Email a copy of 'Bruno Iksil : ce qui s'est vraiment passé (XII) En guise de pertes, la banque retira un profit' to a friend

* Required Field






Separate multiple entries with a comma. Maximum 5 entries.



Separate multiple entries with a comma. Maximum 5 entries.


E-Mail Image Verification

Loading ... Loading ...
Bruno Iksil : ce qui s’est vraiment passé (XII) En guise de pertes, la banque retira un profit – Blog de Paul Jorion

E-Mail ‘Bruno Iksil : ce qui s’est vraiment passé (XII) En guise de pertes, la banque retira un profit’ To A Friend


Partager :

9 réponses à “Bruno Iksil : ce qui s’est vraiment passé (XII) En guise de pertes, la banque retira un profit”

  1. Avatar de timiota
    timiota

    Je te vends du séné de marque « rhubarbe » et de la rhubarbe de marque « séné », et quand tu me les revends, on les mets sur le livre comptable en les inversant, mais c’est pas une embrouille, hein, juste une baleine de parapluie pour se couvrir par temps pluvieux dans les îles britanniques.

  2. Avatar de MerlinII
    MerlinII

    Je ne comprends rien à cette mécanique financière, mais ce que je comprends, c’est que ces gens là (les CIO et Cie) sont des voleurs, des menteurs, des tricheurs.
    Et que quand on laisse s’installer de tels prédateurs dans le sommets de nos économies il ne faut pas s’étonner des conséquences désastreuses, car on parle en milliards.
    Deuxièmement, quand on laisse des banquiers diriger l’économie ET la politique (suivez mon regard) on va dans le mur

    1. Avatar de Bruno Iksil
      Bruno Iksil

      attention aux amalgames. Le problème que je décris c’est justement pour dénoncer les amalgames et les faux-semblants. on a présenté des positions comme ‘défaillantes’, ‘mal surveillées’, ‘stupides’… elles ne l’étaient pas…loin de là. Par contre, elles étaient illiquides et préparées à expirer un an avant le scandale. Le plan initial a dévié et ça c’est toujours aussi bizarre. les ordres venaient de tout en haut autant que je sache. Il n’y avait que peu de place pour le hasard dans tout ce plan et cette déviation. Car mes alertes furent entendues et comprises tout du long. Le paradoxe c’est que l’idée de départ était vertueuse, même si on n’aime ni les banquiers ni les marchés financiers. L’autre paradoxe ici c’est qu’il aurait été si simple de dire qu’il s’agissait justement de neutraliser et d’éliminer les risques sans secouer toute la planète. C’était le plan et il a dégénéré.

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        La conclusion qu’en tirent ses actionnaires et ses concurrents (et l’immense majorité des régulateurs…) est limpide : à peu de choses près, Jamie est bien le meilleur.

      2. Avatar de julien
        julien

        « Le paradoxe c’est que l’idée de départ était vertueuse, même si on n’aime ni les banquiers ni les marchés financiers »

        Je ne suis pas sûr de comprendre le sens de cette phrase. L’idée de faire baisser la VaR pour spéculer encore plus ? C’est donc ça le plan vertueux ?
        Excusez-moi mais j’aimerai vous poser une simple question : pourquoi êtes vous aller travailler dans la banque d’investissements ?
        Vous comprendrez que c’est une fausse question. Je veux simplement souligner que dans cette histoire vous n’êtes pas la victime mais le dupe. Les banquiers, les politiciens, les mafieux, les militaires sont assis à la même table. Et ce depuis des lustres. La cupidité, la soif d’argent et de pouvoir, c’est le monde que vous avez rejoins en connaissance de cause. Alors ne vous cachez pas derrière des règles comptables. C’est un peu facile.

        Le problème fondamental c’est que des agents privés peuvent jouer avec un bien commun : « la monnaie ». La vertu serait de nationaliser les banques. Point. Fini la spéculation. Les anarchistes espagnols ont tenté le coup avant d’être anéantis par la coalition de tout le monde productiviste : militaires, banquiers, démocrates, fascistes et compagnie (très vite résumé et hors sujet)… désolé.
        Enfin merci pour cet article, c’est intéressant.

  3. Avatar de MerlinII
    MerlinII

    Autre remarque
    Les glissements sémantiques
    J’entendais Marc Fiorantino ce matin sur bfm qui parlait des « changements structurels nécessaires »
    Dans un premier temps on parle de changements structurels (en clair; casser le code du travail), puis, subrepticement, ces changements sont devenus « nécessaires »

    Au passage, Nicolas Doze et JM Daniel en remettait une couche 20 mn plus tard en décrétant qu’il faudrait bien baisser les salaires (à mettre en relation avec les valse des milliards de JP Morgan).
    En termes buisness school ça donne « Le salaire minimum doit s’ajuster, entreprise par entreprise, pour s’adapter à la réalité de l’entreprise »
    ou encore « s’il y a du chômage, c’est que le prix du travail n’est pas le bon », etc, etc…

    http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/nicolas-doze-vs-jean-marc-daniel-reforme-du-travail-faudra-t-il-un-jour-jouer-sur-les-salaires-2806-959309.html

    1. Avatar de MerlinII
      MerlinII

      …en remettaient…

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      La bataille de Seattle…

      (…) Vigdor said that restaurateurs in Seattle — along with other employers — responded to the minimum wage by hiring more skilled and experienced workers, who might be able to produce more revenue for their firms in the same amount of time.

