On ne se rend pas toujours compte à quel point les politiciens sont préoccupés par des questions personnelles très éloignées des enjeux de fond, et pourtant paradoxalement ces questions personnelles et ces enjeux de fonds sont, in fine, totalement liés.
A quoi peuvent et doivent penser nos dirigeants pendant que la planète brûle ? Souvent à sauver leur peau politique, à augmenter leur pouvoir, à se défendre contre les attaques, à neutraliser la concurrence. On pourrait le leur reprocher mais in fine, ils sont esclaves des nécessités du pouvoir et du système…
Ainsi le politicien doit faire de la politique petit « p », de la politique politicienne, y compris et peut-être surtout au sein de son propre parti, dont il doit garder, si pas la maîtrise, au moins le soutien. Pourquoi ? Tout simplement pour « accéder et se maintenir au pouvoir ». Le plus grand concurrent d’un politicien par rapport à un poste de pouvoir qu’il convoite n’est pas toujours quelqu’un issu du parti le plus éloigné. Souvent il s’agit d’abord du collègue du même parti qui convoite le même poste. Ensuite il s’agit de celui du parti le plus proche (en poids électoral ou en positionnement idéologique) qui convoite le même poste. Pour accéder et se maintenir au pouvoir intermédiaire, on doit recueillir le soutien de sa base, de la base du parti et l’adoubement du top du parti. Pour accéder et se maintenir au sommet du parti (ou de l’exécutif), il faut aussi le soutien de sa base, de la base du parti et … faire le vide autour de soi, constamment.
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