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Contributions express à deux débats : « intérêt à », « décroissance »
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1° Le comportement des gens est déterminé par leurs intérêts
La distinction entre « intérêt pour » (objet d’attention) et « intérêt à » (praxis) me semble sans … intérêt (pour) : il s’agit d’un cas banal de polysémie, un mot ayant plusieurs sens (Larousse : « Les mots les plus fréquemment utilisés sont le plus souvent polysémiques »).
L’intérêt à faire X pour Y, c’est l’inscription par Y de l’acte X dans sa stratégie de vie (survie individuelle + reproduction) telle que conçue (énoncée) par elle ou lui.
P.S. Les gens peuvent se tromper … Lire la suite…
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Retranscription – « Pas de décroissance sans remise en question de la propriété privée », le 27 juillet 2014
« Pas de décroissance sans remise en question de la propriété privée », le 27 juillet 2014. Merci à Marianne Oppitz !
Moi, personnellement, je suis dans une situation paradoxale, c’est-à-dire que les décroissants me considèrent comme l’un d’eux et que moi j’explique pourquoi ce n’est pas possible dans le cadre existant. Pourquoi est-ce que je dis que ce n’est pas possible dans le cadre existant ? Parce que je ne pense pas qu’on puisse appliquer un programme de type « décroissantiste » sans modifier de manière radicale la définition de la propriété privée dans nos sociétés. … Lire la suite…
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La condamnation imparable de la concentration des richesses par un certain J.-C.
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La « parabole des talents » chez Mathieu (25, 14-30), ou « parabole des mines » chez Luc (19, 11-27), n’a pas cessé d’étonner : le Christ y semble en effet, contrairement à son habitude, avoir une opinion positive de l’argent et, mieux encore, encourager l’investissement. À son retour de voyage, le maître dit en effet à celui de ses serviteurs qui n’a pas su faire fructifier les pièces qui lui ont été confiées, dans les termes de Mathieu : « Il fallait placer mon argent auprès des changeurs, et je l’aurais retrouvé avec les intérêts ».… Lire la suite…
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Du dessein caché dans les programmes informatiques financiers, par Marc Le Son
Billet invité. Ouvert aux commentaires.
Cher Paul,
Dans votre dernier post, vous dites qu’il ne vous semble pas exister de dessein caché dans les programmes informatiques et, sur ce point, je ne suis pas en phase avec vous, non pas par ce que cela procéderait d’une intention maligne mais tout simplement parce que l’essentiel des logiciels est d’origine anglo-saxonne et que la logique qu’ils expriment est celle de cette culture.… Lire la suite…
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VentsContraires.net, Paul Jorion : Inégalités, comment en sommes-nous arrivés là ?
Ouvert aux commentaires.
Sur le site VentsContraires.net, c’est ici.… Lire la suite…
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« C’est dans votre inteÌreÌ‚t ! » CreÌdits, inteÌreÌ‚ts et concentration des richesses, par Steve Bottacin
Billet invité.
L’endettement croissant et chronique des meÌnages, des entreprises, des institutions financieÌ€res et des eÌtats conduit a une concentration accrue des richesses et des pouvoirs, graÌ‚ce au meÌcanisme des inteÌreÌ‚ts. Perçus le plus souvent comme un eÌleÌment secondaire du « systeÌ€me-dette », rarement remis en question, les inteÌreÌ‚ts sont en reÌaliteÌ au cœur du logiciel capitaliste. Parmi d’autres, l’anthropologue et eÌconomiste Paul Jorion interroge leur bien-fonde, notamment dans le cadre des preÌ‚ts à la consommation. Cette reÌflexion invite a reconsideÌrer les repreÌsentations courantes des inteÌreÌ‚ts, y compris celles du petit eÌpargnant.
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Le prêt à intérêt (I) : Petite histoire française du prêt à intérêt, par Zébu
Billet invité.
Religieuse, philosophique, politique, juridique, économique, s’il y a un domaine qui a su mobiliser différentes sphères sociales pendant plusieurs millénaires, c’est bien le prêt à intérêt.
Sans même remonter jusqu’à l’Empire romain, il suffit par exemple de savoir qu’une, sinon la première intervention juridique, en dehors du droit canon qui avait déjà statué bien auparavant au sujet du prêt à intérêt, date de 789, avec l’interdiction par Charlemagne du prêt à intérêt pour les clercs (capitulaire Admonitio generalis). Cette interdiction sera ensuite étendue par Lothaire et par les Mérovingiens aux laïcs.
