Billet invité.
A leur rythme, de nouvelles révélations sur les activités d’espionnage tous azimuts de la NSA font surface. On a ainsi appris sur « The Intercept » que les quelques 300.000 habitants des Bahamas font l’objet d’une surveillance individuelle – à titre de banc d’essai est-il supposé – en s’abritant derrière un programme autorisé de la DEA, l’agence américaine de lutte contre la drogue. D’autres pays bénéficient sur différents continents de cette attention particulière : le Mexique, les Philippines, le Kenya (collecte des métadonnées uniquement pour eux trois) et un pays dont le nom n’a pas été dévoilé dont toutes les conversations sont comme aux Bahamas enregistrées.
D’autres aspects de l’activité de la NSA sont dévoilées. La parution dans No Place to Hide (Nulle part où se cacher), le livre de Glenn Greenwald, de photos illustrant le chargement sur des routeurs et serveurs, après interception au cours de leur livraison, de logiciels permettant ensuite d’accéder aux réseaux où ils sont connectés a déclenché la réaction publique du PDG de Cisco, un grand équipementier américain des télécoms. Dans un courrier à Barack Obama, John Chambers se plaint des pratiques de la NSA et prévient que « nous ne pouvons simplement pas fonctionner comme cela » car « si ces allégations sont vraies, ces actions nuiront à la confiance dans notre secteur et à la capacité des entreprises de technologie à fournir des produits à l’échelle mondiale ».
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