Billet invité. Première partie d’un résumé par Madeleine Théodore du livre de Dominique Temple et Mireille Chabal, La réciprocité et la naissance des valeurs humaines, Paris : L’Harmattan, 1995.
L’hypothèse du livre est la suivante : partout où le sens apparaît, la réciprocité en est le siège. Les auteurs partent d’un constat : l’être social peut aussi bien naître de la réciprocité positive que de la réciprocité négative. Dans l’Éthique à Nicomaque d’Aristote, celui-ci montre que la réciprocité parfaite, symétrique, est reconnue au sein de la Grèce antique comme la source des valeurs politiques les plus hautes : justice, amitié, grâce.
Plongée dans les affres du néolibéralisme, la société s’inquiète d’acquérir une connaissance objective des structures de réciprocité afin de maîtriser la genèse de la valeur.