Billet invité.
Les dirigeants européens font de la politique, et quelle politique ! Les voilà embarqués dans la négociation entre quatre yeux d’un paquet de mesures destinées à gérer la crise, où chacun glisse son grain de sel et cherche à protéger ses intérêts. Un exercice délicat qui pourrait fort bien ne pas être terminé à temps pour leur prochain sommet du 4 février, continuant d’alimenter toutes les incertitudes. Prochain arrêt : les 24 et 25 mars prochains.
Concentrée sur ses échéances de l’année à venir, la coalition gouvernementale allemande CDU-FPD voudrait trouver les meilleurs arguments électoraux pour justifier de prochains sauvetages européens – c’est en tout cas ainsi qu’elle voit les choses. Avec comme stratégie d’échanger sa participation financière à un dispositif d’aide renforcé contre de nouvelles assurance de réduction des déficits publics.
Dans l’obligation de ne pas décrocher des Allemands, les Français tentent de tempérer leurs ardeurs renforcées, avec en vue leur propre élection présidentielle et la crainte de devoir trop vite obtempérer à leurs injonctions. Tout en s’efforçant d’avancer leur projet d’harmonisation progressive (de convergence), fiscale puis sociale. Afin d’entraîner les Allemands vers la définition d’une politique économique commune et de les écarter de leur intransigeante rigueur budgétaire. Ministre des affaires européennes, Laurent Wauquiez vient de suggèrer ainsi le lancement de « project bonds » (des obligations européennes destinés à financer des grands projets d’infrastructure).
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