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En cette période de « murs », face à « l’ordure politique », et aussi, si j’ose dire, face à une certaine ordure intellectuelle française, je devrais sans doute ériger plus haut mes murs… Hélas, même si je suis loin, très loin, d’être à la hauteur de ces/ses murs, un Flaubert lui-même disait faire tous ses efforts pour « tâcher de vivre dans une tour d’ivoire », mais faisait le constat amer qu’« une marée de merde en bat les murs »…
Un siècle et demi plus tard, sauf à vivre sur une île déserte (et encore !), difficile de se protéger et d’échapper totalement à ces multiples marées noires qui envahissent et abîment notre monde, qu’il soit géographique, bien terrestre, marin, ou symbolique.
Marées noires dont participent certains pseudo-penseurs médiatiques, qui semblent désormais avoir pour principale tâche « intellectuelle » d’accabler leurs prétendus « ennemis » (à compter qu’ils ne se trompent pas de cibles) de leurs jugements pleins d’un fiel obscène et émétique. Dans ce qui a été un des tristes feuilletons « intellectuels » (vache maigre), ou plutôt médiatiques de l’été, la petite Suédoise Greta Thunberg en a fait largement les frais. Mais l’hydre du nihilisme et du cynisme (pour reprendre les termes de Paul Jorion) a le goût du venin, se complaît dans ses fétides persiflages (et sans doute en vit-elle ?)… Alors qu’avec une once de dignité, il conviendrait bien plutôt d’« avoir le goût des autres dans la bouche », pour paraphraser le poète Pierre Peuchmaurd.