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« L’influence des structures socio-économiques sur le développement des pêches artisanales sur les côtes du Bénin » (1985)
Comme j’avais été viré en février 1985, ce rapport de la FAO daté du mois de novembre indique pudiquement « basé sur le travail de P.J.M. Jorion ». Sur les péripéties tout autour, voyez ici.
Programme de développement intégré des pêches artisanales en Afrique de l’Ouest
Le rapport est ici : L’influence des structures socio-économiques sur le développement des pêches artisanales sur les côtes du Bénin… Lire la suite…
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Les possédés et leurs mondes – Paul Jorion. Livre 4. Fonctionnaire et socioéconomiste en Afrique : la culture des projets de développement
Rappel des épisodes N°1 à N°3 :… Lire la suite…
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L’Afrique et moi VIII. Les rapports que je rédigeai pour la FAO
Rappel : L’Afrique et moi I. Fonctionnaire des Nations-Unies ; II. Un poste de tout repos ; III. Des pêcheurs ne sachant pas pêcher : IV. La vérité : vraiment pas bonne à dire ; V. « Jorion se fâche » ; VI. Pêcherie et sorcellerie : VII. Un environnement pas toujours très sûr.
La FAO publia en 1985 deux de mes rapports * : l’un sur l’organisation des villages et, en parallèle avec la présence de fonctionnaires et d’élus, l’influence encore des structures traditionnelles que sont la chefferie et les églises locales vaudou ; l’autre relatif à l’autosubsistance dans les villages : la part de ce qui est pêché, de ce qu’on récolte, et qu’on ne cherche pas à vendre à l’extérieur parce que l’on en vit prioritairement.… Lire la suite…
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L’Afrique et moi VII. Un environnement pas toujours très sûr
Rappel : L’Afrique et moi I. Fonctionnaire des Nations-Unies ; II. Un poste de tout repos ; III. Des pêcheurs ne sachant pas pêcher : IV. La vérité : vraiment pas bonne à dire ; V. « Jorion se fâche » ; VI. Pêcherie et sorcellerie.
L’année suivante, en 1986, la FAO m’offrit cette fois une mission de trois mois : au Bénin, le siège du projet des pêches, où j’avais déjà passé un an, mais aussi dans deux autres pays que je ne connaissais pas encore : au Ghana et au Libéria.
Quand, en passant par le siège de la FAO à Rome, j’ai signalé que j’avais eu l’occasion de rencontrer des Béninois à Pointe-Noire au Congo l’année précédente, certains m’ont dit : « Allons bon ! … Lire la suite…
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L’Afrique et moi V. « Jorion se fâche »
Rappel : L’Afrique et moi I. Fonctionnaire des Nations-Unies ; II. Un poste de tout repos ; III. Des pêcheurs ne sachant pas pêcher ; IV. La vérité : vraiment pas bonne à dire.
Mon renvoi des Nations-Unies après un an seulement de présence sur le terrain, cas tout à fait exceptionnel, reflétait en réalité des querelles entre factions au sein de la division des pêches de la FAO : celle des anciens officiers coloniaux à laquelle appartenait mon patron, en lutte contre celle des « idéalistes » convaincus qu’il était quand même possible – à petite échelle – de faire avancer les choses.… Lire la suite…
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L’Afrique et moi IV. La vérité : vraiment pas bonne à dire
Rappel : L’Afrique et moi I. Fonctionnaire des Nations-Unies ; II. Un poste de tout repos ; III. Des pêcheurs ne sachant pas pêcher.
La nouvelle que les pêcheurs béninois étaient migrants fit très mauvaise impression : toute la représentation de notre projet FAO s’écroulait. Que faire de nos filets danois et de nos moteurs japonais censés résoudre les problèmes de la pêche locale ? J’aggravai mon cas en cherchant à apporter une solution au cas des pêcheurs malades que l’on voyait effectivement assis à longueur de journée sur la plage, alimentant aux yeux d’un passant peu curieux (comme l’est un expert en aide au développement), l’image d’une paresse atavique.… Lire la suite…
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L’Afrique et moi III. Des pêcheurs ne sachant pas pêcher
Rappel : L’Afrique et moi I. Fonctionnaire des Nations-Unies ; II. Un poste de tout repos
Le projet de la FAO au Bénin avait pour but de développer la pêche dans le pays. Il avait été constaté qu’au contraire des pays voisins, la pêche côtière y languissait. Le Bénin vivait à cette époque sous un régime marxiste-léniniste et l’on avait considéré en haut-lieu aux Nations-Unies que le temps était venu d’intervenir également dans des pays dont le gouvernement était de ce type-là.
