Les excédents commerciaux records que l’Allemagne dégage mois après mois ne sont pas seulement le fruit de ses réformes du travail et de sa politique économique. Ils contribuent également à un dysfonctionnement majeur de la zone euro, la déséquilibrant et rendant le sort du pays indissociable de ce qui va advenir de cette dernière. L’Allemagne a beaucoup à perdre de son éclatement, raison pour laquelle son gouvernement s’acharne à vouloir faire le bonheur de ses partenaires malgré eux !
« Nous ferons tout, non seulement pour aider la France, mais aussi pour façonner le projet européen avec la France », a déclaré samedi Angela Merkel, en prélude à sa réception d’Emmanuel Macron à Berlin de lundi. Celui-ci, qui voudrait bien pousser son avantage, a annoncé à peine arrivé à l’Élysée que « l’Europe sera refondée et relancée ». Nous entrons dans l’ère des faux-semblants et des effets d’annonce.
Bruno Colmant, l’un de nos économistes de tout premier plan, vient de consacrer un ouvrage à L’euro : une utopie trahie ? * où il s’interroge sur l’avenir de la monnaie commune européenne : est-elle une construction artificielle désormais en faillite, ou bien une aventure qui continue d’être malgré tout un projet d’avenir en dépit de ses faiblesses majeures que l’actualité a à cœur de souligner cruellement jour après jour ?
Bonjour, nous sommes le 21 avril 2017. En France, après-demain dimanche : premier tour de l’élection présidentielle. Alors vous avez vu l’attitude que j’ai choisie d’avoir sur le blog, c’est-à-dire que je me suis adressé non seulement aux gens qui avaient déjà écrit des billets sur le blog en leur disant : « Voilà, proposez-moi des choses », mais vis-à-vis du public en général, je me suis adressé à la cantonade en disant : « Eh bien envoyez-moi des papiers ». Continuer la lecture de LE TEMPS QU’IL FAIT LE 21 AVRIL 2017 – Retranscription→
Bruno Colmant publie un nouveau livre : L’euro : une utopie trahie ? (Renaissance du livre 2017). Il a eu l’amabilité de m’en faire parvenir un exemplaire. Comme j’ai reçu le livre samedi, je n’ai pas encore eu le temps de le lire mais j’ai lu l’avant-propos rédigé par Herman Van Rompuy, ancien Premier ministre belge (2008-2010), ancien Président du Conseil européen (2010-2014) qui regroupe chefs d’État ou de gouvernement des vingt-huit pays constituant l’Union européenne.
Une paire de sondages électoraux en Allemagne ont suffi pour laisser entrevoir une nouvelle perspective politique européenne : le candidat du SPD Martin Schulz pourrait l’emporter sur Angela Merkel à l’automne et prendre sa place. Ce n’est pas fait, bien entendu, mais l’impressionnante progression du score du SPD montre qu’il ne s’agit pas d’un accident de parcours. Ses effets potentiels créeraient une ouverture dans un monde verrouillé.
Le sourire, fendu jusqu’aux oreilles avec lequel M. Martin Schulz, aujourd’hui candidat SPD au poste de Chancelier allemand, m’a accueilli à deux reprises au Parlement européen à Bruxelles, dont il était alors le président, alors que j’y venais témoigner, fait que j’éprouve a priori un sentiment très positif à son égard.
Ah ! la nature humaine et ses mécanismes désespérément rudimentaires !
L’Allemagne est une des cibles favorites des sorties de Donald Trump et de l’entourage qu’il s’est donné. Certes, la mise en cause de ses énormes surplus commerciaux * n’est pas nouvelle, venant des États-Unis, des organisations multilatérales ou de la Commission européenne, mais elle a pris une toute autre dimension avec l’accusation de manipulation de l’euro formulée par Peter Navarro, le conseiller commercial du nouveau président. La sous-évaluation de la monnaie commune procurerait un avantage concurrentiel expliquant le volume des importations allemandes aux États-Unis, au détriment de l’industrie américaine et de l’emploi. Vrai ou faux ?
En titrant leur billet « le FMI ne demande pas plus d’austérité à la Grèce », deux de ses responsables (1) avaient en décembre dernier fait une mise au point qui à leurs yeux s’imposait. Sur le même sujet, un rapport confidentiel destiné à être présenté à ses États membres début février a hier fuité. Selon celui-ci, la dette grecque est « intenable » et « explosive », et les pays de la zone euro sont appelés à l’alléger. Continuer la lecture de Grèce : LE FMI SE FAIT TRÈS INSISTANT, par François Leclerc→
Quelle est la plus grande menace qui pèse sur l’Europe ? Certes, les négociations à propos du Brexit vont tourner plus ou moins à l’avantage de l’Union européenne dans sa nouvelle configuration, les mesures protectionnistes de l’abominable Donald Trump vont affecter à un degré ou à un autre les exportations vers les États-Unis et l’autocrate turc peut encore rouvrir ses frontières maritimes avec la Grèce aux réfugiés, mais c’est au sein même de l’Europe qu’il faut la rechercher.
En Espagne, la crise politique prend une forme singulière. Au lendemain des élections, il n’était pas accordé au gouvernement minoritaire de Mariano Rajoy une longue espérance de vie, mais une collaboration dictée par l’intérêt s’est depuis installée entre le parti populaire et le PSOE.
Que peut-on attendre d’inattendu de la poursuite de la crise politique, pour faire suite au Brexit et à l’élection américaine ? En Europe, deux hypothèses sont envisageables, si l’on exclut l’épisode français dont nos oreilles sont rebattues.
À chaque système bancaire ses grandes faiblesses cachées qui se dévoilent bien tardivement. Les établissements italiens continuent de crouler sous les prêts non performants, les banques allemandes sont fortement suspectées d’avoir engrangé une récolte de produits dérivés toxiques venue d’outre-Atlantique. L’Allemagne, où la Deutsche Bank et Commerzbank se débattent dans leurs difficultés, ne serait donc pas exemplaire en toute chose, mais ce ne serait pas tout.
Il n’a fallu que deux jours pour que, à peine signé devant les caméras, le texte du CETA soit à nouveau rejeté. Les Verts allemands ont annoncé vouloir bloquer sa ratification sous sa forme actuelle au Bundesrat, ce qui est dans leurs moyens étant donné son fonctionnement. La participation du Bundesrat à la ratification du traité est-elle indispensable ? Les juristes allemands planchent sur le sujet, mais la question est épineuse.
Au lendemain des élections régionales de Berlin, il se confirme si besoin est que les grands partis de gouvernement ne sont plus à la fête. Ce n’est d’ailleurs pas seulement en Europe que cela se constate, vu le rejet que suscitent au sein de leurs camps réciproques les candidats démocrate et républicain aux États-Unis, et la manière dont les cartes électorales y sont également brouillées.
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