Billet invité.
L’argent qui ne va pas là où il devrait aller. Merci Paul Jorion de mettre régulièrement le doigt là-dessus. Pas de « trickle-down », de ruissellement d‘argent, non, l’illusion est trop facile.
C’est en pensant à ça que je m’étouffais en entendant les 5 minutes du journal de France Culture le 1er février à 22h consacrées à l’étude « Communiquer fait vendre » (1), étude Association des Agences Conseils en Communication, étude vantée par l’un de ses auteurs de l’Université Dauphine, fort complaisamment interviewé par le journaliste.
On y apprend qu’avec un recul de 10 ans, ces braves gens de la com ont enfin pu avoir une preuve « sérieuse » (on a failli entendre scientifique, mais non, quelle retenue !) de l’utilité de leur profession : oui, les segments de marchés étudiés sont bien influencés positivement par les dépenses de com, fût-ce, ô monde imparfait, à des degrés variables : « (de 26 % pour les produits frais (marché très marqué par les innovations et le poids des MDD – Marques De Distributeur) à 66 % pour les produits d’entretien (marché qui a la meilleure maîtrise du mix marketing) ».
Aucun miracle n’est survenu en direct alors que j’invoquais pourtant les mânes de Bourdieu en entendant la plate litanie d’autosatisfaction d’avoir enfin offert au monde si important des communicants une justification du côté véritablement positif, que dis-je, salvateur de leur mission, … de la création de valeur croyait-on même entendre.
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