Depuis cette interdiction, du premier empire carolingien, … Lire la suite…
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IMAGINE, demain le monde : Pourquoi travaillons-nous ? Pour payer les intérêts !, N° 106 novembre – décembre 2014
IMAGINE, demain le monde, mais aujourd’hui en librairie. Ma première chronique pour ce magazine.
Pourquoi travaillons-nous ? Pour payer les intérêts !
J’ai des amis décroissantistes qui me disent : « Regardez ce qui se passe : nous épuisons chaque année une Terre virgule six, il faut absolument arrêter ça : on renverse la vapeur et au lieu de croître, eh bien, on décroît ! »
Je leur réponds : « Vous avez mille fois raison mais si on décroît, qui va payer les intérêts ? »… Lire la suite…
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VentsContraires.net – Paul Jorion : « Pas de décroissance sans remise en question de la propriété privée »
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L’explication du prix par le rapport de force (V) Le « prix » d’un emprunt ou d’une obligation (deuxième partie)
(I) Quand plusieurs mécanismes se greffent les uns sur les autres
(II) Keynes et le double mécanisme de détermination du prix
(III) L’intervention du temps dans la détermination du prix
(IV) Le « prix » d’un emprunt ou d’une obligation (première partie)Résumons ce que j’ai expliqué dans Le « prix » d’un emprunt ou d’une obligation (première partie). Mis à part les tombées d’intérêt, il existe deux moments majeurs dans la vie d’un emprunt : son émission et son échéance. Entre ces deux moments existe une période durant laquelle il peut être acheté et vendu sur un marché … Lire la suite…
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L’explication du prix par le rapport de force (IV) Le « prix » d’un emprunt ou d’une obligation (première partie)
(I) Quand plusieurs mécanismes se greffent les uns sur les autres
(II) Keynes et le double mécanisme de détermination du prix
(III) L’intervention du temps dans la détermination du prixLe « prix » d’un emprunt ou d’une obligation au moment de son émission, c’est son taux d’intérêt. Le montant du « principal », la somme prêtée, n’est pas un prix, c’est précisément une somme d’un montant donné sur la base duquel le montant des versements d’intérêts sera calculé au prorata du taux d’intérêt sur lequel prêteur et emprunteur se sont mis d’accord.
Le prêteur éventuel compare en termes de … Lire la suite…
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Finance de la personne, théologie monétaire de la démocratie, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité.
L’intérêt est au cœur de la guerre de religion où l’humanité est engagée pour définir ce qu’elle appelle la croissance, qui soit croissance de quelque chose plutôt que rien. Concrètement l’intérêt est ce que la réalité ajoute par le temps, au prix nominal à régler au prêteur quand un emprunteur réalise sa promesse de livrer quelque chose à quelqu’un. Au prêteur, le prix nominal est réglé par l’acheteur ; et l’intérêt est réglé par le vendeur qui avait emprunté le prix nominal à terme dans le prix réel anticipé offert par l’acheteur.
L’intérêt est donc l’augmentation de la … Lire la suite…
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Sortir de l’esclavage financier par la compensation publique de l’intérêt, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité
Le présent commentaire de l’oeuvre de David Graeber, Dette : 5000 ans d’histoire, est en même temps une interprétation du cours de Bernard Stiegler sur la République de Platon
Anthropologie de la dette
Dans « Debt, the first 5000 years » paru en 2011, David Graeber produit une histoire anthropologique de la dette depuis les origines de la civilisation humaine. A partir de son point de vue anarchiste assumé, l’actuel professeur d’anthropologie à la London School of Economy s’extrait du nominalisme juridique et technique de la modernité contemporaine pour décrire le phénomène de la dette dans sa réalité … Lire la suite…
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AVANCES, INTÉRÊTS ET DIVIDENDES, par Marian Wielezynski
À propos de Misère de la pensée économique (Fayard 2012). A paru dans la revue Cadres (CFDT), N° 452, décembre 2012
Un soir, sur un plateau télé, Paul Jorion se trompe et confond Dick Rivers avec Eddy Mitchell. Mortifié, il raconte (p. 35) la gêne qu’il éprouve face à cette confusion. Selon lui, face à la crise économique actuelle, la même sorte de honte devrait submerger les acteurs financiers et agir comme une boucle de rétroaction qui imposerait l’apprentissage de comportements plus vertueux. Mais le silence assourdissant de la « science » économique n’offre aucun remords possible ni d’autre … Lire la suite…