Billet invité
L’assemblée générale du FMI qui vient de se terminer à Tokyo ne laissera pas un souvenir impérissable, car l’organisation internationale semble condamnée à lancer des alertes sans effet et à formuler des préconisations sans résultat. En définitive, cette impuissance exprime bien l’élan brisé de G20 présentés il y a encore peu comme prenant les choses en main au nom d’une nouvelle gouvernance qui ne fait pas ses preuves.
Divergeant sur le rythme du désendettement en Europe, Christine Lagarde et Wolfgang Schäuble se sont à l’issue de l’assemblée appliqués à minorer du mieux qu’ils pouvaient leurs désaccords, après n’avoir pu éviter de les exposer publiquement. « En réalité, ce qui a été parfois présenté comme un désaccord tient surtout à la perception [qu’on a de ce sujet]», a tenté la directrice du FMI. Animée par la volonté de convaincre – contre toute évidence – elle a prononcé des paroles définitives : « Nous ne sommes peut-être pas d’accord sur tout, mais je crois qu’il existe un consensus général sur le fait que l’action collective est en train de produire des résultats », en référence à la précieuse consigne qu’elle a donnée et qui tient en un seul mot : agir ! Face à l’adversité, Wolfgang Schäuble a semblé mettre un peu d’eau dans son vin en expliquant : « on peut parler du rythme de réduction de la dette, mais pas de son principe », sans aborder la question essentielle des moyens…
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