Étiquette : déflation

  • Le Monde, La BCE dans le brouillard des marchés, mardi 17 mars 2015

    La BCE dans le brouillard des marchés

    John Maynard Keynes observait en 1923 dans son Tract on Monetary Reform que « la déflation implique un transfert de richesses du reste de la communauté vers la classe des rentiers et vers tous ceux qui détiennent des titres. Elle implique en particulier un transfert du groupe des emprunteurs, c’est-à-dire dire des commerçants, des industriels et des fermiers, vers le groupe des prêteurs, autrement dit un transfert de richesse de la population active à la population inactive ». En effet, les prix étant demain moins élevés qu’aujourd’hui, pourquoi ne pas attendre avant … Lire la suite…

  • NE JAMAIS RESTER TROP LONGTEMPS LE DOS TOURNÉ… par François Leclerc

    Billet invité.

    Que se passe-t-il donc dans le monde pendant ce temps-là ? Les banques centrales adoptent en série des mesures d’assouplissement quantitatif – baisse de leurs taux ou achats d’actifs – et cela a touché dernièrement aussi bien la Corée du Sud que le Danemark, le Canada que l’Australie, en attendant parait-il la Nouvelle-Zélande et l’Inde. La Banque d’Angleterre évoque la possibilité de faire passer son taux directeur sous le seuil de 0,5 %, et la Riksbank (la banque centrale suédoise) a même annoncé une grande première en adoptant un taux directeur négatif.

    Dans ces conditions, il n’est plus … Lire la suite…

  • LES PARADOXES DANS LESQUELS ILS S’ENFONCENT, par François Leclerc

    Billet invité.

    Une grande confusion règne à propos des deux grands évènements présumés de la semaine. Jeudi, la BCE devrait annoncer le lancement de son programme d’achat de titres, et dimanche les électeurs grecs vont élire leur parlement et changer de gouvernement. Beaucoup d’hypothèses circulent dans les deux cas, l’incertitude pouvant être appelée à durer, car l’époque s’y prête désormais après tant d’assurances démenties : il n’est pas exclu que tous les détails du programme de la BCE ne soient pas immédiatement divulgués, tandis qu’émerge comme probable l’hypothèse que Syriza remporte les élections mais ne dispose pas d’une majorité parlementaire … Lire la suite…

  • UN SCENARIO GREC POSSIBLE S’ESQUISSE, par François Leclerc

    Billet invité.

    Le taux de la dette grecque à dix ans a dépassé le seuil des 10%, mais est-ce en soi si important ? Le taux de plus de 9% à dix ans qui prévalait déjà rendant de toute façon inabordable toute tentative d’aller sur le marché, ce n’est pas sur le marché que cela va se jouer, l’affaire est purement politique.

    Que se passera-t-il si Syriza l’emporte le 25 janvier, se demande-t-on un peu partout ? Le journal allemand Bild met en avant la panique bancaire qui pourrait survenir, les déposants retirant en catastrophe leurs euros pour protéger leurs … Lire la suite…

  • LES EUROPÉENS, CES VILAINS COPIEURS DES JAPONAIS, par François Leclerc

    Billet invité.

    La japonisation de l’Europe n’est plus vécue comme une menace en l’air et une prophétie de mauvais augure. La zone euro est sous le coup d’une pression déflationniste qui s’accentue au fil des mois et ce qui la sépare de la déflation est de plus en plus symbolique. Voilà un premier point de ressemblance d’acquis.

    Mais cela ne s’arrête pas là : le Japon a déjà emprunté le chemin des réformes structurelles sur lequel les Européens sont à leur tour engagés et l’on en voit le résultat. Cela vaut aussi bien pour les réformes du marché du travail … Lire la suite…

  • DANS QUEL BAIN L’EUROPE VA-T-ELLE PLONGER ? par François Leclerc

    Billet invité.

    Affectant la sérénité, la Compagnie française d’assurances pour le commerce extérieur (COFACE) diagnostique un simple « changement de régime de croissance » en Europe. L’Europe ne sombrerait pas dans la déflation, mais serait seulement entrée dans une phase prolongée de faible inflation et de croissance conjuguées. Sans s’interroger pour savoir si, la faible inflation en question se rapprochant de plus en plus du seuil fatidique de la déflation, la pertinence du distinguo ne tendrait pas à s’estomper un peu… Du sexe des anges !

    L’idée généralement acceptée à propos de la déflation est qu’il faut à tout prix … Lire la suite…

  • ILS JOUENT SUR LES MOTS ! par François Leclerc

    Billet invité

    L’inflation sous-jacente en France au mois d’octobre a été négative selon l’Insee. Cet indice permet de dégager les tendances de fond de l’évolution des prix, excluant de son calcul les produits dont les prix sont soumis à l’intervention de l’État, ceux qui sont volatils en raison de facteurs climatiques ou de tensions sur les marchés mondiaux, et il corrige les effets des mesures fiscales.

    Lorsqu’un indice devient négatif, ce n’est pas très bon signe. Alors pour ne pas mettre les points sur les « i », ne pas parler de décroissance quand c’est le cas, ou de déflation … Lire la suite…

  • DÉFLATION, QUAND TU NOUS SERRES DANS TES BRAS… par François Leclerc

    Billet invité.

    L’économie mondiale subit une forte pression déflationniste, posant à cette échelle globale une question qui persiste à rester localement sans réponse au Japon : comment en sortir quand on y fait face ? Ce qui n’est pas sans notables incidences, car non seulement une telle pression fait obstacle à la croissance de l’économie, mais elle renchérit le coût du désendettement et en vient à s’y opposer.