      That hypothesis has worrisome implications for less skilled workers. While there those with more ability might be paid more, junior workers might be losing an opportunity to work their way up. « Basically, what we’re doing is we’re removing the bottom rung of the ladder, » Vigdor said. (…)

      https://www.washingtonpost.com/news/wonk/wp/2017/06/26/new-study-casts-doubt-on-whether-a-15-minimum-wage-really-helps-workers/

      (…) That doesn’t mean that nobody in Seattle will ever lose a job, of course, or that the University of Washington team’s research doesn’t merit further exploration. But it does mean that the Seattle minimum wage increase, like every minimum wage increase in American history, has lifted the wages of low-wage workers and been perfectly fine for the economy. Until you start seeing low-income people in Seattle and around the country taking to the streets to demand lower minimum wages, don’t listen to anyone who tries to tell you otherwise.

      https://www.washingtonpost.com/news/posteverything/wp/2017/06/27/seattles-higher-minimum-wage-is-actually-working-just-fine/

  4. Avatar de Mat
    Mat

    Sacré feuilleton que vous nous offrez avec la « Baleine de Londres ».

    Il est un élément qui a particulièrement retenu mon attention, celui de l’annonce en 2012 de Jamie Dimon quant au fait qu’il achète les actions de sa firme à titre personnel.

    La notion d’abus de marché peut se décliner en deux grandes typologies :
    – Les opérations d’initiés (transmission ou utilisation d’information privilégiée) ;
    – Les manipulations de marchés (par manipulation de cours via une intervention sur le marché d’un titre, ou pour par diffusion de fausse information).

    L’information quant au fait que la perte de trading relevait en fait d’une perte sur stratégie de couverture, et que cette stratégie de couverture s’est avérée être un important levier profit par ailleurs :
    – revêtait un caractère tout à fait précis : évaluation d’une perte d’un côté (modèle ad’hoc versus mark-to-market) et évaluation des gains de l’autre (selon un modèle plus classique)
    – était parfaitement confidentielle : seule la perte sur couverture a fait l’objet d’une communication ;
    – et pouvait a priori avoir un impact sur le cours de bourse des actions émises par la banque (et sans doute d’autres instruments financiers qui y sont liés).

    Aussi, cette information présentait vraisemblablement un caractère « privilégiée » au sens de la réglementation (européenne tout du moins), de telle sorte que son utilisation aurait relevé d’une opération d’initiée.

    En annonçant une perte dite « de trading » sans faire part de la stratégie de couverture mise en place, la banque s’est probablement rendue coupable de manipulation de marché par diffusion de fausse information induisant un mouvement vendeur ayant pour conséquence la baisse du cours de l’action JP Morgan Chase.
    La bonne information, la « complète », la « privilégiée », une fois rendue publique, induira le mouvement strictement inverse ayant pour conséquence la hausse du cours de l’action JP Morgan Chase vendue sur base erronée.

    Quel artiste ce Jamie Dimon : manipuler le marché pour donner du levier à un délit d’initié.

    Ce qui est fascinant dans son annonce d’achat d’actions de sa firme à titre personnel, c’est qu’elle lui fournit tout à la fois un avantage, un alibi et l’occasion de prendre de court les régulateurs :
    – Un avantage, car à coup sûr il distille le doute chez les investisseurs qui ont vendu, leur mettant les pieds aux étriers pour racheter à la moindre bonne nouvelle !
    – Un alibi, car quelle plus belle réaction que celle d’un dirigeant qui « mouille le patrimoine » dans un moment difficile pour la firme ?
    – Prendre de court les régulateurs car sans réaction après l’annonce des 5 milliards de profit le 12 juillet 2012, il leur sera délicat de se saisir très tardivement du sujet compte tenu de la grande transparence dont aura fait preuve Jamie Dimon.

    Sans doute accessoire dans tout ce feuilleton, la manœuvre démontre tout de même qu’en toute circonstance, Jamie Dimon ne perd pas le nord.

    Bien à vous.

Contact

Contactez Paul Jorion

Les livres de Paul Jorion

Commentaires récents

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote bancor BCE Bourse Brexit capitalisme centrale nucléaire de Fukushima ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta