Billet invité
1.000 milliards d’euros d’actifs seraient au total cantonnés par les banques européennes dans des structures de défaisance, d’après les pointages des analystes spécialisés de BNP Paribas. Dans certains cas, des bad banks, dans d’autres des structures internes. Avec comme intention, disent les analystes, d’améliorer la lisibilité du bilan…
Il y en a pour tout le monde. Les plus connues des bad banks sont irlandaise (NAMA), allemande (EAA et FMS) et espagnole (Sareb), mais la création de nouvelles structures de ce type est annoncée par Barclays au Royaume-Uni et en Italie, à l’instigation de la Banque d’Italie. D’autres structures de cantonnement, plus discrètes et nombreuses, ont été au fil du temps créées en interne par les banques. Notamment par Natixis et Société Générale en France, ou par la Deutsche Bank ou HSH Nordbank en Allemagne. Dans tous les cas, il s’agit d’isoler des portefeuilles d’actifs contaminés, en voie d’extinction dit-on élégamment sans s’encombrer des détails.
Ce n’est pas seulement par la nature de leur structure que ces entités diffèrent mais aussi par celle des actifs qu’elles accueillent. Au départ, des produits structurés complexes et désormais des actifs directement issus des activités de crédit immobilier ou aux PME (ou à la construction navale en Allemagne) : les effets de la crise ont pris la succession des folies qui l’on fait éclater. Mais une même et seule question se pose dans tous les cas de figure : qui va assumer les pertes qui devront au final être constatées ?
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