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UN MANIFESTE POUR UNE ÉCONOMIE PLURALISTE, par François Leclerc
Billet invité.
« À quoi servent les économistes s’ils disent tous la même chose ? » s’interrogent à haute voix ceux qui s’alarment de la domination à prétention exclusive des représentants de l’orthodoxie au sein de l’université française ? Le constat n’est pas propre à la France, pas plus que les réactions s’y opposant, mais le courant mainstream ne cesse de progresser. Selon le pointage des auteurs du livre, dont c’est le titre (1), les professeurs d’université pouvant être qualifiés d’hétérodoxes ne représenteraient plus que 5 % de l’ensemble du corps professoral, et leur nombre continuerait de diminuer. Or ceux-ci … Lire la suite…
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« Science » économique : Les orthodoxes et les hétérodoxes
Je viens de regarder la vidéo produite par le Xerfi : Économistes néo-classiques contre hétérodoxes, où André Orléan et Olivier Favereau commentent l’excommunication des économistes dans leur genre par Jean Tirole, récent récipiendaire d’un Prix Nobel d’économie décerné par des économistes dans son genre à lui.
J’ai déjà évoqué cette question dans un récent Le temps qu’il fait, plus précisément le 30 janvier, et j’ai rappelé que, n’étant pas un économiste, il s’agit d’une question qui ne me touche pas directement, et que quand M. Quatre…r, correspondant à Bruxelles du quotidien Libé…n, écrit quelque chose du genre (je … Lire la suite…
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Keynes et la spéculation
On lit ceci dans A Tract on Monetary Reform que John Maynard Keynes publie en 1923 :
… Lire la suite…Le nombre de personnes comprenant ne serait-ce que les rudiments de la théorie des marchés à terme est à ce point limité, que l’occasion s’est présentée en 1920, et tout simplement entre Londres et New York, où un vendeur de dollars au comptant pouvait gagner du 6% annualisé au-dessus du taux à Londres pour de l’argent à court terme en convertissant ses dollars en livres sterling pour les reconvertir en dollars à échéance d’un mois ; tandis que, si j’en crois des chiffres
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Les « forces collectives » proudhoniennes. Un complément à « Misère de la pensée économique », par Jacques Langlois
Billet invité.
Le fondement de l’économie chez Proudhon réside dans sa théorie des « forces collectives » résumée par la parabole de l’érection de l’obélisque de Louxor (« Qu’est-ce que la propriété » ou 1er mémoire sur la propriété, 1840). 200 grenadiers employés par l’Etat ont en une heure érigé l’obélisque. Supposons 200 ouvriers, contremaîtres et cadres payés par un capitaliste privé. Celui-ci aurait déboursé 200 heures de travail, pensons à 1 ouvrier payé pendant 200 heures : l’obélisque serait resté par terre. Conclusion : le capitaliste ne paye pas la force collective résultant de la combinaison des efforts, de … Lire la suite…