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Questions ouvertes et questions fermées en bancor, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité.
La réhabilitation de la responsabilité politique dans la régulation monétaire a pour finalité d’adosser le pouvoir d’achat de la monnaie à l’égalité économique entre l’intérêt particulier et l’intérêt général ; mais aussi à l’égalité politique entre la décision individuelle et la décision communautaire. L’équilibre de l’offre et de la demande de n’importe quel objet par le prix compensé doit être reconnu et accepté par tout intérêt individuel comme par l’intérêt général libre de la communauté indivisible ; mais aussi, doit constituer un compromis véritable entre le réel politique et le possible économique. L’équilibre de l’offre et de la … Lire la suite…
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Quatre natures de prime dans la réalité compensée en bancor, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité.
République platonicienne et démocratie aristotélo-thomiste
Plaçons-nous immédiatement dans le référentiel aristotélo-thomiste qui structure la comptabilité double actif-passif, nominal-réel, bilan-hors-bilan. Aristote est le philosophe de la matière intelligible ; de la matière que le sujet de l’intelligence peut raconter pour partager une causalité qui soit la raison commune du vivre ensemble pour les citoyens.
Remarquons que la rupture entre la démocratie d’Aristote et la république de Platon est dans l’intelligibilité de la matière. Chez Platon comme dans notre monde actuel, l’intelligence n’est que matière. Le sujet n’a pas de capacité à s’abstraire de la matière pour l’analyser et la … Lire la suite…
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LA MUTATION DU BANCOR DANS L’ESPACE NUMÉRIQUE MONDIAL, par Pierre Sarton du Jonchay et Julien Alexandre
Billet invité
(cliquez pour agrandir le schéma).La représentation ci-dessus illustre de façon schématique la proposition de monnaie de compensation mondiale telle qu’émise par Keynes lors de Bretton Woods, sous le nom du bancor. Le schéma se lit ainsi (ICU étant l’International Clearing Union, la banque centrale qui assure la compensation) :
Le pays B exporte des biens pour une valeur de 100 vers le pays A. La banque A transfère 100 bancors à la banque B.
Une fois le transfert effectué, si :
- A est en déficit au-delà du découvert autorisé (l’allocation en bancors), alors il y a
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EMMANUEL TODD ET LE BANCOR, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité.
Emmanuel Todd n’est pas naïf. Il constate comme beaucoup de monde qu’il y a des trous noirs dans notre système collectif de pensée. Les « élites incompétentes » est un constat avant d’être un jugement. Et le jugement de Todd est dans l’incomplétude scientifique : il porte sur l’objet à connaître hors de la considération des sujets de connaissance.
La binarité de la situation dans laquelle nous nous trouverions entre totalitarisme libéral et totalitarisme populiste est une manipulation mentale du totalitarisme élitaire. Le totalitarisme élitaire est l’impossibilité théorique d’intellectualiser l’altérité : le refus de considérer une réalité … Lire la suite…
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FEEDBACK POSITIF, VALEUR ET BANCOR, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité
Cher Paul,
Votre explication sur le feed-back positif et négatif à l’intérieur d’un système peut délimiter l’utilité systémique de la notion de valeur. Un système se conserve, s’auto-régule, s’il contient suffisamment de feed-back négatif pour revenir dans ses limites de rationalité quand des forces s’en dégagent qui le subvertissent. Le feed-back positif d’un système est au contraire sa force d’auto-destruction. Le feed-back positif change la rationalité du système pour imposer une autre rationalité qui produit un autre système. Goldman Sachs et Deutsche Bank ont puisé dans le système financier le feed-back positif qui leur permettait de tirer parti … Lire la suite…
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Bancor : L’appel de Zhou Xiaochuan, dix-huit mois plus tard, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité.
Il y a dix-huit mois
Le 23 mars de l’année dernière, dans un texte intitulé : « Réformer le système monétaire international », Zhou Xiaochuan, le gouverneur de la Banque Populaire de Chine (PBC), la banque centrale chinoise, établissait un bilan précis et étayé de la crise mondiale dans sa dimension monétaire. Il expliquait que l’actuel système international, fondé sur l’utilisation d’une monnaie nationale, le dollar américain, est inédit dans l’histoire monétaire mondiale.
Jusqu’en 1971, le dollar a été admis par les accords de Bretton Woods comme unité de compte et de réserve internationale équivalente à un … Lire la suite…
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De la monnaie qui dise une vérité qui n’est pas tombée du Ciel, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité.
L’expression « IVème Reich » est probablement désagréable pour quelques germanophiles germanolâtres sincères qui comme l’immense majorité des Allemands, donc des Européens, ont honte du IIIème Reich. Mais le troisième empire germanique est venu comme la dégénérescence du premier et du second qui l’ont précédé. Le « IVème Reich » est le système issu de la tradition impériale européenne. … Lire la suite…
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Un Français énonce les fondements de la monnaie civilisée, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité.
Dans son dernier ouvrage, La monnaie, entre dettes et souveraineté, Michel Aglietta examine toute la profondeur historique, anthropologique et politique du phénomène monétaire. Il démontre une nouvelle fois que le monétarisme libéral mondialisé est un non-système dont l’illusion s’est réellement effondrée avec la crise des subprimes. La monnaie émise par des banques indépendantes de la souveraineté politique et sans étalon international commun de mesure des dettes sous-jacentes à la liquidité conduit inéluctablement le monde au chaos et la civilisation à sa destruction.… Lire la suite…
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L’investigation keynésienne des rapports de force par la monnaie, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité.
L’opposition entre Keynes et ses adversaires libéraux est dans la nécessité naturelle ou non de la régulation des rapports de force. Les libéraux voient une nécessité physique ou matérialiste dans les prix exprimant les rapports de force, tandis que Keynes voit une nécessité de nature logique ; donc un devoir moral de la société et des institutions politiques. Il en résulte que pour les libéraux, la monnaie n’a pas de matérialité intrinsèque alors que pour Keynes, la monnaie est la matière de la délibération politique.… Lire la suite…
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Comment la finance libérale sera subvertie par la résurrection des personnes dans les sociétés intermédiaires, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité.
Partons des faits. Le 17 septembre 2008, la banque étatsunienne Lehman Brothers est déclarée en faillite. La Réserve Fédérale des États-Unis s’est refusée à prêter de la liquidité centrale à un repreneur éventuel qui aurait garanti le remboursement des dettes de la banque d’affaire. Les paiements quotidiens sur les engagements de Lehman sont donc suspendus à partir du 18 septembre 2008. Des milliers de banques dans le monde ayant prêté directement ou indirectement se précipitent dans leurs livres comptables pour évaluer les créances qu’elles ont sur Lehman et risquent de ne jamais être remboursées.… Lire la suite…
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Après le krach de septembre 2015, la paix ou la guerre, la fin de la civilisation ou la renaissance ?, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité.
Il est tout à fait judicieux de nous alerter sur l’euphorie boursière depuis le début de l’année 2015. Le mécanisme par lequel la montée des indices boursiers précède et anticipe l’effondrement de la liquidité financière nominale est maintenant parfaitement connu. En fait les actions sont le dernier actif financier sur quoi sont placés les excédents de liquidité quand tous les autres ont amorcé leur retournement, c’est à dire leur dépréciation réelle.
Les perspectives mondiales de croissance réelle sont en déclin marqué depuis deux ans. Le surendettement général a mécaniquement obligé les banques à ne plus prêter qu’aux … Lire la suite…
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Vers un défaut de l’Eurogroupe en Grèce pour rétablir l’euro sur l’intérêt général, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité
Deux faits massifs paraissent invisibles dans la dramaturgie des négociations financières entre la Grèce et l’Eurogroupe. Le premier fait est la descente aux enfers ininterrompue du système financier mondial depuis le krach des subprimes en 2007-2008. Les banques centrales n’ont jamais cessé de déverser des flots de liquidité virtuelle sur le marché interbancaire international afin de compenser la glaciation du crédit interbancaire provoqué par la faillite de Lehman Brothers. Le FMI ne peut que constater la croissance vertigineuse de l’endettement public à l’échelle mondiale par rapport à la croissance réelle des économies. Pour masquer la faillite des banques, … Lire la suite…
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Système monétaire : comment prévenir la corruption de la liberté en licence, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité. À propos de
Lundi 2 mars 2015, Institut de FranceL’Académie des Sciences morales et politiquesa l’honneur de vous inviter à une conférence exceptionnelleautour du thème :Recréer un système monétaire international Un futur Objectif des Nations Unies pour le développement durable ? L’Académie des Sciences morales et politiques, en préparation du Sommet de New York de septembre 2015 qui fixera les futurs Objectifs des Nations Unies pour le développement Durable, souhaite attirer l’attention de la communauté internationale sur la nécessité de refonder un système monétaire international, seul garant de la soutenabilité des systèmes -
Assurer les revenus réels contre la crise du crétinisme libertarien, par Pierre Sarton du Jonchay
Billet invité.
Sur le plan théorico-analytique, si l’on veut démontrer l’urgence et la pertinence d’une régulation inter-étatique du système monétaire international il faut cesser de mettre les dépenses publiques sur le même plan de réalité que les dépenses privées. La dépense publique est de nature assurantielle et « croissantielle » quand la dépense privée est entrepreneuriale et productive. Sept ans après le krach des subprimes, cette différence de nature est évidente quand on observe la survie artificielle du système financier par la croissance illimitée des dettes publiques sous-jacente au « quantitative easing » des banques centrales.
Si la croissance mondiale … Lire la suite…