pas adapter à perdurer dans le long terme car c’est physiquement impossible.
      Il va donc droit à sa perte aussi surement que l’ex URSS.

  5. Avatar de Erix le Belge
    Erix le Belge

    Sur ce blog, j’ai l’impression d’être à un des seuls endroits au monde où on réfléchit un peu de manière pertinente sur l’avenir. Sauf Gael Giraud ou quelques-uns..

    Presque partout ailleurs, ce ne sont que des âneries à propos de croissance, rendements, création d’emplois… complètement coupés de la réalité. Sans comprendre les causes profondes, comment proposer des solutions efficaces ou anticiper les problèmes qui nous attendent ?

    Pour ce qui est de la relation énergie-monnaie, on peut dire empiriquement que l’Energie Totale Disponible (pétrole, renouvelables..) divisée par le nombre d’habitants sur Terre est égal au salaire moyen que personne ne devrait dépasser (à vue de nez, je dirais 300 euros, peut-être plus, mais je crains d’être optimiste).

    Sans que le lien entre énergie et monnaie ne soit défini mais son existence est une évidence. Demandez aux bactéries.

    Sans également que l’organisation sociale qui permettra de passer de notre situation actuelle (abondance et inégalités) à une nouvelle organisation prenant en compte les changements futurs (moins d’abondance et probablement toujours des inégalités) ne soit définie non plus.

    Je préférerais que cela se passe dans la joie et la bonne humeur. Ce n’est pas évident, mais il y a une chose de certaine, c’est que si on laisse faire l’inconscient, que les masses humaines se laissent porter par leurs instincts incontrôlés, alors il y a vraiment peu de chances que cela se passe de manière civilisée.

    Les politiques (et nous qui les élisons ) vont-ils enfin entendre les réflexions issues de ce blog, et surtout en tenir compte ? Il faudrait se réveiller de manière urgente, même si tout cela n’est pas susceptible d’assurer leur réélection. Au moins ils feront partie de l’Histoire, c’est déjà ça. Moi je préfère un homme (une femme) politique qui tient un discours basé sur des arguments solides, vérifiés par les faits, même s’il est difficile à entendre, que des abrutis qui récitent des mantras économiques absurdes et qui ne comprennent rien à ce qu’ils disent.

    Alors, ce serait ça le sommet de l’évolution ? Eh ben, mon cochon…

    1. Avatar de Dominique Gagnot
      Dominique Gagnot

      « Les politiques (et nous qui les élisons ) vont-ils enfin entendre les réflexions issues de ce blog, et surtout en tenir compte ? »

      Oui, au mieux ils vont le fermer. (voyez pourquoi dans mon précédent post, sur ce même fil)

      Le fond du problème est précisément dans la sélection des politiques. « élections = piège à cons » (Copyright mai 68)

  6. Avatar de taotaquin
    taotaquin

    « Un jour, aujourd’hui, demain, plus tard… nous abolirons l’argent. » (Elisée Reclus).

    Voilà d’où il faudrait peut-être repartir, et en y ajoutant notamment:

    – Paul Lafargue (Le Droit à la paresse – … Si, déracinant de son cœur le vice qui la domine et avilit sa nature, la classe ouvrière se levait dans sa force terrible, non pour réclamer les Droits de l’homme, qui ne sont que les droits de l’exploitation capitaliste, non pour réclamer le Droit au travail qui n’est que le droit à la misère, mais pour forger une loi d’airain, défendant à tout homme de travailler plus de trois heures par jour, la Terre, la vieille Terre, frémissant d’allégresse, sentirait bondir en elle un nouvel univers… »)

    – et Bertrand Russell (Eloge de l’oisiveté – … Les méthodes de production modernes nous ont donné la possibilité de permettre à tous de vivre dans l’aisance et la sécurité. Nous avons choisi, à la place, le surmenage pour les uns et la misère pour les autres : en cela, nous sommes montrés bien bête, mais il n’y a pas de raison pour persévérer dans notre bêtise indéfiniment.)

    A propos de Reclus:

    Un fonctionnaire de police l’a jugé ainsi : « M. Reclus est un homme fort instruit, laborieux et d’habitudes régulières, mais très rêveur, bizarre, obstiné dans ses idées et croyant à la réalisation de la fraternité universelle » (rapport du 9 janvier 1874, Archives de la Préfecture de Police) – (Source: Wikipédia)

    Je suppose qu’il ne serait pas très difficile de trouver quelques adeptes du néo-libéralisme pour s’exprimer de la même façon au sujet des deux autres…

    A méditer…

  7. Avatar de Guy Devillebichot
    Guy Devillebichot

    Quelques observations destinées aux « économistes » de la mouvance dominante.
    1)- Si,au cours par exemple de la décennie 70,un candidat à un concours universitaire au plus
    haut niveau,avançait l’idée que le prix était le résultat d’un rapport de forces,il avait toutes les
    chances (si l’on peut dire) d’être éliminé avec fracas.
    2)Voilà 50 ans environ que la preuve est faite que le « multiplicateur » d’investissement à la
    Keynes
    est nécessairement égal à 1.(la preuve empirique-économétrique étant plus récente).Voilà
    longtemps aussi que l’on sait que le « modèle I S / L M « ,censé exprimer l’essentiel de la
    pensée keynésienne,est FONDAMENTALEMENT faux (erroné à cet usage prétendu) et au
    demeurant INCONSISTANT.

    John HICKS lui-même,dont la distinction de la Banque de Suède est ,elle,méritée,

    l’avait spécifié; et noté cette erreur….Et l’on continue d’enseigner plus ou moins PARTOUT,ce
    « modèle » prétendu « keynésien »,divers manuels « reconnus » au plan international,développant
    très largement ce « modèle »,version fermée et version ‘ouverte’:
    Constater dans ces conditions une faiblesse éclatante de la « macro-économie » dite
    « moderne »(on se demande bien en quoi?) n’a absolument rien de surprenant. Non?
    .3)Le grand prix de l’hypocrisie revient à toutes ces « écoles de gestion » plus ou moins
    « grandes » ou « masters » en « management » plus ou moins spécialisés qui se piquent d’avoir
    rejeté bien loin ne serait-ce que le nom même de ce méchant Karl Marx.Moyennant quoi on
    y développe jusqu’à la nausée le vrai,le seul objectif qui vaille:un profit maximum.Autant
    dire
    que l’enseignement de Marx apparaît comme le noyau même de toutes ces « officines »
    aimées,voire choyées et souvent financées par dirigeants et actionnaires.Et donc
    « baissons les salaires,ou,mieux,licencions ou éjectons les salariés à statut fragile….
    Des salaires « de subsistance » voilà ce qui convient…..Cela sent le XIX ème siècle!

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