Artificial reason and the heart


So, Marvin Minsky has just published a new book called The Emotional Machine (Simon & Schuster 2007) where he states that Artificial Intelligence should rest on the observed feature that intelligence is emotional by nature. This of course rings a bell, as some twenty years ago an audacious AI engineer, traveling between Martlesham Heath (Suffolk) and Paris (France), wrote ANELLA (Associative Network with Emergent Logical and Learning Abilities), a piece of software mimicking logical reasoning on a body of knowledge it had constituted through asking questions only. I say “mimicking” as there were no rules of logic in ANELLA; whatever logic could be seen was generated by ANELLA’s affect dynamics and driven by the feedback it was receiving from its users.
The author of ANELLA was your humble servant indeed, having been granted at the time an Academic Fellowship by British Telecom.
In those days, the single psychological school having paid attention to emotion as the driver of human intelligence and of human behavior altogether was of course psychoanalysis. In 1987 I was both writing AI source code and training to become a psychoanalyst: ANELLA allowed me to combine both. In that same year I published in L’Âne, the literary magazine led by Judith Lacan-Miller, “Ce que l’Intelligence Artificielle devra à Freud”: “What Artificial Intelligence will owe Freud”. Three years later my book Principes des systèmes intelligents came out where I described ANELLA’s philosophy and concept. The book has become, to its author’s delight, a minor classic. No doubt that Minsky’s call to arms will mean that flocks of English-speaking publishers will now vie to publish this pioneering work in their native idiom!


One response to “Artificial reason and the heart”

  1. À propos de votre texte « le secret de la chambre chinoise » http://www.pauljorion.com

    L’expérience du rôle non décisionnel de la conscience est au demeurant assez commune. Par exemple, je me souviens avoir donné la réponse à un problème (d’école primaire), en pensant à autre chose, sans rien calculer, et juste après l’énoncé des données, avant même que la question ait été posée. Admettre n’avoir aucune prise sur l’aval de ses énoncés ne demande pas d’abandonner l’affect qui , par leur intermédiaire, cherche « à faire prise » en amont . L’inversion du capitaine ne change rien à la trajectoire, le corps n’est pas, plus que l’esprit, garanti de l’erreur.

    À votre avis, l’envoi du message, marque-t-il le moment de l’assignation rétrospective ? – « je » persiste et signe » ¬- . Je vous pose cette question, parce que, dans ce cas, le traitement de texte, permettrait un élargissement considérable des stratégies permettant d’imaginer et de maximiser la réaction de l’autre. La relecture/réécriture en boucle de son propre texte permettrait de « trouver le ton juste ».

    §

    Un système totalitaire, dont les éléments disposeraient d’un sous-système persuadant chacun d’entre eux de leur autonomie, aurait de grandes chances de garder invisiblement la main sur le sens de tous les échanges.

    Naturellement, des tentatives comme celle de la Boétie, de Marx , ou du surréalisme et de la psychanalyse, mais aussi votre approche au scalpel, dans « ce qui fait encore cruellement défaut… » peuvent parfois soulever le doute parmi les irréductibles défenseurs de « leur bonne conscience ». Si les modèles AI à composante affective s’avéraient supérieurs aux modèles classiques, ce serait une avancée de plus.

    Les sociétés orales prenaient déjà la précaution de tourner sept fois leur langue…