Billet invité.
Deux politiques s’affrontent à propos de l’avenir de l’Europe. Celle du gouvernement allemand, qui s’est imposée, et celle du nouveau gouvernement grec, qui y est franchement opposée. La première ne peut faire valoir de résultats déterminants, remis à plus tard, et la seconde a pour elle le réalisme : si la relance économique est la condition de sortie de la crise, elle ne peut pas résulter d’une politique d’austérité et de déflation et il faut s’en donner les moyens. Et la dette grecque ne peut pas être remboursée dans sa totalité, même étalée dans le temps.
Le gouvernement d’Athènes a élaboré un plan partant de ces deux constatations et prend à contre-pied les certitudes affichées des autres gouvernements européens, quoi qu’ils en pensent dans leur fors intérieurs. Continuant dans la même veine provocatrice, Yanis Varoufakis a comparé lors d’un entretien à la RAI (la télévision italienne) cette situation à celle qu’a connue l’Union soviétique, du temps où la peur y prédominait. Un propos qui prend tout son relief dans le contexte des négociations en cours avec Vladimir Poutine et du lâchage de l’Ukraine attribué à Angela Merkel…
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