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Pour comprendre l’économie, Keynes demeure un excellent point de départ (I) The End of laissez-faire (1926)
Comme j’ai tenu à l’expliquer dans Penser tout haut l’économie avec Keynes (Odile Jacob, 2015), la tache aveugle du système économique de John Maynard Keynes (1883 – 1946) est le rapport de force dans l’économie et la finance. J’ai tenté dans ce livre de compléter en proposant cette pièce manquante. Quoi qu’il en soit, si l’on veut remplacer la théorie économique dominante, dont Andrew Haldane, économiste en chef de la Banque d’Angleterre, vient de rappeler les faiblesses fondamentales, Keynes demeure un excellent point de départ. Je vous propose du coup en feuilleton dans les jours qui viennent, mes commentaires … Lire la suite…
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John Maynard Keynes : Peut-on sauver le capitalisme ?
Paul Jorion, Penser tout haut l’économie avec Keynes, Odile Jacob 2015 : 91-92
Dans son essai intitulé « The end of laissez-faire », Keynes termine son examen de la doctrine du laisser-faire par quelques dures remarques sur la nature du capitalisme :
… Lire la suite…« Je pense pour ma part que le capitalisme, géré avec sagesse, peut probablement être rendu plus efficace dans la tâche de réalisation de buts économiques que tout autre système dont nous avons connaissance, mais qu’en lui-même, il est de bien des manières extrêmement répréhensible […] ce qui me semble être la caractéristique essentielle du capitalisme, c’est
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Keynes : La fin du laisser-faire (V) Pourquoi le démenti par les faits du laisser-faire est-il ignoré ?
(I) Comment les girafes nous font mieux comprendre l’esprit du capitalisme
(II) La rationalité économique et l’éthique sont inconciliables
(III) La doctrine du laisser-faire résulte d’un compromis entre courants de la pensée politique
(IV) La « main invisible » d’Adam SmithKeynes termine son examen de la doctrine du laisser-faire en 1926 par une réflexion sur la résistance qu’il constate à sa remise en question par lui, en dépit de la force des faits qui semblent infirmer le principe.
… Lire la suite…Suggérer à la City de Londres une action de type social dans une perspective de bien public est l’équivalent de discuter
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Keynes : La fin du laisser-faire (III) La doctrine du laisser-faire résulte d’un compromis entre courants de la pensée politique
Keynes : La fin du laisser-faire
(I) Comment les girafes nous font mieux comprendre l’esprit du capitalisme
(II) La rationalité économique et l’éthique sont inconciliables
Mais quelles sont les sources de la doctrine du laisser-faire au sein de notre culture ? En fait, affirme Keynes, qui en retrace alors la généalogie, il s’agit d’un compromis sur lequel sont tombées d’accord deux interprétations de l’histoire humaine a priori inconciliables, c’est le modus vivendi découvert comme une option viable entre la vision héritée d’Aristote qui voit l’homme comme un zoon politikon, comme une espèce sociale par nature, et celle qui découle … Lire la suite…
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Keynes : La fin du laisser-faire (I) Comment les girafes nous font mieux comprendre l’esprit du capitalisme
La fin du laisser-faire est un pamphlet incisif que John Maynard Keynes publia en 1926 aux Hogarth Press de Leonard et Virginia Woolf, surtout connues aujourd’hui pour leur première édition des œuvres complètes de Freud en anglais.
Keynes y caractérise de manière caustique l’idéologie que ses collègues économistes offrent au capitalisme, comme une version délirante du darwinisme. Il écrit que pour « les darwiniens […] c’est la libre concurrence qui a bâti l’homme. L’œil humain a cessé d’être la manifestation d’un dessein ayant miraculeusement conçu toute chose du mieux possible ; il s’agit de la réussite suprême du hasard opérant … Lire la suite…