Billet invité
Les excellentes nouvelles s’enchaînent à une cadence accélérée, saluées de tous côtés par des déclarations de circonstance. Après le lancement par la BCE d’un programme d’achat sous condition des obligations d’État sur le marché secondaire, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe vient de valider le MES, le Mécanisme européen de stabilité, qui va pouvoir sans tarder entrer en fonction. Enfin, à l’initiative de la Commission européenne, un dispositif de supervision des banques, investissant la BCE d’une nouvelle mission, est proposé, qui sera suivi par la création d’un fonds destiné à les renflouer si nécessaire.
À la suite de l’adoption du traité de rigueur budgétaire, un dispositif complet se met progressivement en place, qui est présenté comme un pas en avant vers une intégration européenne destinée à solutionner une fois pour toutes la crise.
José Luis Manuel Barroso, le président de la Commission, a profité de ces heureuses dispositions pour tracer devant le parlement européen la perspective d’une « refondation de l’Union européenne » : « nous devons progresser vers une fédération d’États-nations, c’est notre horizon politique ». Car, a-t-il expliqué, « en ces temps d’anxiété, ce serait une erreur que de laisser les nations en proie au nationalisme et au populisme ». Nous sommes dans de bonnes mains.