@Benjamin la question initiale soulevée ici dans ce fil (Emmanuel 25 mars 2024 14h12) était quantitative, pas qualitative ! « j’aimerais…
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@Benjamin la question initiale soulevée ici dans ce fil (Emmanuel 25 mars 2024 14h12) était quantitative, pas qualitative ! « j’aimerais…
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97 réponses à “Le (non-)rôle de la conscience”
Je suis un peu circonspect sur les concepts d’épaisseur et d’acuité , mais je crois aussi que l’on ne peut avancer celui de « conscience » sans parler d’abord de celui de » temps » .
C’est d’ailleurs ce qui me fait toujours me « réfugier » dans mon propre repérage articulé en quatre temps ( passé , hors temps , « présent », avenir ) , en notant aussi que , de cette bande des quatre , le « présent » est celui qui a le moins de réalité car il est toujours déjà mort quand on en parle .
Et c’est bien le secret de la « survie »: se nourrir du passé et de la mémoire , imaginer sans cesse , organiser et réorganiser sans cesse la réalité proche , désirer et préparer un futur .
A quoi sert la conscience toujours « en retard » ?
A donner à nos temps , celui de vivre , et échapper autant que possible à celui que certain appelait « le temps des codes » .
Même si je connais davantage Baudelaire que Jérémie :
https://www.youtube.com/watch?v=ZpKb5I6kxbM
Je note au passage que c’est notre rapport individuel et/ou collectif aux temps , qui fondent aussi en grande partie notre rapport avec :
– l’argent ( qui est du temps parait il ),
– le travail ( on travaille pour de l’argent donc du temps , on mesure et distribue le temps de travail …)
– le pouvoir ( la maîtrise des horloges et des codes , mécaniques ou numériques , en atteste )
– l’infini ,
– le début et la fin , la naissance et la mort ,mariage de Chronos et Kronos ,
– la mesure du réel ( rotation de la terre , saisons , retour de comètes …) . Bizarrement , on a parfois la prétention de jouer « en temps réel » .
– l’unification ( chère à Einstein ) avec le temps soit disant universel . Alors que grâce à lui , on devine qu’il y a en fait une infinité de temps en relation avec la masse et la vitesse , et que le temps est lié à l’espace ;
– le bonheur ( bon et sale temps , après la pluie le beau temps )
– …
Sartre est aussi à relire sur cette relation entre le temps et la conscience ( l’Etre et le Néant : » Sans la succession des « après » , je serais « tout de suite » ce que je veux être ) .Ou Lamartine , ou Rivarol , ou Saint Augustin , ou Kant , ou Goethe , ou celui là , libanais , que j’ai retrouvé :
« L’instant est le creuset , la matrice du temps,
si l’homme ne produit pas , le temps n’existera pas ,
si l’homme produit , le temps devient espoir,
il faut que chaque instant soit producteur de son temps . »
Saïd Akl .
Mais le temps des hommes et leur « production » passent par : Liberté , Egalité , Fraternité étendue au vivant .
… et la musique.
La musique s’exprime « dans » une temporalité présente « étirée », non dans un instant pur.
Le rythme et la mélodie ne se déploient à la conscience sans un minimum « d’épaisseur » temporelle.
La musique serait impossible en une conscience limitée à un instant pur.
Une succession de notes non reliées par une conscience déployée en une temporalité transcendant l’instant resterait une collection plate, insensible.
Considérations bassement techniques (mea culpa), qui s’effacent bien sûr devant la sensibilité qu’elles permettent.
Merci pour le lien.
A votre santé.
« Même si je connais davantage Baudelaire que Jérémie »
Merci Juan, un instant de grâce, en conscience, offert par la voix et le sourire de S. Reggiani.
« Epaisseur temporelle » : métaphore spatiale par défaut (pour la distinguer du terme de « durée », déjà trop chargé d’acceptions multiples et sous-entendant souvent un aspect de devenir) ; métaphore sommaire tentant de rendre compte de l’observation suivante.
L’instant pur (de « durée » nulle ou d’épaisseur temporelle nulle) correspond à un cliché figé, dénué de temporalité.
Inclus dans la temporalité, son être s’anéantit car son existence se réduit à une durée nulle. Temporellement, une non-existence.
Une collection non synthétique de clichés figés reste, quant à elle, une collection de clichés figés, non reliés et inaptes à inclure le mouvement (le changement, le devenir, la temporalité, etc.), que l’on observe pourtant à la conscience « présente ». Ce présent n’est pas un instant pur.
Pour que cette collection, a priori non reliée (comme un livre d’images, ouvert et figé à un endroit), génère la sensation et la notion de devenir en acte, la conscience doit au moins relier deux instants successifs et les comparer … « en même temps », dans un présent conscient (d’épaisseur temporelle non nulle), fugace certes et qui se transforme assez vite en passé (en moins d’une seconde).