    Tant que ce phénomène n’était observé qu’au Japon – ou en Europe où il fait son chemin – il restait encore inachevé. Mais, atteignant désormais de plein fouet la Chine, la pression … Lire la suite…

  • AU CONCOURS DES IDÉES DÉCOIFFANTES, par François Leclerc

    Billet invité.

    « Autant que cela sera nécessaire » n’est pas une expression réservée à Mario Draghi, le président de la BCE, qui a fait de cette simple annonce restée sans lendemain une politique afin de maitriser le marché obligataire souverain. Haruhiko Kuroda, le gouverneur de la Banque du Japon (BoJ) l’a depuis reprise à son compte, mais en joignant le geste à la parole. Sous ses auspices, la BoJ a rebondi dans sa politique de création monétaire très grand format. La suite dira si cela se révélera plus efficace que les tentatives précédentes, mais il en est fortement douté.… Lire la suite…

  • Europe : TROP PEU ET TROP TARD (ET PAS COMME IL FAUT) ! par François Leclerc

    Billet invité.

    Trop peu et trop tard, telle pourrait être la devise des dirigeants européens, car ils ne se démentent pas dans leur comportement ! Les marchés financiers bruissent de rumeurs suite à la déclaration d’aujourd’hui de Mario Draghi, devant les banquiers allemands s’il vous plait : « Nous sommes prêt à recalibrer l’ampleur, le rythme et la composition de nos achats si nécessaire » a-t-il lancé en ajoutant cette fois-ci « sans délais indus », pour ne pas se répéter. La responsabilité en incombe selon lui à l’inflation, dont le taux est désormais qualifié de « très éloigné » … Lire la suite…

  • LE JAPON MONTRE LA VOIE À NE PAS SUIVRE, L’EUROPE NE FAIT PAS MIEUX, par François Leclerc

    Billet invité

    Le Japon, troisième puissance économique mondiale, va-t-il commencer à réduire son endettement ? Cela ne se présente pas bien, et les dirigeants européens feraient bien de s’y intéresser avant de laisser l’Europe s’enfoncer dans une situation de japonisation larvée, qui est chaque jour qui passe confortée par des indices déprimés.

    Sous l’impulsion du premier ministre Shinzo Abe, la Banque du Japon poursuit la plus grande opération de création monétaire jamais réalisée, tirant ainsi la carte de la dernière chance. Mais avec quels résultats ? Sorti de la récession en 2012 et connaissant des débuts de croissance encourageants en … Lire la suite…

  • COMPTE À REBOURS DU SOMMET DES 23 ET 24 OCTOBRE, par François Leclerc

    Billet invité.

    Jour après jour, les nouvelles tombent et vont dans le même sens :, celui de la détérioration de la situation en Europe. Selon l’Office fédéral de statistiques, la production industrielle allemande enregistre une chute de 5,7% en août, et il est difficile de la résumer au contrecoup de la forte progression de juillet dernier afin de ne pas y voir un signe de faiblesse n’ayant rien de conjoncturel. La croissance s’était déjà contractée en Allemagne au second trimestre, va-t-il en être de même au troisième, ce qui signifierait techniquement une récession ? La baisse enregistrée est principalement à … Lire la suite…

  • Autopsie de la religion féroce et perspective de la liberté humaine, par Pierre Sarton du Jonchay

    Billet invité.

    Le devoir universel du suicide

    Cédric Chevalier nous offre un résumé lumineux de la problématique posée par la « grande dissociation ». La dissociation économique entre le revenu et le travail se radicalise depuis 30 ans avec l’avènement de l’intelligence artificielle. Le travail de la machine ne remplace plus seulement le travail de l’homme dans la dépense d’énergie mécanique mais aussi dans sa capacité essentielle de raisonner. En économie de l’échange, la machine est du capital. La mécanisation à l’œuvre implique que le travailleur manuel et le travailleur administratif reçoivent une part infiniment décroissante de la richesse produite. … Lire la suite…

  • LA NORMALITÉ NE PASSERA PAS ! par François Leclerc

    Billet invité.

    Même dans leurs rêves les plus fous, les dirigeants européens n’osent plus invoquer le retour à la normalité. Comme si cela ne lui suffisait pas d’être au bord de la déflation, la zone euro l’est aussi de la récession, après avoir enregistré au second trimestre une croissance nulle, selon Eurostat. Leur seul refuge est de la prédire pour bien plus tard, pour la forme en quelque sorte, quand les réformes libérales exigées du haut de la Chaire auront fait leur effet. Le concept de stagnation séculaire lancé par William Summers a entretemps été largement repris et il … Lire la suite…

  • MARIO DRAGHI NOIE LE POISSON, EN TOUTE INDÉPENDANCE…, par François Leclerc

    Billet invité

    Un pas en avant, un pas en arrière. Mario Draghi a repris aujourd’hui le terme employé avant-hier par Wolfgang Schäuble, selon qui ses propos tenus à Jackson Hole avaient été « sur-interprétés », prenant acte – en toute indépendance, cela va de soi – du refus du gouvernement allemand et de la Bundesbank de le suivre sur un terrain glissant. Il a procédé à sa propre explication de texte pour noyer le poisson, estimant que « chacun devait faire son travail » pour enrayer la baisse de l’inflation, aux gouvernements de mener des politiques budgétaires favorables à la … Lire la suite…