Notre projet était patronné par le Danemark et par le Japon. Son objectif était de découvrir les raisons de la faiblesse de la pêche et d’y porter remède.… Lire la suite…
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Baie de St Brieuc et de Lannion : en réalité une très vieille histoire, par Jean-François Le Bitoux
Les deux baies, de St Brieuc et de Lannion, au bassin versant Est moins industrialisé, ont rempli la fonction de super-stations d’épuration naturelle pendant des siècles en donnant satisfaction aux populations locales.
À ce titre, les sédiments en conservent une « mémoire » qui participent à la vie de l’écosystème. Mais une production d’hydrogène sulfuré (H2S) en devient un paramètre toxique limitant – plus ou moins vite selon les conditions locales. Le bilan sédimentaire historique en est donc probablement autant humain ( y compris touristique) et industriel (activités portuaires) qu’agricole. Aussi curieux que cela paraitra au touriste de passage, les marées les plus grandes de ces côtes contribuent peu au renouvellement de l’eau dans la baie qui y fait des aller-retours.… Lire la suite…
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L’Afrique et moi II. Un poste de tout repos
Quand j’arrivai à Cotonou, le représentant de la FAO m’attendait à l’aéroport. Il riait, il me dit : « Vous êtes le premier expert qui arrive ici sans avoir signé son contrat ! » Il en avait un exemplaire, au rang qui m’avait été offert initialement. Je le signai sans hésitation.
En attendant que je me trouve une habitation permanente, je logeais dans un petit hôtel très sympathique dans la zone du port. Toutes les chambres ouvraient en grand sur la cour intérieure et il y avait là une piscine modeste et une véranda-paillotte tout aussi modeste donnant sur elle et sous laquelle étaient servis les repas.… Lire la suite…
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L’Afrique et moi I. Fonctionnaire des Nations-Unies
Tout d’abord un mot sur la vignette que j’utiliserai pour ce nouveau feuilleton. J’ai acheté ce vêtement au Bénin au début des années 1980 à un marchand Haoussa qui me proposait régulièrement des « curiosités » bien davantage que des « objets d’art », souvent liées à la religion traditionnelle locale appelée vaudou en langue fon. Ce vêtement m’a été vendu comme « veste de chasseur » ; on trouve sur la toile quelques objets très semblables sous la dénomination « veste de féticheur ». J’ignore ce qu’il en est vraiment.
Résumé des épisodes précédents : En 1977, je défends à l’Université Libre de Bruxelles ma thèse d’anthropologie économique consacrée aux pêcheurs de l’Île de Houat dans le Morbihan avec qui j’ai passé quinze mois, de février 1973 à mai 1974.… Lire la suite…
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BFM Radio, lundi 6 septembre 2010 à 10h46 – Désordres monétaires et émeutes de la faim
Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Désordres monétaires et émeutes de la faim
Évoquons d’abord les faits. On reparle ces jours-ci du prix des céréales, au plus haut depuis deux ans. La mauvaise récolte en Russie, gros exportateur de blé en général (13,6 % de la production mondiale), a conduit Poutine à en interdire l’exportation jusqu’à la fin de l’année 2011. On reparle, comme en 2008, d’« émeutes de la faim » et Maputo, la capitale du Mozambique a connu, la semaine dernière des émeutes de la vie chère qui ont fait sept morts. Le 24 septembre, la FAO, l’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, consacrera une session spéciale à ces questions, on insiste à Rome, au siège de l’organisation, sur le fait qu’il s’agit d’une réunion « spéciale » et non « extraordinaire », pour souligner qu’il n’y a pas urgence : le prix du blé est encore plus faible de 38 % du sommet qu’il atteignit à l’été 2008.… Lire la suite…