La conscience montre ainsi ce pouvoir de relier en un « devenir présent » (plus « épais » qu’un instant pur), plusieurs clichés pour faire du présent un devenir en acte (incluant les sensations de mouvement, changement, apparition, disparition … toutes sensations et notions impossibles à intégrer dans un instant pur).
Ce « présent conscient », exprimant un devenir en acte et non une image figée, se « présente » comme incluant conjointement un passé en disparition, un présent fugace et un futur en naissance ; cette « synthèse présente en acte » semble avoir une « épaisseur temporelle » de l’ordre de la fraction de seconde (entre un vingtième de seconde et une seconde, environ car l’évaluation subjective de cette « épaisseur » reste délicate voire impossible).
Le « hors temps », métaphore spatiale aussi par défaut (nous manquons ici de vocabulaire, ce qui témoigne de notre pauvreté culturelle dans l’étude de la temporalité, notre culture semble principalement spatiale), pourrait aussi se décliner en plusieurs notions non exhaustives et plus complexes.
« Acuité temporelle » consciente : autre métaphore spatiale, inspirée du pouvoir de résolution en optique ; la capacité de la conscience à distinguer deux événements (sur le plan subjectif conscient) séparés par un laps de temps (sur le plan objectif) donné.
On observe (subjectivement) aisément que la conscience n’a pas un pouvoir de résolution suffisant pour distinguer, par exemple, des événements faisant partie d’une suite de 100 événements distincts étalés sur une seconde.
On observe aussi que cet exploit est devenu possible si la suite s’étale sur 100 secondes.
Ce pouvoir de résolution temporelle se situe ainsi dans une fourchette approximative comprise entre 0,01 seconde et 1 seconde.
On peut ainsi s’amuser, à partir d’un matériel rudimentaire, à expérimenter cet écart entre deux évènements, temporellement distincts sur le plan subjectif de la conscience.
En se basant sur la résolution temporelle consciente des sensations visuelles, on arrive à une limite inférieure d’environ un vingtième de seconde … alors que le mécanisme optique (œil/cerveau) est capable d’une meilleure précision.
Cette distinction entre performances conscientes et inconscientes constitue la base du procédé des images subliminales, insérées dans une séquence cinématographique.
La résolution temporelle des mécanismes visuels inconscients est meilleure que les performances de la conscience.
Ceci permet d’introduire, dans une suite de 24 images par seconde, une image (publicitaire ou autre) distinguée par le système visuel inconscient mais pas par la conscience elle-même.
Ce pouvoir de résolution temporelle de la conscience, nommée ici par défaut « acuité temporelle », se trouverait ainsi dans une fourchette approximative de 1/20 à 1 seconde.
Avec un matériel adéquat, il devrait être possible d’expérimenter plus finement cette « acuité temporelle consciente ».
Ces premières expérience approximatives (images subliminales) ne sont évidemment pas suffisantes car elles introduisent éventuellement un biais propre aux mécanismes visuels.
Il serait nécessaire d’expérimenter plus en profondeur.
Mais cette première approximation suffit ici pour le présent exposé, lequel a surtout pout objectif d’introduire la notion elle-même, plus que son évaluation quantitative.
@pascal
donc, à titre « indicatif »,
vous proposez (une campagne de) mesure de l’instant présent câlé entre passé simple et futur antérieur… 😉
Soit plus de mesures pour moins d’évaluations.
Avec ce genre de collection, l’IA saura mieux utiliser que nous ces conjugaisons !
Admettons que cela y participe mais ce n’est pas un impératif …
L’épaisseur temporelle de la consciente est logiquement plus grande que l’acuité temporelle.
L’acuité temporelle nécessite d’inclure au moins deux événements temporellement distincts à l’intérieur de l’épaisseur temporelle.
Pour comparer à l’optique, la finesse de résolution est incluse dans l’angle du champ de vision, sinon la vision se réduirait à une tache uniforme.
On extrapole aisément cette réflexion visuelle aux considérations temporelles propres à la conscience.
Ça permet de se rappeler que Descartes s’était lui aussi intéresser à l’optique ( la dioptrique ).
Si l’on suit notre rapport à » l’IMAGE » depuis l’antiquité , on pourrait hâtivement conclure que la conscience c’est l’image , voire le SENS ( comme le faisait Octavio Paz ). Aristote prétendait d’ailleurs que « jamais l’âme ne pense sans image » . Selon certains , même Dieu , cet inconscient, nous aurait fait à son « image » et ressemblance …
Mais je ne sais pas ce qu’en penseraient les aveugles de naissance dont j’ai déjà fait remarquer ici qu’ils étaient majoritairement joyeux !
» intéressé … »
Manque d’acuité orthographique .
Joli clin d’œil.
😉
Une autre symbolique de la Genèse nous serait plus qu’utile, si nous la placions au croisement de la Psychanalyse et de l’Intelligence Artificielle. Freud, en son temps, et dans le nôtre : celle de Caïn, d’Abel, et de Seth venu plus tard… afin de remplacer le second.