Billet invité
On n’en finirait pas d’énumérer les facteurs de déstabilisation du système financier qui sont à l’œuvre ! Voulant bien faire, les banques centrales portent à ce sujet une grande responsabilité, leurs injections massives de liquidités et leurs taux proches de zéro ayant des effets qu’elles ne maîtrisent pas. Les régulateurs ne sont pas en reste, à l’origine d’une pénurie de collatéral résultant de leurs tentatives de renforcer le système et conduisant à de nouvelles acrobaties pour y remédier.
Il y a déjà l’embarras du choix, mais il va aussi falloir compter avec les chambres de compensation qui fleurissent dans le but d’accueillir le commerce des produits dérivés, avec pour mission réglementaire de garantir contre d’éventuels défauts occasionnés lors des transactions. À l’épisode précédent, le risque inhérent à ses produits financiers était censé être dilué par les bienfaits de la titrisation, il est maintenant concentré dans des structures ad hoc ! La question se pose uniment : est-ce un progrès ?
Comment désamorcer les bombes en puissance que sont les chambres de compensation ? Les meilleurs experts se penchent sur la question, appartenant à la Banque des règlements internationaux (BRI), à l’Organisation internationale des commissions de valeur (connue sous son acronyme anglais IOSCO) qui regroupe les régulateurs, ou à l’International swaps and derivatives association (ISDA) qui rassemble les acteurs du marché des produits structurés.
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